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Seconde :

Ou l'histoire d'une année préquelle d'une tempête :

Cette année là je suis rentrée au lycée.

Cette année là je suis rentrée à l'internat.

Cette année là j'étais persuadé que tout changerait.

Cette année là beaucoup de chose changèrent, certaines devinrent pires, d'autres meilleures. En regardant mes souvenirs je n'arrive pas à savoir si cette année était bonne ou mauvaise. J'ai l'impression d'avoir connu là bas, en un an, tous les bonheurs et toutes les peines d'une vie.

Cela commença par une rupture.

Cette fille, cette louve alpha que je l'ai appelé avant, et moi vivions dans la même chambre. Nous étions ensemble le matin, nous étions ensemble le midi, nous étions ensemble le soir. Mais pas en journée. Car elle était dans une classe et moi dans une autre. Je crois que c'est cela qui a tout déclenché. Elle ne pouvait pas me tenir sous sa coupe toute la journée alors je profitais, peut être même sans vraiment le savoir, de ces heures de liberté.

C'est durant ces répits que je l'ai rencontré.

Aujourd'hui lorsque je pense à elle c'est sa bouche qui me revient en premier. Une bouche rouge, sans cesse étirée en sourire dévoilant des dents blanches. Tout en elle respirait un amour infini de la vie, ce sourire, mais aussi sa démarche et ses paroles qu'elles agrémentaient de gestes. Et ses étreintes, ses mains posaient sur une épaule, ses doigts agrippant un bras, ses baisers sur la joue qu'elle avait tendance à distribuer à tour de bras.

Elle me fit découvrir une nouvelle amitié. Une version que je ne connaissais pas, qui se basais sur l'égalité et le partage.

Cela ne plu pas à la louve alpha qui, comme tous les chefs de meute, on au fond d'eux une sorte de pouvoir leur permettant de détecter les éléments dangereux. Elle me donna un choix simple : soit je partais avec cette nouvelle venue soit je restais mais sans elle. A contre cœur je choisi cette deuxième solution.

Je me souviens des messages envoyés comme si cela daté d'hier. J'étais dans la voiture, en route pour la maison de mes parents, et je lui ai envoyé des textes pleins de haine. Des mots durs qu'elle ne méritait pas. Et puis j'envoyai un autre message, à la louve alpha, pour lui dire que je m'étais plié à sa volonté, je crois même que je m'étais excusé.

Quelques jours, quelques semaines, je ne saurais le dire, je craquai et, lors de l'étude du soir, j'envoyai son téléphone portable sur le sol de notre chambre. Je ne sais pas vraiment ce qui provoqua cette rébellion : frustration ? Impression d'avoir fait le mauvais choix ? Exercices de mathématiques trop difficiles ? Sans doute un mélange de tout cela.

Ce soir là je brisai son mobile et notre amitié.

Le lendemain je changeai de chambre.

Commença alors une vie nouvelle auprès de cette amie qui, malgré mon rejet, avait accepté de poursuivre notre amitié. Mes souvenirs de cette période sont flous. Je crois que j'étais heureuse mais je ne pourrais l'assurer.

Ce que je vais raconter maintenant ne suis peut être pas l'ordre chronologique des événements mais il est très difficile pour moi de remettre en ordre cette année. Je me souviens parfaitement du début et de la fin mais le milieu est emmêlé.

De novembre à mai mes souvenirs ressemblent à des pièces de puzzle toutes semblables et aucuns indices ne m'indiquent laquelle placer en premier.

Alors je vais vous parler d'elle.

Mon amie, la première que j'évoquais et que je vais appeler Rouge, fut très importante pour moi mais elle...sans elle ma vie aurait été entièrement différente.

Nous avions à l'internat une salle télé et, un soir que j'étais venu regarder une série quelconque, je m'assis à côté d'elle. Il faisait sombre et c'est son odeur que je perçu en premier. Cela peut sembler étrange mais j'ai toujours été sensible à cela et elle dégageait une senteur forte que je qualifierais, faute d'autres mots, d'épicée, un mélange de poivre, de cannelle, de miel et d'ambre.

Un parfum étrange, exotique, qui se mariait à merveille avec sa peau sombre et ses cheveux nattés. Il me faisait penser à l'Afrique et au Moyen-Orient. Il me faisait penser au soleil et aux dunes de sables, aux souks et aux tajines colorés. Il peignait derrière mes yeux un paysage d'herbe sèche et d'arbre immense aux branches semblables à des racines buvant les cieux.

Et puis elle parla.

C'était la pub et son téléphone sonna.

Elle s'exprima dans une langue qui était alors pour moi un mystère, une torture, une promesse de mauvaise note et de stress.

Elle conversa en anglais et je ne compris pas un mot mais cela éveilla en moi une intense curiosité. Pour moi cette langue était alors aussi exotique et lointaine que les pays auquel de faisait penser son odeur.

Il s'avéra par la suite qu'elle avait vécu en Angleterre et je crois bien que c'est par elle que naquit ma passion pour ce pays.

Nous sommes devenus amies et j'ai de nouveau abandonné Rouge.

Elle était exceptionnelle mais n'arrivais pas à sa cheville.

Car lorsque j'étais avec elle je me sentais bien et protégée.

Elle me prit sous son aile, me parla de sa famille, de sa vie en Angleterre et de son pays d'origine, le Nigéria. Elle me ne nourrit de l'histoire de ses coutumes et je ne me lassai jamais d'entendre ses histoires. Elle semblait avoir tout connu mais raconté cela d'une manière si nonchalante, avec une voix si grave et si posée, qu'elle ne semblait jamais se vanter.

Pour bien comprendre l'importance qu'elle eut dans ma vie il me faut également parler de mes difficultés scolaires. Jusqu'alors je me targuais d'être une scientifique, j'aimais les sciences de la terre, la physique et la chimie. Mais cette année là je découvris une vérité qui me fit mal et que je résumerais simplement ainsi : je n'avais aucune facilité pour les sciences mais je brillais en français.

Ce fut dévastateur pour moi car depuis toujours je pensais que les scientifiques étaient l'élite de ce monde. Ils l'étudiaient, le manipulaient, le comprenaient et parfois même le changer. Etre scientifique c'était pour moi l'assurance d'être un être intelligent et supérieur. Je regardais d'un œil dédaigneux les artistes, les écrivains, les peintres et les poètes. Eux ne pouvaient rien faire, ils ne brassaient que des feuilles et du vent, jamais ils ne changeraient le monde.

Je ne voulais pas être de ce gens.

Mes notes en sciences baissées, celle en français augmentées. Je me sentais faible. Je ne voulais admettre que jamais je ne pourrais modifier les choses à coup d'éprouvettes, que je n'étais pas assez doué pour cela. Je ne voulais pas voir qu'un artiste aussi été capable de faire changer les choses, pour moi la plume était vaincu par le microscope.

Aujourd'hui je me rends compte que ces deux disciplines sont bien trop différentes pour qu'on les compare. Certes un écrivain ne trouvera jamais le remède contre le cancer mais il est de son privilège de transmettre des idées et d'essayer de changer les mentalités.

Ce combat pour être ce que je ne n'étais pas m'éreintais, je travaillais trop pour des résultats minimes et parfois mon corps lâchait. Je me mettais alors à convulser, ma respiration se faisait irrégulière comme lors d'une crise d'asthme et après cela je ne pouvais plus bouger ni parler.

L'infirmière du lycée parla de crises de spasmophilie.

On ne pouvait rien y faire, il fallait attendre que cela passe.

Mais elle, pas l'infirmière, elle avec son odeur épicée décida de m'aider. Elle ne pouvait rien faire pour arrêter mes crises mais chaque fois que cela arrivait elle me prenait dans ses bras, me maintenait contre elle malgré les tressautements de mon corps et me caressait mes cheveux. Elle n'appela jamais de surveillante, se contentant de me bercer, de me mettre au lit et de me faire boire du thé après ma crise.

Elle me dorlota comme une enfant et je crois que c'est ainsi que je suis tombée amoureuse.

Ce fut à cette époque que je commençai réellement à ressentir un dégoût envers les couples hétérosexuels. Je lisais des fanfictions gays et dans le lycée je dévorais des yeux un couple de garçon. Honteuse je guettais le moindre baiser, la moindre étreinte et lorsqu'ils mangeaient à notre table je frétillais à la moindre allusion sexuelle. Les filles avec qui je partageais ma chambre était comme moi. Elles aussi les trouvaient adorables et se sont elles qui m'ont fait découvrir les fanfiction.

Mais elles aiment aussi parler de garçons et cela me déconcertais. L'une d'elle, très décomplexée, n'hésitait pas à partager sa vie sexuelle et je me souviens que cela me dérangerais. Je ne trouvais pas cela attirant et ne me voyais pas faire cela avec un garçon. Je ne voyais pas une fille faire cela avec un garçon. Pourtant lorsque, dans une fanfiction, il se passait la même chose entre deux garçons je trouvais cela parfaitement normal et attirant.

Et puis je suis tombée amoureuse d'elle.

A la fin de l'année nous connûmes quelques semaines ensembles.

Cette relation était étrange.

Lorsque nous étions ensemble, allongée sur mon lit dans l'appartement de mon père, je me disais souvent que c'était définitivement moins étrange qu'une fille et un garçon ensemble...mais que ce n'était pas agréable non plus. C'était juste...quelconque. Je ne prenais aucuns plaisirs mais me pliais à ses désirs parce que je savais très bien qu'a la fin elle me prendrait dans ses bras.

En réalité je ne demandais que cela.

Je voulais juste être câliné et me sentir en sécurité.

Je voulais qu'elle continu à s'occuper de moi alors je la laissais faire. Je ne ressentais rien alors pourquoi me débattre ? Mieux valait ne rien dire et attendre.

Je crois que c'est à partir de cette période qu'on peut dire que je suis devenu, même si le terme n'est sans doute pas le bon, gay. Les relations lesbiennes me laissaient indifférentes, celles hétérosexuelles me dégoutait, je ne vivais que pour voir ces deux garçons échanger un baiser discret à la récré.

Mais je ne me sentais pas homme pour autant.

Au contraire même ce fut durant cette année que j'expérimentai pour la première fois des choses que notre société attribue aux femmes. Le maquillage, les robes, les jupes et les talons. Je voulais être jolie et pour cela je mettais du gloss sur mes lèvres et du fard sur mes paupières. Les couleurs étaient criardes à la limite du vulgaire et mes vêtements, col roulé et jupe en velours, juraient avec elles. Je devais sans doute être ridicule mais qu'importe cela me plaisais. Je me sentais grande et femme.

Néanmoins mon poids me tracassait toujours autant. Je n'aimais ni ma poitrine qui ballottait lors des cours de sport ni mon ventre blanc et mou et mon visage rond avec mes joues poupines et mes deux mentons me faisait horreur.

Je me restreignais au niveau de la nourriture suivant un régime strict pour devenir fine et androgyne. A l'époque déjà je rêvais d'un torse plat, de hanches fines et de cheveux courts. Mais était-ce parce qu'une partie de moi revendiquait déjà un genre qui n'était pas le mien ? Ou bien parce que ma mère me serinait sans cesse que je devais moins manger, faire plus de sport et maigrir, toujours maigrir ? A moins que ce ne soit un mélange des deux ?

Cette année de seconde se termina par ma rupture avec elle. Je ne voulais pas la quitter, je pensais qu'en lui demandant de nous séparer elle me demanderait d'être sa petite amie, qu'elle s'occuperait de moi encore plus.

Elle ne l'a pas fait et moi je me suis persuadée qu'il y avait encore une chance pour que cela marche. Durant tout cet été cette idée ne m'a pas quitté. On allait se revoir, se remettre ensemble et elle continuerait de s'occuper de moi.

Ce fut cet espoir qui transforma mon année de première en un cauchemar. Un long tunnel noir où l'on tâtonne, les yeux écarquillés et les bras tendus, dans l'espoir de trouver une sortie ou un peu de lumière.

Hello!

Voilà, je pense que c'est à partir de cette année là que les choses se sont réelement mise en place.  Je ne pensais pas encore comme un homme mais déjà je n'étais plus attiré par l'hétérosexualité et si mon année de première n'avait pas si mal tournée je pense que j'aurais pu avoir une prise de conscience moins tardive.

On se retrouve le 28 décembre pour la suite qui sera un des chapitres les plus durs de ce témoignage.

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