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Comme au premier jour


Jour 1 :

Depuis son arrivée au lycée il y à un an, personne ne lui parlait, elle était invisible pour tous et aucuns élèves ne semblait s'en formaliser. Moi, j'avais toujours fais attention à elle sans que jamais elle ne m'adresse la parole.
Ses longs cheveux roux lui tombaient jusqu'aux reins dans une cascade de boucles indisciplinée.Sa peau pale et ses yeux d'un bleu profond hypnotisaient quiconque croisait son regard, ce qui bien-sur ne pouvait arriver puis-ce que pas une seul fois je ne l'avais vu regarder quelqu'un. Assise au fond de la classe, les jambes croisées et les bras sur ses cuisses, elle semblait si vulnérable. N'importe qui en la voyant aurait eu envie de la protéger, elle, si fragile si frêle. C'est à ce moment là que je m'étais rendu compte que le professeur me parlait et que tous les regards mis à part le siens étaient posés sur moi. Les joues brûlantes et les mains moites j'avais balbutié :

- Je...euh...

Ce à quoi, monsieur Dumas avait répondu :

- Merci pour votre intervention jeune homme mais il serait préférable que vous suiviez le cours.

Je me fis donc discret jusqu'à la fin de la journée,écoutant et répondant correctement sans qu'aucune remarque ne me soit faite.
Quand la dernière sonnerie retentis, un brouhahas'installa et, des discutions se firent entendre de toute part. Moi,seul au milieu de tout cela fis la seule chose qui me vint à l'esprit, je me remis à contempler ce visage si fin, si seul et que j'aurais tant aimé voir sourire, rien qu'une fois. Pour voir ses lèvres roses s'étirer, ses fossettes se former et ses yeux rayonner. Encore une fois, rien n'y fit mais je pus la voir ramasser ses affaires, les fourrer dans son sac à dos noir et sortir discrètement de la classe. J'allais faire de même mais, alors qu'elle quittait la classe, j'aperçus la manche de son tee-shirt se soulever et, au lieu de la peau lisse que l'on aurait du voir, son bras était strié de bleus, de coupures et d'estafilades à vif.
Je me raidis sur ma chaise et mes mains se serrèrent autour de la bretelle de ma sacoche. Mon retour jusque chez moi se fit dans le silence qui était tombé depuis cette vision. L'image de son bras mutilé ne m'avait pas quitté depuis qu'elle était sortie de la classe et des questions n'arrêtaient pas de me tourmenter. Comment s'était elle fait cela?
était-ce seulement volontaire ?

Cette fille souffrait et quand j'arrivais enfin chez moi après ce qui me semblait être le plus interminable des trajets je me fis une promesse : Je ne la laisserais surement pas continuer ainsi.
Allongé dans mon lit, j'observais le ciel bleu de ce mois de juin devenir progressivement rose puis noir.

Jour 2 :

Ce matin la, je me réveillais à l'aube, prenais un bout de pain et laissais un petit post-it pour ma mère :
Suis parti en avance,t'inquiète.
Et, une fois sur de n'avoir rien oublié, enfourchais mon vieux vélo. Il faisait frais et mes boucles brunes me tombaient sur le front. Mes cuisses me brûlaient et quelques gouttes de sueur me coulèrent sur les tempes. Enfin, j'aperçus le portail du lycée et, c'est essoufflé que je franchis les grilles. Les bâtiments étaient déserts et mes pas résonnaient dans les couloirs vides.
Je sursautais quand, en entrant dans la classe je la vis, elle,compas en main, griffer rageusement son avant-bras en s'injuriant pour des raisons que je ne pouvais comprendre. Mon sang ne fit qu'un tour, je balançais mon sac dans le couloir et me ruais sur elle, la saisissais pas les poignets et lui prenais délicatement le compas des doigts.
C'est alors qu'elle se mit à hurler, quelque chose que je n'étais pas près d'oublier:

- Tu ne comprendras jamais, personne ne comprend et personne ne comprendra jamais. Tout le monde m'ignore et me déteste et tout le monde à raison.
Tu te souviendras de moi comme de la fille chelou qui s'est suicidée,comme de celle qui n'avait pas d'amis et que le monde entier méprisait. Mais jamais personne ne se souviendra de moi comme de celle qui n'en pouvait plus, celle qui avait perdu trop de proche ni de celle qui avait aimé sans retour un être odieux qui avait abusé d'elle. Voila, maintenant tu sais tout, tu le répéteras mais à ce moment la, je ne serais plus, je serais morte. Alors, c'est là que tous s'intéresseront à moi, là qu'ils pleureront en disant que je comptais. Comme c'est ironique, les gens l'aimeront plus morte que vivante ! Toi, tu ne vaux pas mieux qu'eux, j'en suis sur ! Vous penserez à ce que vous m'avez fait, ce que vous n'avez pas fait et à ce que vous auriez pu faire.

J'en restais la, mes mains toujours serrées autour de ses poignets. Je fis alors, la pire chose de ma vie. je sortis mon téléphone et composait le numéro de la police. Voyant ce que j'étais entrain de faire, elle se mit à hurler et taper si fort des pieds que l'on devait l'entendre de l'extérieur. La sonnerie de mon portable retentit et une voix d'homme se fit entendre :

- Commissariat de Vychis j'écoute!

D'une main, je retenais ses poignets, de l'autre je tenais l'appareil :

- Je suis actuellement au lycée Charles XVII et une jeune fille fait une crise d'épilepsie

D'une voix posée, sans aucunes trace d'angoisse il me répondit :

- Ne bougez pas et empêchez la victime de se faire mal, je vais envoyer quelqu'un.

La main secouée de tremblements, je ne mis jamais fin à cette conversation, mon portable éclata au sol dans un bruit sourd. J'étais tellement tétanisé, que je restais là, sans que rien ne bouge à part les jambes de la jeune fille toujours chargées de rage :

- Lâches moi ! Mais lâches moi je t'ai dis ! Tu leur as mentis, tu ne crois pas que j'avais assez de problèmes comme ça ?!

Je n'avais rien trouvé à redire et nous sommes resté silencieux jusqu'à l'arrivée des policiers. Quand ils sont entrés,j'avais toujours les mains agrippées à ses poignets. Doucement ils l'ont soulevée sans qu'elle n'oppose aucunes résistances. Elle pleurait silencieusement et secouait lentement la tête. Qu'avais-je donc fais ? Et surtout que n'avais-je pas fais ? Étendue sur une civière, elle m'observait au loin. Je m'approchais à petits pas.Alors, elle s'adressa à moi :

- Jure que tu viendras me voir là ou il m'emmène, jure le !

Ses yeux brillaient, je lui répondis :

- Oui, ou que tu ailles, je te retrouverais c'est promis !

Quand les infirmiers l'emmenèrent, une policiers'approcha de moi :

- Pourriez vous me donner son nom s'il vous plait ?

Son nom... je ne lui avais jamais demandé.Je n'avais pas pensé à lui demander mais quel débile je faisais.
Voyant que je ne répondais pas, il me dit :

- Ne vous inquiétez pas jeune homme, cette jeune fille va être prise en charge par un service psychiatrique. Elle est entre de bonnes mains, n'ayez aucunes craintes.
Rien n'y fit, la colère l'emporta sur mon désarroi et j'explosais :

- Mais vous ne comprenez rien ! Pour une fois qu'elle osait parler à quelqu'un, qu'elle s'ouvrait un petit peu. L'emmener là-bas n'arrangera rien, elle va se refermer sur elle-même et vous n'arriverez pas à la faire sortir de son coquons. Dans vos services à la noix, personne ne la connait, personne ne la comprend et personne ne sait ce qu'elle a vécu. Vous allez la briser et elle ne s'en remettra jamais. Et maintenant, c'est sur, le confinement va rien arranger .

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