Partie 01 - chapitre 05
Je me réveille au son d'un « bip » régulier qui sonne près de mes oreilles. J'ouvre lentement les yeux pour les refermer immédiatement, aveuglé par l'afflux de lumière blanche. Ma tête semble sur le point d'exploser. Au fur et à mesure que mes sens se réveillent et que la douleur afflux de nouveau dans mon corps, je prends conscience que je ne suis pas seul dans la pièce. Je crois distinguer deux voix, dont une plus bavarde que l'autre.
- ... son état est stabilisé, mais...
- Mais... ?
- Les radios ont révélé des... Un état de santé alarmant... Connaissez-vous ce jeune homme ?
- C'est un de mes employés. Je ne lui connais pas de famille. Que se passe-t-il, Docteur ?
- Si on omet sa récente agression, il semblerait que ce garçon ait servit de punchingball toute sa vie.
Un silence pesant accueille cette déclaration, seulement brisé par un froissement et moi, j'ai juste envie de disparaître. De quel droit cet homme se permet-il de dévoiler ainsi ma vie à un inconnu ? L'instant suivant, le médecin reprend :
- Regardez, vous voyez là : le remodelage de cette fracture indique qu'elle n'a pas été soignée. De même pour celle-là. Quant à celle-ci, elle doit remonter à une quinzaine d'année, il devait à peine avoir trois ans...
- Trois ans ? Je pense qu'il y a une erreur dans son âge...
Je sens l'étonnement et le doute dans la voix de celui qui s'avère être monsieur Yamazaki. Je ne comprends pas ce qu'il fait ici, mais en cet instant, c'est secondaire. Tout ce que je vois, c'est que ma vie est fichue.
- Les radios ne mentent jamais, monsieur, reprend le médecin. Il n'y a pas d'erreur. Ce garçon à 18 ans. Peut-être 19, mais pas plus.
Je ferme les yeux et le silence accueille cette déclaration. Dans mon dos, je sens le regard de monsieur Yamazaki se poser sur moi avec intensité.
- Quand pourra-t-il sortir ? reprend monsieur Yamazaki après un temps.
- Pas avant que ses blessures ne soient guéries et qu'il ait comblé ses carences. Comptez plusieurs jours, voire une semaine...
Abruti par la douleur, je ferme de nouveau les yeux et l'instant suivant, je sombre une fois de plus dans un sommeil profond et sans rêve.
&
- Tu es réveillé ?
Je cligne les yeux afin de m'habituer à la clarté environnante. Je tourne la tête vers la silhouette qui se dessine devant la fenêtre et il me faut bien plusieurs secondes pour reconnaître la voix de monsieur Yamazaki. Je ne comprends pas, que fait-il ici ? Puis soudain, la conversation que j'ai surprise avec le médecin me revient en mémoire.
Le cœur battant, je demande d'une voix tremblante :
- Vous.... V-vous allez me-me li-licencier ?
- Pourquoi ? demande mon patron, visiblement surpris.
- Pa-parce que j'ai m-mentis...
Entre la douleur et l'appréhension quant à l'incertitude de mon avenir, je ne peux retenir des larmes couler silencieusement le long de mes joues. Je l'entends soupirer avant de déclarer :
- On en reparlera plus tard. Pour le moment, repose-toi.
Il se lève, prêt à partir, mais je l'interpelle :
- Mon-monsieur...
Il se retourne, posant sur moi un regard impénétrable que je ne parvenais pas à déchiffrer.
- Merci...
Je suis incapable de prononcer autre chose.
- Repose-toi ! Je repasserais te voir plus tard.
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