Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 17


Je me réveille, le lendemain, éblouie par le soleil. Je dirige mon regard vers la place libre à côté de la mienne, dans le lit. J'entends l'eau couler dans la salle de bains, Jô prend sa douche. Je m'étire et remonte le drap pour couvrir mon corps complètement nu. Je ferme les yeux et au bout de quelques minutes, j'entends la porte de la salle de bains s'ouvrir. Je sens une présence s'asseoir au bord du lit, près de moi et me caresser les cheveux. Il dépose un baiser sur ma bouche alors que j'ouvre, à nouveau, mes yeux.

— Bien dormi ?

Je lui souris.

— Ce n'est pas mon lit, mais c'était une nuit très agréable.

Il me sourit à son tour, approche sa bouche de mon oreille et murmure :

— J'ajouterai également, une nuit très torride.

Il me fait un clin d'œil avant de se lever pour partir vers la cuisine. Je cherche mes sous-vêtements des yeux, mais ne les trouve pas. Je me lève du lit, admirée par Jô depuis la cuisine. Je file dans la salle de bains et prends ma douche. Je m'enroule dans une serviette puis sors pour me prendre des vêtements. J'enfile des sous-vêtements, toujours sous l'œil observateur de Jô. Je mets un short et un débardeur puis le rejoins.

— Tu fais quoi de bon au petit-déjeuner ?

Il me reluque.

— Des crêpes.

Il m'attire à lui et m'embrasse.

— J'ai de la chance que tu sois aussi jolie.

Je me dirige vers la petite table dans le coin et m'assois sur l'une des deux chaises présentes. Je ne me sens pas bien. J'ai des haut-le-cœur... Je me sers un verre d'eau en espérant que ça passe. Ça doit être le décalage horaire. J'essaye d'avoir une respiration régulière pour calmer les battements de mon cœur qui s'emballe à chaque nausée.

— Je vais faire un tour chez moi après.

Il me dévisage.

— Si tu as besoin de quelque chose, on peut aller le chercher après ma journée de boulot.

Je secoue la tête.

— Non, ça ira, j'ai besoin de prendre l'air et de voir mes amis.

Il acquiesce.

Il pose une assiette de crêpes sur la table et m'embrasse le front.

— Manges-en pour moi, je dois filer !

Je le regarde, étonnée.

— Ah ! Tu ne restes pas pour le petit-déjeuner ?

— J'ai une réunion tôt ce matin, mais fais comme chez toi, je t'ai fait un double des clés.

Il s'éloigne pour les prendre et me les apporter.

— Tu ne bosses pas ce soir. Repose-toi.

Il m'embrasse avant de prendre ses clés de voiture et de disparaître.

J'engloutis quelques crêpes avant de partir de l'hôtel pour mon appartement. Je fais quelques achats sur le trajet et me dépêche de rentrer. Je grimpe les marches de mon immeuble hâtivement. J'ouvre la porte et cherche Maya. Je vois sa tête passer par la baie vitrée, vérifiant qui vient d'entrer. Elle me court dans les bras quand elle m'aperçoit.

— Je suis contente que tu sois revenue !

Je la serre fort contre moi.

— Et moi, très heureuse de voir ta bouille !

Elle m'attrape la main et me conduit dans le salon, elle s'assoit dans le canapé et me fixe.

— Alors, dis-moi tout ! Comment c'était la Belgique ?

Je souffle un bon coup avant de commencer.

— Je me suis ennuyée à mourir là-bas... C'était horrible ! Ma vie d'ici me manquait ! Mon boulot, vous...

Elle me lance son sourire coquin que j'adore tant.

— Jô aussi, non ?

Je lui souris.

— Je crois qu'on est de nouveau ensemble...

Elle me regarde, stupéfaite.

— Oh ! C'est super !

— Pas tant que ça...

Je lui montre ce que j'ai acheté lors de mes courses, elle écarquille les yeux en voyant ce petit objet blanc. Je file dans la salle de bains et Maya m'attend impatiemment derrière la porte.

— Qu'est-ce que ça dit ?

Je lui crie légèrement :

— Je n'en sais rien, il faut encore attendre.

Au bout de quelques minutes, étant sûre du résultat, je sors de la salle de bains avec le test de grossesse à la main. Maya me contemple, mon attitude la laisse hésiter sur la réponse.

— Je suis enceinte...

Elle porte une main à sa bouche et me lance un regard rempli de compassion.

— Je vais téléphoner à un gynéco, il faut être sûre de ton résultat.

Elle part en trombe dans sa chambre pour prendre son portable. Après quelques recherches et quelques coups de téléphone, elle réussit à m'avoir un rendez-vous pour cet après-midi.

Je reste assisse sur le canapé toute la matinée, complètement choquée par cette nouvelle. Je ne sais pas si je dois sauter de joie ou m'effondrer en larmes. Ce n'est pas le bon moment pour ça. Je ne sais pas ce que je dois faire, ni si je dois en parler. Je suis totalement perdue. Est-ce que c'est une bonne nouvelle ? Est-ce que je dois m'en réjouir ? Ou est-ce qu'au contraire, ça signe la fin de tout ? Et mon boulot ? Et Jô ?

Maya pose une de ses mains sur mon épaule.

— On y va.

Je la suis sans un mot. Après avoir pris un taxi, on arrive à l'hôpital. Direction la consultation gynécologique. Maya s'occupe de discuter de mon rendez-vous à l'accueil, alors que moi j'ai l'impression de planer, le regard dans le vide.

Quand je m'installe sur cette table, sans culotte, je commence vraiment à paniquer. Et si c'est réel ? Et si ce bébé est vraiment là ? On m'introduit un appareil dans le vagin pour vérifier s'il y a bien une vie en moi. Sur l'écran, j'aperçois la poche et une petite boule, de la taille d'un raisin. Je déglutis.

La gynéco confirme la grossesse, qui remonterait à 8 semaines déjà. J'en pleure.

Maya me soutient en me tenant la main pendant que la sage-femme établit l'anamnèse.

On sort de l'hôpital au bout d'une heure. On reprend un taxi et on rentre chez nous. Le trajet se fait dans un calme apaisant. Je ne me pose plus de questions, je ne veux pas y penser. J'aimerais boire pour oublier, mais c'est interdit.

En entrant dans l'appartement, je m'enferme directement dans ma chambre. Je n'ai plus envie de pleurer. J'ai envie de me montrer forte pour ce petit bout. Il n'a finalement que moi pour l'instant. Alors que j'observe mon petit ventre dans le miroir, je me demande comment je vais l'annoncer à Jô.

— Anna...

Je lève la tête vers la porte de ma chambre, d'où provient la voix de Maya.

— Ça va Maya, je t'assure...

J'ouvre la porte de ma chambre et tombe nez à nez avec elle.

— Qu'est-ce que tu comptes faire ?

Je hausse les épaules en me dirigeant dans la cuisine pour me faire un chocolat chaud.

— Tu vas l'annoncer à Jô ce soir ?

— Ouais.

Je me dirige sur le balcon avec ma tasse. Maya me suit.

— Tu sais qui est le père ?

Je ne réponds pas.

Maya passe un bras autour de mes épaules et je pose ma tête contre la sienne.

Nous passons le reste de la journée ensemble, à regarder des films. Elle ne bosse pas aujourd'hui, je profite donc de sa présence au maximum. J'envoie un sms à Jô pour lui dire de venir me chercher à l'appartement.

Il est vingt heures quand il débarque, Maya garde le silence, mais Jô remarque qu'il y a un malaise. Je dis au revoir à mon amie avant qu'elle ne crache le morceau et on part en direction de l'hôtel.

Quand on y arrive, je me précipite à la toilette. Cette histoire et ce bébé me rendent malade. Alors que je vomis toutes les crêpes de ce matin, Jô s'inquiète derrière la porte, fermée à clé.

— Anna... Ouvre-moi.

Je me rince la bouche et me brosse les dents.

— Une minute !

J'ouvre la porte de la salle de bains sans un regard vers lui.

— Qu'est-ce que tu as ? Tu es malade ?

Je prends une profonde inspiration avant de dire :

— Non... Je suis juste enceinte.

Je pars m'allonger dans le lit sous le regard horrifié de Jô.

Il reste planté devant le lit, les yeux dans le vague. Il ne dit rien et son calme me rend nerveuse.

— Jô ?

Il respire difficilement.

— Tu vas bien ?

Il me dévisage enfin, son regard me brise le cœur.

— Dis quelque chose, s'il te plaît...

Il bouge enfin, mais s'éloigne de moi. Il s'assoit dans le canapé et prend sa tête entre ses mains. Je décide de le rejoindre et de m'asseoir en face de lui pour me fier à son expression.

— Comment ça a pu arriver, Anna ?

Je me mords la joue intérieure.

— Je suppose qu'avec cette tentative de viol, j'ai dû oublier de prendre mon contraceptif...

Il ne me regarde toujours pas.

— Tu es enceinte depuis combien de temps ?

Mon estomac se tord.

— Huit semaines...

Il me regarde.

— Anna...

Je soupire.

— Il n'est pas de moi, pas vrai ?

Je fonds en larmes.

— Je ne crois pas, non.

Il se lève et me plante dans le salon. Il fait les cent pas, réfléchissant à la situation.

— Tu lui as dit ?

Je tourne la tête vers lui, surprise.

— Pourquoi je lui dirais ?

Il se dirige vers moi, furieux.

— Parce qu'il a le droit de savoir que c'est son enfant !

J'essuie mes larmes et le fixe.

— J'avais pensé que...

Il me coupe la parole.

— Que je pourrais faire comme si c'était le mien ?

Je suis bouche bée.

— Je viens à peine de te retrouver Anna, je ne laisserai rien gâcher ça. Je suis prêt à faire ce qu'il faut pour toi, mais il doit être mis au courant...

Je me lève et lui fais face.

— À moins que... Tu comptes faire quoi de ce bébé ?

Je hausse les épaules. Je ne sais pas quoi répondre à cette question.

Il place ses deux mains sur mes épaules et me force à le regarder.

— Anna ?

— Depuis que je sais qu'il est là, c'est étrange, mais tout en moi a changé. Je me sens plus responsable et je dois le protéger, je ne veux pas lui faire de mal, Jô...

Il acquiesce et me prend dans ses bras.

— Je t'accompagnerai pour l'annoncer à Shôji, si tu veux.

Je secoue la tête.

— Non, c'est quelque chose que je dois faire seule.

Instinctivement, je pose une main sur mon ventre. Je ne suis plus seule désormais et je dois penser à ce petit avant tout. Je l'aime déjà tellement.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro