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Chapitre 9 : Work, Work, Work

Lorsque je suis retournée en cuisine, Angelo avait déjà annoncé à ma soeur et Rome ainsi qu'Eve que j'avais accepté de me présenter au concours, aussi être une co-dirigeante.

Ils ne dirent rien mis à part qu'ils étaient contents de cette collaboration prometteuse.

— Moi aussi, dit-il en m'observant. Ne nous pose pas un lapin, Jones. Je t'envoie l'adresse du restaurant. À plus tard !

Il quitta mon plan de travail pour aller dans l'arrière cuisine.

Sous les regards inquisiteurs des autres, je commençai à nettoyer notre bazar pour pouvoir déguerpir au plus vite.

— OK, Ken. Arrête de faire la meuf mystérieuse et dis-nous ce qu'il se passe là ? C'est quoi toute votre histoire ? Pourquoi il se comporte avec toi, comme si vous vous étiez toujours connu et en même temps, comme si vous n'aviez jamais échangé des messages ? Je ne comprends rien ! admit Romeo réellement perdu. Et c'est qui, nous ? T'as intérêt de dire la vérité.

J'ouvris la bouche, prête à rétorquer que ça ne les regardait pas, car c'était ma meilleure défense, mais les mots s'évanouirent.

Qu'est-ce que je pouvais dire ? Me croiront-ils si je disais la vérité ?

Quitte à essayer, j'allai leur dire la vérité...

— OK, soufflai-je. Cet Angelo et mon Angelo, ce n'est qu'une pure coïncidence. C'est comme si, celui que je voulais, c'était matérialisé. Je ne savais pas même qu'il y avait un Angelo Jones à l'école, même si je ne suis pas la seule Jones.

Ils me regardèrent tous les trois, avant d'éclater de rire que j'en fus embarrassée. Cela attira des regards, évidemment et ils finirent par se calmer, ne croyant pas un traitre mot de ce que j'avais dit.

— Sérieux Ken ! Tu ne pouvais pas sortir un meilleur mensonge ?! fit Diana. Bref, dis-nous la vérité, sérieux.

Ils voulaient la vérité ? OK.

Personne ne pouvait me reprocher le fait que j'avais dit la vérité et que personne ne me croyait.

— D'accord. En fait, lui et moi, c'est compliqué. Il ... il a une copine et ... je ne savais pas.

— Quoi ? s'exclama-t-elle, soudainement outrée. Mais quel sale type ! Hey, refuse son maudit concours de merde. Qu'il aille se faire foutre. Quel vieux mec ! S'il repasse, comment je vais lui refaire le portrait. T'as l'air attaché à lui, en plus.

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait comme sornettes ?

Ma soeur se leva de son tabouret pour venir m'enlacer par derrière comme si j'en avais besoin. Cependant, je devais jouer le jeu, alors mes options étaient minimes.

— Ce n'est pas nécessaire, poursuivis-je. Parce que c'est de ma faute.

— C'est de ta faute s'il a une copine et qu'il te parlait en même temps ? me dévisagea Romeo, dubitatif.

— Ouaiiis ! répondis-je avec nonchalance. J'ai pris peur lorsque ... j'ai constaté qu'il commençait à développer des sentiments pour moi. Alors, je lui ai dit qu'il ne m'intéressait pas, ce qui l'a blessé parce que, je lui ai fait croire le contraire et ... voilà ! Il n'allait pas m'attendre indéfiniment. Donc, on se parle de temps à autre, mais c'est platonique. Il ne s'est jamais rien passé entre nous. Vraiment. Juste des messages et quelques discussions de quelques minutes parce qu'on se croisait dans les couloirs.

— Ohhh Ken !

Ma soeur resserra davantage son étreinte et j'haussai les épaules avant de sourire.

— Mais tout va bien. Nous allons juste bosser ensemble. Maintenant, on arrête d'en parler, s'il vous plait ?

— J'ai bien l'impression que tu as laissé partir un gars bien, Kenzie, s'exprima Eve avec une grimace désolée. Parce que tu lui plais vraiment. Il y a ces regards qui ne trompent pas.

— Tss. Absolument pas. Allez, on nettoie tout ça et on va ailleurs ?

***

Mon mensonge par omission fonctionna du tonnerre. Ils ne m'embêtèrent plus avec le sujet, même s'ils regrettaient de ne pas avoir pu me conseiller sur cette histoire et aussi, parce que je n'avais pas laissé de chance à Angelo.

Ce soir, Rome et Eve allaient passer la soirée ensemble tandis que Diana en profiterait pour réviser.

Étrangement, je ne comprenais pas pourquoi j'étais stressée à l'idée d'aller diner avec AJ et sa copine. C'était juste pour les affaires.

Pourtant la tentation était bien trop forte pour que je n'aille pas sur Internet afin de chercher des conseils sur les premiers rendez-vous. Je ne pouvais pas demander à Diana, car elle serait suspicieuse. Alors, encore une visite sur WikiHow, j'obtins des réponses et me préparai en fonction des étapes citées en tentant de rester discrète.

Sincèrement, ce site était plutôt pas mal, même si nous pouvions y trouver des âneries.

J'optai pour une jupe courte à carreaux jaune avec une paire de collants et un simple pull noir. Je défis les tresses que ma mère avait fait avec mes cheveux des semaines passées. Mes boucles tout aussi noirs que celles de ma soeur restèrent en place. Je rassemblai la moitié de mes cheveux en une queue de cheval haute et le reste était peigné. Je me maquillai légèrement, c'est-à-dire un coup de gloss car j'aimais vraiment ça et du mascara.

Une fois prête, je pris mon sac, mon manteau et me parfumai rapidement avant de retrouver Diana sur notre mini canapé, le casque sur les oreilles en train de réviser avec sa tablette.

Dès qu'elle me vit, elle se redressa et arbora un large sourire.

— Eh bien ! Ça fait looooonnngtemps que je ne t'ai pas vu comme ça Ken ! Tu veux charmer Angelo ou quoi ? pouffa-t-elle, taquine.

— Arrête. Je voulais juste ... être jolie. Peut-être que je vais rencontrer l'homme de ma vie.

— Ou peut-être que tu vas retrouver l'homme de ta vie, corrigea-t-elle se croyant marrante.

Je levai les yeux et pris mes clés.

— À plus tard. Je ne vais pas tarder.

— Prends tout ton temps, même ! Et fais attention à toi.

Elle m'embrassa la joue avant de me dire que j'avais oublié le trait d'Eveliner, mais je m'en allai.

***

Arrivée à l'adresse indiquée, j'entrai dans le restaurant en question qui avait des lumières tamisées et qui avait une ambiance très intimiste que j'avais l'impression de m'être trompée. Alors, je sortis mon téléphone pour bien vérifier l'adresse, mais c'était bien ici.

Étrange pour un premier rendez-vous professionnel.

Je demandai donc à un serveur s'il y avait une réservation au nom de Jones. Il vérifia et me confirma que c'était le cas. Il m'accompagna à la table en question en me disant qu'il n'était pas encore arrivé.

— C'est moi qui suis un peu en avance, répondis-je.

Je m'installai et il me donna une carte en me demandant si je voulais boire quelque chose. Je demandai un thé glacé aux fruits rouges qu'il m'apporta quelques minutes plus tard.

En attendant mes futurs co-dirigeants, je regardai la carte qui proposait des choses très sympathiques à déguster.

***

Trente minutes plus tard qui me parurent une éternité, ils n'étaient toujours pas là.

Ce que je ressentis, dépassait l'entendement. J'étais tout simplement en colère contre eux. Surtout qu'il ne répondait pas à mes appels et que j'avais encore moins le numéro de Rain.

Hargneuse de m'être faire poser un lapin, je ramassai mes affaires et avançai vers l'accueil pour régler ma boisson sous le regard désolé du serveur.

— Vous êtes certaine que vous ne voulez pas attendre quelques minutes de plus ? Peut-être qu'il a des soucis ...

— Qu'ils aillent se faire foutre ! répondis-je, haineuse.

Je lui donnai ma carte qu'il passa et je m'en allai en le remerciant.

Une fois dehors, le froid m'accueillit tel une gifle inattendue, ce qui m'agaça encore plus. Je commençai à marcher en commandant sur mon téléphone un Lyft pour pouvoir rentrer.

— Mais ce sont trop des vieux gens ! parlai-je à moi-même, vraiment rageuse.

Je fis tomber mon téléphone et jurai. Aussitôt, je le ramassai en veillant à ce qu'il ne soit pas cassé, parce qu'ils allaient carrément me le rembourser.

Heureusement pour eux, ce n'était pas le cas.

En revanche, j'entendis sa voix. Je fis volte-face et le vis trottiner en ma direction, essoufflé comme s'il venait de se taper le marathon de l'année. D'énormes volutes de buées sortaient de sa bouche et j'aurais pu le trouver sexy à courir vers moi, comme si sa vie en dépendait, mais non !

Quelle audace ! Je repris ma marche rapidement, alors qu'il criait mon prénom comme si je ne l'entendais pas.

Bon, je ne voulais pas l'entendre parce que j'allai insulter ses aïeuls pour rien et qu'ils étaient innocents. Sauf qu'il arriva à mes côtés et commença à se confondre en excuse quand je le stoppai ma main devant sa face.

Si seulement je pouvais le frapper, mais je me contins.

— Je ne veux rien entendre. Je rentre chez moi et j'annule tout ! Vous êtes d'une impolitesse que je ne peux tolérer et juste pour ça, je ne veux pas travailler avec vous. Allez vous faire voir !

Je tentai de le contourner mais il se posta face à moi.

— S'il te plait, écoute-moi et laisse-moi m'expliquer. Et donne-moi une autre chance par la même occasion.

— Mais t'es sacrément malade !

Je le poussai et repris ma marche, prête à payer une fortune, juste pour prendre un taxi car il n'allait pas lâcher l'affaire.

— Taxi !

— Écoute Mack ...

— C'est Mackenzie ! hurlai-je en colère. C'est Mackenzie pour ta vieille gueule ! J'ai attendu une heure, toute seule. Le serveur avait pitié de moi, putain ! C'est juste lamentable ce que vous avez fait.

— C'était plus une trentaine de minutes, mais ...

Je laissai échapper un hoquet de stupéfaction, lui présentai mon majeur et appelai un taxi.

Sauf que les taxis ne voulaient pas coopérer avec moi.

Je n'avais vraiment pas de chance.

— Je peux au moins de déposer au campus, persista-t-il.

— Je préfère mourir.

— Tu exagères un peu, Mackenzie, dit-il.

Je secouai la tête, littéralement révoltée.

— Si tu ne veux pas m'écouter, je vais quand même parler. Je me suis disputé avec ma copine, juste avant qu'on sorte alors ça a pris du temps. Finalement, elle n'a plus voulu venir et j'ai pas vu l'heure passer, expliqua-t-il. Quand j'ai réalisé la situation, j'ai fait au plus vite. Je voulais te prévenir, mais j'avais oublié mon téléphone chez moi. Et, je n'avais pas envie de remonter. Puis, j'ai demandé à des passants de me prêter leur téléphone, histoire que je t'envoie un message mais qu'est-ce que les gens sont méchants ! À croire que j'allais leur voler leur appareil. Bref, voici ma justification bancale. Mais ce n'est que la vérité.

Je croisai les bras et me risquai de lui jeter un bref regard. Celui-ci m'examinait et tenta de s'approcher, mais je l'arrêtai, menaçante et il leva les bras en signe de reddition.

— OK Madame. Je ne bouge pas.

— Comment tu m'aurais envoyé un message, espèce de menteur ?

— Je connais ton numéro par coeur.

— Comment tu peux autant mentir !?

Et là, il énonça mon numéro ce qui me laissa sans voix.

Évidemment, fier de lui, il sourit.

— C'est pratique de retenir les choses, surtout les recettes, pour les grammes et tout, se justifia-t-il.

Je ne répondis rien et laissai passer de nombreux taxis qui n'en avaient rien à faire de ma personne.

— Est-ce tu me crois ?

— Non.

— D'accord. Je peux ... tenter de te convaincre à nouveau ?

Je tournai ma tête vers lui et ses magnifiques yeux verts me sondèrent en douceur. Le problème avec le Angelo de mes rêves, c'est qu'il avait les yeux d'une couleur basique comme les miens et qu'il ne me mettait pas autant en colère. Que son regard ne devait pas être sa force pour que je cède ...

Sauf que ce n'est pas le Angelo de tes rêves, meuf !

Et c'était vrai.

— Je suis vraiment, mais vraiment désolé. Ce n'est vraiment pas professionnel ce que nous avons faits là. Tu as raison d'être en colère. J'aurais réagi exactement de la même façon.

Je ne répondis rien. Au moins, il avait reconnu plus ou moins sincèrement ses torts.

— Je te dépose ?

Je finis par céder, parce que je me les gelai.

Encore une fois, il sourit et je lui emboitai le pas à une certaine distance. Il se retourna plusieurs fois, pour voir si je ne lui faisais pas faux bond.

— Tu as mangé ? J'imagine que non.

— J'ai juste pris un thé glacé.

— Tu sais, j'en fait des excellents, répliqua-t-il.

Je ne répondis rien et il poursuivit.

— Je peux te préparer quelque chose si tu veux. Et comme ça, on peut parler du contrat que je n'ai pas, parce que je l'ai oublié aussi.

Il fit passer une mèche de cheveux derrière son oreille ce qui était assez mignon et nous arrivâmes devant sa jolie voiture. Je fronçai les sourcils et il m'informa que ça appartenait à son grand-père qui avait des goûts assez luxueux.

Il m'ouvrit la portière et j'entrai dans sa voiture d'une classe incontestable. Les sièges étaient dans un cuir tendre et ça sentait tellement son parfum que pour la première fois, je trouvai cette odeur presque rassurante. Il finit par s'installer et il démarra.

Durant le trajet, il tenta de me faire la conversation, mais j'étais encore remontée contre lui. Alors, je ne répondis que par des "oui" ou des "non" et ça le faisait toujours sourire.

Ce gars ne cessait jamais de sourire, bon sang !

J'allai en faire une overdose.

Nous finîmes par arriver sur le campus et il nous emmena dans les cuisines, car Monsieur y avait accès, en raison de sa participation à ce concours et son projet.

Dès que nous arrivâmes, il balança son manteau comme si c'était la chose la plus insignifiante de sa vie et alla se laver les mains.

Quant à moi, je fis attention à ma veste et la posai doucement avant d'aller me laver les mains aussi.

— Qu'est-ce que tu veux manger ?

— Je n'ai pas très faim, répondis-je faiblement.

— Tu dis ça maintenant, mais quand je vais te préparer ma spécialité, tu ne pourras pas résister, dit-il avec vantardise.

Je le fixai tandis qu'il mettait un tablier et me proposa de l'aider, ce que je ne pus lui refuser, parce que j'adorais vraiment cuisiner. C'était bien plus qu'une histoire d'amour. Je pouvais littéralement vivre dans une cuisine juste pour me laisser happer par les odeurs et par son atmosphère et les différents sons qu'elle pouvait produire en harmonie.

— Voyons voir si nous faisons une bonne team ! Bon, avec nos noms de famille similaires, ça devrait le faire.

— Mon nom de famille est Wang-Jones, le corrigeai-je.

Je mis à mon tour un tablier et il hocha la tête en prenant les ustensiles. Je ne voulais pas forcément être assimilée à cet espèce de menteur plutôt mignon.

— Je vois ! Tes parents voulaient vraiment qu'on voit que tu portes deux histoires.

— Absolument pas. Mon père et ma mère ont décidé de porter tous les deux, les deux noms de famille.

— Oh. C'est mignon. Tiens.

Il me fit rouler un oignon rose que je pris et je commençai à trancher très finement.

— Tu sais qu'il n'y a que tes yeux qui peuvent un peu nous intriguer sur tes origines, renchérit-il.

— Et ? On est là pour parler de ça ?

— Non, tu as raison. Nous sommes là pour parler boulot, tout en cuisinant. Je ... Nous allons préparer une omelette aux champignons, mais d'une manière tellement légère que tu auras l'impression de manger une mousse.

Je le regardai et il me fit un clin d'œil avant de me donner les directives.

Avec beaucoup de surprise, il n'était pas mal aux commandes. Il n'hurlait pas à la mort comme certains chefs et il était totalement concentré et passionné parce qu'il faisait que ça se voyait qu'il était amoureux de ça. Et je pouvais parfaitement le comprendre. C'était mon cas.

Lorsqu'une personne est passionnée par une chose, rien ne peut l'en détourner.

Il me confia d'où lui venait cet amour pour la cuisine. Sa passion venait de sa mère qu'il avait perdu il y a quelques années. Elle était morte d'un cancer et jusqu'à sa dernière heure, elle lui avais transmis sa passion culinaire. Il partagea avec moi, la bienveillance de sa mère et son rêve d'ouvrir un restaurant où toutes les origines confondues travailleraient ensemble pour proposer différents repas à leur clientèle.

— C'est plus son rêve que le tien, dis-je.

— Non. Ce rêve qu'elle avait, je l'ai eu aussi, expliqua-t-il. Je voulais travailler avec elle et pour elle.

Le silence s'en suivit avant qu'il ne reprenne et qu'il termine mon thé glacé.

— Tiens. C'est pour me faire pardonner. Devine, ce que j'y ai mis.

Pendant ce temps, il sortit la poêle et se mit à préparer l'omelette en question.

Je pris une gorgée de sa préparation et c'est, choquée, que je lui lançai un regard.

C'était très bon. Même excellent !

— Alors ?

— C'est vrai que c'est pas mal.

— Tu es de mauvaise foi, Mackenzie, bougonna-t-il faussement.

— Non. En tout cas, il y a un ingrédient magique. Le sucre est dosé à la perfection.

— J'ai la version sans sucre pour les diabétiques. Mais oui, je suis doué. Tu as deviné les différentes saveurs ?

— Mangue, passion et pêche.

— Mh. Pas mal du temps, il manque des choses et l'ingrédient magique.

Je repris une gorgée et les saveurs envahirent mes papilles. C'est vachement bon. Le liquide laissait littéralement son goût dans ma bouche et ma gorge. J'avais l'impression de voyager.

— Fleur d'oranger ?

— Pas que, répondit-il avec le sourire.

Je goutai une nouvelle fois et n'arrivai à deviner cet ingrédient magique.

— Tu as oublié le citron et la menthe, me dévoila-t-il. Et l'ingrédient magique c'est ...

Il s'arrêta et plongea son regard du mien.

— Je ne peux pas le dire, sinon je mets à découvert ma fabrication.

— T'es nul.

Il haussa les épaules et m'annonça que son omelette nuageuse était prête. Il l'a mis sur une assiette, fit une décoration très raffinée, la saupoudra de poivre et me tendit une fourchette.

— À vous l'honneur.

Je pris la fourchette et je dégustai cette omelette vaporeuse qui était sacrément délicieuse. Je laissai échapper un gémissement de satisfaction avant de reprendre une autre bouchée.

— C'est la meilleure omelette de ma vie, admis-je.

La mienne était bonne, mais pas aussi excellente que la sienne. Je me devais de le reconnaitre.

— Je sais.

Il récupéra la fourchette et se servit de sa préparation.

— C'est étrange. Maintenant, elle a un peu ta saveur.

— Pardon ?

— Ouais parce qu'on l'a faite ensemble.

J'ancrai mon regard au sien, gênée par sa simple phrase même si ça ne devait rien signifier. Il se servit dans mon verre et reprit la conversation.

— Est-ce que je me suis rattrapé ? Comme je te l'ai dit, j'ai vraiment besoin de toi pour gagner.

— Qui sont les autres membres de l'équipe ?

— Il y a Rain qui est tout simplement américaine. Il y a une autre fille qui est d'origine ghanéenne et qui s'appelle Inna. Elle est dans ma promo, c'est une excellente amie. Et il y a deux autres gars. La parité, c'est important pour moi. L'un est un troisième année et il s'appelle Connor. Il est d'origine indienne et marocaine et l'autre, c'est mon meilleur ami. Il s'appelle Juan. Il est d'origine mexicaine. Le but, c'est qu'on prenne de l'ampleur rapidement, pour recruter d'autres cuisiniers de notre école, parce qu'on aura suivi la même formation, mais aussi d'ailleurs. Ça ne peut qu'être une richesse.

J'acquiesçai, réellement conquise par ce projet.

— Et toi, tu es de quelle origine ? le questionnai-je.

— Je suis italien, français. Ma mère était française.

— Jones ne sonne pas très italien, lui fis-je remarquer.

— Mon grand-père est américain et ma grand-mère italienne. Et mon père a épousé une française.

— Je comprends mieux.

Nous continuâmes à savourer son omelette tout en parlant des possibles menus que nous pourrions proposer. Je l'informai que je voulais vraiment qu'on bosse avec des produits de très bonnes qualités et issus une agriculture biologique et équitable.

— C'est pareil pour nous tous. On est prêts à voyager dans différents pays pour aller chercher les épices et tout, me précisa-t-il.

— C'est cool ça.

— Yep, dit-il en repoussant ses boucles. Pour le salaire, ce sont les investisseurs qui vont nous payer au début. Parce que l'argent du concours, va nous aider à lancer le restaurant. Ça te va ?

— D'accord. Faut que je te passe mes économies ...

— T'embêtes pas. Comme tu es co-directrice, ton investissement sera déduit de ton salaire, comme moi.

— Oh. Cool. Et pour le nom ?

— Faudrait qu'on fasse une réunion d'équipe, répondit-il. Mais il faut que ça nous parle et que ça nous ressemble.

À chaque question que je posais, il y apportait une réponse. Il avait pensé à tout et tout rester à peaufiner. Je ne pus que constater qu'il avait l'air sérieux et son arrogance était une chose dont il n'avait pas forcément conscience, mais il n'était pas méchant.

— Ce que je remarque, c'est que le courant passe bien entre nous, dit-il en mettant les affaires dans le lave-vaisselle.

— Pff, fut tout ce que je pus dire en essuyant le plan de travail.

— Quoi ? C'est vrai ! Tu n'es pas si méchante que ça. Tu sais que ma petite sœur t'adore.

— Tu as quel âge sérieux ?

— Pour ton information personnelle, j'ai 22 ans. Waouh ! Il est déjà minuit passé. Je te raccompagne jusqu'à ton dortoir.

Il ne me laissa pas le choix et je pris mes affaires après que nous ayons éteints toutes les lumières. À l'extérieur, le silence de la nuit combla le vide. Cependant, celui-ci ne dura pas, car il m'informa qu'il ne dormait pas sur le campus et qu'il avait son appartement à l'extérieur à quelques minutes d'ici.

Devant l'entrée de ma résidence, il me fit face et sourit encore une fois.

— Merci de m'avoir laissé une chance. Et encore une fois, je suis plus que désolé.

J'acquiesçai et lui souhaitai une bonne nuit lorsqu'il lâcha :

— Oh. Et au fait ! Tu es très belle, ce soir Mackenzie.

***

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