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Chapitre 1


Je ne sais pas trop si c'est réel ou non, si je suis encore sur cette planète ou ailleurs. J'hallucine peut-être ou bien je rêve tout simplement. Je reste assisse sur cette plage à contempler au loin tous ces dauphins. J'aime cette sensation de chaleur sur tout mon corps. Suis-je en train de brûler entièrement ? La douleur se réveille et je souffre intérieurement. Je ne peux toujours pas bouger. Ce mal me ronge peu à peu, avant de disparaître et de me laisser sombrer.


Bip... Bip... Bip, ce bruit... Je n'avais plus rien entendu depuis des lustres, j'étais plongée dans le silence. Je ne savais pas d'où il provenait, ni ce que ça signifiait. Par la suite, c'est ma respiration qui se faisait plus difficile. Pourquoi avais-je l'impression qu'on m'enlevait l'oxygène qu'on me fournissait depuis un moment ? J'avais cru mourir étouffée avant de gérer doucement mes respirations. Où est-ce que je suis ? Cette situation me perturbe fortement ! Des voix lointaines me parviennent, désespérant sur le fait que je n'ai pas encore ouvert les yeux. Qui est-ce ? Je me concentre pour les ouvrir, mais rien n'y fait. Je sombre de nouveau dans ce monde étrange où le sable est rose et la mer noire...


Mes paupières sont lourdes, je ne peux pas les ouvrir, comme si elles étaient collées à la glue. J'ai cette sensation de dormir depuis trop longtemps. Je me surprends à entendre ce qu'il se passe autour de moi depuis un moment maintenant. Et pourtant, j'ai l'impression que mon esprit est totalement hors de mon corps. Mon cerveau n'est pas capable de me faire bouger un seul doigt, et ce, malgré les efforts. Je m'épuise assez vite à force d'essayer, alors je sombre à nouveau dans le sommeil à chaque tentative. Pourtant aujourd'hui, quelque chose a changé, c'est différent. Je ne ressens plus la douleur depuis longtemps, et en ce jour, j'ai cette sensation de reprendre possession de mon corps et que tout s'éveille à nouveau. Mes membres sont tout endoloris, mes émotions refont surface petit à petit, mais je ne bouge toujours pas, ni un doigt, ni mes paupières. Je perçois les sons de moins en moins lointains. Aucunes de ces voix m'est familière, mais suis-je encore capable de reconnaître celles qui le sont ? Tout ça m'effraye. Je m'oblige à ouvrir les yeux et à force d'essayer et de m'énerver sur moi-même, ma main bouge enfin ! J'entends les craquements de mes os, ce n'est pas un rêve cette fois. J'ai réellement bougé !

Bip... Bip... Bip, j'entends des gens s'agiter autour de moi, j'attire leur attention en ouvrant les yeux. Cette lumière blanche m'aveugle. Suis-je au paradis ? Cet endroit apparait lentement devant moi.

Des machines entourent mon lit, celle faisant du bruit vient d'être arrêtée par un infirmier. Ils s'affolent dans la chambre. On vérifie mes paramètres vitaux qui semblent bons d'après la réaction d'une infirmière, on m'injecte un produit dans les veines pour calmer ma nervosité. Je me sens à présent apaisée. Je suis en soins intensifs, cette fois, il n'y a plus de doutes là-dessus.

Que s'est-t-il passé ? Depuis combien de temps je suis ici ? Et où sont mes parents et mes amis ? Pourquoi suis-je seule ici ?

Je déglutis difficilement, ma gorge est sèche. J'essaye d'entrouvrir les lèvres, mais celles-ci tremblent et hésitent avant de céder. Je m'éclaircis la gorge et murmure :

— Que s'est-il passé ?

Ma voix se brise à la moitié de la phrase.

L'infirmier juge bon de me laisser reprendre mes esprits quelques minutes, avant de s'approcher lentement de moi et de me répondre.

— Vous avez été victime d'un accident de voiture.

Un accident de voiture ? Des flashs me reviennent en tête et défilent devant mes yeux sans que je puisse les contrôler. Je les ferme et expire doucement. Je me souviens de ce début de soirée... Me souvenir m'épuise et j'ai la sensation d'avoir un marteau piqueur à l'intérieur de ma tête. Comment j'ai pu être assez idiote et imprudente pour avoir causé cet accident ?

— Où sont-ils ?

J'articule difficilement, ma mâchoire met du temps à se réveiller après tout ce temps.

L'infirmier ne semble pas comprendre et me demande tout en me fixant sérieusement :

— Qui donc ?

Je plisse les yeux, ma vue se brouille légèrement.

— Mes parents, mes amis...

Je l'observe jeter un coup d'œil à l'infirmière qui contrôle toujours mon état.

— Il n'y a personne pour vous.

Je lutte pour garder les yeux ouverts, mais j'ai tellement sommeil que je m'endors rapidement.


Je me réveille quelques jours plus tard, sûrement. J'ai perdu la notion du temps, mais je me sens moins faible et plus consciente. Ce jour-là, j'arrive à bouger lentement, mais sûrement, dans mon lit. Ils font un essai pour me nourrir par voie orale, mais c'est un échec, j'arrive à peine à ouvrir la bouche pour murmurer quelques mots.


Le lendemain, ce fut la bonne. On me nourrit de bouillie, bien que je n'apprécie pas forcément, je sens les bienfaits de la nourriture dans mon organisme.


Les jours passent et les infirmiers me félicitent pour mes progrès, je mange seule, apportant ma cuillère jusqu'à la bouche, parfois en tremblant, mais en y arrivant. J'ai l'impression de devoir tout recommencer à zéro. Coordonner mes gestes avec ce que dicte mon cerveau n'est pas toujours simple.


Les jours qui suivent, on me débranche enfin de toutes ces machines, jugeant qu'elles ne m'aideront plus. On me transfère dans un autre service. Un service orthopédique pour faire de la revalidation.


Deux semaines déjà que je suis bien consciente d'où je suis et ce que j'y fais. Je ne pose plus de questions, je le ferais le moment venu, quand j'irais mieux et que je pourrais sortir. Personne ne me rend visite, je crois qu'ils ont dû me laisser tomber. Ils ont vite abandonné. Le kinésithérapeute me rejoint dans ma chambre, pour la première fois. Il se présente et me sourit ensuite. Il m'aide à me lever et me fait tenir sur mes deux jambes. Elles sont très lourdes et ne répondent pas toujours. Il m'encourage et nous arrivons à faire quelques pas jusqu'à la porte de ma chambre. Il me soutient et me promène dans le couloir du service. De retour dans ma chambre, mon regard est attiré par le journal posé sur ma table de chevet. L'infirmière l'a laissé là, pensant que lire un peu me changerait les idées. Le kiné m'aide à me recoucher et me félicite pour ma petite marche. J'ai une chance énorme de n'avoir aucunes séquelles !

J'attrape le journal de mes mains tremblantes et cherche la date. J'écarquille les yeux à la découverte de celle-ci. Je suis en 2018... Soit presque deux ans après mon accident. Je comprends enfin pourquoi personne ne vient me voir. Ils m'ont oubliée. Et mes parents ? Je n'existe plus pour eux. Que s'est-t-il passé pendant tout ce temps ?

Où est ce fichu portable ?!

Peut-être qu'il fonctionne toujours après tout ce temps. Je sonne à l'infirmière qui apparaît au bout de vingt minutes. Classique ! Elle me branche mon chargeur au portable.

Au bout de quelques secondes, quand la batterie se relance, il s'allume enfin. La demande du code s'affiche, un trou de mémoire me surprend. Je ne le connais plus !

J'appuie de nouveau sur la sonnette et l'infirmière revient vers moi en soupirant.

Elle s'approche de moi et me demande :

— Qu'est-ce qu'il y a, mademoiselle ?

Mon regard est apeuré. Je la dévisage et demande :

— Est-ce qu'il y aurait un numéro à contacter dans mon dossier ? Mes parents ou mes amis ?

Elle secoue la tête.

— Je ne sais pas, je vais aller vérifier et je vous apporte ça tout de suite.

Les minutes sont interminables. Mon cœur bat rapidement. Comment je vais pouvoir leur dire que je vais mieux si je n'ai aucun moyen de les joindre ?

L'infirmière revient avec une feuille, elle s'approche de moi et me la dépose dans une main.

— Alors, voilà les numéros que nous avons, il y a celui de vos parents, évidemment, et celui d'un monsieur, un ami, qui est récemment venu vous voir, mais qui voulait rester anonyme.

Jô sans doute.

— Il est venu me voir quand ?

Elle me fixe et dit :

— Avant votre réveil sûrement, souhaitez-vous qu'on le prévienne ?

Je secoue la tête négativement.

— Non merci, je vais m'en occuper. Est-ce qu'il y a un téléphone que je pourrais utiliser à l'hôpital ?

— Oui, il y en a des disponibles, mais ils sont payants.

Pas étonnant !

— Très bien, ajoutez-en un à la facture, s'il vous plait.

Elle acquiesce.

— Je vais le chercher.

Mon portable, même s'il fonctionne toujours n'a plus d'abonnement depuis un moment, il a dû être arrêté. Enfin je suppose. J'aurais simplement voulu récupérer tous mes numéros.

Elle revient et me branche le téléphone, l'installe sur ma table de chevet et s'en va. Les mains tremblantes, j'attrape le combiné et compose le numéro. J'entends la personne décrocher.

— Allô ?

Je chuchote.

— Maman...

Un silence s'installe avant d'entendre ma mère s'effondrer en larmes. Elle renifle et se mouche.

— Ma chérie, c'est réellement toi ?

Je lâche un petit rire nerveux.

— Oui, qui d'autre ça pourrait-être ?

Elle reconnait mon sarcasme et explose de joie, en sanglotant à nouveau.

— Depuis quand ?

Je réfléchis, je ne sais plus trop.

— Deux ou trois semaines.

Je l'entends retenir son souffle.

— Pourquoi ne m'a-t-on pas prévenue ?!

Elle s'énerve.

— Parce que je ne l'ai pas demandé sans doute. J'ai bien progressé et je préférerais que tu me voies maintenant qu'il y a deux semaines, quand je ne pouvais même pas tenir ma cuillère en main.

Je le sens, je sais qu'elle s'en veut de ne pas être-là.

— Tu habites toujours en Belgique maman ?

— Oui, nous t'avons rendu visite régulièrement, mais ces derniers temps, financièrement, je ne pouvais plus me permettre de venir aussi souvent, pardon...

Je soupire difficilement.

— Ne t'inflige pas ça maman, ne t'en veux pas. Il n'y avait rien à voir de toute façon. Maintenant on pourra rattraper le temps perdu.

— Evidemment, je viendrais te voir dès que possible, d'ici un ou deux jours, je te le promets.

Je souris.

— J'ai tout mon temps, je suis encore là pour quelques semaines je pense.

— Je ne vais pas te laisser seule dans un moment comme celui-ci, j'arrive bientôt.

Une question me brûle la langue.

— Et papa ?

Je l'entends s'éclaircir la gorge.

— Je t'en parlerais quand je serais là.

Que se passe-t-il ?

— Il est malade ? Vous êtes séparés ?

— Soigne-toi bien chérie, à très vite ! Je t'aime.

Elle fuit la conversation...

— Je t'aime.

Je raccroche et me sens à présent moins seule. Ma mère me rejoint bientôt.



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