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Chapitre 5

Pendant les premières secondes de mon réveil, je peinais à ouvrir les yeux et serrais mon oreiller contre moi, ne voulant absolument pas y bouger. Puis une pensée me perturba brusquement. Je devais retrouver Ben aujourd'hui.

Immédiatement, je m'emparai de mon téléphone pour consulter l'heure — en espérant ne pas avoir dormir toute la journée. Heureusement, il était à peine onze heures. J'avais encore largement du temps.

Dès que je sortis de mon lit, je lui envoyai un message pour lui demander vers quelle heure il espérait me voir. Puis j'enchaînai sur ma routine pour me préparer. Après une rapide douche, je commençais déjà à me questionner un peu trop sur ma tenue. D'habitude, j'aurais opté pour une tenue confortable et qui ne ressemblait en rien à une tenue pour sortir, puis je me suis rappelé que j'étais quand même sur le point de sortir pour retrouver mon prétendu copain. Je devais faire un minimum d'effort... juste au cas où.

Je pris quelques minutes pour trouver une tenue adéquate. Un top blanc à bretelle légèrement court, un jean clair taille haute et une veste vert émeraude pour recouvrir mes épaules, au cas où. J'avais également fait un effort sur le maquillage : un trait d'eyeliner et du mascara.

Avant de sortir de mon appartement, je jetai un coup d'œil à mon look. J'avais vraiment l'impression d'en faire soudainement trop, mais je ne me voyais pas faire autrement.

Je vérifiai brièvement si j'avais reçu un message de Ben entre temps. Absolument rien. J'allais devoir me rendre chez lui et peut-être le prendre par surprise au passage, mais malheureusement, je n'avais pas d'autres choix sur le coup — vu qu'il ne me répondait pas pour le moment.

Rapidement, je montai les deux étages qui nous séparaient. Après quelques secondes d'hésitation, je frappai à sa porte. Ma gorge se serra un instant. Après tout, nous avions une étrange conversation la veille après ne pas nous être réellement parlé pendant une semaine.

Quand la porte s'ouvrit, je ne m'attendais pas à trouver une autre personne que Ben. Un homme à la chevelure rousse. Immédiatement, il me sourit comme s'il me connaissait.

— Alors, toi, t'es forcément la copine de Ben !

Je reconnus alors sa voix. Il était cet ami qui avait volé le téléphone de Ben un instant pour échanger avec moi.

— Euh... Ouais, répondis-je maladroitement.

Il me fit entrer et se dirigea vers la cuisine d'un pas rapide. Je le suivais silencieusement en serrant un peu trop fermement mon sac dans mes mains.

Dès que je croisai le regard de Ben, celui-ci haussa ses sourcils et il vint resserrer sa tasse par sa seconde main. Il ne s'attendait pas à me voir, pourtant, je l'avais prévenu.

— Rey... Je ne pensais pas que tu viendrais aussi tôt...

— Je t'ai envoyé un message, lui rétorquai-je peut-être un peu trop fermement.

— Alors, Ben, tu oublies déjà ta copine ? le taquina son ami.

— Je te rappelle que t'étais tellement bourré hier que j'ai dû te ramener dormir sur mon canapé.

Le concerné leva les yeux au ciel en secouant la tête, comme si ce n'était qu'un mensonge pour l'embêter.

— Hum... Rey, je te présente Armie, un collègue et aussi un ami. Et voici Rey, ma copine.

Je voyais bien que ça ne lui faisait pas plaisir de me présenter comme sa copine à son ami, mais vu la situation, il n'avait plus vraiment le choix désormais.

— Ravi de pouvoir enfin rencontrer ta copine... Et je ne pensais pas que ce serait aussi rapidement. Mais peut-être que la prochaine fois, tu pourrais nous rejoindre au bar.

— On verra, le contredit aussitôt Ben. D'ailleurs, t'as pas quelque chose à faire tout à l'heure ?

— Certes, mais il faut avouer que c'est quand même assez amusant de vous emmerder tous les deux, surtout toi Ben.

Celui-ci leva les yeux au ciel et but silencieusement une grande gorgée de sa tasse.

— Tu ferais de t'en aller avant qu'on ne s'adonne à quelques plaisirs charnels sous tes yeux, le provoqua mon prétendu copain.

— Tu sais très bien que ce n'est pas suffisant pour me faire fuir. Mais, en effet, j'ai des choses à faire, alors je vais partir et vous laisser faire vos trucs...

Il échangea un regard à tour de rôle avec chacun d'entre nous puis il nous salua et quitta l'appartement en prenant ses quelques affaires qui traînaient dans le salon.

— Pourquoi tu viens aussi tôt ? me demanda aussitôt Ben, un brin furieux.

— Je t'ai envoyé un message.

Il fronça ses sourcils un instant puis s'empara de son téléphone qui traînait sur la table de la cuisine. Il tenta de l'allumer plusieurs fois pour finalement se rendre compte qu'il n'avait plus de batterie.

— Ok, je veux bien reconnaître que je suis en partie en tort.

Il me proposa brièvement quelque chose à boire ou manger, ce à quoi je lui demandai de me préparer simplement un café. Il s'exécuta et je m'installai à table.

Je regardai brièvement mon téléphone et retombai sur le message sans réponse que je lui avais envoyé la veille.

— Pourquoi tu ne veux pas que je fasse marche arrière ? lui demandai-je en lisant ledit message.

Il se tourna vers moi, l'air un peu perdu.

— Parce que j'avais un peu bu à ce moment et que j'ai commencé à dire à des gens que j'étais en couple. Stupide erreur.

Sa voix était légèrement tremblante. Il mentait, j'en étais sûre. Il y avait quelque chose d'autre qui le motivait dans cette fausse relation. Nous avions tous les deux le même intérêt pour cette mascarade, mais j'étais persuadée qu'il y avait quelque chose d'autre de son côté.

— Et maintenant, on s'est affiché devant ton ami et collègue, alors que ce n'était pas prévu non plus, ajoutai-je maladroitement.

— C'est pas grave ça... Tu pourras venir les soirs où on va au bar ou on joue à quelques jeux de société.

— Sérieusement ? Des jeux de société ?

— Quoi ? Tu ne fais pas ça avec tes amis ? s'étonna-t-il en me tendant ma tasse de café.

— Euh... Ça a pu arriver des fois, mais je suis un peu plus jeux vidéo avec un ami.

— Chacun ses occupations, rétorqua-t-il en haussant ses épaules.

Il s'assit en face de moi et continua de déguster sa boisson — que je distinguais désormais être du café.

— Bon, maintenant, va falloir qu'on soit vraiment capable de prétendre être un couple, de pouvoir parler de l'autre autant que de nous.

— Ok, très bien... En dehors de boire avec des potes et jouer aux jeux de sociétés, tu fais quelque chose en dehors du travail ?

— De la peinture, répondit-il simplement en baissant son regard.

Je pris un instant pour considérer cette information. Jamais je ne l'aurais imaginé avoir un semblant de fibre artistique en lui. Pour le coup, j'étais vraiment surprise.

— C'est pas grand-chose par contre... Je m'entraîne pas assez, se reprit-il aussitôt.

D'habitude, il était si sûr de lui, si confiant sur tout ce qu'il disait, et là, je voyais une brèche dans son masque. Je venais de toucher à un point sensible... Enfin, il s'était ouvert de lui-même sans même que je lui force. Comment se faisait-il qu'il soit soudainement aussi sincère ?

— Je serais très intéressée de voir tes œuvres...

— Pourquoi pas. Mais seulement parce que tu es censée être ma copine et probablement au courant, mais je ne montre pas ce que je fais aux autres.

La gêne dans sa voix était de plus en plus forte et je me sentais presque mal de le provoquer ainsi, alors j'en profitai pour détourner légèrement la conversation :

— De mon côté, j'aime bien écrire. Je publie quelques trucs sur internet. C'est d'ailleurs assez ironique que j'écrive tout le temps des romances alors que... je ne suis pas du tout quelqu'un de romantique et j'y connais pas grand-chose à l'amour. La preuve, il me faut un faux copain.

Il laissa échapper un petit rire, toujours encore un peu empreint de gêne, mais je sentais que j'avais réussi à calmer quelques-unes de ses angoisses.

— Est-ce que je suis censé avoir lu tes écrits ? s'enquit-il, un sourire en coin.

— Peut-être, peut-être pas... J'ai déjà filé les liens de mes histoires à des proches, j'ai pas eu beaucoup de retours.

— Tu me diras à quel point tu veux un petit copain exemplaire alors.

Il but une gorgée de son café comme s'il avait lancé ça juste pour me provoquer.

— J'y réfléchirais...

Un petit sourire presque malin se dessina sur son visage.

Maintenant, je repensais jusqu'où pourrait aller ce plan. La veille, j'avais déjà songé à la manière dont il pourrait se terminer. Il devait m'abandonner en me brisant le cœur, juste pour me dégoûter à vie de l'amour. J'y repensais maintenant. Mais je n'en étais plus sûre soudainement. Sauf que sinon, allais-je vraiment entretenir ce faux couple jusqu'à la fin de mes jours ? Et si, stupidement, je m'intéressais vraiment à quelqu'un ? Je détesterais donner raison à mon entourage sous prétexte que je n'avais pas encore trouvé le "bon".

— Par contre, si on commence à s'afficher, les gens vont vraiment être curieux, me prévint-il, changeant alors un peu brusquement de sujet. Faut qu'on se mette d'accord sur notre rencontre.

— On peut trouver quelque chose de gênant pour éviter les questions, proposai-je à moitié sérieusement entre quelques rires.

— Tu es tombée dans les pommes en voyant mon incroyable charisme ?

— Pardon ? Mais c'est n'importe quoi ça ! protestai-je en haussant la voix.

Il leva les yeux au ciel, assez fier de ce qu'il venait de dire, et je ne pus m'empêcher de secouer la tête, excédée par son arrogance subite encore une fois.

— Il faut bien qu'il y ait une raison pour qu'on soit en couple, se défendit-il, toujours en train de se foutre de ma gueule.

— Je préfère encore qu'on se soit rencontré dans les chiottes d'un bar que ce genre de conneries.

— Ce n'est pas incompatible ! renchérit-il, un grand sourire sur les lèvres.

— Et pourquoi pas à une exposition d'art ou un musée ?

Normalement, je n'aurais jamais lancé cette proposition au vu de son comportement en m'annonçant qu'il peignait, mais il était hors de question que je n'attaque pas à mon tour et, encore moins, que je lui donne ce qu'il voulait.

— On peut tout simplement dire un bar, très bien, lâcha-t-il, presque énervé. Ou sinon Tinder ou autre site de rencontres. L'un ou l'autre, peu importe. Après tout, n'importe qui se rencontrerait de cette manière.

— Visiblement, j'ai touché un petit point sensible, le provoquai-je de plus belle.

— Tu veux vraiment qu'on se lance des pics alors qu'on ferait mieux de trouver un scénario cohérent ?

— De toute façon, je m'en fiche que tu fasses le petit copain parfait, alors on peut faire n'importe quoi. Et puis, bordel de merde, on est voisins ! Il suffit juste qu'on se soit croisé en allant cherchant notre courrier, que l'un est allé chez l'autre pour un café et qu'on a baisé directement !

— Attention à ce que tu dis...

Et sur ce ton enjôleur, il but une gorgée de son café en fermant ses paupières, comme s'il savourait de m'avoir mise hors de moi.

— Ou toi, fais plutôt attention à ce que tu dis, sinon, je t'embrasse juste pour te faire taire !

— Ah mais vas-y ! Mais je croyais que ça ne faisait pas partie du plan de s'embrasser, alors que j'ai bien vu tes yeux fixer un peu trop mes lèvres et que t'en meures d'envie.

— Ça t'aimerait bien le croire ! le contredis-je de plus belle. Je ne vais certainement pas t'embrasser, je ne te donnerai rien !

— On verra.

Je laissai échapper une lourde expiration tandis qu'il restait presque un peu trop calme. Et maintenant, je ne savais même plus si je devais l'embrasser juste pour le provoquer ou ne pas le faire parce qu'il semblait vraiment n'attendre que ça.

— Alors, on se contente de ta version des voisinous qui se rapprochent ? demanda-t-il pour changer de sujet et toujours un peu trop sûr de lui, ce qui était vraiment exaspérant.

— Ouais... On va faire ça.

Ma réponse avait été assez rêche mais je n'avais pas pu vraiment contenir ma colère cette fois-ci.

Ma réaction ne sembla pas l'alarmer davantage et il se contenta d'un petit sourire, comme d'habitude. Pourquoi avais-je décidé qu'il aurait pu être le candidat idéal pour un faux couple ? Maintenant, je regrettais vraiment ce choix. Mais je n'avais pas envie de faire marche arrière au vu de la situation bien avancée, et lui non plus de ce que j'avais pu en comprendre et pour une raison qui m'échappait totalement.

— Alors on a baisé dès que tu es allée chez moi ou inversement ? s'enquit-il avec le même air plein de malice.

— Tu forces ! On n'a pas besoin de répondre à ça !

— On ne pourra pas éviter cette question bien longtemps non plus.

Je laissai tomber ce combat en buvant lentement mon café. Ça ne faisait même pas une semaine et je commençais déjà à en avoir marre de lui. Au bout de combien de temps me résoudrais-je à le gifler ? Parce que jusqu'à maintenant, ce n'était clairement pas l'envie qui manquait.

— Il faudrait qu'on fasse une sortie pour faire comme si on était un couple et trouver un terrain d'entente, annonça-t-il en reprenant son sérieux. Ça serait dommage que personne ne nous croit, donc autant s'entraîner et quoi de mieux face à des inconnus.

— Pourquoi pas... T'as une idée au moins ?

— On peut se balader dans un parc... ou dans un musée aussi. Puisque tu proposais ce genre d'idées tout à l'heure. Et j'ai probablement peu de chances de croiser des gens que je connais comme ça.

— Parfait, on n'a qu'à se faire ça demain si tu es disponible !

— Bien sûr...

Le ton qu'il avait pris était assez inhabituel venant de lui. Il y avait un brin d'hésitation et de maladresse, ainsi que d'innocence. C'était comme si je l'avais pris de court, mais j'avais l'impression que ça lui faisait presque plaisir sans vraiment l'avouer.

— Il est pratiquement midi... Je ne sais pas si t'as envie qu'on mange ensemble.

— Pourquoi pas. Peut-être que je trouverai ce que tu ne veux absolument pas retrouver sur une pizza.

— D'accord, ça me va... Mais tu vas devoir chercher pendant encore très longtemps...

Notre échange de regard fut assez perturbant. Il y avait toujours cette envie de nous défier et de nous provoquer, mais il y avait une étincelle de malice que nous partagions à la perfection à ce moment précis. Étrangement, on arrivait parfois à coopérer, même si c'était toujours assez particulier...

*

En milieu d'après-midi, j'étais retournée dans mon appartement, presque lessivée des précédentes heures. Et encore, ce n'était pas près d'être terminé. Ben et moi devions nous mettre d'accord sur notre sortie demain, ce qui promettait d'être tout aussi mouvementé. Nous allions devoir prétendre être un couple en public. Plus j'y pensais maintenant, plus je trouvais ça ridicule... Mais je me sentirais encore plus ridicule d'abandonner ce plan dès maintenant.

Mon premier réflexe fut d'allumer mon ordinateur et j'aperçus quelques messages que Finn venait de m'envoyer. Il me proposait de jouer un peu avec moi. Aussitôt, j'acceptai et l'appelai.

— Pendant un instant, j'ai cru que je ne te verrai pas de la journée, lança-t-il, assez amusé.

— Ça va, je n'ai pas tant bu que ça hier... Je suis même partie assez tôt.

— Tu devais retrouver ton copain aujourd'hui c'est ça ?

Pourquoi je lui en avais parlé déjà ? Parce que, maintenant, je sentais qu'il allait constamment me charrier à ce sujet, à mon plus grand malheur. Pourquoi ma vie sentimentale l'intéressait à ce point ? Ne pouvait-il pas s'en foutre comme beaucoup de personnes ?

— Oui... On a mangé ensemble. Et on se revoit demain.

— Ouh ! Mais on dirait que c'est vraiment l'amour fou entre vous !

— On peut jouer sans parler de mon copain ?

— J'arrêterai pas tant que je ne l'aurais pas rencontré, me prévint-il en riant.

Il ne se rendait pas compte que cette situation était tout autant embarrassante qu'énervante pour moi. Mais je n'avais pas envie non plus de lui hurler dessus pour qu'il comprenne. Alors, j'allais faire comme si de rien n'était, encore une fois.

— Je lui en parlerais s'il voudra venir la prochaine fois au bar, essayai-je d'esquiver du mieux que je pouvais. Je crois que Poe a bien envie de remettre ça la semaine prochaine.

— Ouais ! Il m'a même invité ! Vraiment un gars très cool ce Poe. Je suis vraiment étonné que tu n'aies pas jeté ton dévolu sur lui !

— T'as qu'à te le taper si tu le trouves si charmant ! rétorquai-je un peu par provocation mais aussi parce que c'était assez drôle de lui sortir ça.

— En vrai, j'aimerais bien quand même.

C'était sorti si naturellement que je ne pus m'empêcher de rire spontanément à cette remarque et je mis quelques minutes avant de m'en remettre.

— Allez, ça suffit les conneries, on se lance une partie ou merde ? lançai-je, toujours incapable de m'arrêter de rire.

— Avec plaisir !

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