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Chapitre 13

J'émergeai lentement de ma nuit et mes yeux papillonnèrent avant de s'ouvrir complètement. Il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que mon lit était bien vide. Ben n'y était plus. Je me relevai d'un bond en espérant croiser son regard dans la pièce.

Je quittai brusquement mon lit, constatant que j'avais encore mes vêtements de la veille.

Ben n'était pas non plus dans les autres pièces de mon appartement. Il avait dû rapidement quitter les lieux après son réveil.

Enfin, il n'était que dix heures. Il avait vraiment dû partir assez tôt.

Je jetai un coup d'œil à mon téléphone, espérant y trouver un message de sa part. Mais rien. J'avais soudainement l'impression qu'il avait voulu fuir et éviter qu'on se revoie le lendemain, complètement sobres. Parce que ce qu'on avait pu échanger et partager la veille, j'avais du mal à l'effacer de ma mémoire.

Plus le temps avançait et plus nous transgressions nos limites. C'était idiot de croire que notre plan n'avait pas dérivé depuis longtemps. On essayait tous les deux de retenir le wagon de chuter, mais peut-être était-ce déjà fait depuis longtemps.

Encore mon téléphone dans les mains, j'hésitais terriblement à lui envoyer un message, même si ce nétait qu'un message complètement bateau où je me contenterais de lui demander s'il était bien rentré.

Mes doutes ne purent se concrétiser d'une quelconque façon lorsque je reçus un appel de Finn. Immédiatement, je décrochai et j'avais comme la sensation que le sourire qui venait de se dessiner sur mon visage me tranchait en partie les joues.

— Hey Rey ! Visiblement, tu as survécu à ta soirée de la veille, lança-t-il, assez amusé.

— Je suis encore un peu dans le brouillard et j'ai pas forcément les yeux en face des trous, mais je viens de me lever y a une dizaine de minutes. Ça aide pas.

Nous échangeâmes un simple rire. Et je comprenais alors que Finn n'était en rien responsable de ce qui me tiraillait, mais je n'arrivais pas à faire semblant. Pas aujourd'hui.

— Je suis pas très loin de chez toi, ça te dit qu'on se voit ? me proposa-t-il simplement.

— Bien sûr ! T'as qu'à venir prendre un café chez moi si tu veux.

— Avec plaisir !

Dès que je raccrochai, je m'empressai de ranger quelques affaires qui traînaient çà et là dans mon appartement. Il n'y avait pas grand-chose à faire vu que Ben et moi nous étions immédiatement couchés en arrivant. Puis je pris une rapide douche et enfilai des vêtements assez simples et plutôt confortables.

Et ce fut à ce moment que Finn sonna en bas de mon immeuble. Au bout de quelques secondes, je l'invitai dans mon appartement et commençai alors à préparer le café.

— Alors, c'était comme d'habitude, hier, avec Poe et Rose ? lui demandai-je en lui servant une tasse.

— Rose n'avait pas pu venir... Ce n'était que Poe et moi, à mon plus grand plaisir.

— Sérieusement, il se passe quelque chose entre toi et Poe ?

Je m'assis en face de lui, en me languissant déjà de sa réponse. Il me souriait et hésitait à me répondre, faisant totalement exprès de renforcer le suspens. Je n'étais pas dupe et j'avais bien vu les regards que Poe et lui échangeaient. Il se passait clairement quelque chose.

Néanmoins, je n'avais jamais été sûre de l'orientation de Finn. Comme pour beaucoup de monde, je l'avais supposé hétérosexuel de base, mais je voyais bien que j'avais tort de faire ce genre de suppositions. Peut-être même que Ben défiait cette normalité vu ce qu'avait pu me dire Armie.

— Eh bien... On s'est embrassés, m'annonça-t-il en se penchant vers moi.

— Oh putain !

Je n'eus pas le temps de lâcher un mot de plus puisqu'on venait de frapper à ma porte — à mon plus grand malheur. Je dus alors me lever pour ouvrir à cet incrusteur qui venait brouiller ces incroyables révélations. Je fus assez étonnée de voir Ben avec un sac en main.

— Qu'est-ce...

— J'ai profité que tu sois encore endormie pour te chercher un croissant et un café, annonça-t-il simplement, un petit sourire sur les lèvres.

Son visage s'assombrit légèrement en apercevant Finn dans mon salon. Il se mordit la lèvre inférieure un instant puis ajouta :

— Je ne savais pas que...

— Mais reste ! lança Finn. On peut essayer de trouver un terrain d'entente malgré nos conflits antérieurs.

Ben prit quelque temps à considérer l'option puis finit par accepter, assez hésitant. Je le fis entrer et il s'installa sur le canapé tandis qu'il évita maladroitement le regard de Finn. Il déposa les deux gobelets de café et le croissant sur la table basse du salon.

— Tu es arrivé pile au moment des révélations Ben, lâcha mon ami comme pour le provoquer.

— Pourquoi ? Tu viens encore de te faire virer de ta boîte ?

— Ben Solo... Tu peux vraiment être insupportable des fois...

Finn levait les yeux au ciel tandis que je m'assis aux côtés de Ben. Naturellement, je pris la main de celui-ci dans la mienne et la caressai de mon pouce. Ce contact sembla le perturber un instant et il se tourna vers moi, l'air hagard. Mais ça ne l'empêcha pas de serrer ma main dans la sienne.

— Alors, c'est quoi ton exceptionnelle révélation ? demanda Ben, en se tournant vers Finn pour détourner son attention de moi.

— Poe et moi, on sort ensemble, lança-t-il avec le même air de défi.

Ben ne sembla pas étonné par cette information, contrairement à moi. J'étais juste biaisée par mes propres préjugés.

— Félicitations ? Je suppose ? Je ne sais pas ce qu'on est censé dire dans ce genre d'occasions...

— Je m'attendais à une stupide remarque de ta part, rétorqua Finn, l'air désabusé.

— Je veux bien qu'on s'engueule sur des tas de sujets, à raison ou à tort... Mais ça, ça serait complètement contre-productif.

Ben laissa échapper un petit sourire sur son visage, ce qui perturba davantage mon ami. Celui-ci ne savait probablement pas comment interpréter tout ça, mais de mon côté, je savais via les dires d'Armie.

Il s'empara de son café et en but une gorgée sans pour autant détacher sa main de la mienne. Même qu'il venait de la serrer bien plus fermement. Puis son regard se posa sur moi. Toute l'arrogance qu'il venait de montrer s'envola un bref instant. Comme un brin de légèreté passait entre nous. C'était si soudain et si étrange que je m'empressai de prendre mon gobelet pour en boire une grande gorgée.

Puis nos regards se posèrent de nouveau sur Finn. Celui-ci avait un sourcil arqué et un petit sourire se dessinait sur son visage, comme si toute cette situation l'amusait. Personnellement, rien de tout ça ne me faisait vraiment rire. C'était un bordel sans fin cette histoire...

— D'ailleurs, si tu reviens la prochaine fois au bar, la pauvre Rose va devoir tenir la chandelle, déclara Finn à mon prétendu copain.

— Je peux ramener un ami et jouer les entremetteurs. Mais je ne sais pas s'il serait vraiment intéressé...

— Et je ne pense pas que Rose ait l'esprit pour ça actuellement, ajoutai-je en repensant à sa situation.

— Y a quelque chose qui la tracasse, je le vois bien, affirma Finn. Mais rester seule entourée de couples ne devrait pas l'aider.

— Après, rien ne m'oblige à venir... Surtout si ça te fait de nouveau fuir.

Ben laissa échapper un petit rire et but une gorgée de son café.

— Mec, j'essaie de faire des efforts, tu devrais en faire de même, le réprimanda assez froidement Finn.

— J'aurais espéré que tu aies un peu plus d'autodérision, soupira Ben en serrant ma main dans la sienne.

Finn leva immédiatement les yeux accompagné d'une longue expiration.

— Tu continues...

— Ben ! lâchai-je en serrant sa main.

L'interpellé se tourna aussitôt vers moi, un air assez surpris sur le visage. Il peinait à masquer cette expression puis son regard se posa sur nos mains, et j'eus l'impression que ça le perdit soudainement.

— Peut-être que je ferais mieux de vous laisser tous les deux, annonça Finn en se levant.

Instinctivement, je voulus le retenir, mais vainement. Il insista. On se promit de se tenir au courant pour une prochaine fois puis il quitta l'appartement.

Mon regard se posa sur Ben, toujours un peu trop sûr de lui.

— Sois heureuse que je me sois retenu de lui dire qu'on allait enfin pouvoir baiser après son départ, lança-t-il, un sourire en coin.

— En effet ! Encore heureux que tu te sois retenu !

— Et c'est nouveau ça ?

Ses yeux se posèrent sur nos mains, toujours l'une dans l'autre. J'avais initié ce contact et il m'avait suivi sans jamais le rompre. Il avait même parfois renforcé ce contact.

Je fixai nos mains, sans être capable de lâcher le moindre mot. Puis mon regard fixa alors les cafés et croissants qu'il avait ramenés.

— Je peux aussi te retourner la question...

— Je m'étais réveillé avant toi... Et je n'avais pas envie de partir comme ça, sans rien dire, et je ne savais pas quoi faire pour t'attendre. Et puis, un café ne peut pas faire de mal après la soirée d'hier.

— C'est étrangement... altruiste venant de toi.

Il détourna son regard un instant, comme s'il ne supportait pas ce que je venais de dire. Il détacha alors son emprise de mes mains et en passa une dans ses cheveux, peut-être un moyen pour se concentrer sur autre chose.

— De toute manière, je suis quand même resté dormir ici parce que tu ne voulais pas être seule. Si je ne voulais pas me montrer altruiste, c'était déjà trop tard de toute manière...

Il avait lâché ça presque avec un air de dédain et de remords dans sa voix. C'était assez étrange comme réaction.

— Tu le regrettes ? m'enquis-je la voix tremblante.

Son regard se posa sur moi, l'air légèrement apeuré. Ses yeux brillaient d'une étrange lueur comme s'il était perdu.

— Ce n'était pas dans la liste, répliqua-t-il, l'air grave.

— On devrait peut-être la reprendre cette liste...

— Seulement si ça m'autorise à dire des obscénités en public, me provoqua-t-il de plus belle.

— J'espère sincèrement que ce n'est qu'un énorme troll... Parce que tu n'es pas censé te faire détester de mon entourage, ce qui n'était pas très bien parti avec Finn.

Il se tourna de nouveau vers moi, mais ce petit moment de faiblesse avait disparu. Désormais, il avait cet air de gamin rebelle.

— On devrait vraiment reprendre cette liste et sérieusement. Parce que tu as accepté certaines de mes limites, mais tu voulais bien plus et depuis bien longtemps.

— Quoi ? T'embrasser ? Du sexe ? Ou que sais-je encore ? Mais bien sûr que j'allais accepter tes limites. Même si tu voulais qu'on ne se voie qu'une fois par an et que ce soit juste ça notre accord, j'aurais accepté. Ça n'a aucun intérêt de te forcer.

Il avait légèrement haussé le ton. Mais au final, maintenant je me rendais compte qu'on avait peut-être passé plus de temps ensemble en privé à perfectionner notre plan, à comprendre notre alchimie, plus qu'à nous présenter en couple à notre entourage.

— Tu ne penses pas que ce faux couple, c'est juste pour nous mentir à nous-mêmes bien plus qu'à notre entourage ? On n'a pas besoin de tout ça pour un faux couple... sauf si on est les seules personnes qui doivent se faire avoir.

Mes deux mains serrèrent fermement mon gobelet, parce que je sentais tout mon corps qui se mettait à trembler.

Il fronça alors longuement ses sourcils et détourna son regard, l'air à la fois perdu et un brin furieux.

— Tu ne fais que te fermer et tu utilises cet argument du faux couple pour t'y complaire, mais je vois bien qu'il y a autre chose... On a tous les deux envie que l'amour, le couple et toutes ces conneries soient un échec pour nous. On a envie de faire que tout ça rate et quoi de mieux qu'un faux couple ?

— Je pense que tu vas un peu trop loin dans tes interprétations, m'arrêta-t-il, légèrement gêné.

— Je sais que tu m'aimes Ben.

La veille, je m'étais retenue de lui jeter ça à la gueule, parce que je n'avais pas envie de le provoquer et parce qu'on avait trouvé un terrain d'entente. Mais cette fois-ci, il se braquait de nouveau et je n'avais pas pu résister à l'envie.

Il me fixa un bref instant avant de lâcher un bruyant et long rire. Puis il s'arrêta pour se tourner vers moi, un air grave, en totale opposition avec toute cette situation.

— Je le savais que, dès ce moment où on s'est embrassé, tu n'arriverais pas à oublier ça, réfuta-t-il, plus arrogant que jamais. C'était évident. Parce que tu n'as jamais été au clair sur ce que tu voulais. Tu ne veux pas que ça échoue Rey, tu veux de l'amour, de la tendresse... Parce que t'en as marre d'avoir été considérée comme une moins que rien par ta soi-disant famille. Sauf que tu refuses de l'admettre.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

— Tu n'es rien à leurs yeux et ça te fait chier, insista-t-il de nouveau en martelant chacune de ses syllabes.

Je posai mon gobelet et j'évitai alors son regard. Je tentais de retenir mes larmes de toutes mes forces, mais c'était douloureusement compliqué. J'aurais aimé croire qu'il regrette ses mots, sauf que je n'avais pas envie de croiser ses yeux pour me le confirmer.

— Peut-être qu'on ferait mieux de pas se voir pendant un bon bout de temps... T'as vraiment besoin de prendre du recul... Et moi aussi.

Du coin de l'œil, je vis qu'il passait ses mains sur son visage puis se leva du canapé pour quitter l'appartement, sans dire un mot. Et au bout de quelques minutes, après avoir constaté le terrible silence de mon chez-moi, je m'effondrai en larmes...

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