Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Partie 01 - chapitre 06

Il tient parole. Tous les jours durant mon séjour à l'hôpital, monsieur Yamazaki vint me rendre visite. Il restait parfois quelques minutes, parfois un peu plus longtemps. Il n'a pas réabordé le sujet de mon travail et je n'ose pas y faire allusion.

Assis sur mon lit, je rassemble tant bien que mal les maigres affaires que monsieur Yamazaki m'a apportées durant mon séjour. J'ai beau avoir deux côtes brisées, un poignet cassé et des hématomes de partout sans compter le coup de couteau qu'on m'a dit avoir reçu dans le ventre, je ne peux pas me permettre de louper mon travail. Je me retrouverais à la rue. Certains me diront que c'est de la folie, moi j'appelle cela de la nécessité. Je n'ai pas le choix.

Debout contre le mur en face de moi, les bras croisés, monsieur Yamazaki m'observe en silence avant de revenir à la charge :

- Tu ne peux pas retourner chez toi. Ou alors change d'appartement.

- J-je peux pas... Et pou-pourquoi j-je devrais pa-partir ?

Je suis las de cette conversation qui ne mène à rien.

- Cet homme sait où tu habites, et crois-moi, il reviendra te chercher...

Je soupire, tout semble être tellement simple pour lui.

- Je ne p-peux pas dé-déménager... J'ai p-pas les moyens.

Il me regarde avec étonnement. On appartient vraiment à deux mondes différents. Il ne dit rien et pendant un instant j'ai cru qu'il avait abandonné la lutte. Cependant, il reprend avec hésitation :

- Tes parents ne peuvent pas t'héberger ?

- Mes pa-parents ?

J'esquisse un rire jaune mais je ne réponds pas. Du coin de l'œil, je le vois s'approcher et malgré moi, je ne peux retenir un sursaut tandis que je recule précipitamment de quelque pas, afin de garder entre nous une distance que je juge raisonnable. Je le vois hésiter un instant, visiblement surpris de ma réaction :

- Plus de mensonges ! Si tu m'as menti sur autre chose que ton âge, c'est le moment de me le dire. Je n'aimerais pas faire d'autres découvertes inattendues comme celle-ci. Sais-tu dans quel embarras tu m'as mis ?

Malgré moi, je sens les larmes inonder mes yeux et cascader sur mes joues. Décidément, mis à part causer du tort autour de moi, je ne suis bon à rien...

- J-je suis dé-désolé...

Noyé dans mes larmes, c'est à peine si je le vois me contourner pour aller se servir un verre d'eau. Verre d'eau qu'il me tend dans un soupir.

- Gwendal, m'appelle-t-il lorsqu'il s'aperçoit que je ne réagis pas.

Timidement, je m'empare du verre et avale une gorgée d'eau avant de le reposer. Je sens le regard de monsieur Yamazaki posé sur moi, mais je suis incapable de le décrypter. Il semble profondément troublé. Tout à coup, il m'attrape brusquement le menton et me relève la tête. Quant à moi, je détourne le regard et tente de me soustraire à son étreinte, sans succès, cependant.

Il m'observe un moment puis demande d'une voix dure :

- Gwendal, c'est ton vrai prénom ?

Incapable de prononcer le moindre mot je me contente de secouer la tête. Le cœur battant à tout rompre, j'attrape mon portefeuille – qu'il m'a ramené en même temps que mes affaires de rechange – et lui tend ma carte d'identité. Si seulement le sol pouvait s'ouvrir sous mes pieds et me faire disparaître...

Jamais encore je n'ai éprouvé un tel sentiment de honte. Je n'ose pas le regarder alors qu'il retourne ma carte pour y lire le prénom qui y est inscrit. Un silence pesant nous envahi la pièce et je ressens sans peine son incrédulité muette.

- Tu... Tu t'appelles « Sheitan » ?

Terriblement honteux, je ne réponds pas. Mon silence parle pour moi. Il ne dit rien, gardant un silence réservé et je lui en suis incroyablement reconnaissant.

- Prend ton sac, on s'en va.

J'obéis sans un mot et le suis à travers les couloirs de l'hôpital. Dehors, il m'ouvre la portière d'une voiture de luxe. Nous roulons quelques minutes. Il se gare et me conduit jusqu'à un café ou il m'ordonne de m'asseoir. Je m'exécute sans poser de question.

Durant une longue minute, ni lui ni moi ne parlons. Une serveuse s'approche de nous vient prendre nos commandes : un café pour lui et un chocolat chaud pour moi – j'ai cédé face à la sollicitation de mon patron qui a insisté pour que je commande quelque chose. Puis, il se décide à briser le silence qui nous entoure malgré le brouhaha et la musique qui s'échappe des enceintes du café.

- Je pense que tu as des choses à me dire, tu ne crois pas ?

- Qu'est-ce q-que... V-vous voulez sa-savoir q-quoi ?

- Où comptes-tu aller vivre ?

- S-sous un pont !?

Je prends conscience de ce que je viens de dire en voyant le regard de monsieur Yamazaki.

- Je sais que te demander de me faire confiance peut te paraître incongru, mais j'ai une solution à te proposer.

Je lui lance un regard sceptique et face à mon incompréhension, il ajoute :

- Il y a une chambre libre chez moi.

Pour un peu, je me serais étouffé. Venir chez lui ? Moi ?

- Pou-pourquoi ? P-pourquoi t-tenez-vo-vous tellement à-à m-m'aider ? On ne s-se co-connaît p-pas... Et ju-jusqu'à p-présent, vous me dé-détestiez...

- Je ne te t'ai jamais détesté, Gwendal.

- Je... j-je sais pas, je...

- Je comprends que tu puisses hésiter.

Je soupire une nouvelle fois.

- Très bien...

Il me sourit. C'est la première fois qu'il me sourit depuis que je suis son employé. Il est encore plus beau...

Nous terminons notre boisson, sans un mot de plus. Puis, après quoi il m'emmène chez moi afin que je rassemble le peu d'affaires que j'ai en ma possession dans mes valises. Nous repartons après avoir rendu la clef de l'appartement au propriétaire.

Nous roulons quelques minutes jusqu'à son appartement. Il est immense. C'est un endroit magnifique et luxueux. Je ne suis pas très à l'aise. Je ne touche à rien tant j'ai peur de casser quelque chose. Il me fait visiter l'appartement et me conduit à ma chambre. Je rêve ! Cette seule chambre est plus grande que mon studio...

- Je v-vais me perdre...

Je ne prends conscience que je l'ai pensé à haute voix que lorsque je l'entends rire.

- Tu t'y feras vite. Tu peux t'installer et aller prendre une douche si tu veux. Tu as tout le matériel à disposition. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas à me demander.

Je suis confus et extrêmement gêné. Je n'ai pas l'habitude d'être invité et encore moins d'être entouré par tout ce luxe.

- Je... Me-merci... M-merci in-infiniment mon-monsieur Y-yamazaki...

- Shinya...

- Pa-pardon ?

- Mon prénom, Shinya. Et arrête de me vouvoyer...

- Ou-oui... P-pardon Sh-Shinya...

Il me sourit et me quitte afin d'aller préparer le repas de ce soir. Quant à moi, je vide mes valises et je fonce à la salle de bain. J'ai quelques difficultés à me laver donc je me débrouille comme je peux. Pour mes cheveux, cela attendra demain.

Cette nuit-là, je me suis endormi comme une souche. Il faut dire qu'avec le manque de sommeil et tous les médicaments que je dois avaler, je suis complètement shooté. Mais je suis en arrêt de travail jusqu'à ce que mes côtes et mon poignet soient guéris.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro