Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 22


Voilà quatre jours que je suis dans ce lit d'hôpital à ruminer la perte de mon bébé et par la même occasion souffrir en silence. Maya est sortie hier, mais doit voir un psychologue, le même que moi à vrai dire. Je ne trouve pas que parler à ce psy soulagera ma douleur, mais si ça peut rassurer mes amis, mes parents et leur faire plaisir. Je ne ferai simplement que perdre mon temps. Jô m'a rendu visite tous les jours, mais nos échanges sont électriques. Il y a toujours une certaine tension entre nous deux. Je ne sais pas pourquoi je lui en veux tant alors que je suis consciente qu'il n'est responsable de rien. J'ai arrêté de pleurer depuis hier, mais je crois bien que c'est parce que je n'ai plus aucune larme à verser. Je suis si épuisée...

On frappe à la porte et entre, c'est Nil.

— Hey ! Comment ça va, Nil ?

Il s'approche et me dépose un baiser sur la joue.

— Ça ira mieux quand je ne serai plus obligé de venir ici pour te voir. Et toi ?

Je hausse les épaules.

— J'ai hâte de rentrer chez moi.

Il va se chercher une chaise et s'assoit à mes côtés.

— Tu dois sortir quand ?

Je le fixe et mon regard lui fait perdre ses moyens.

— Cet après-midi normalement. Tu me raccompagnes chez moi ?

Il semble surpris par ma question.

— Tu ne préfères pas que ce soit Jô qui le fasse ?

Je secoue la tête de droite à gauche.

— Je n'ai pas envie de le voir.

Il acquiesce.

— D'accord, je comprends.

Je lui souris faiblement pour le remercier.

— Tu veux que je prépare ton sac ?

Je suis gênée à l'idée qu'il puisse découvrir mes sous-vêtements, alors j'essaye de me lever. Il se dirige vers moi et m'aide à me lever du lit. Ces satanées côtes me font toujours mal !

— T'es adorable, merci.

Je sors difficilement mes jambes des draps et les pose au sol lourdement. Nil doit me soutenir quelques secondes avant que je trouve mon équilibre et que je puisse tenir sur mes pieds, seule.

Je me dirige vers mon armoire pour prendre tous mes sous-vêtements d'une traite et les fourre dans mon sac. Nil s'approche de moi et m'aide à ramasser mes affaires.

— Anna ?

Je me retourne vers Nil pour lui faire face.

— Oui ?

Il se pince les lèvres.

— Tu vas bien ?

Je souris légèrement et lui réponds.

— Non, Nil.

Il s'approche de moi et m'enlace. La porte de la chambre s'ouvre brusquement, c'est Mariko.

— Oh, pardon !

Elle semble gênée de me voir dans les bras de Nil.

— Mariko ?

Je ne m'attendais pas à sa visite, surtout que nous ne sommes plus très amies. Nil s'éloigne de moi rapidement.

— Je voulais voir comment tu allais, Anna...

Sa présence me surprend, mais me fait du bien.

— Pas très bien, Mariko.

Elle reste à l'entrée, pas certaine que sa présence soit tolérée.

— Je suis contente que tu sois passée me voir.

Elle se détend légèrement et me sourit.

— J'aimerais discuter avec toi si tu me le permets.

Nil se met en retrait, mais j'ajoute :

— Je sors cet après-midi, tu peux m'accompagner avec Nil à l'appartement si tu veux.

Elle regarde Nil, embarrassée et repose son regard sur moi.

— Merci, je viendrais avec vous, oui.

Nil ne sait plus où se mettre, il dit alors :

— Je vais aller voir si tu dois encore avoir la visite d'un médecin et où en sont tes papiers de sortie.

Je lui lance un regard rempli de gratitude et il s'en va.

— Je suis contente de te savoir en vie, Anna...

Mais mon bébé, lui ne l'est plus.

Je vacille, Mariko se précipite vers moi pour me soutenir.

— Je sais que tu ne t'attendais pas à ma visite, mais j'ai besoin de toi, Anna, d'une copine.

Elle semble vraiment sincère, et au plus mal, elle aussi.

— Merci Mariko, de me pardonner pour mon comportement.

Elle m'aide à rejoindre mon lit, sur lequel je m'assois.

— Tu as toujours été mon amie et ça, peu importe les difficultés qu'on a pu traverser.

Je lui souris tendrement, et elle ajoute :

— Aujourd'hui, je crois qu'on a vraiment besoin l'une de l'autre.

Aucune larme ne me monte aux yeux et pourtant le vide en moi, en cet instant, est extrêmement douloureux.

Nil revient vers nous.

— Le médecin a donné son accord hier soir pour ta sortie, il ne repassera pas aujourd'hui. Les infirmières s'occupent de tes papiers. D'ici une petite heure, tu pourras sortir.

Je me retourne vers Mariko.

— Est-ce que tu peux m'aider à me préparer ?

Elle acquiesce avec enthousiasme.

Au bout de quarante minutes, je sors de la salle de bains en compagnie de Mariko, prête des pieds à la tête. J'observe Nil qui secoue au loin mes papiers de sortie.

Je marche difficilement jusqu'à lui, mais je me sens enfin libre avec ces papiers en mains. Mariko se charge de me retrouver une chaise roulante pour me conduire à la voiture, alors que Nil est parti déposer mon sac dans le coffre de celle-ci.

J'observe une dernière fois cette chambre, cet hôpital est le dernier endroit dans lequel mon bébé aura été en vie, mais surtout dans lequel il n'aura pas survécu.

Mariko arrive avec une chaise, Nil la suit de près. Ils m'aident tous les deux à m'asseoir et me conduisent jusqu'à la voiture de Nil. Je m'installe difficilement sur le siège passager.

Mariko rentre la chaise à l'intérieur et dit en revenant :

— Je vous suis en voiture.

Sur la route, Nil ne dit rien, il ne semble pas avoir apprécié la présence de Mariko. Je n'ai pas envie de chercher à engager la conversation, et envahie par ma peine, je préfère rester dans mes pensées. On arrive derrière l'immeuble où les deux voitures se garent. Nil vient me soutenir alors que j'essaye de sortir du véhicule. Foutues côtes !

Mariko se dépêche de rejoindre Nil pour l'aider. J'ai vraiment l'impression d'être un boulet. Une fois en appui sur Mariko, Nil prend mon sac dans le coffre. Marcher n'est pas le plus douloureux, c'est en bas de l'escalier que je me rends compte de la difficulté que je vais avoir de monter là-haut. Nil reste derrière moi pour me retenir si jamais je bascule et Mariko est à mes côtés, un bras autour de ma taille pour m'aider à franchir les marches.

Je souffle une fois tout en haut. Je ne crois pas que j'y serais arrivée sans eux. Je me demande comment je ferai quand ils ne seront plus là.

À l'intérieur, ils me conduisent sur le canapé pour que je puisse m'installer. Mariko se charge de vider mon sac pendant que Nil va me chercher de quoi grignoter et boire. Maya n'est pas là. Elle a un rendez-vous avec son psychologue.

En traversant l'appartement, j'ai pu apercevoir l'endroit où ça s'est passé. Le sol est comme neuf et pourtant il y a eu tant de sang qui a coulé. Est-ce que c'est Jô qui a nettoyé tout ça ? Je me repasse la scène devant les yeux. Mes amis remarquent que je me crispe et que je parais soudain très nerveuse.

Nil se précipite vers moi et me blottit dans ses bras.

— Ça va aller, Anna.

Je me mets à haleter, j'ai vraiment du mal à me calmer et à respirer normalement.

Mariko arrive en renfort.

— Ne pense pas à ça, pense à quelque chose qui te rend heureuse en cet instant.

Je pense à mes amis qui ont toujours été là pour me soutenir, à Jô qui m'a supportée et qui a continué de m'aimer malgré le fait que je le rendais coupable. Shôji qui m'a sauvé la vie. Maya qui m'a épaulée pendant notre séjour à l'hôpital. Oui j'avais beaucoup de chance de les avoir.

Les battements de mon cœur se calment.

Mais je me remémore cette matinée, où j'ai découvert Maya en sang et inanimée, cette soirée où je me suis retrouvée avec une arme braquée sur moi par mon ex, où Shôji en a payé les frais, où Jô est arrivé trop tard pour me protéger des coups et sauver mon bébé. Je me revois, il y a quelques jours, apprendre la perte de l'enfant et les étapes par lesquelles je suis passée. J'en ai vraiment marre d'avoir tous les problèmes du monde sur mes épaules.

Voyant que je deviens à nouveau très agitée, Mariko lâche :

— Va lui chercher ses anti-dépresseurs.

Nil revient rapidement avec le flacon, Mariko pose un comprimé dans ma main et me tend mon verre. J'avale le médicament à toute vitesse. Les effets ne sont pas immédiats, il me faut au moins vingt minutes avant que je me calme pour de bon. Mes amis sont restés pendant ces longues minutes à me rassurer, alors qu'ils étaient totalement désemparés.

Nil se sent de trop et dit :

— Je vais vous laisser discuter les filles.

Il fait la bise à Mariko et s'accroupit en face de moi pour se mettre à ma hauteur.

— Anna, n'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit, que je vienne t'aider pour te lever, pour aller faire tes courses, pour discuter ou juste avoir de la compagnie sans forcément parler. D'accord ?

J'acquiesce et lui offre un petit sourire.

— Merci Nil, je n'y manquerai pas.

Il me fait un câlin qui me paraît durer une éternité, mais je suis tellement apaisée dans les bras de mon meilleur ami que je ne cherche pas à me retirer de son étreinte. Il s'éloigne et part.

Je fais face à Mariko qui souhaite qu'on discute.

Elle semble embarrassée de ce qu'elle va me dire.

— Tout d'abord, je voulais m'excuser du mal que je t'ai fait en sortant avec Shôji.

Je déglutis et réponds :

— Cette histoire me paraît tellement loin, tu as des nouvelles de lui ?

Elle acquiesce.

— Je m'en veux terriblement, Anna !

Je la dévisage sans comprendre.

— Je ne comprends pas, Mariko...

Sa voix est tremblante.

— Je n'ai pas encore été le voir en prison, je me sens tellement coupable !

Je lui prends la main et lui dis :

— Je comprends, ce n'est pas évident d'aller voir la personne qu'on aime derrière les barreaux...

Elle éclate en sanglots et j'ajoute :

— Je suis désolée, Mariko, c'est de ma faute s'il se retrouve là.

Elle me serre la main.

— Ce n'est pas ça, Anna...

Je croise son regard qui semble tellement désemparé.

— Le soir où il t'a sauvée...

Pourquoi tout le monde choisit le meilleur de cette histoire pour en parler ? Pourquoi ne pas dire le soir où il a tué mon ex ? Ça ne me fait ni chaud ni froid de savoir qu'il est mort... Mais je suis tellement triste pour Shôji.

— J'étais chez moi en compagnie de quelqu'un d'autre... Je souffrais tellement de cette histoire de grossesse que j'ai pris mes distances avec lui...

Je lui réponds avec une boule dans la gorge :

— Je sais, il m'en a parlé.

Elle ne semble pas du tout surprise.

— Je l'ai trompé ce soir-là !

Oh ! Je suis vraiment étonnée d'elle.

— Mais pourquoi ? Il ne te rend pas heureuse ?

Elle me dévisage les yeux remplis de larmes.

— Eh bien, j'ai toujours su qu'il t'aimait et avec ce... Bébé... Les choses se compliquaient davantage et je ne voulais pas me lancer là-dedans.

Si Shôji avait été là, comment aurait-il réagi en apprenant ça ?

— Il m'a tellement rendue heureuse que j'ai préféré le laisser l'être à son tour, en lui donnant l'occasion de te récupérer...

C'est tellement prévisible de la part de Mariko, mais à la fois surprenant.

— Je le connais ?

Elle se mord sa lèvre inférieure et réponds.

— Ce soir-là Nil est venu me consoler... Et, je lui ai sauté dessus. Je ne peux pas lui en vouloir de ne pas m'avoir repoussé. Je n'étais pas dans mon état normal.

Je soupire.

— Depuis le temps qu'il attendait ça... Et vous en êtes où, alors ?

Elle soupire à son tour.

— Nulle part ! Il aimerait bien quelque chose de sérieux, mais je ne peux pas laisser tomber Shôji maintenant...

Une question me brûle la langue.

— Est-ce que tu aimes Nil ?

Elle gigote légèrement mal à l'aise, à mes côtés.

— Je crois bien que oui.

Je me rapproche d'elle.

— Alors, il faut prévenir Shôji et je me chargerai de le soutenir, je suis en partie responsable de sa situation.

Elle acquiesce.

— Oui, tu as raison. J'ai demandé des nouvelles à son avocat, très bon avocat payé par Jô, d'ailleurs. Tu le remercieras. Apparemment, il y a des chances pour qu'il soit jugé coupable. Mais la légitime défense pencherait en sa faveur, ce qui réduirait son temps de condamnation.

J'ai tant à lui dire et lui demander, il faut que je le voie.

— Comment est-ce qu'on peut faire pour lui rendre visite ?

Elle hausse ses sourcils et m'interroge.

— Tu es sûre ?

Je lui souris faiblement.

— Oui, je dois lui annoncer pour le bébé... À moins que...

Je me sens nerveuse soudainement.

— Ne t'en fais pas, personne ne lui a dit ! On pensait tous que cet accident devait être discuté entre vous deux.

Je souffle, rassurée. Elle ajoute :

— Je vais te donner le numéro de son avocat, contacte-le et demande-lui de dire à Shôji de t'ajouter à sa liste de visiteurs, quand ça sera fait, tu pourras lui rendre visite, tu devras juste remplir un formulaire sur place avant de le voir.

Elle écrit sur un bout de papier le numéro de l'avocat et me le donne.

— Les visites se font quel jour ?

Elle réfléchit et me répond.

— Les mardi et jeudi, si j'ai bonne mémoire.

Notre discussion est coupée par Maya qui rentre enfin de sa séance chez le psy. Elle grogne tout en nous rejoignant sur le canapé.

— Qu'avez-vous ressenti avant de passer à l'acte ? Quel élément vous a poussé à faire ça ? Il m'a saoulé avec ses questions !

Je compatis pour elle, sachant que je vais devoir y passer aussi.

Je lui demande :

— Tu y retournes quand ?

Elle lâche un rire nerveux.

— Jamais, si possible !

Mariko sourit à Maya et ajoute :

— Tu devrais continuer, ça te fera du bien.

Maya la dévisage étrangement.

— Qu'est-ce que tu fais ici, toi ?

J'échange un regard complice avec Mariko et je lui réponds.

— On s'est réconciliées et elle est venue me raccompagner.

Bouche bée, elle demande :

— Jô est au courant que tu es rentrée ?

Je secoue la tête négativement.

— Ça ne va pas lui plaire s'il l'apprend.

Mariko se retourne vers Maya, curieuse.

— Vous en êtes où avec Gin, finalement ?

Maya soupire.

— Elle m'en veut d'avoir agi comme ça...

Je tapote la place à mes côtés, sur laquelle elle vient s'installer et je pose un bras sur ses épaules.

— Je suis persuadée qu'elle te pardonnera rapidement.

Maya hausse les épaules.

— Elle a avoué m'aimer malgré tout. Je crois qu'elle regrette, mais que ses parents ne lui fichent pas la paix.

Mariko dit :

— Tu les as déjà rencontrés ?

Elle hoche la tête.

— Non.

Je lâche :

— Peut-être qu'en te voyant, ils changeront d'avis sur la relation de leur fille.

Elle râle tout à coup.

— Anna, si Gin m'aime réellement elle fera ce qu'il faut pour qu'on soit ensemble. J'en ai marre de me prendre la tête et de faire des bêtises pour elle...

Mon téléphone portable se met à vibrer. J'observe l'appelant. Jô !

— Putain, Anna, où est-ce que tu es ?!

Je fais une grimace désolée à mes amies et m'éloigne pour aller sur le balcon.

— Jô... Je suis à l'appartement.

Il soupire.

— Tu es rentrée comment ?

J'aurais dû le savoir que j'allais subir un interrogatoire.

— Mariko et Nil m'ont reconduit, ne t'en fais pas.

Il est furieux.

— Et tu ne me préviens pas de ta sortie ?!

L'énervement monte lentement en moi.

— Je voulais être seule et puis, tu as tant à faire avec ta nouvelle assistante, que je m'en serais voulu de vous déranger !

Il souffle.

— Ne recommence pas avec cette histoire !

Cette fois, je suis furieuse.

— Ne viens pas me dire que le repas d'affaires, où vous étiez que tous les deux, était nécessaire !

Il ne répond qu'au bout de quelques secondes.

— Je devais lui parler de certains dossiers et j'avais faim, je te l'ai déjà dit !

Soudain, je lâche :

— Je crois qu'il vaut mieux repousser notre déménagement...

Il expire bruyamment.

— Et je pense que tu as raison.

Sa réponse me surprend, mais me convient.

— On continuera comme on le faisait pour l'instant, tu viens chez moi et inversement.

Je crie plus fort que je ne l'aurais voulu.

— D'accord !

Je l'entends s'éclaircir la voix.

— Est-ce que je peux passer te voir, ce soir ?

Je me demande si c'est une bonne idée, mais je ne peux pas lui en vouloir et le repousser éternellement, je l'aime malgré tout ce qui a pu se passer.

— Oui, bien sûr.

Il semble soulagé de ma réponse.

— À ce soir, ma chérie.

J'ai finalement presque hâte de le voir.

— À ce soir.

Quand je reviens vers mes amies, elles sont en pleine discussion.

— De quoi est-ce que vous parlez ?

C'est Mariko qui me répond.

— Je lui explique les bienfaits de continuer ses séances chez le psy, j'ai dû en faire quand j'ai appris pour mon état de santé et j'ai pu l'accepter plus facilement.

Mariko et moi avons plus de points en commun que je ne l'aurais pensé. On s'est envoyée Shôji toutes les deux. On est sortie avec Jô et puis, elle comme moi, souffrons de ne pas avoir de bébé, moi en cet instant, je souffre surtout de ne pas avoir le mien en moi...

Maya dit soudainement :

— Et si on se faisait une soirée fille ? Glace, alcool et films, ça vous tente ?

Mariko semble emballée et moi j'adore l'idée de boire pour oublier ses soucis, c'est toujours très efficace pour moi.

Je regarde Maya et lui dis :

— Est-ce qu'on invite Gin ?

Elle acquiesce.

— Oui, on ne va pas l'exclure.

J'envoie un sms à Gin pour lui demander si cette soirée l'intéresse, elle accepte avec enthousiasme et arrive chez nous au bout de vingt-cinq minutes, les mains tenant des packs de bières. Mariko est partie acheter la glace pendant que Maya et moi choisissons les films. Gin se charge de verser l'alcool dans des verres et nous servir.

Notre soirée commence vraiment à partir de dix-neuf heures, on passe un bon moment. Je suis blottie sous le plaid contre Mariko. Alors que Maya et Gin se partagent l'autre. Ces deux-là ont l'air de s'entendre aussi bien qu'avant, c'est assez déroutant. Mariko semble heureuse de faire partie de la bande à nouveau et je suis reconnaissante de l'avoir.

On finit par être témoins, Mariko et moi d'un baiser entre Maya et Gin. Étant bien alcoolisées, toutes les quatre, mon amie et moi nous mettons à rire discrètement de la situation. Leur échange devient de plus en plus passionné au point qu'on pourrait croire qu'elles feraient bien l'amour dans le canapé, sous nos yeux consternés.

Maya murmure à Gin quelques mots que nous n'entendons pas, mais Gin semble ravie. Au même moment, on sonne à la porte. Je vais ouvrir tout sourire et toute joyeuse, j'en oublie presque ma douleur physique et morale.

— Anna ?

C'est Jô, je lui saute légèrement au cou, mes côtes me ramenant à la réalité.

— T'es bourrée ?

Je lui souris.

— On a peut-être un peu trop bu, effectivement.

Il semble inquiet.

— On ? Maya et toi ?

Il entre et aperçoit Gin et Maya s'embrassant et Mariko vidant la bouteille de vin rosé.

— Tu es sûre que je pouvais passer ?

J'approche mon visage du sien et dépose un tendre baiser sur ses lèvres.

— Oui, je n'ai pas envie d'être seule cette nuit.

Il est à la fois ravi de savoir que je veux rester proche de lui, mais soucieux de notre état, on est complètement éméchées.

— Les filles, la fête est terminée. Gin et Maya, faites vos cochonneries ailleurs que dans le canapé. Mariko, tu dors ici et tu partageras le lit avec Anna.

Je me retourne vers lui affolée.

— Je vais dormir sur le divan, si tu veux me rejoindre dans la nuit, je te ferai une petite place.

Gin et Maya sont déjà parties dans la chambre de cette dernière, j'essaye de préparer le canapé pour la nuit de Jô pendant qu'il installe Mariko qui ne tient pas debout, dans mon lit. Il finit par me rejoindre rapidement et je passe la nuit blottie dans ses bras, dans le canapé.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro