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Chapitre 34 - Ben

(Sans vouloir vous affoler, sachez qu'il reste juste 2 chapitres après celui-ci pour le tome 1 :x)


Pendant de longues minutes, une infirmière s'était occupée de ma plaie. Elle n'avait cessé de me répéter que ça ne laisserait pas vraiment de traces, que j'aurais probablement une cicatrice à peine visible et que j'avais de la chance de toujours avoir mon œil au vu de la plaie.

Elle se voulait rassurante, mais son hypocrisie me fatiguait plus qu'autre chose actuellement. Aussi parce qu'elle n'en savait rien dans le fond.

Elle m'adressait de timides sourires, toujours dans le même but. Et j'avais comme l'impression que malgré ma balafre, elle me trouvait assez mignon. Mais peut-être que c'était surtout le désespoir qui parlait.

— Je vais vous prescrire quelques calmants, au cas où, m'annonça-t-elle d'une voix à peine audible et en évitant mon regard.

— Ne vous embêtez pas avec ça... C'est clairement plus de peur que de mal.

Un énième sourire et elle quitta la chambre sans ajouter un mot. Dès qu'elle ferma la porte derrière elle, un long soupir m'échappa.

Rey était probablement dans le couloir, attendant le bon moment pour me rejoindre.

Une pensée me traversa l'esprit : et si elle était allée voir mon père ? Il était encore dans ces couloirs, probablement dans un sale état lui aussi. Je ne saurais dire lequel d'entre nous était le plus en vie. Peut-être que mes yeux étaient bel et bien ouverts, mais une partie de mon cœur venait de s'éteindre à ce moment. Parce que j'aurais pu y passer...

J'eus un violent sursaut en entendant la sonnerie de mon téléphone, posé sur la table de chevet. J'y jetai un bref coup d'œil et un autre frisson m'échappa lorsque j'aperçus le nom de Snoke.

William Snoke.

Ma respiration se coupa un instant et le peu de cœur qui me restait sauta un battement.

Je pris alors mon courage à deux mains pour répondre avant la fin de la sonnerie et je le laissai prendre la parole en premier. Mais il n'y avait qu'un long silence entre nous. Puis sa lourde respiration suivie d'un rire mesquin.

— Ben... Mon jeune apprenti... Je ne t'aurais jamais cru capable d'un tel acte et à mon plus grand malheur, je t'ai raté.

J'aurais pu riposter mais tout son se retrouva coincé au fond de ma gorge.

— J'aurais préféré me débarrasser de toi, mais j'avais des choses bien plus importantes à détruire. De toute manière, tu n'es rien et tu comprendras que la vérité est un lourd poids à porter. Surtout sur tes épaules.

— Vous allez me tuer ? osai-je demander en serrant mon poing. Ou vous allez encore vous en prendre à un de mes proches ?

— Malheureusement... De là où je suis, je ne pourrais plus toucher à tes proches. J'ai été arrêté. Certaines preuves seront suffisantes pour m'inculper, mais ils ne seront jamais pour les autres...

À son ton, je ne voulais même pas savoir qui étaient les autres impliqués dans ces sales histoires et ce qu'ils avaient bien pu commettre. Malheureusement, les ordures se protégeaient toujours entre elles.

— Ce sera d'ailleurs notre dernière discussion... pour toujours. Après cela, tu reprendras la direction de mon entreprise. Ne va pas croire que je te fais un cadeau... Au contraire. C'est ce qui te fera tout perdre à ton tour.

Cette fois-ci, j'étais prêt à riposter et l'arrêter dans son délire, mais il mit fin à l'appel. Je fixai mon téléphone durant de longues minutes. J'aurais pu tenter de le rappeler pour avoir le dernier mot, mais en voyant mes mains qui tremblaient tellement que j'étais prêt à faire tomber mon téléphone, je m'abstins et reposai mon téléphone sur la table de chevet.

Je n'avais pas regardé ma tronche dans un miroir et je n'étais clairement pas contre repousser ce moment pour le moment. Certes, je n'avais probablement plus autant de sang que depuis tout à l'heure... Mais ce n'était pas ce qui était important pour le moment.

Alors que je commençai tout juste à retrouver une respiration un peu plus stable, Rey entra dans ma chambre accompagnée de Finn.

Dans un grand élan de compassion, Rey vint me prendre les mains dans les siennes. Je voyais qu'elle mourrait d'envie de m'embrasser alors je déposai un bref baiser sur ses lèvres.

— Ne t'en fais pas, je peux toujours t'embrasser sans que ce soit douloureux.

Un sourire se dessina sur son visage. Enfin, un sourire un peu timide. Ses yeux ne pouvaient quitter ma plaie, l'air triste.

Puis je me tournai vers Finn qui semblait tout aussi compatissant.

J'appréciais leur empathie. Mais j'avais juste envie de me couper de ça pour le moment. Je n'avais clairement pas envie d'affronter la gravité de cette situation maintenant.

— Si tu veux te foutre littéralement de ma gueule, tu peux enfin t'y donner à cœur joie, lançai-je à Finn pour détendre l'atmosphère.

Il comprit mon envie de dédramatiser et renchérit aussitôt :

— C'est encore une de tes techniques pour te rendre plus redoutable ? plus méchant ?

— D'une certaine manière, peut-être bien. J'ai toujours pensé qu'une cicatrice sur le visage me rendrait plus sexy.

Un rire lui échappa et Rey suivit le mouvement, mais bien plus réservée.

— Je veux même pas savoir comment t'as pu te retrouver dans cet état. Je sens que c'est encore une sale histoire à la Solo ça.

— On peut dire ça comme ça...

Il y avait clairement un brin de vérité, mais le sarcasme était vraiment le meilleur remède contre certains maux. Enfin, peut-être pas pour Rey qui leva les yeux au ciel après notre discussion.

— En dehors des blagues... Si jamais t'as besoin de quelque chose en particulier, n'hésite pas.

C'était assez surprenant de voir Finn aussi altruiste à mon égard. Mais peut-être que ce n'était que de l'hypocrisie. Pour le moment, je préférais mettre mes doutes de côté avant de réagir d'une manière un peu trop violente et inappropriée pour la situation.

— Pour l'instant, j'ai vraiment pas envie que tout tourne autour de ça... J'aimerais bien avoir une vie un minimum normal... Ou juste quelque chose de plus calme.

— On peut se retrouver à faire des jeux de société un soir ou retourner au bar demain soir, comme d'habitude.

— J'apprécie la proposition... Mais je sais pas si je serai en état pour ce genre de choses pour le moment. C'est assez fatigant tout ça...

— Ou sinon, pour t'éviter trop de fatigue, on vient tous chez toi pour découvrir que l'entièreté de ton appartement est complètement noir en jouant à des jeux de société.

— Mon appartement n'est pas complètement noir, ripostai-je en secouant la tête.

— Si, il est complètement noir, affirma Rey en riant.

— Non, c'est complètement faux !

— Pardon, des fois, c'est gris. Genre tes draps.

Je levai les yeux au ciel – à mon tour – et notre échange amusa énormément Finn qui ne put retenir son rire.

— Je suis bien content d'être venu pour voir Ben Solo se faire reprendre comme ça par sa copine.

— Hé ! S'il y avait Poe dans le coin, tu rigolerais moins...

— Tiens en parlant de lui, je devrais peut-être le rejoindre. Surtout que t'as l'air quand même de plutôt bien t'en sortir... Et peut-être que tu veux passer un peu de temps avec Rey.

Je sentais encore une pointe d'amertume à mon égard dans sa voix, mais je sentais aussi ses efforts. Enfin, il était évident qu'il faisait des efforts pour Rey et seulement pour elle. Il y avait peu de chances qu'il m'apprécie réellement. Il attendait probablement le jour où je disparaîtrais de sa vie assez impatiemment. Il ne m'acceptait pas, il me tolérait...

Il échangea un dernier regard avec Rey puis quitta ma chambre. Ma copine me prit alors dans mes bras et je posai ma tête contre la sienne, silencieusement.

— J'ai eu terriblement peur, murmura-t-elle, la gorge nouée.

— Moi aussi...

Elle resserra son étreinte et ses doigts s'enfoncèrent dans mon dos. Elle avait sa tête posée contre mon torse, là où du sang avait coulé. Heureusement, étant donné que ma chemise était totalement noire, ça se voyait à peine, mais je n'aurais pas d'autres choix que de la jeter.

Quand elle me relâcha, son regard se posa timidement sur ma plaie. Elle n'avait pas envie de la fixer à ce point, sauf qu'elle ne pouvait s'y résoudre. Elle mordit sa lèvre inférieure, peinée.

— Ne t'en fais pas, c'est pas grave, tentai-je de la rassurer.

En réalité, c'était le cadet de mes soucis. Il y avait toujours Snoke et son plan farfelu de me refiler son entreprise sans que je comprenne pourquoi. Mais il avait toujours été un grand stratège, alors, je ne doutais pas de la dangerosité des actes, au contraire, je craignais désormais le pire.

Mes lèvres rejoignirent les siennes un bref instant, comme pour calmer ses inquiétudes. Si seulement je pouvais effacer toutes ses craintes tout autant que les miennes, je l'aurais fait sans hésiter.

Malheureusement, ce n'était que le début. J'aurais préféré me voiler la face bien plus longtemps, mais mes espoirs furent réduits à néant lorsqu'un policier en uniforme entra dans la pièce, un air grave sur le visage.

— Êtes-vous bien Ben Solo ? s'enquit-il en se tournant vers moi.

Mon esprit effaça toute idée pleine d'espoir pour les remplacer par les pires scénarios possibles. Parce que ce ne pouvait être que lié à Snoke, je ne voyais pas d'autres possibilités...

— C'est bien moi, finis-je par dire, tendu.

— J'aimerais pouvoir vous interroger. Vous êtes le dernier appel qu'a passé William Snoke, votre patron, avant de se suicider dans sa cellule.

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