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Chapitre 12

(tw: alcool)


La semaine s'était entièrement écoulée sans que je recontacte Ben, et c'était totalement réciproque. Aucun d'entre nous n'avait daigné envoyer le moindre message. J'ignorais si lui aussi cherchait à prendre du recul sur la situation ou s'il s'en fichait totalement. Je n'en avais pas la moindre idée. De toute manière, je n'étais jamais sûre de ce qu'il pouvait bien penser d'un jour ou l'autre...

Personne de mon entourage n'avait remarqué quoi que ce soit dans mon attitude, à mon plus étonnement. J'étais persuadée d'avoir un air un peu plus morose et perdu ces derniers jours. Peut-être que j'étais une excellente menteuse — ce qui serait à peine étonnant vu comment j'étais bien partie pour — ou peut-être qu'ils n'étaient pas attentifs à ce point.

Rose, bien que mise dans la confidence, n'avait pas osé reparler de ce sujet et tant mieux. De toute manière, je n'aurais rien pu lui apprendre, parce que la situation n'avait pas du tout évolué. J'étais toujours aussi perdue dans mes questionnements et mes doutes sans jamais trouver la moindre solution. En même temps, je repoussais continuellement mes problèmes sans y réfléchir profondément.

Mais aujourd'hui, je n'avais plus le choix. Je ne pouvais plus fuir. Je venais de recevoir un message de Ben me demandant si j'étais libre ce soir. Comme je l'avais fait de mon côté, il me proposait de passer la soirée avec des amis et collègues. Il ne mentionnait rien d'autre que ce rendez-vous, ce qui était extrêmement perturbant.

Je répondis simplement par l'affirmative, comme si de rien n'était. Peut-être que certains points étaient en pause, mais pas notre faux couple. Enfin, c'était ce que j'en déduisais...

Je fus tentée d'envoyer un second message pour en discuter plus longuement, mais je n'avais pas envie d'avoir une longue conversation par SMS, autant dire que ce serait bien compliqué pour nous comprendre.

En quittant le travail, je dus prévenir tous mes amis que je n'allais pas les accompagner ce soir, que j'allais rejoindre Ben. A priori, ils n'avaient pas repéré mon angoisse naissante et ils étaient tous persuadés que ce serait une bien simple soirée.

Le cœur serré, je m'étais rendu dans le bar pour y retrouver Ben. Ce dernier m'attendait, appuyé sur un muret. Il prit quelques secondes avant de remarquer ma présence et lever son regard vers moi.

— Tu es arrivée bien plus vite que je le pensais, lâcha-t-il simplement en rangeant son téléphone dans sa poche.

— Est-ce que j'ai des consignes pour ce soir ?

Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit soupir et de croiser mes bras, presque dépitée par la situation. Parce que je savais — à contrecœur — que nous n'aurions aucune discussion sérieuse et que nous ferions semblant, tout en laissant un problème en suspens.

— Comme d'habitude... Rien de bien nouveau.

Alors qu'il s'apprêtait à rentrer dans le bar, je l'arrêtai par de simples paroles :

— Comment ça "comme d'habitude" ? Justement, il n'y a plus d'habitudes maintenant...

— Tu es encore coincée dessus ?

— On devrait peut-être en discuter, n'est-ce pas ?

— Maintenant ? Si tu veux, lâcha-t-il en fronçant ses sourcils. Mais ce n'est clairement pas le moment le plus approprié.

— Mais peut-être qu'on va se retrouver dans la même situation... On va boire et on va se retrouver comme la semaine dernière.

— Non. Je ne t'embrasserai pas cette fois-ci.

Toujours ce petit air arrogant qui ne menait à rien...

— Rey, t'es toujours pas au clair avec tout ça. Tant que tu l'es pas, on fait comme avant. Et avant, ça impliquait juste un faux couple devant nos proches tout en trouvant des mensonges crédibles en privé. Rien de plus. Il faut juste que tu te questionnes sur certains trucs, mais prends le temps qu'il te faut.

— Et toi alors ? Tu vas faire comme si tu étais blanc comme neige ? rétorquai-je aussitôt, un peu trop sur les nerfs.

— Non. Bien sûr que non. Je dois réfléchir aussi de mon côté sur certains trucs... Mais ça doit faire son chemin de mon côté.

J'avais comme l'impression qu'il agissait comme s'il n'y avait pas le moindre problème, qu'il n'avait vraiment rien à se reprocher. Ses motivations avaient beau être assez proches des miennes — si ce n'étaient identiques — quant à ce plan, j'avais vraiment du mal à le comprendre quelques fois.

— On va rejoindre les autres ou tu veux encore discuter sur du vide ? me proposa-t-il en détournant son regard.

J'acceptai, même si mes émotions étaient toujours aussi bordéliques. De toute manière, ce n'était pas ce soir que je mettrai tout ça au clair.

Dans le fond, je n'avais pas besoin d'un faux couple pour imposer un de mes choix de vie à mon entourage. Mais pourquoi ne voulais-je pas faire autrement ? Pourquoi tenais-je tant à cette idée de faux couple ?

Mes questions ne trouveraient pas de réponses dans l'immédiat, encore une fois.

En entrant dans le bar, nous commandâmes à boire, tous les deux une bière, et nous nous installâmes avec ses amis. Il y avait Armie que j'avais déjà croisé à l'improviste.

Et puis entre quelques personnes, je fis la rencontre de Phasma. Je fus extrêmement impressionnée par sa grandeur. Elle avait l'air de faire la même taille que Ben. Elle aurait pu facilement être intimidante ainsi, mais quand elle me sourit, je me sentais presque en confiance.

À mon plus grand étonnement, je m'intégrai facilement parmi toutes ces personnes et j'échangeai de divers sujets, sans jamais évoquer en profondeur le travail. Juste un simple moment pour se détendre.

*

Au cours de la soirée, Armie sortit pour fumer une cigarette et je l'accompagnai pour prendre un peu l'air et sortir un peu du brouhaha ambiant du bar.

— C'est vraiment cool que tu sois venu, lança-t-il en allumant sa clope.

— La dernière fois, je vous ai un peu kidnappé Ben. Il fallait bien que ce soit réciproque.

— Je pense aussi qu'il aurait été assez triste que tu ne viennes pas.

Il tira sur sa cigarette et ses paroles m'interpellèrent bien plus que je ne l'aurais cru. En même temps, j'étais déjà pas mal alcoolisée.

— Comment ça triste ? Il peut passer une soirée avec ses amis sans moi, je ne vais pas lui en vouloir.

— Il n'était pas sûr que tu viennes il y a quelques jours. J'ai eu l'impression que vous vous étiez disputés... Et je vois bien la manière dont il te regarde.

Je fronçai instinctivement mes sourcils en laissant échapper un petit "quoi ?". D'habitude, je n'aurais pas réagi aussi spontanément, mais je n'étais pas suffisamment sobre pour contrôler toutes mes réactions.

— Je veux dire... Il ne fait pas semblant quand il est avec toi, ajouta-t-il simplement.

Je ne pus m'empêcher de rire à cette remarque et je me repris aussitôt en me rendant compte que je mettais en péril ma couverture.

— Mais pourquoi tu ris comme ça ? s'enquit-il, en riant à son tour.

— Pour rien, prétendis-je d'une faible voix.

— Ça te met vraiment mal à l'aise tout ça j'ai l'impression...

— Je ne vois pas vraiment où tu veux en venir en fait, lâchai-je en hésitant sur chacune de mes syllabes.

Il tira de nouveau une taffe sur sa cigarette avant de me répondre.

— Il t'aime. Vraiment. Et je sais de quoi je parle. On a eu une aventure tous les deux, mais c'était pas comme ça entre nous.

De nouveau, je lâchai un rire nerveux. Il était visiblement bien tombé dans le panneau.

Puis quand mon regard croisa celui de Ben qui venait de se sortir du bar, j'aperçus une étrange lueur dans ses yeux.

"J'en ai envie depuis le premier jour", m'avait-il dit ce soir où nous étions embrassés. Maintenant, je ne pouvais m'empêcher de douter de cette situation. Peut-être que j'avais des problèmes bien personnels à régler, mais lui, il en avait d'autres...

Ben s'approcha d'Armie et moi, tout sourire, tandis que j'étais encore béate à ses côtés.

— Alors, de quoi vous discutiez ? nous demanda-t-il.

Je n'arrivais pas à le quitter du regard alors qu'il alternait entre Armie et moi. Puis ses yeux se posèrent plus longuement sur moi, une légère expression d'étonnement parcourut un instant son visage.

— Je me disais que ça serait cool qu'on se refasse une soirée jeux de société un jour, lança Armie en terminant sa clope.

— Pourquoi pas...

Je n'arrivais pas du tout à passer outre ce qu'Armie m'avait sorti et j'examinai chaque réaction de Ben, juste au cas où quelque chose le trahirait. Mais il savait jouer un rôle à la perfection. Ou peut-être que j'étais trop bourrée pour voir les fêlures de son masque.

— Je vais vous laisser un peu tous les deux.

Armie nous adressa un sourire à chacun d'entre nous avant de retourner dans le bar. Je le regardais brièvement avant de poser de nouveau mon regard sur Ben.

— T'as l'air un peu chamboulée toi...

— Faudra que je te parle de quelque chose, tout à l'heure, en rentrant.

— T'as beaucoup bu non ?

— Pourquoi pas toi ? rétorquai-je en riant.

— C'est pas vrai, mentit-il sans même essayer de paraître crédible.

Le sourire qui se dessinait et la manière dont il me regardait me paraissaient soudainement si sincères. Mais peut-être que je me faisais des illusions... Probablement.

Puis je songeais à cette possibilité qu'il puisse vraiment m'aimer et ça ne m'aidait pas pour y voir plus clair. Ça expliquait beaucoup de choses, certes, mais ce n'était pas ce que je recherchais.

Mon esprit divagua totalement, à la recherche d'un peu de tendresse, de compréhension... Pourquoi ? Probablement l'alcool.

*

Comme la dernière fois, j'avais fait le trajet en compagnie de Ben. À quelques reprises, j'avais failli tomber, et il avait toujours été prêt à me rattraper. Mais quand il vit que c'était de pire en pire, il me prit par la taille pour me guider.

Ce contact était assez étrange, pas désagréable pour autant. Nous n'avions juste jamais eu ce genre de contacts physiques aussi proches. J'aurais pu y voir quelque chose de sexuel et en être peut-être un peu trop excitée. Au contraire. J'avais l'impression que c'était assez... doux comme approche.

Il insista pour me raccompagner jusqu'à la porte de mon immeuble.

— Tu ne veux pas venir chez moi ? demandai-je naïvement en ouvrant la porte.

— Pourquoi ? Tu as peur de tomber jusqu'à ton lit ? Je pense que tu t'en sortiras.

— Je dois te parler aussi... T'as oublié ?

— Alors qu'on est tous les deux bourrés ? Tu es sûre de toi ? Ça paraît quand même être une très mauvaise idée...

Il y avait toujours ce même brin d'arrogance chez lui, mais pas autant que d'habitude. Ses réactions semblaient bien plus légères, plus spontanées. En même temps, c'était compliqué de faire autrement avec l'alcool.

Néanmoins, il était toujours aussi hésitant, alors je le pris par la main pour l'obliger à rentrer dans mon appartement. Et maintenant, je me rappelai que c'était la première fois qu'il y mettait les pieds.

Il examina les alentours, découvrant alors mon chez-moi. Je l'invitai alors à s'asseoir sur le canapé et il s'exécuta. Je fis de même, peinant toujours à rester debout.

— Ne me dis pas que tu veux qu'on s'embrasse encore ! lâcha-t-il d'un air amusé.

— Tu le voudrais ?

— On s'en fiche de ce que je veux, rétorqua-t-il simplement.

Il détourna son regard et baissa sa tête, prenant une brève — néanmoins assez lourde — inspiration.

— Je suis d'accord avec toi. Je dois mettre des choses au clair de mon côté, comme pourquoi je cherche à avoir un faux couple... J'ai l'impression que c'est vraiment un prétexte pour quelque chose de plus compliqué... Mais toi aussi... Tu dois mettre quelque chose au clair...

Son regard se posa sur moi et j'y vis un air apeuré, comme s'il redoutait ce que je pouvais lui dire. Je voulais lui parler des constatations d'Armie, mais je craignais désormais de le brusquer. Alors que je n'avais attendu que ce moment de la soirée, maintenant, j'étais prête à me défiler, à trouver n'importe quelle excuse pour ne pas rentrer dans le vif du sujet.

— Bien évidemment, soupira-t-il. On ne se lance pas dans un faux couple pour rien... Putain, je me sens complètement stupide avec ce plan... Ça a aucun sens.

Il secouait la tête et laissa échapper un petit rire nerveux. Quelques mèches de cheveux lui tombaient sur son front et avec cet air hagard sur son visage, il était étrangement mignon.

— Bien sûr que si, le contredis-je aussitôt. On doit tous les deux subir une pression constante de notre entourage... Ils veulent tous nous voir en couple sans chercher à comprendre ce qu'on veut vraiment dans notre vie... Eux ils veulent être en couple pour le sexe, pour suivre ce que la société leur dicte de faire... Et je veux pas d'un couple pour ça... Je sais même pas pourquoi je voudrais être en couple. C'est quoi l'intérêt ?

— Peut-être un peu de tendresse...

Mes deux mains se serrèrent entre elles et je pressai mes paumes les unes contre les autres. Il prit mes mains dans les siennes et les regarda en mordant sa lèvre inférieure.

— On aimerait tous les deux trouver quelqu'un qui nous comprend... Mais j'ai l'impression qu'on a seulement croisé la solitude dans notre vie. C'est dur de savoir ce qu'on veut dans ces conditions...

Il visait vraiment juste. Parce que, dans le fond, je n'avais jamais été vraiment proche de beaucoup de personnes. Je n'avais pas réellement une famille. Et je ne disais pas tout à mes amis.

Un bref sanglot m'échappa en repensant à tout ça. Immédiatement, Ben me prit dans ses bras tout en me susurrant que j'avais le droit de pleurer, que je pouvais me défouler.

Ma tête posée sur son épaule, je serrai fermement ses omoplates dans mes mains.

— Rey... Depuis combien de temps tu sens ce vide en toi ?

— Depuis trop longtemps...

— Moi aussi...

Il me proposa de dormir. Nous étions tous les deux vidés, autant physiquement qu'émotionnellement. Nous avions vraiment besoin d'une longue pause, de mettre tout ça de côté... et accessoirement de dessaouler.

Il me conduisit jusqu'à mon lit et m'aida à m'asseoir sur le rebord du lit. Je le pris par la main, le tirant vers moi.

— Dors avec moi, le suppliai-je à demi-voix.

Il arqua un sourcil et passa une main dans ses cheveux, presque l'air gêné.

— Juste pour dormir, rien de plus. J'ai pas envie de dormir seule après ça... Pas toi ?

— Non plus.

Et nous nous allongeâmes tous les deux dans mon lit. Je le pris alors dans mes bras, posant ma tête sur son torse. Il n'y avait absolument rien de sexuel. Du moins, pas à mes yeux. C'était juste un brin de tendresse... Et c'était si inhabituel pour moi.

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