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Chapitre 22

J'avais hésité de longues secondes à envoyer un message à Ben pour le prévenir. Mais je n'avais pas eu envie de me défiler, alors j'avais quitté mon appartement pendant que j'en avais encore le courage.

Je montai les escaliers à toute vitesse et dès que j'atteignis la porte de son appartement, je frappai lourdement, d'un bruit assourdissant. Peut-être que j'y étais allée bien plus fort que je ne le pensais. J'avais été incapable de contrôler ma force. Je devais déjà me maintenir debout et ne pas trembler.

Au bout de quelques secondes, il vint m'ouvrir, les cheveux mouillés, fraîchement rasé, et une chemise à peine boutonnée en haut, ce qui laissait apercevoir la naissance de son torse. Je fermai les yeux un instant, ne voulant pas être trop déconcentrée.

— Est-ce que je peux te parler ? demandai-je, la voix tremblante.

Il me fit entrer timidement et après avoir refermé la porte, il finit de boutonner sa chemise. Je m'assis immédiatement sur le canapé, ne voulant pas m'écrouler au sol.

— Rey... Avant que tu commences à me dire quoi que ce soit. Je tiens à m'excuser pour mes propos hier. Je n'aurais vraiment pas dû dire ça à Finn, parce que c'était à toi de le dire... Je m'excuse aussi d'avoir été trop brusque avec toi, d'avoir voulu dépasser tes limites en essayant de t'imposer ma vision.

Il passa une main dans ses cheveux, un brin maladroit, et quelques mèches lui retombèrent aussitôt sur le front. Il me fixait du regard, attendant impatiemment ma réaction.

— Euh... Merci... J'apprécie tes excuses, déclarai-je à demi-voix en passant une main sur ma nuque.

Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il s'excuse dès mon arrivée. Encore une fois, il avait abandonné son masque et il m'apparaissait totalement vulnérable.

— Mais avant tout, il faut vraiment qu'on parle de ton travail... Je veux vraiment savoir ce que tu y fais et ne me sors pas le secret professionnel ou je ne sais quoi pour éviter le sujet, sinon je passe cette porte et tu ne me reverras plus jamais.

— Très bien... Mais je suis pas sûr que la vérité va vraiment te plaire.

— Je m'en fiche...

Il hocha timidement la tête et s'assit à mes côtés. Il croisa ses mains et les regarda intensément pour éviter mon regard.

— Finn avait bien raison sur quelques points. Mon travail, ça consiste souvent à trouver les informations qu'on me demande sur internet ou à tester les limites de la sécurité informatique, ou encore le social engineering. Des fois, je dois retrouver le numéro de téléphone de quelqu'un, son adresse ou toute autre chose qu'il aurait laissé traîner sur la toile...

Il reprit une brève inspiration, parce que le plus dur allait arriver. Pour l'instant, ce n'était pas aussi horrible que Finn le prétendait.

— Parfois, nos clients veulent qu'on retrouve une personne qui les harcèle pour pouvoir porter plainte, pour pouvoir se protéger ou avoir des preuves. Et parfois, on tombe sur des clients qui ont la motivation inverse. Ce sont eux qui harcèlent... Et oui, comme l'a dit Finn, on a eu des cas où le client voulait retrouver son ex...

— Et t'as accepté de faire ça ?

— Je ne l'ai pas fait par choix ! se défendit-il aussitôt. C'était une demande de mon patron, j'ai tenté de refuser ce genre de cas mais il ne m'en a pas laissé le choix !

Il serra davantage ses mains entre elles qui s'étaient mises à trembler.

— Rey... Ni toi ni moi n'aidons les gentils ou les méchants dans tout ça. Je peux retrouver n'importe qui, un harceleur comme une personne qui se protège d'une personne violente. Et toi, tu peux faire disparaître une personne qui veut se protéger comme une personne toxique...

J'avais envie de lui rétorquer que ce n'était pas le genre de mon entreprise à faire disparaître une personne violente et à la protéger en effaçant toutes ses traces d'internet... Mais qu'est-ce que j'en savais ? Après tout, il était facile qu'un dossier m'échappe. Et puis, je ne vérifiai pas forcément tous les profils que je croisai.

— Mais tu es au courant de ce genre de dossiers de ton entreprise et tu continues de travailler dedans ? Leia est ta mère, elle pourrait facilement te trouver un travail dans son entreprise et tu pourrais justement utiliser tes connaissances pour éviter les dérives !

— C'est plus compliqué que tu le crois...

— Alors, dis-moi pourquoi.

Il ferma les yeux et sa respiration s'alourdit. Ses mains se resserrent de nouveau et j'y posai alors la mienne, en espérant pouvoir calmer son angoisse passagère. Il y avait vraiment quelque chose de bien plus profond et douloureux, quelque chose qu'il n'avait jamais abordé... Mais je savais que je n'en saurais rien de plus pour aujourd'hui. Chaque chose en son temps.

— C'était pas mon but d'aider des gens complètement toxiques à reprendre contact avec leurs victimes, mais j'ai vraiment pas eu le choix, m'affirma-t-il, la voix tremblante. Je ne peux pas te dire pourquoi en détail mais je t'en prie, crois-moi... Je ne l'aurais pas fait si j'avais eu le choix.

— Je te crois, le rassurai-je en posant mon autre main sur son épaule. Et je comprends mieux pourquoi tu ne me parlais pas de ton travail jusqu'à maintenant...

Je caressai délicatement de mon pouce ses deux mains tremblantes, mais ce n'était pas suffisant pour le calmer.

— C'est probablement idiot, mais je me sens un peu connectée à toi, sans trop exactement savoir pourquoi ni comment...

— Moi aussi, rétorqua-t-il faiblement.

Il posa son regard sur le mien et j'aperçus ses yeux humides, ses yeux qui avaient envie de pleurer et ses nerfs qui étaient sur le point de lâcher. Naturellement, mes lèvres se rapprochèrent des siennes pour les sceller langoureusement. Une de ses mains prit la mienne et l'autre se posa sur ma cuisse.

Ma bouche ne pouvait plus quitter la sienne et je me satisfaisais peut-être un peu trop de ce contact. J'y mettais plein plus de passion et d'ardeur petit à petit.

Puis je m'arrêtai pour m'asseoir sur ses jambes, coinçant ses cuisses entre les miennes. Je pris son visage entre mes mains tandis qu'il se saisit de ma taille. Nos respirations se mêlèrent dans un étrange silence. Ça n'avait rien de gênant, au contraire, nous prenions juste notre temps. Mais il y avait quelque chose d'incroyable doux entre nous.

Ses yeux se baladaient entre les miens et mes lèvres, comme s'il hésitait de m'embrasser de nouveau.

— Qu'est-ce qu'on fait ? me demanda-t-il dans un murmure.

— Comment ça qu'est-ce qu'on fait ?

— Il y a quelques minutes encore, je croyais qu'on ne se parlerait plus et que tu m'en voudrais pour toujours...

— J'aurais pu... J'aurais vraiment pu... Mais j'ai besoin d'essayer quelque chose.

Il fronça ses sourcils un instant, ce qui brisait un instant son air malin sur son visage.

— Je ne sais pas comment je dois vraiment interpréter ça.

— J'ai peur de vraiment tenter quelque chose avec toi... Je crois que je me cache derrière toutes les manières possibles d'avoir un faux couple pour ne pas affronter ce qui se passe au fond de moi... Je voulais rendre les armes avant même de me lancer dans cette bataille.

Il ne voyait toujours pas où je voulais en venir, je le voyais à cette petite ride qui se dessinait entre ses sourcils.

— Peut-être que l'amour... C'est quelque chose de bien plus simple que je le croyais. Peut-être que c'est juste ce genre de connexions... Mais je ne le saurais que si je me lance vraiment.

Je repris une brève inspiration et mes mains glissèrent derrière sa nuque, effleurant ses longs cheveux noirs mouillés.

— Alors, cette fois-ci, je te demande sans détour, sans plan bizarre, sans tester quoi que ce soit... Veux-tu sortir avec moi ? Veux-tu être mon vrai petit-ami ?

Mon cœur se serra après ces mots. Je ne pouvais plus faire marche arrière et c'était d'autant plus stressant. Parce que cette fois, j'osai dépasser mes conflits intérieurs et j'avais terriblement peur de le regretter.

— Ça dépend, c'est payé combien ? me taquina-t-il en penchant sa tête.

Aussitôt, je laissai échapper un rire, ce qui me permit de calmer en partie mes angoisses passagères. Il rapprocha dangereusement ses lèvres des miennes, ce qui était bien trop sexy sur le moment.

— Évidemment que j'accepte, me susurra-t-il d'une voix enjôleuse.

Ses lèvres emprisonnèrent les miennes d'un baiser à la fois doux et soudain et je répondis à ce contact avec bien plus de ferveur. Mes mains se glissèrent jusqu'au col de sa chemise pour y déboutonner les premiers boutons.

— Tu en mourrais d'envie depuis longtemps, n'est-ce pas ? s'enquit-il, l'air amusé.

— Complètement... Tu l'as fait exprès de laisser cette chemise un peu trop ouverte en m'ouvrant ?

— Non, mais je suis bien content d'être tombé sur toi et pas quelqu'un d'autre.

Nous échangeâmes un petit rire.

Même si nous avancions petit à petit, ça n'en était pas moins déstabilisant à mes yeux pour autant. J'avais encore beaucoup à apprendre. Mais je savais que je pouvais lui faire confiance pour y aller à mon rythme.

Alors, dans le silence, nous nous étions satisfaits d'un long regard. Nous apprécions juste entendre la respiration de l'autre et de suivre nos regards mutuels. Parfois, ses yeux se posaient sur mes lèvres ou sur ma taille, tout comme les miens pouvaient se perdre sur sa bouche, ses cheveux ou son torse.

L'envie d'aller plus loin était extrêmement forte... Mais encore une fois, j'avais cette pression au cœur qui me paralysait. J'avais cette envie de fuir et de me réfugier chez moi, de me mettre devant une page blanche pour y poser tout ce qui me passait par la tête.

J'avais clairement peur de vivre tout ce que j'avais pu écrire. Parce que je savais quelles tourmentes mes personnages expérimentaient, parce que je savais quels pouvaient être les risques et les conséquences à la fin... Sauf que c'était tout aussi compliqué dès le début et j'étais en train de violemment m'en rendre compte.

— J'ai peur Ben, soufflai-je, la voix tremblante. J'ai terriblement peur... J'ai l'impression que je devrais pas...

Il prit une main sur ma joue et la caressa délicatement. Il n'avait pas dit un mot que son regard me rassurait déjà. Son index se rapprocha de ma lèvre inférieure et l'effleura toujours avec la même douceur.

— Va à ton rythme Rey, mais ne laisse pas les autres t'imposer leur rythme...

— Et si c'était une erreur ?

— On ne saura qu'en essayant...

— Et toi, tu n'as pas peur ?

— Si... Je suis complètement terrifié moi aussi. J'ai jamais été aussi proche de quelqu'un... Et j'ai chaque jour peur que tu utilises ce que tu sais sur moi à mon encontre...

Mes lèvres vinrent de nouveau à la rencontre des siennes et mes mains resserrèrent leur emprise sur son visage. Puis mes bras se croisèrent derrière sa nuque et ses cheveux encore mouillés frappèrent délicatement mes bras dénudés. Ses mains se posèrent sur mes cuisses et je plaquai mon torse contre le sien. Mon bassin était si proche du sien.

Il y avait si peu de choses qui nous retenait d'aller plus loin... Et nous le savions tous les deux quand nos regards se croisèrent de nouveau après ce baiser.

— Je ne veux pas te brusquer, annonça-t-il dans un murmure.

— Tu es encore très loin de me brusquer...

Il y avait un brin de défi dans ma voix et je me mordis la lèvre inférieure en attendant sa riposte.

D'un bond, il se leva du canapé et me prit fermement dans ses bras, ce qui me valut de laisser échapper un bref cri qui fut rapidement remplacé par un rire.

— Tu comptes me tenir combien de temps comme ça ? demandai-je, ne pouvant toujours pas m'empêcher de rire.

— Pourquoi ? Tu as un problème avec le fait d'être en hauteur ?

— Non, j'ai une très belle vue sur ta belle gueule, alors je pourrais y rester longtemps, je crois...

Mon index vint se perdre sur ses lèvres comme il l'avait précédemment fait avec les miennes. Je voyais bien qu'il appréciait ce contact, ses yeux s'étaient illuminés à ce moment.

Il reprit alors les devants pour me conduire dans sa chambre et m'allonger sur le matelas. Il se positionna au-dessus et je continuai de déboutonner sa chemise.

— J'ai l'impression que tu as un problème avec ma chemise, lâcha-t-il, amusé.

— Non... Elle te va très bien. Le noir te va vraiment très bien comme couleur... Mais j'ai juste terriblement envie que tu te débarrasses de ce bout de tissu.

— Tu es vraiment impatiente... Peut-être un peu trop...

Je me relevai pour rapprocher mon visage du sien. Je m'assis à côté de lui, sur mes genoux et mes mains se collèrent à son torse passant sous sa chemise. J'étais volontairement en train de le provoquer et il semblait apprécier ça au vu de son sourire qui se dessinait sur ses lèvres.

Il posa délicatement ses mains sur ma taille et jaugea ma réaction avant d'en remonter lentement à ma poitrine. Je ne le quittais pas du regard et je sentais sa main faire pression sur mon sein gauche. Mon cœur avait accéléré son rythme et il devait le sentir, tout comme il en était de même avec mes mains.

Nous n'irions probablement pas plus loin que ce genre de contact pour le moment, mais c'était suffisant. Nous étions juste en train d'apprendre à connaître le corps de l'autre et apprécier ces simples caresses.

— C'est quand même un peu étrange cette situation, lui fis-je remarquer à demi-voix.

— C'est vrai... et c'est assez inattendu...

— J'ai comme l'impression que c'est tout autant rapide que lent... C'est une étrange sensation. Probablement parce que je plonge dans l'inconnu pour la première fois de ma vie. Mais c'est pas négatif... Au contraire.

Et en évoquant ces simples mots, je souris. Lui aussi.

Son sourire illuminait alors son visage et ça lui donnait une mine adorable. Jamais je ne l'avais vu ainsi. Son masque, il l'avait totalement abandonné. Il n'avait plus rien de cet homme arrogant et faisant mine d'être sûr de lui. Non, il était juste Ben, cet homme qui avait laissé de côté ses doutes, ses angoisses et ses cicatrices pour totalement se livrer à ce moment. Tout comme j'étais en train de le faire.

De nouveau, mes lèvres se posèrent sur les siennes pour un énième baiser et, ensemble, nos lèvres murent lentement, juste pour goûter délicatement la bouche de l'autre. Aucune de nos mains n'avait quitté le torse de l'autre, mais les siennes se glissèrent jusqu'au creux de mes reins.

Mes mains glissèrent délicatement jusqu'au bas de son ventre, à la limite de son pantalon. J'étais totalement maître de la situation. Il me laissait prendre les devants et établir moi-même mes limites.

— De quoi as-tu envie ? me demanda-t-il d'une douce voix.

— J'en sais rien dans le fond... J'ai jamais été aussi attirée par toi... Et en même temps, j'ai juste l'impression que c'est trop tôt.

— C'est pas grave, ça peut attendre...

— Tu vas vraiment attendre alors que tu avais l'air d'en mourir dès le début de notre faux couple avec tes sous-entendus ?

Il prit mon visage entre mes mains et son regard s'adoucit, ce qui me donnait terriblement envie de l'embrasser.

— C'est vrai que j'ai envie de toi depuis le début Rey... Vraiment. Mais je n'y prendrais aucune plaisir si ce n'est pas le cas pour toi... Et mes sentiments ne vaudront rien si les tiens sont biaisés.

Il était extrêmement sincère et complètement nu et vulnérable sous mes yeux. C'était bien la première fois que je le voyais ainsi. Et pourtant, il y avait encore un air craintif dans son regard, comme s'il avait peur que je le trahisse.

— J'ai envie de toi... Mais je crois que pour le moment, j'ai juste un peu envie de douceur.

— Le sexe peut aussi être très doux... Ce n'est pas juste quelque chose de violent et brusque...

— Viens t'allonger avec moi, lui ordonnai-je dans un murmure.

Il ne riposta pas et s'allongea à mes côtés. Ma tête vint se poser sur son épaule et je fermai les yeux pour mieux entendre les battements de son cœur sur sa peau nue. Sa main se posa sur ma chevelure et me caressa délicatement.

J'allais m'endormir dans ses bras, en grande partie, comblée... Du moins, pour le moment.

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