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Chapitre 11 - Nina

Nina

Un sourire démesuré barre mon visage. Je regarde Adam avec une fascination débile, comme s'il avait de super pouvoirs. Après notre prochain rendez-vous, on pourrait peut-être aller chez lui...

Rendez-vous que j'ai promis d'organiser.

Je scrute les alentours, il n'y a rien d'ouvert depuis cinq ou six cents mètres.

— C'est mort ici, je constate, un peu paniquée à l'idée de ne pas réussir à trouver quoi faire.

— Sois patiente, me rassure Adam. Que fait Nina Guillot quand elle sort d'habitude ?

Je grimace. J'ai mis ma vie sociale entre parenthèses depuis que j'ai intégré Maths sup après le bac.

— Nina Guillot est une étudiante en prépa. Elle reste chez elle, sauf pour quelques anniversaires importants.

— Tu sortais plus souvent quand tu étais avec ton ex ?

— Non.

J'imagine sans difficulté le fil de ses pensées : Pas étonnant que le mec soit parti pour une autre s'il voyait sa copine qu'une fois par mois.

— Tu peux dire que c'est de ma faute s'il m'a quittée, ne te gêne pas, je suis d'accord.

Adam s'arrête de marcher pour me faire face.

— Pas du tout. C'est un connard de t'avoir largué à une semaine de ton concours. Il aurait pu choisir un meilleur moment.

Les souvenirs déferlent, prêts à m'engloutir. Je passe la main sur mon visage pour cacher mon émotion toujours vive. Avec le recul, j'ignore la vraie nature de mes sentiments après trois ans, dont deux où on se croisait à peine. Pourtant sa trahison a été violente. J'étais la petite amie de Timothé Massiaux depuis le lycée. C'était mon identité. Mes repères.

— Il voulait attendre la fin des concours pour me l'annoncer. Mais sa nouvelle copine a posté des photos d'eux sur Insta, qui ont circulé... Bref, Annelise a préféré me le dire de peur que je l'apprenne par quelqu'un d'autre.

— Putain ça craint... commente Adam d'une voix douce.

— Et je me suis persuadée que je devais le récupérer à tout prix.

— Tu l'aimais encore ?

— C'est compliqué... Pour Annelise, c'était un prétexte pour me planter au concours.

— Et tu es d'accord avec cette analyse ?

— Pas vraiment, Annelise suit une licence de cinéma, elle a tendance à se faire des films.

Adam explose de rire et je ne peux m'empêcher de sourire, malgré l'embarras de me livrer autant.

On reprend notre marche et on débouche sur le boulevard Jules Ferry dont les voies de circulation sont séparées par un terre-plein qui couvre le canal Saint-Martin, qui coule en souterrain.

— On se pose sur un banc ? me propose Adam, en montrant le large square avec des jeux pour enfants et quelques agrès pour les sportifs.

— Bonne idée ! Je pourrais regarder où aller pour notre prochain rendez-vous.

— Interdit, c'est contraire à l'esprit, de « chercher » à s'amuser.

— J'ignorais qu'il y avait des règles, je réponds, faussement offusquée.

— Tu ne les as pas demandés mais oui, il y a des règles. D'ailleurs tu en as bafoué une en prenant ton pied sans moi après le quatrième rendez-vous.

Il me toise d'un air incroyablement sérieux, alors je ne peux m'empêcher de rétorquer :

— Rassure-toi, j'ai simulé.

Il pousse un cri d'effroi et mime le coup porté par une flèche qui lui transperce le cœur.

On choisit le banc le moins sale. Je rabats le manteau sur mes jambes et sors mon téléphone de ma poche, même si c'est « interdit ».

Plusieurs notifications s'affichent sur mon écran. Je fais défiler les différents textos d'Annelise, d'abord curieuse, puis agacée que je ne lui réponde pas, puis carrément flippée, imaginant que je suis tombée entre les griffes d'un serial killer.

— Je dois appeler ma coloc.

Je m'éloigne un peu pour qu'Adam n'entende pas les potentielles questions indiscrètes d'Annelise.

Au bout de trois tonalités, elle décroche.

— Tu es vivante ? hurle-t-elle pour couvrir le dernier morceau de The WeekEnd.

— Oui.

— Saint Quentin Tarantino soit loué, Nina va bien, s'exclame-t-elle à l'attention de ses potes.

Des cris de liesse et des applaudissements accueillent sa nouvelle.

— Attends, je passe dans ta chambre pour parler, dans la mienne je crois qu'il y en a deux qui se tripotent... ou pire ! mais j'ai interdit ta piaule, c'est d'ailleurs à cause de ça qu'on a pas su tout de suite que tu avais disparu. Matthieu a annoncé t'avoir vue, mais tu n'es pas remontée. Et puis tu répondais pas... et Matthieu qui n'était pas foutu de me dire si le mec avec qui tu étais avait le profil d'un psychopathe...

Je l'entends fermer la porte du salon, puis la mienne. Malgré les deux cloisons et la distance du téléphone, la musique est encore forte.

— Tout va bien ! Je n'arrivais pas à bosser à cause du bruit, je suis tombé (littéralement) sur Adam et puis un truc en entraînant un autre, j'ai décidé de faire une pause et de sortir avec lui.

Je trouve un autre banc, plus loin sur le terre-plein. Un buisson taillé en pavé m'empêche de voir Adam.

— Adam, qui ? Sortir avec lui ? crie Annelise.

J'ignore si c'est une surdité temporelle à cause de la musique trop forte ou l'expression de sa surprise.

— Le mec que Matthieu a ramené avec lui.

— Ah oui, un type trop mignon que j'avais jamais vu à la fac.

— Voilà, c'est Adam.

Annelise reste muette quelques secondes, ce qui m'alarme un peu.

Je relève la tête attirée par les bruits de rire d'un groupe de filles qui circulent en vélo sur la piste cyclable qui longe le boulevard.

— Tu pètes un plomb comme l'année dernière, c'est ça ? s'inquiète mon amie.

Je souffle mon agacement par le nez.

— L'année dernière, j'ai été trahie par le mec avec qui je pensais finir ma vie.

— Tout de suite, les grandes phrases dramatiques. Tu le voyais jamais, et c'est à peine si tu prenais le temps de lui passer un coup de fil pour lui rappeler ton existence.

Agacée, je me lève et commence à tracer des huit entre un tourniquet et un tape-cul. Mes jambes ont besoin de se défouler.

— Je l'aimais, je pensais que ça suffisait.

— C'est ce que tu t'es raconté, mais est-ce que c'était encore vrai ?

— Qu'est-ce que ça change, je me suis fait larguer comme la dernière des connes avant le concours le plus important de ma vie !

— On sait que c'est qu'une excuse...

— N'importe quoi, dis-je en serrant les dents. Et quand bien même, ça n'a rien à voir ici ! Je fais une pause ! Je me balade avec Adam, peut-être qu'on va coucher ensemble cette nuit, mais c'est tout ! Demain, c'est fini, chacun retourne à sa vie. Je reprends mes révisions et la semaine prochaine, je vais réussir ce foutu concours !

— Ça marche ma belle, se radoucit Annelise. J'ai eu peur quand tu m'as dit que tu sortais avec ce type que tu connais depuis une heure.

— Mais non, je la rassure, c'est un abus de langage...

— Top, alors profite ! Et garde-moi du temps dans ton planning demain. Je veux tous les détails, d'accord ?

Les battements de mon cœur ralentissent à présent que notre conversation s'est apaisée.

— Promis, je te raconterai tout.


****

Merci, merci de suivre cette histoire ! Contente d'avoir trouvé ici quelques lectrices :) J'ai programmé la publication des chapitres pour que la suite arrive plus régulièrement ! N'hésitez pas à partager vos avis en commentaires :)


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