*Chapitre 3
i!i- Ce chapitre compte un sujet sensible. -i!i
Frisk hocha la tête, par la suite. Je m'en voulais de faire ça sur maman car je sais très bien que c'est une forme de manipulation, mais Frisk semble sincèrement insister pour que j'aille voir Chara...
Je recula alors ma chaise, me relevant pour me diriger vers maman, avec une expression légèrement hésitante. Elle était entrain de sortir les assiettes. Je plaqua un sourire innocent sur mon visage de chevreau, et me dirige vers le couloir tantdisque j'entendis la voix de notre mère:
''- Asriel ? Tu-''
''- Ne t'en fais pas maman, je dois simplement aller aux toilettes !'' Dis-je en me retournant vers elle, ayant toujours ce sourire.
''- Mais... Ne voudrais-tu pas attendre après avoir mangé ? Ce serait plus logique, il me semble...''
Je lâcha un petit regard à Frisk, qui fixait patiemment maman, attendant à ce qu'une réponse positive soit retentit.
''- Mais maman, ça presse ! Si j'attends je vais faire un dégât...''
''- Bon... très bien, vas-y mais ne tarde pas, mon enfant.''
Je n'attendis pas plus longtemps avant de foncer vers la salle de bain, allumer la lumière puis fermer la porte pour simuler le fait que je sois à l'intérieur, si jamais elle finit par passer ou regarder dans le couloir pour n'importe qu'elle raison...
Sur la pointe des pattes, je me dirige vers notre chambre. Chara et moi vivons en ''coloc'' tantdisque Frisk a sa propre chambre. Puisque nous avions seulement trois chambres, maman a prit l'une d'entres elles et puisque Chara et moi en avions déjà partagés une, il nous a semblé naturel de refaire le même ''processus''.
Je cogne trois petits coups à la porte.
''- Chara ? Je peux entrer ?'' Demandais-je, pas trop fort pour ne pas me faire griller, de l'autre côté de la porte.
J'entendis tout simplement quelques bruits à l'intérieur, un bruit de ''claquement'' comme si un interrupteur venait d'être enclenché puis d'autres bruits. Et enfin, le silence.
''- ... Chara ?''
Aucune réponse. Je pris alors l'initiative d'ouvrir la porte, mais seul l'obscurité m'a accueilli à ce moment-là. Je tendis la main, enfin la patte, vers le mur, à la recherche de l'interrupteur afin d'allumer la lumière de la chambre. Mais Chara n'y était pas. Je ne me risqua pas à redire son prénom en espérant une réponse de sa part. Il était sans doute caché pour X raison. Je referma la porte derrière moi, puis soupira légèrement en regardant autour de moi. Ou pouvait-il bien être ?
J'ai conscience qu'il doit être dans un placard ou un truc dans le genre, mais... Je m'inquiète à un rien, même si je reste zen. Je regarde dans son placard, mais il n'y rien à part des sweats de couleurs sombres ou dans les tons verts, des pantalons, des bas.. et un magazine.. étrange, mal dissimulé sous les vêtements.
''- Pas là...'' Chuchotais-je à mon issus et refermant les portes du placard.
Je me dirigea vers son lit, voyant les couvertures mal mises. Ce n'est pas dans le genre de Chara, de laisser son lit ainsi... Je le sais car il est toujours impeccable, vis-à-vis le miens, il a un petit côté maniaque que moi je n'ai tout bonnement pas. Je suis un peu plus paresseux, eheh...
Bref, je releva la couverture mais n'y vis rien. Je m'en allais tout simplement laisser tomber la couette sur le matelas ni plus ni moins, mais j'entendis un bruit métallique tomber au sol. Je me retourne en un coup de vent pour y découvrir un petit couteau légèrement ensanglanté. La réplique exacte de son jouet, le ''toy knife'' mais qui est réel. Je me dirige vers lui en le prenant, fixant les gouttes qui tombaient au sol.
Alors c'est ça qu'il faisait..? Il a essayé de dissimuler le couteau ?
Je me baissa, me mettant à quattre pattes sur le sol et regardant sous le lit, pour comme par hasard y découvrir Chara. Sauf que ce fût un peu le malaise, pendant deux secondes ou tout ce que nous faisions, était nous fixer en silence...
''- ... Tu croyais vraiment que je ne te verrais pas ?'' Lui demandais-je doucement.
''- L'espoir fait vivre...''
''- Encore heureux. Sort de là, tu vas être couvert de poussière...''
''- Contrairement à toi, je fais le ménage. Donc il y a ni poussière, ni araignée.''
''- Tu veux rester là ?''
''- ...''
''- ... Allez Chara...''
''- Je ne peux pas sortir.''
Je m'écarte alors, lui laissant toute la place qu'il désirait pour sortir. Il sortit sans un mot, et se dirige vers la porte de notre chambre, alors que je voyais sur couler sur son bras, sous sa manche de chandail vert à manches longues, une goutte de sang.
''- Chara, ton couteau.''
Il s'arrête. J'avance tranquillement vers lui en relevant doucement sa manche. Il se laissa très étrangement faire, docile. Sur son bras, il y avait plusieurs marques, des cicatrices... Et là, en ce moment, il y avait ces plaies saignantes... Qu'il s'était infligé avec le couteau. Il me fixait d'un regard vide, sans toutefois répondre. Je soupira, et l'amena à mon lit, l'asseyant dessus.
''- Je reviens, je vais chercher de quoi te soigner...''
J'amène le couteau dans la salle de bain, sortant de la chambre, pour y déposer le couteau dans l'évier tantdisque je fouillais dans la pharmacie. J'entendis maman venir cogner à la porte de la salle de bain, tantdisque je m'arrêtais en plein geste, de peur de me faire surprendre.
''- Mon enfant ? Viens à table, c'est prêt.. Je vais aller prévenir Chara.''
''- Heuuuu une minute, maman !'' Cachant les objets pour soigner Chara sous mon pull, je fonce vers la sortie de la pièce pour l'ouvrir rapidement, étant en face de maman. ''Et ne te tracasses pas avec ça, je vais le faire !''
Je passe ensuite devant elle, fonçant vers l'endroit ou est Chara, puis referme rapidement la porte qui claque, sans faire exprès. Ah donc, peut-être qu'il n'avait pas fais exprès de la claquer, plus tôt... Il était d'ailleurs toujours assis sur mon lit, cette fois en tailleur. J'alla m'asseoir en face de lui, et lui prit le bras délicatement. Il se mit par la suite, un peu plus à son aise. Je commence par désinfecter, prononçant ces mots par la même occasion:
''- Je ne le dirai pas à maman... Mais tu dois me promettre que tu ne recommenceras plus.''
Il fixa ses propres blessures en ne répondant toujours rien. Je leva par la suite mon regard vers le sien, espérant qu'il fasse de même. Ce n'est que quelques secondes plus tard, qu'il réagit enfin, me regardant de ses yeux si marrons que l'on pourrait dire rouge.
''... S'il te plaît.''
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