Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 29 - Rey

Depuis l'incident, Ben avait été assez distant et silencieux. Il n'avait même pas osé rentrer dans la chambre de son père. Il s'était contenté de l'observer de loin, depuis le couloir. Son teint était soudainement devenu extrêmement blafard et j'avais vu une atroce et pénible souffrance parcourir son visage. Je l'avais timidement pris dans mes bras en espérant pouvoir le rassurer... Mais je savais que j'étais impuissante.

Nous avions à peine passé la journée ensemble et encore moins la soirée. Il avait décidé de prendre un peu de temps pour lui. J'avais un peu peur qu'il se renferme un peu trop. Alors, je lui avais proposé de passer le lendemain après-midi avec Rose.

Cette dernière avait été très enthousiaste à cette idée et j'étais persuadée que j'allais les voir tous les deux passer un long moment ensemble à dessiner silencieusement.

Quand Ben arriva à mon appartement, il avait toujours cette petite mine sur le visage. L'air toujours un peu détruit par cette nouvelle. Je le pris fermement dans mes bras, sans dire un mot.

— Je comprends même pas pourquoi je suis à ce point atteint par ça, me murmura-t-il alors qu'il me tenait encore contre lui.

— Parce que c'était ton père... Parce que t'avais envie de lui reparler, de reprendre le contact... Et quelqu'un en a décidé autrement. C'est extrêmement injuste comme situation.

— Probablement...

Ses lèvres se posèrent sur le dessus de ma chevelure et je sentais son lent souffle sur mon crâne. Mes doigts s'enfoncèrent dans sa chair et je fermai les yeux un instant.

Je détestais le voir à ce point vulnérable

Notre câlin fut interrompu quand on sonna à ma porte. Comme attendu, il s'agissait de Rose. Je l'invitai et elle salua Ben, un grand sourire sur les lèvres. Ce dernier tenta de lui répondre avec le même enthousiasme, mais il n'arrivait pas à faire semblant, pas cette fois-ci.

— J'ai ramené quelques jeux de société et de quoi dessiner sinon jamais on s'ennuie, annonça-t-elle en nous regardant à tour de rôle.

— Le dessin ! Excellente idée ça ! J'aurais dû ramener mon matériel ! lâcha Ben dans un soupir.

— Tu habites deux étages au-dessus de chez moi, tu peux toujours faire un détour pour les chercher, lui proposai-je.

— Comme ça, on pourra avoir une discussion entre filles, ajouta Rose, clairement une idée derrière la tête.

Ben nous regardait, l'air dubitatif et presque naïf, sans dire un mot pendant de longues secondes. Puis il fronça les paroles avant de prendre la parole :

— Je vais aller chercher ça... Mais je crains vraiment le pire entre vous deux. Alors ne faites pas trop de conneries.

Rose et moi, on ne put s'empêcher de rire à sa remarque. Notre réaction spontanée sembla l'apaiser pendant quelques secondes, puis il quitta mon appartement sans rien ajouter.

— Ça a l'air de plutôt bien se passer entre vous deux, me fit-elle remarquer en penchant sa tête. Et t'as l'air plus sereine aussi.

— Les choses avancent assez rapidement entre nous...

Je lui proposai un café, ce qu'elle refusa, mais je la poussai à poursuivre cette conversation dans la cuisine pour m'en préparer un.

— Je lui ai dit que je l'aimais, avouai-je en insérant une capsule dans la machine.

— Et la dernière fois, tu disais que...

— Ouais, que j'en savais rien. En fait, je lui ai dit pour tester en m'attendant avoir un énorme blocage ou de le regretter... Mais pas du tout. Je me suis sentie soulagée... Et je ne pensais pas que ces mots auraient tel un impact pour moi.

— Est-ce que tu as déjà dit à quelqu'un que tu l'aimais ? Des amis ?

Je pris mon café qui venait tout juste de finir de couler pour en boire une brève gorgée avant de lui répondre.

— Non... Je ne crois pas... Je crois que j'ai toujours évité de le dire, quand bien même certaines personnes comptaient pour moi.

— C'est ce que je me disais... Tu peux parfois être extrêmement distante.

Visiblement, tout le monde avait remarqué mes difficultés. Mais pourquoi ce n'était que maintenant que ça ressortait ? Pourquoi j'avais l'impression que tout le monde s'en rendait compte ?

— Mais je suis contente pour vous deux, vous êtes extrêmement mignons. Même si ça se voit que vous mourrez d'envie de vous sauter dessus à chaque fois !

Un petit rire taquin lui échappa et je compris qu'elle était partie pour me taquiner. Bon, après tout, je le méritais un peu. J'avais été tellement incertaine à chacun de mes choix qu'il y avait de quoi me charrier.

Et puis, à la base, Ben et moi, nous étions un faux couple. Nous voilà tout simplement en couple. Quelle ironie...

— Tu veux jouer à ça ? Très bien. Alors, toi et Armie ? Y a quelque chose ?

— Si je te réponds "oui", est-ce que tu te fais avoir à ton propre jeu ? me provoqua-t-elle.

— Ok... Là, j'ai besoin de plus d'informations. Surtout que tu sais beaucoup de choses sur Ben et moi !

On retourna dans le salon et elle me narguait de son petit regard malin. Elle faisait durer le suspens. Mais ce fut à ce moment que Ben revint et je savais désormais que c'était foutu pour que j'aie le dernier mot de cette histoire.

— Je vous dérange ? s'inquiéta-t-il en nous regardant à tour de rôle.

— Absolument pas, répondit Rose, toujours aussi amusée.

— Je craignais déjà vos discussions avant de partir... Mais là, c'est pire ! Maintenant, j'ai la certitude que vous avez parlé de moi un moment ou à un autre.

— Arrête de te prendre pour le centre du monde.

Ma provocation fit rapidement effet et je le constatai à sa tête surprise. Je m'approchai de lui pour le prendre fermement dans mes bras, ce qui le perturba d'autant plus. Rose était un peu attendrie par cette scène, puis elle nous demanda rapidement :

— Alors, qu'est-ce qu'on fait pour nous occuper cet après-midi ?

— Maintenant que j'ai mon matériel, je peux dessiner... Enfin, j'ai plutôt pris de quoi peindre.

Ceci plut immédiatement à Rose qui arqua un sourcil.

— Va pour le dessin ! lança-t-elle en sortant un carnet de son sac et de quoi dessiner.

— Et toi Rey ? me demanda Ben en se tournant vers moi, un adorable sourire sur les lèvres.

— Si je savais dessiner, je vous aurais accompagné... Mais je vais me contenter d'écrire... Ou peut-être que je vais juste vous observer.

Son sourire était toujours scotché à son visage, même s'il y avait une petite pointe de gêne. Je me doutais que c'était lié à son art. Il avait toujours été très discret à son sujet et à vrai dire, je ne l'avais jamais vu de mes propres yeux en pleine action.

Il nous fallut très peu pour nous installer autour de la table basse du salon. Rose s'était assise par terre, en tailleur, tandis que Ben était sur le canapé et se penchait pour peindre son aquarelle. J'étais à ses côtés, allongée et la tête posée contre ses hanches. Je m'occupais sur mon téléphone à répondre à quelques commentaires, noter quelques idées ou quelques morceaux de mon histoire principale.

Chacun vaquait à ses occupations, plutôt silencieusement.

De temps à autre, je levai ma tête vers Ben, tellement concentré sur sa peinture qu'il me remarquait à peine.

— Qu'est-ce qu'il y a ? finit-il par me demander. Tu manques d'inspiration ?

— Non... Pas du tout.

Je n'osai pas lui dire que j'aimais tout simplement le regarder, un peu gênée par la présence de Rose. Mais savoir qu'il était à mes côtés me rassurait un peu. Je savais que c'était extrêmement dur pour lui, sauf qu'il le cachait excellemment bien. J'en étais assez impressionnée et en même temps, extrêmement inquiète. S'il était capable de masquer ça en société, jusqu'où pouvait-il porter ce masque ? jusqu'où pouvait-il prétendre être quelqu'un d'autre ?

Puis je me rappelai qu'il y a à peine deux jours, il s'était confié à moi. Il m'avait livré ses plus terribles blessures. Ce soir-là, il m'avait montré qui il était en dehors de son masque, qui était réellement Ben Solo... Et j'avais vu quelqu'un d'aussi détruit par la vie que moi. Encore une fois, il me permettait de me sentir moins seule...

— Tu n'as pas l'air de beaucoup écrire, me fit-il remarquer, un adorable sourire en coin.

— J'ai un peu de mal à me concentrer... Et je ne sais pas quelle direction prendre pour l'intrigue.

— Prends ce qui te tente le plus, me conseilla Rose, levant sa tête de son dessin.

— En fait... J'ai plusieurs solutions qui me tentent. Soit je fais que tout va bien pour mes personnages, ils communiquent bien et sont à l'écoute l'un de l'autre. Soit l'un interprète mal quelque chose et surréagit, parce que le personnage a toujours eu des réactions un peu excessives... Et du coup, mes personnages se séparent pour toujours.

— Franchement, après tout ce qu'ils ont traversé, peut-être qu'ils mériteraient d'avoir une fin heureuse, me proposa Ben.

— Mes personnages sont pas du genre à faire dans la simplicité...

— À l'image de leur créatrice.

Ce petit sous-entendu, Rose l'avait également compris, ce qui la fit rire. Puis Ben se pencha vers moi pour se rapprocher de mes lèvres et je fus celle qui les embrassa timidement.

— Je crois que je vais essayer de donner une fin heureuse à mes personnages... Pour une fois.

Il me répondit par un simple sourire. Ce sourire qui me mettait toujours en confiance et qui me donnait envie de tenter des choses. Certes, ce n'était que de la fiction, mais dire que j'en étais totalement détachée, ce serait me mentir à moi-même...

Je penchai ma tête pour tenter d'apercevoir ce qu'il dessina sur son carnet et voyant que je peinais à trouver une position confortable sur ses cuisses, il me tendit son bloc. En le prenant dans mes mains, je pus discerner différents visages sur cette feuille. Des visages probablement d'inconnus qu'il avait tiré de son imagination mais qui étaient tout de même extrêmement justes.

— Tu as fait tout ça de tête ? l'interrogeai-je d'une faible voix.

— Ouais... J'utilise très peu de modèles, ce qui n'est clairement pas une bonne chose pour s'améliorer. Rose a de meilleures habitudes que moi pour le coup...

— Mais je n'ai fait que copier des positions ! riposta-t-elle.

— Pourtant, c'est une excellente manière de dessiner ! Et quand bien même tu avais un modèle, tu as réussi à y mettre ton propre style... Personnellement, j'ai du mal à voir ce qui me détache vraiment d'un autre style assez réaliste.

— Peut-être quand tu mettras des couleurs, lui suggérai-je. Tu avais ramené de l'aquarelle et j'en vois pas du tout sur tes dessins.

Il posa son regard sur ses dessins. Dessins que j'observais depuis quelque temps déjà.

— Peut-être bien que je devrais essayer ça...

Je lui rendis ses dessins et nous échangeâmes un bref sourire, même si nous venions d'échanger bien plus.

À nouveau, nous sortions de notre zone de confort.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro