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Chapitre 10


Trois semaines se sont écoulées depuis mon arrivée ici. Je suis allongée dans mon lit en cet instant, à fixer le plafond. On est samedi. Mes parents me rendent visite aujourd'hui et j'ai tellement hâte de les revoir et de les serrer dans mes bras. Je me rappelle alors la conversation que j'ai eue au téléphone avec ma mère en début de semaine.

— Oui maman, tout va bien.

— Ma chérie tu ne nous téléphones qu'une fois par semaine, j'ai le droit de m'inquiéter !

— T'inquiéter pour quelles raisons ? Je suis heureuse maman !

— Dans ce cas, tu ne verras pas d'inconvénients à ce qu'on vienne te rendre visite pour en juger nous-mêmes ?

— Ce n'est pas obligatoire...

— Tu nous manques, chérie.

— Très bien maman, je vous attends samedi.

— On a hâte de te revoir !

Elle avait l'air contente, je ne pouvais que m'en réjouir.

J'entends du bruit dans le salon et le minuteur du four se met à sonner. Ça sent bon le gâteau au chocolat. J'entends des pas se diriger vers ma chambre et une main cogne à ma porte.

— C'est prêt !

Maya, ma coloc' !

— J'arrive !

Elle a débarqué le lendemain de mon premier cours de conduite. Et j'avoue que son arrivée a été pour le moins spectaculaire. Je me souviens de son petit air coquin quand j'ai ouvert la porte.

— Salut ! Moi, c'est Maya !

Elle est entrée, chargée d'une tonne de sacs, me bousculant au passage.

Cette fille est de taille moyenne, ses cheveux châtains sont mi-longs. Elle a des mèches bleues et des yeux de la même couleur. Son style vestimentaire est légèrement masculin.

— Salut, moi c'est Anna.

Elle baladait son regard partout dans l'appartement, émerveillée par ce qu'elle voyait.

— C'est génial ici !

Elle me rappelait beaucoup Gin.

— Est-ce que tu pourrais prendre la cage sur le palier, s'il te plaît ?

— La cage ?

J'étais perdue, mais je me suis dirigée vers le palier et ai pris cette cage, découvrant cette boule de poil de chat.

— Oh non...

— Il est chou, hein ?

Après avoir déposé ses sacs, elle s'est dirigée vers moi pour me reprendre la cage des mains.

— Il s'appelle Keko !

Quel nom ridicule !

— Oh, c'est original...

Je l'avais aidée à vider ses sacs et à ranger ses affaires.

— Par contre, la litière reste sur le balcon, je ne supporte pas l'odeur.

— Mais c'est dangereux pour Keko.

— Les chats adorent prendre l'air et ne sont pas suicidaires, ne t'en fais pas.

J'espérais que c'était vraiment le cas.

— T'es drôlement gentille !

Elle est adorable cette fille.

Cette journée-là on a beaucoup discuté, j'ai appris des tas de choses sur Maya. Elle est originaire de Paris, elle a vingt-deux ans et vient de finir ses études. Elle aimerait devenir traductrice indépendante, d'où son arrivée au Japon. Elle a deux sœurs et n'a plus que son père. Sa mère les ayant abandonnées très jeunes.

On refrappe à la porte.

— C'est meilleur chaud, tu sais !

J'ouvre et la découvre toute souriante devant la table de cuisine, où il y a une tonne de trucs à manger. Ahurie, j'avance vers la table avant de me retourner vers elle.

— Rassure-moi, tu as invité du monde pour déjeuner ?

— Non ! Tu es la seule amie que j'ai ici pour l'instant.

Elle me sourit et je me mets à rire.

— On a en pour une semaine, là ! Merci !

Je la prends dans mes bras. On s'assoit toutes les deux et on commence à déjeuner.

— Donc, c'est un barbecue ce soir ?

Je hoche la tête.

— L'été est bientôt terminé, faut en profiter !

— Tes amis viennent ?

— Oui, tu verras ils sont tous sympas !

Elle sourit.

— Et ton copain ? Je vais le rencontrer aussi ?

— Il vient ce soir aussi.

Le lendemain du cours de conduite, après avoir fait la rencontre de Maya, je l'avais laissée pour aller bosser. En arrivant dans le hall de la banque, je m'étais approchée directement de Mariko et lui avait tiré le bras jusqu'aux WC.

— Eh ! Qu'est-ce qui se passe ? Je ne peux pas quitter l'accueil, tu sais.

— Ce n'est pas pour une personne qui est susceptible d'attendre dix minutes.

Elle avait croisé les bras sur sa poitrine tout en me fixant.

— Très bien, je t'écoute.

— J'ai passé la journée avec Jô hier et on s'est rapproché...

Elle a baissé les yeux et soupirait.

— Anna... Je crois t'avoir déjà dit que tu as ma permission, alors qu'est-ce que...

Je lui ai coupé la parole.

— Je ne veux rien te cacher, alors voilà je crois qu'il se peut que lui et moi...

Elle a acquiescé et m'a prise dans ses bras.

— Sois heureuse.

Elle m'avait embrassé la joue avant de retourner à la réception.

Une fois ma journée de boulot finie, j'ai été étonnée de retrouver Jô assis à l'accueil à m'attendre.

— Qu'est-ce que tu fais là, à cette heure-ci ?

Gin était partie en toute discrétion nous laissant seuls tous les deux.

— Je vais te déposer chez toi.

J'étais surprise par son comportement.

— Mais il est quatre heures du matin ! Tu as des insomnies ?

— Je ne voulais pas te savoir dehors aussi tard...

Je trouvais ça très gentil de sa part.

Il a posé une main dans mon dos, m'entraînant jusqu'à sa voiture. Après nous être installés tous les deux sur les sièges, il a approché son visage du mien pour m'embrasser. Il me faisait toujours le même effet que la veille. C'est dingue à quel point il pouvait me faire perdre la tête.

Il m'avait raccompagné jusqu'en bas de l'escalier.

— Je ne te propose pas de monter, ma coloc' a débarqué aujourd'hui et c'est le foutoir avec Keko...

Il avait haussé les sourcils et murmurait :

— Keko ?

— Le chat !

Il avait éclaté de rire juste avant de m'embrasser à nouveau, m'apaisant avant de me laisser partir dormir.

Maya claque des doigts, me ramenant au présent.

— Toi, tu penses encore à ton mec !

Je lui souris, prise la main dans le sac.

— Ça te dit qu'on aille courir pour éliminer tout ça ?

Je montre la table encore bien remplie de nourriture.

Elle grimace, hésitant à refuser puis se met à rire.

— Bon, ça peut être marrant !

— File enfiler autre chose, un pyjama ce n'est pas l'idéal.

Elle m'envoie un regard charmeur et dit :

— Quel dommage, je suis sûre que ça aurait plu.

Je lui souris et me lève à mon tour pour me préparer.

Je profite qu'elle range la table pour prendre une douche. Après nous être changées toutes les deux, on veille à ce que Keko ne manque ni d'eau, ni de nourriture avant de lui laisser le champ libre, pour foutre le bordel dans l'appartement. Elle entre sa litière, pendant que je prépare les bouteilles d'eaux.

Après un furtif bisou à Keko, elle me rejoint à la porte. En passant devant la vitrine du club, je ne regarde pas à l'intérieur. Une semaine que je suis sans nouvelles de Shôji et que je n'ai pas cherché à en avoir. Je ne sais pas s'il prend bien le fait qu'on ne se parle plus, sans doute que non. Je dois avouer qu'il me manque, mais rien ne sert de revenir sur notre histoire. Parfois j'ai envie d'aller prendre un verre au club et revoir son regard se poser sur moi, mais ça ne ferait qu'empirer les choses. S'il sait que je suis avec Jô, il risque d'être très furieux et je ne veux pas compliquer ma relation.

— Tu vas bien ?

Maya et moi courons depuis bien vingt minutes. Vingt minutes où je n'ai rien dit, étant plongée dans mes pensées.

— Oui, ne t'en fais pas !

Elle s'arrête pour reprendre son souffle.

— J'ai faim, ça te dirait qu'on mange un truc ?

Je la regarde, étonnée.

— Maya, tu viens d'engloutir un déjeuner de dix personnes...

— Le sport, ça me donne faim !

Cédant à tous ses caprices, on se met en route pour trouver de quoi manger. On s'arrête au petit restaurant de nouilles que j'adore. Je ne prends rien. Alors que je l'attends en retrait, quelqu'un me touche l'épaule, m'obligeant à me retourner pour lui faire face. Shôji me fait face, accompagné par une femme assez jolie, qui a la décence de rester à l'écart.

— Tu vas bien, Anna ?

Je ne sais pas ce que je dois faire, partir et planter Maya ou bien garder mon calme et répondre par politesse ?

— Bien, merci.

Il remarque très bien que sa présence me gêne, mais il ne bouge pas pour autant.

— Anna, je...

Je lui coupe la parole, je ne veux pas savoir ce qu'il a à me dire.

— C'est une habitude d'emmener tes nouvelles conquêtes manger des nouilles ?

Son visage se décompose, mais il a l'audace de me chuchoter :

— Sache qu'on ne vient pas manger ici, cet endroit, c'est le nôtre...

J'en reste bouche bée. Shôji se retourne vers sa « copine » qui s'impatiente. Puis me murmure :

— Tu me manques, Anna...

Ces paroles affolent mon cœur. Je vois Maya s'approcher.

— Bon amusement !

Nerveuse, j'entraîne Maya plus loin, jetant un regard par-dessus mon épaule vers Shôji qui m'observe m'éloigner.

— C'est un ami ?

Je soupire.

— Non Maya... Il ne l'est plus...

Elle remarque mon changement d'humeur ; curieuse, elle me demande :

— Et pourquoi ?

Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que je décide de tirer un trait sur Shôji ?

— Et bien on était proche, trop sûrement, pour avoir une relation amicale ordinaire.

On grimpe l'escalier.

— Anna, je ne suis pas idiote.

J'ouvre la porte et entre.

— Il te plaisait, tu voulais plus, mais pas lui...

Je m'effondre sur le canapé.

— C'est plus compliqué que ça encore...

Elle s'installe à mes côtés.

— J'ai hâte de rencontrer tes parents !

J'admire sa capacité à changer de sujet aussi facilement et en cet instant, j'apprécie fortement.

On commence à préparer l'appartement pour la soirée. Maya nettoie et range l'appartement alors que moi je prépare les crudités et les pommes de terre au four.

— Tu devrais préparer du riz aussi, on est au Japon après tout.

Je me suis mise à rire et je m'exécute.

Une fois la nourriture préparée, je commence à alimenter le barbecue pour les brochettes.

Maya s'approche.

— Brochette de bœuf, de poulet et de scampi, tu ne crois pas que ça fait trop cliché ?

— Tu l'as dit toi-même, on est au Japon.

Elle éclate de rire et se met à préparer la table, installant deux chaises supplémentaires à chaque bout. Elle installe les assiettes, verres et couverts puis fonce vers la porte d'entrée.

— Bonsoir !

Elle ouvre la porte, laissant entrer mes parents. Je cours vers eux et les prends dans mes bras.

Ma mère est petite et rousse, je tiens ma couleur de cheveux d'elle. Ils sont coupés court. Elle a le même regard doré que moi et elle a pris un peu de poids depuis qu'elle m'a mise au monde. Mon père a les cheveux gris. Il est de taille moyenne et est mince. Il adore ses costumes et en porte un pour l'occasion.

Ma mère m'examine de bas en haut, cherchant le moindre détail qui l'inquiéterait.

— Maman, je vais bien !

Elle me sourit.

— Oui tu en as l'air.

Je passe un bras sur les épaules de Maya, l'approchant de mes parents.

— Je vous présente Maya, ma coloc' !

Maya leur offre son plus beau sourire.

— Contente de faire votre connaissance, Anna m'a beaucoup parlé de vous !

Menteuse ! Je lui pince le bras pour la faire taire.

Mon père dit enfin quelque chose :

— Je suis rassuré de savoir que c'est une femme qui tient compagnie à notre fille.

Maya sourit, me lançant son regard coquin.

Je prends la parole avant que Maya crache le morceau.

— Le voyage s'est bien passé ?

C'est mon père qui répond :

— Très bien, mais nous avons eu des difficultés à trouver ton appartement, l'immeuble laisse à désirer.

Maya intervient.

— Quand vous verrez notre nid douillet, vous allez en tomber amoureux, je vais vous faire visiter.

Elle entraîne mes parents sur le balcon pendant que j'ouvre la porte, car on vient de sonner.

Gin me saute au cou.

— On est motivé ce soir !

Nil entre et dit :

— Tes parents sont déjà là ? Génial !

Il part dans leur direction. Mariko me prend dans ses bras.

— Contente de les retrouver ?

Je soupire et admets :

— Oui, c'est étonnant !

Elle me sourit et chuchote :

— Jô arrive, on l'a croisé sur la route.

J'inspire profondément et déglutis.

— Il va être parfait, je le sais.

Mariko me tapote l'épaule.

— Courage !

Gin se met à hurler.

— Oooooh, ce qu'il est beau ce petit chat !

Je vois Maya courir dans sa direction pour protéger Keko.

— C'est le mien et il n'aime pas qu'on le tripote.

Maya part enfermer son chat dans sa chambre, toisée par Gin. Mes parents rentrent et Maya poursuit la visite. Nil, Mariko et Gin s'installent dans le canapé se servant à boire.

Soudain, je sens une main me toucher le dos et une voix me souffler :

— Tu es ravissante.

Je me retourne vers Jô et lui donne un rapide baiser.

— Tout le monde est là ? Tes parents sont ici ?

Mon cœur bat trop vite, je suis trop nerveuse.

Je demande à Jô de rejoindre les autres sur le canapé pendant que je vais chercher mes parents. Maya s'affale à son tour sur le sofa alors que je reste debout aux côtés de mes parents.

— Une présentation s'impose.

Mes parents sourient et approuvent.

— Alors, vous connaissez déjà Maya, ma coloc', là c'est Nil, mon meilleur ami. Mariko et Gin, mes grandes copines et Jô... Mon petit-copain.

Mes parents me dévisagent largement avant de se tourner vers Jô. Ma mère souriante, fait la bise à mes amis et prends Jô dans ses bras.

— Heureuse de rencontrer la raison du bonheur de ma fille.

Plutôt fier de ce que ma mère vient de dire, Jô me fait un clin d'œil. Mon père s'approche de Jô, lui serrant la main.

— Une petite discussion entre nous doit avoir lieu.

Je soupire.

— Papa !

Mon père rétorque :

— Chérie, je ne fais que mon rôle de père et je m'assure que ce monsieur prendra soin de toi.

Jô garde son calme légendaire et sourit.

— Et si nous allions discuter sur le balcon ?

Mon père et Jô s'éloignent, ma mère en profite pour me chuchoter :

— Je savais que tu avais bon goût, mais pas à ce point-là. Il est à croquer !

Maya se charge de servir à boire à tout le monde et de discuter avec eux. Mariko semble s'amuser aussi, ce qui me rassure. Gin essaye de convaincre Maya de lui laisser caresser son chat et Nil se contente de vider la bouteille qu'il a apportée, tout en discrétion, discutant avec ma mère.

J'essaye de prendre part à la conversation et rire avec eux, mais je ne peux m'empêcher de jeter des coups d'œil vers le balcon où mon père semble avoir engagé une discussion assez sérieuse avec Jô.

Malgré tout, je sens qu'il manque quelqu'un pour que mon bonheur soit complet. Tous les gens que j'aime sont réunis dans la même pièce. Tous, sauf une...

Je vois mon père serrer Jô contre lui et revenir auprès de nous. Il s'approche de moi et me sourit.

— C'est quelqu'un de bien.

Je lui montre mon plus grand sourire et pars rejoindre Jô sur le balcon. Il est debout, les mains sur la rambarde à fixer l'eau. Je pose une main sur la sienne et me colle contre lui.

— Tout va bien ?

Il semble plongé dans ses pensées. Au bout de quelques secondes, il me contemple et me dit :

— Ton père ressemble beaucoup au mien...

Je baisse les yeux.

— Je suis désolée...

Il me sourit et penche son visage pour m'embrasser, plus passionnément que d'habitude.

— Qu'est-ce qu'il voulait te dire ?

Il rit.

— Oh, tu sais, le récit habituel d'un beau-père !

Il me prend dans ses bras et embrasse mes cheveux.

— Et si on commençait à cuire les brochettes ? Je meurs de faim !

Je ris, pars chercher les plats remplis de viandes et les lui tends.

— Voilà, amuse-toi bien !

Il s'exécute, aidé par mon père et Nil.

Le repas se déroule dans la bonne entente et la bonne humeur, je surprends même mon père rire avec Jô. Mariko semble apprécier la conversation de ma mère et Gin ne lâche plus Keko, heureuse que Maya le lui laisse quelques minutes. Nil me tient compagnie, me remerciant de le considérer comme son meilleur ami et m'avouant que c'était réciproque. Je savoure le présent et leur présence, me rendant compte de la chance que j'ai de les avoir tous dans ma vie. Mes parents m'ont manqué, plus que je ne me l'imaginais et que je n'oserais le dire. Je dois penser à leur rendre visite plus souvent et à organiser des soirées comme celle-ci aussi.

Mes amis sont les premiers à partir. Je les remercie d'avoir été là lors de cette soirée. Vint ensuite le tour de mes parents. J'ai longtemps insisté pour les faire dormir ici, leur laissant mon lit, ils ont gentiment refusé, ayant déjà réservé une chambre d'hôtel. Je les sers fort contre moi avant de les laisser partir à contre-cœur. L'avion qu'ils reprennent s'envole tôt le lendemain matin, je ne les reverrai plus avant plusieurs semaines peut-être ?

Je verse quelques larmes en les regardant s'en aller, Jô me console et propose même de passer la nuit avec moi, notre première nuit. Ce soir, je m'endors donc contre le corps de l'homme que j'aime.

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