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Chapitre 23 - Rey


Il n'avait fallu pas plus de quelques jours pour que mon grand-père ressorte de sa tombe et enchaîne les apparitions dans les médias. Il était devenu l'actionnaire majoritaire de l'entreprise et en dirigeait désormais les rennes. Entre temps, il en avait profité pour changer le nom. Le nom de Snoke avait disparu de l'intitulé et avait été totalement abandonné pour le Final Order.

Quand j'avais entendu ce nom dans quelques vidéos lors de mes recherches, un long frisson m'avait parcouru ainsi qu'une longue inspiration. Ce n'était que deux simples mots et pourtant, j'avais l'impression d'entendre comme un arrêt de mort. Peut-être que c'était sa manière de nous prévenir, pour nous annoncer qu'il n'en avait pas fini avec nous... Parce que nous savions qu'il n'en abdiquerait pas aussi facilement.

Sauf que quelques questions persistaient de mon côté. Des questions bien personnelles. Sans réponse. Il était mon grand-père et était désormais la seule famille que je connaissais. Mais pourquoi ?

J'avais soudainement terriblement besoin de réponses et Ben n'était pas dans les parages pour m'en empêcher. Il était parti voir son père à son garage et ils avaient vraiment besoin de ce moment à eux. Mais moi, il me fallait des réponses.

Pourquoi avais-je été abandonné par toute ma famille ?

Alors, après avoir pris mon sac et mon portable, je quittai mon appartement en espérant que Ben ne rentre pas entre temps. Nous étions censés nous retrouver à mon appartement, mais je préférais qu'il ne sache pas ce que j'avais prévu pour le moment. Je savais qu'il n'en serait pas très ravi... à raison.

Le trajet, je le connaissais par cœur, et mon impulsivité me poussait à marcher rapidement. Peut-être qu'il ne serait pas à son bureau et je prendrais ça comme un signe du destin, mais je ne pouvais pas juste laisser couler.

Dans mon chemin, je bousculai maladroitement quelques personnes et m'excusai plusieurs fois, la voix tremblante. Quelques personnes me dévisagèrent, comme si j'étais une cinglée à leurs yeux. Ce ne fut qu'au bout de quelques mètres que je me rendis compte que mes mains tremblaient. Tout mon corps était en train de ressentir l'adrénaline qui montait. Malheureusement, ce n'était pas le genre d'adrénaline qui me propulsait mais qui au contraire, me paralysait.

Tiens bon Rey... Il faut que tu le fasses.

Ma marche reprit de plus belle, plus déterminée que jamais, tout en me battant contre mes tremblements.

Même si j'étais assez pressée – et inquiète –, je reconnaissais à la perfection les lieux. Il y avait cette boulangerie qui pouvait se repérer à l'autre bout de la rue de par son odeur enivrante. Il y avait également une petite boutique remplie de produits ésotériques. Une boutique qui m'avait toujours fasciné par son côté atypique, ses couleurs vives sur la façade, et pourtant, je n'y avais jamais mis les pieds.

Ce coin, je le reconnaissais à la perfection. En particulier grâce à Ben. Il m'avait également initié à cette boutique spécialisée en arts, mais qui vendaient également quelques livres. Il y était passé plusieurs fois pour récupérer quelques matériels pour peindre. Souvent, il s'agissait de toiles.

Un jour, il m'avait avoué recouvrir certaines de ses toiles en blanc pour repeindre dessus. Ce n'était pas par manque de moyen comme beaucoup de peintres, mais plutôt par honte et gêne. J'avais perçu qu'il n'avait jamais réellement envie de voir une de ses toiles terminées. Alors, je l'avais poussé à arrêter cette mauvaise habitude, d'essayer de les garder et d'acheter de nouvelles toiles. Il m'avait écouté. Enfin, il avait fini par entreposer les toiles dans une pièce à l'abri des regards, mais il y avait tout de même eu une évolution.

Des tas de fois, il avait regretté de prendre autant de temps sur le choix de son matériel en boutique. Il se tournait régulièrement vers moi et j'avais commencé à m'intéresser aux livres à vendre pour m'occuper. Au final, j'en avais acheté quelques-uns que j'avais à peine à commencer.

Alors que lui planquait les toiles qu'il cachait, j'entassais les livres que je peinais à lire.

Ces moments d'innocence et de simples partages me manquaient. Même si nous nous étions retrouvés, toujours avec la même intensité, il y avait désormais une fragilité dans notre couple qui ne dépendait malheureusement pas de nous.

Ma marche reprit de plus belle après avoir dépassé la boutique et en quelques minutes j'arrivai sur les lieux de l'entreprise.

Je connaissais les lieux, j'y étais déjà allée quelques fois. Ces quelques fois étaient de sombres souvenirs, mais cette fois-ci, il y avait quelque chose de bien plus lugubre.

Malgré les grandes baies vitrées et la blancheur de l'immense hall, il y avait si peu de lumière dans cette pièce contrairement aux précédentes fois, comme si le soleil était désormais incapable d'y parvenir. La lumière avait quitté ces lieux.

Je m'approchai de la réception, les jambes tremblantes.

— Bonjour... Je souhaiterais m'entretenir avec le PDG, monsieur Palpatine, annonçai-je le plus fermement possible.

Elle leva les yeux de son ordinateur, d'un air nonchalant. Elle soupira brièvement en croisant les bras avant de me répondre :

— Monsieur Palpatine ne prend aucune personne en dehors d'un rendez-vous pris à l'avance et ce n'est pas au premier venu non plus.

— Dites-lui que Rey Niima souhaite le rencontrer.

— Vous pensez que votre nom changera quelque chose ? me lança-t-elle d'un ton condescendant en arquant un sourcil.

Je ne voulais pas en arriver là, malheureusement, je n'avais pas le choix...

— Je suis sa petite-fille et j'ai besoin de m'entretenir avec lui.

Il y avait un sourire narquois sur son visage, comme si elle ne me croyait pas. Néanmoins, elle s'empara de son téléphone fixe pour joindre mon grand-père. Au bout de quelques sonneries, elle lâcha avec le même air méprisant :

— Bonjour. Une femme qui prétend être votre petite-fille souhaiterait vous voir. Elle s'appellerait Rey Niima. J'appelle la sécurité ?

Elle me lança un atroce regard, ce genre de regard qui voulait me voir brûler en enfer. Puis son sourire s'effaça soudainement et fut remplacé par une forte expression d'incompréhension. Elle grimaça un instant avant de raccrocher et se tourna vers moi, l'air blasé.

— Vous pouvez y aller.

J'aurais pu lui adresser mon pire sourire – tout aussi condescendant que son ton –, mais je me retins et traçai mon chemin. Encore une fois, je connaissais le trajet. À chaque fois, c'était pour y rencontrer des personnes différentes : Snoke, Ben... et maintenant Palpatine, mon grand-père.

À mesure que l'ascenseur enchaînait les étages, mon cœur se serrait. Il y avait tellement d'étages dans cet immeuble que c'en était perturbant. Probablement un des immeubles les plus hauts de la ville et ce n'était probablement par pur hasard.

En arrivant au dernier étage, mon cœur sauta un battement et dès que les portes s'ouvrirent, mon regard croisa celui de Palpatine. À en voir son air, il m'attendait tellement impatiemment. Ses coudes posés sur la table et les mains croisées, il était prêt à m'accueillir.

Un sourire malin se dessina sur son visage alors que je fis un pas pour entrer dans son bureau.

Bien que le hall de l'immeuble semblait peu éclairé, cette pièce, c'était d'autant plus pire. Déjà, les murs, le sol, les meubles étaient tous de couleurs sombres alternant entre les marrons et les noirs. Encore une fois, la baie vitrée faisait de son mieux pour éclairer cette pièce, mais il n'y avait vraiment rien à mettre en valeur.

À ce moment, je regrettai mon impulsivité. Parce que son sourire carnassier me lançait une douloureuse froideur dans la colonne vertébrale et son regard assassin me sondait de haut en bas. Je venais peut-être de me jeter dans la gueule du loup et j'allais en payer le prix.

— Rey... Longtemps, je t'ai attendu.

Je ne pouvais plus faire marche arrière. Je venais de totalement plonger dans son piège. Je m'en rendais désormais compte au sourire carnassier qui se dessinait sur son visage. Malheureusement, il avait toujours une longueur d'avance sur moi. Comme toujours...

Il me fit signe pour que je m'approche et après une longue inspiration, j'emboîtai le pas d'une démarche lente et prête à faire demi-tour à tout moment. Il m'invita à m'asseoir sur le fauteuil en face de lui et j'acceptai – à contrecœur.

Il me toisait, dans les moindres détails, et jamais je ne m'étais sentie aussi nue auprès de quelqu'un. C'était comme s'il pouvait lire dans mes pensées au moindre coup d'œil. En même temps, il n'était qu'un inconnu qui prétendait être mon grand-père...

— J'ai attendu longtemps le moment où ma petite-fille viendrait à moi, prête à reprendre le trône que je lui avais préparé.

Un frisson me parcourut le long de la colonne vertébrale et je me cambrai timidement.

— Je ne suis pas venue pour ça...

— Parce que tu crois que cette entreprise est complètement corrompue... Je sais. Mais Rey, je sais que tu as beaucoup de colère... de haine... en toi. Je sais que tu m'en veux.

Il visait extrêmement juste. Bien évidemment que je lui en voulais. Il faisait partie de ma famille, cette famille que j'avais recherchée durant des années, et finalement, je la retrouvais, en partie. Mais peut-être que j'aurais préféré continuer de croire qu'ils m'avaient tous abandonnée ; cette vérité serait bien plus facile à assimiler.

— J'ai autre chose à faire que de me focaliser sur la haine, rétorquai-je d'un ton qui se voulait le plus neutre possible.

Un sourire en coin se dessina sur son visage et accentua les rides de celui-ci. Ce genre de sourire, il avait dû le faire des tas et des tas de fois, surtout à des personnes facilement manipulables. Je ne doutais pas qu'il avait abusé des faiblesses de tas de personnes. Il ne pouvait pas être quelqu'un d'honnête...

— Pourtant, toi et moi, on peut s'associer, ne faire qu'un. Je connais tes capacités, et je sais qu'elles seront démultipliées dès le moment où tu souhaiteras m'affronter.

Il savait que je ne me laisserais pas faire et il était prêt à utiliser ça contre moi. Je le voyais bien à la manière dont il croisait ses bras et me regardait de haut. Il me connaissait à la perfection alors que nous ne nous étions jamais croisés. Comment se faisait-il ?

En appui sur ses coudes sur son bureau, il se pencha vers moi, toujours avec le même air assassin à mon égard.

— Je sais que dès que tu tenteras de m'anéantir, tu me remplaceras, ajouta-t-il d'une voix grave. Dans ta haine, tu vas m'ôter la vie et tu vas t'élever.

— Jamais je ne céderai.

Il arqua un sourcil, assez surpris de mon audace. Malheureusement, il ignorait qu'il était face à une tête de mule bien déterminée pour ses propres intérêts. Je m'étais battue jusqu'à maintenant et je n'allais certainement pas céder contre quelqu'un qui prétendait être mon grand-père.

— Tu es faible. Comme tes parents.

Un sursaut m'échappa quand il évoqua mes parents.

Il avait connu mes parents.

C'était une évidence. Mais jamais je ne l'avais vu ainsi. En même temps, ma famille était si dysfonctionnelle que j'ignorais ce que voulait vraiment dire une famille. Encore une fois, je me rendais compte que c'était bien plus bordélique que je ne le pensais.

— Au moins, mes parents ont eu le mérite de m'éloigner d'un sale type de votre genre...

Il me fusillait du regard, comme s'il s'attendait à ce que je reste bien sage sans le contredire. Pendant ce temps, mon cœur s'emballait et je devais retenir ma panique grandissante. J'avais terriblement envie de courir et mon estomac se tordait tellement qu'il me donnait la nausée. Je n'allais pas tenir longtemps ainsi, mais il fallait que je le fasse, autant pour ma propre émancipation que pour celle de Ben.

— Rey... Tu ne peux pas te débarrasser de moi. Je te propose de me rejoindre, de travailler à mes côtés, mais si tu refuses, tu ne pourras jamais être libre. Jamais.

Je me levai d'un bond et mon regard fusillait le sien – j'aurais presque pu gagner une médaille en dégainant à ce point cet air assassin dans mes yeux. Il ne bougea pas d'un cil, mais ça ne m'empêcha pas de renchérir :

— La liberté... Je suis prête à me battre à l'avoir. Je ne vendrai pas mon âme pour l'avoir. Jamais.

À ce moment-là, j'avais probablement déclaré la guerre contre mon grand-père, mais au moins, je restais fidèle à mes valeurs. Du moins, j'en avais l'impression...

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