Fragrance
Les hommes ne naissent pas égos, c'était une réalité à laquelle tout le monde devrait se faire. En effet tout nous différencie, certains plus lumineux que d'autres, des capacités hors du dit « commun des mortels », une apparence plus charmante que la normale, et tout cela il y a inévitablement des personnes dans leurs ombres tentant vainement de se faire une place au soleil. D'autre y parvenant, d'autre se battant pour une reconnaissance ne venant jamais, la vie s'avère donc injuste, mais que serait-elle si elle n'avait pas tant de difficultés ? Quelque chose d'ennuyeux et bien trop facile pour être vécu, bien que d'un autre point de vu, les facilités sont offertes aux aimés du destin.
Ce qui fait de la vie ce qu'elle est, ce sont les rencontres qu'on y fait, les choix que nous faisons, les conséquences qu'ils engendrent et le résultat sur nous-même. Elle m'a longtemps malmené sans que j'en comprenne réellement la raison, je n'étais qu'une autre petite âme sans intérêt particulier, né dans une société super héroïque, aussi injuste qu'impressionnante. A première vue, on pourrait se dire que tout le monde a quelque chose de spécial, que chacun hérite d'une capacité lui étant propre, qu'il pourrait montrer au monde entier sous moulte coupures, une ultime différence qui rapprocherait plus qu'elle ne diviserait mais on se leurre bien vite. Le facteur le plus dérangeant reste l'héritier de ces individualités.
L'être humain, une créature bien particulière. Modelé par la société dans laquelle il vit, n'étant pas aussi individuel qu'il voudrait le clamer haut et fort. Certes, chacun doté d'une personnalité unique mais manipulé jusqu'à la moelle depuis le sein maternel. Sans doute le serais-je aussi, on ne sait plus vraiment à force ce qui est vrai ou faux ici-bas, on nait, on existe, on meurt mais on ne vit plus. Le plus grand malheur qui puisse arriver à une personne, est de souffrir d'une trop grande différence, de ne pas siller parfaitement à ce que la société appelle normal ou bien. Alors après la mort vient le jugement, comme une odeur persistante qui ne nous lâche pas.
D'après eux, je sens le vilain.
Quand je me suis montré au monde pour la première fois, confiant et souriant, j'ai compris que jamais on ne me prendrait au sérieux. Mon individualité jugée dérangeante voire mauvaise par ceux qui m'entouraient. Mon odeur était pestilentielle, personne ne la supportait, à croire que je n'aurais jamais dû me démarquer à ce point. Mais ai-je seulement choisi le don que la nature m'a laissé ? Un don que visiblement je souffre d'aimer plus que de raison, mon seul objectif étant de tendre la main aux autres et sauver les opprimés. Toutefois selon la société et ses valeurs, je n'en ai pas le droit, car je sens le vilain. Selon elle, je devrais simplement abandonner et regarder les aimés du destin dévoiler leurs pouvoirs et réaliser ces exploits que je voulais accomplir.
Je les détestais.
Mon individualité semblait m'éloigner de mon rêve plus qu'elle m'en rapprochait. Ils semblaient ne voir en elle un potentiel danger, les autres eux, se dévoilaient avec joie, avec les leurs qui étaient surpuissantes et sans même qu'ils n'évoquent le désir de devenir un héros. Ils décidaient pour eux, qu'ils en seraient de très bons, leurs martelant l'esprit avec la puissance ou l'efficacité de son individualité. Qui leur donnait le bon droit de décider de leurs avenirs ? Qui leur donnait le droit de décider du mien ? Je sentais un brasier en moi, un tourbillon de colère, je ne les écouterai guère, je veux me placer à l'égal des puissants, des aimés et leur montrer que j'existe.
Et à mesure que je me débattais, je semblais m'enfoncer plus profond dans les ténèbres.
Je devais dans mon combat, supporter les remarques de ceux qui ne croyaient pas en ma bonne volonté, qui traçaient déjà un chemin pour moi sans vraiment me connaître. Mes rires forcés et mon silence étaient les seuls choses que je me permettais de répondre, je n'avais pas à argumenter, je savais ce que je voulais et où j'allais bien que tout cela me pesait. Plus j'avançais plus je les haïssais, mais d'ailleurs contre qui je me battais au final ? Je me sentais comme avancer dans la vallée de l'ombre de la mort, entouré par des lions cherchant à me dévorer, mon regard s'obscurcit alors sans que je ne m'en rende compte le monde commença à me dégoûter.
Je suis là, Criait une faible voix en moi, mais personne ne répondit, personne à part moi. Je ne voulais pas abandonner mais les ténèbres m'avaient envahi. Je voyais tout en gris, mon objectif étant la seule chose colorant ce monde qui était le mien. Ils ne devaient pas l'emporter, je devais me mettre à l'égal des puissants et tracer la route que j'avais choisi, qu'importe les obstacles, les difficultés. Personne ne devait en décider si ce n'était moi. Cependant, la vie farceuse comme toujours, abattit sa nouvelle carte.
A cet examen où ma chance allait tourner, les puissants furent favorisés, je n'ai pu montrer mon individualité, car elle a été évincée. Cela me fit comprendre que quoi que je fasse on ne me jugera jamais assez compétent pour affronter ce qu'on appelle « le mal ». Ce fut une période assez sombre, je ne savais même plus si cela valait la peine de continuer à se battre, car il semblait que depuis le commencement j'avais perdu et m'étais bercé de douces illusions. Je me souviens avoir pleuré, maudit la vie pour m'avoir doté d'une individualité qui ne m'apportait rien si ce n'est de la souffrance inutile.
Mais la vie est une farceuse, une joyeuse farceuse, aimante et étrange.
Ils m'avaient donné une chance, certes, ce n'était pas ce que j'espérais mais c'était là. Quelque part l'amertume m'avait pris car j'étais bien loin de pouvoir atteindre la filière que je souhaitais, cependant mon combat n'ait pas été vain, pas entièrement. Il me fallait continuer, ne pas baisser les bras et faire entendre cette voix qui crie dans l'ombre d'une voix forte « Je suis là » au monde entier, un monde que malgré tout je voulais protéger aussi. A ma façon je me rapprochais de mon objectif, et je ne pouvais être plus heureux et frustré.
« Hitoshi, c'est l'heure de l'entrainement » Me lança un camarade de classe, me faisant sursauter, apparemment, j'étais sur le point de m'endormir.
Repenser à ce petit parcours me fait toujours bien plus comprendre que chaque étape de la vie mène à une surprise inespérée, à des rencontres, des larmes, des insécurités qui font de nous ce que nous sommes, qui nous construit et donne une fragrance unique à chacun de nous, que rien ni la société ne pourra décider pour nous, tant qu'on se bat pour ce en quoi nous croyons. Cette fragrance unique je l'aimais, je me levai quelque peu souriant, l'humant avec une pointe de gaieté. Elle était délicieuse, cette odeur de héros.
(Art par Qmaykun sur Déviantart)
•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°
Hey ! Comment allez vous ?
J'espère que vous avez aimé cet OS, c'est mon tout premier écrit dans l'univers de my hero academia et j'en suis contente pour être honnête.
Qu'en avez vous pensé ?
Et aussi oui, j'ai dit individualité, c'était pour les besoins du texte. Je dis moi-même alter, alors prière de ne pas m'embêter avec ça.
C'est tout pour une fan absolue de Shinso, à la prochaine !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro