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Chapitre 45

Alors que deux monstrueuses têtes arrivaient droit sur eux, Arya leva son épée, bien décidée à les stopper. Elle ne devait pas les trancher sinon quoi deux autres repousseraient mais ce n'était pas vraiment le principal problème du moment. La première étape était de ne pas se faire dévorer. Or, quand il était impossible de bouger sous peine d'exposer un blessé, l'affront était la seule option. Contrer les crocs du bas ? Ceux du haut ? Plonger pour tenter d'empaler la tête par en dessous ? Elle doutait être suffisamment rapide. Devait-elle tenter quand même ? Cela exposerait Kolm.

Arya n'avait jamais réfléchi aussi vite, analysant, déployant divers scénarios et recherchant le meilleur. Quand soudain elle sentit la solution. Elle lui vint aussi naturellement que si elle avait voulu lever son bras.

Une première tête se retrouva stopper dans les airs, à quelques mètres du visage d'Arya. Deux queues de fourrure albâtre marbrée de flammes orangées l'étranglaient et la maintenaient à distance. La seconde fut déviée, projetée au sol à la suite de l'impact lourd d'une troisième de ses queues.

Arya éclata de rire. Son rire était terrifiant pour quiconque ne connaissait pas son histoire. Elle avait l'air dément. Au milieu des cris de douleurs, des gémissements, elle poussa un cri de pure joie.

Quel bonheur, quelle euphorie, quel plaisir. Le vide avait disparu. Le poids sur ses épaules, le nœud dans sa gorge, le brouillard dans son esprit. La lumière, la chaleur les avaient remplacés.

Elle les avait retrouvées. Les Queues... Elles étaient !

Tout ce qu'elle avait eu à faire, c'était protéger. Cela avait toujours été l'objectif de cette bénédiction. C'était ce pour quoi le Kitsune lui avait fait confiance.

Pour la première fois depuis qu'elle était revenue d'entre les morts, Arya se sentit vivante. Entière.

Oh comme l'Hydre allait regretter d'être tombé sur elle...

Elle protégerait.

L'Hydre, sentant la résistance, s'arrêta net. Focalisant toute son attention sur l'aura étrange qu'il reconnaissait, ses huit têtes se tournèrent vers Arya. Le poids et l'intensité de l'attention auraient intimidé n'importe qui. Mais Arya avait retrouvé une partie d'elle longtemps perdue, elle n'était pas vraiment elle-même à l'instant, enhardie par ce sentiment, par leur présence. Armée d'un sourire, de sa bénédiction, Arya releva le défi. « Je t'attends », semblait lui dire son visage.

Les têtes s'élancèrent.

Sept d'entre elles, toutes sauf celle du milieu, la tête principale, commencèrent par libérer un puissant nuage toxique.

Arya ressentait déjà quelques effets, la proximité n'aidant pas, mais elle n'y prêta pas attention. Son étourdissement était bien vite chassé par l'adrénaline qui courait dans ses veines.

La jeune femme lança ses propres armes à l'assaut. Ses neuf queues balayèrent, brassèrent l'air, diluant autant que possible le nuage. Elles créèrent un courant ascendant, redirigeant le poison en hauteur.

Profitant de sa taille et de sa lenteur, Arya n'attendit pas un instant. Cachée par le mouvement de ses queues, elle s'approcha du corps de l'Isaki. Prolongeant le mouvement de ses nouveaux membres, elle fit en sorte que chacun d'eux vise une tête.

Le niveau de concentration dont elle faisait preuve était inimitable. Elle-même n'avait jamais atteint cette maîtrise auparavant. La conscience aigüe de leur présence, paradoxalement acquise par leur longue absence, lui facilitait grandement le maniement de ces boucliers. Tandis que l'une frappait, l'autre étranglait, une autre bombardait de projectiles, encore une autre protégeait soldats et civils. C'était comme si elle demandait à son bras droit de taper sa tête, son bras gauche de faire des ronds sur son ventre, sa jambe gauche de faire des triangles sur le sol et sa jambe droite d'alterner fléchissements et extensions. Tant d'actions différentes, activant des dizaines et des dizaines de muscles, mobilisant des dizaines et des dizaines d'articulations, pour créer un balai dont elle était la seule chorégraphe.

Arya en oubliait même de cligner des yeux, des larmes perlèrent à ses paupières. Elle les chassa de la main, imperturbable.

La Rose s'était rapprochée du corps principal, ayant dans l'idée de l'immobilier. C'était toujours la première chose à faire contre des monstres qui faisaient trois fois taille humaine.

Prise dans le maniement de ses queues, Arya en oublia la protection de son propre corps. Une des pattes de l'Isaki s'abattit sur elle.

— Liv, derrière toi !

Le cri la prévint quelques secondes avant l'impact. La jeune femme abandonna une tête et s'agrippa à un des murs alentours, s'en servant comme d'un grapin. Tirant sur sa queue, elle se décala juste à temps pour éviter les griffes du monstre.

Seulement lui aussi avait plusieurs membres.

Sa deuxième patte avant l'intercepta au vol et, l'ayant aperçue trop tard, elle ne put rien faire pour dévier sa trajectoire. Arya se tendit, se préparant à l'impact. Elle fut violemment envoyée dans le décor, explosant une façade et disparaissant dans les gravats. Ses queues perdirent leur autonomie et la suivirent, emportées dans l'élan, libérant l'Hydre de ses entraves. Chacune des têtes poussa des cris stridents, obligeant les soldats alentours à se protéger les oreilles.

Une personne ignora l'aura meurtrière que dégageait le monstre en cet instant et se précipita sur les lieux de l'impact. C'était lui qui avait prévenu son amie d'enfance quelques instants plus tôt.

Alvin avait d'abord été présent dans le château, aux côtés de Rosaline, la générale des armées. Ils avaient dirigé le déploiement des hommes aux quatre coins de la capitale selon l'apparition des Isakis. Avec l'accord de la générale, il avait décidé de rejoindre le centre de soin quand il avait appris que le prince Ronan s'y trouvait et qu'une légende y était apparue, emportant une dizaine de ses hommes de la division de l'Ombre avec lui. Le nombre de leur troupe sur les lieux restait drastiquement réduit contrairement à ailleurs dans la capitale. Même si ses Ombres étaient surtout réputées pour les missions d'espionnage et d'infiltration, aujourd'hui, chaque homme était compté, quel que soit leur spécialité.

Alvin était inquiet. Un être humain ordinaire n'aurait jamais survécu à un impact aussi violent...

Quand le jeune homme vit Arya s'extirper en maugréant, totalement intacte, il souffla de soulagement. Il comprit qu'elle avait pleinement reprit ses marques avec sa bénédiction. Elle avait l'habitude de s'enrouler de l'une d'elle pour se protéger. Elle avait dû répéter l'opération juste avant d'atteindre le mur.

— C'est maintenant que tu arrives, général ? marmonna-t-elle, en grimaçant,  repoussant plusieurs gravats.

Avec un sourire, similaire à celui de son amie quelques instants plus tôt, exprimant joie et soulagement, ledit général lui tendit la main.

— Tu les as retrouvées, lui dit-il, ignorant sa remarque sarcastique.

La Rose se saisit de sa main. Enfin debout, elle s'épousseta puis leva les yeux vers lui, soudain vulnérable.

— Elles ne m'avaient jamais vraiment quittées, murmura-t-elle, le réalisant alors même qu'elle prononçait les mots.

Après tout ce temps, après tout ce qu'elle avait enduré... S'était-elle elle-même punie ? Avait-elle été aveuglée par ses remords ? Par la culpabilité ?

Non. Ce n'était pas le moment de s'auto-flageller. Elle était juste morte, comme l'avait dit la Sirène. Maintenant, elle avait les Queues. Maintenant, elle avait retrouvé son aura guerrière, ce qui faisait d'elle la combattante d'élite d'autrefois.

A sa renaissance, Arya ne voulait plus se battre. C'en était fini des combats. C'était ce qui serait le mieux pour elle, avait-elle pensé. Mais cette fois c'était différent. Cette fois, son objectif n'était pas d'anéantir. Ce n'était pas la vengeance. Cette fois, elle voulait protéger. Elle se focalisait sur l'avenir et non plus sur le passé. Cette fois, elle se battrait pour sa vie. Pour la vie de ceux qu'elle aimait.

Alvin hocha la tête, comprenant la profondeur de la direction qu'avait pris ses pensées.

Ne perdant pas plus de temps, Arya enchaîna :

— Je suppose que tu as un plan. Qui prend en compte le récent et opportun retour de cette... compétence non négligeable.

Il hocha la tête encore une fois, plus vigoureusement.

— Je suppose également qu'il doit ressembler à ce que j'avais moi-même en tête, ajouta-t-elle.

— Sans doute, confirma le général. Quel rôle occupais-tu dans ton plan ?

— Celui de l'héroïne, bien sûr.

— Dans le mien, je le nommais plutôt « l'appât » mais je suppose que cela revient au même.

Elle renifla de dépit.

— Prépare ce qu'il faut et soit prêt pour le final, je ne tiendrais pas éternellement, ordonna-t-elle en le poussant sur le côté pour qu'elle puisse passer.

Arya s'avança jusqu'au bord du trou puis se prépara. Un sourire étira ses lèvres. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait ça... Le pouvoir que tout enfant qui rêvent de superhéros veulent posséder. Elle fléchit ses jambes. Oh oui, elle allait s'envoler.

Prenant une forte impulsion, elle s'éjecta dans les airs.

— N'oublie pas : ne coupe pas ses têtes ! hurla Alvin derrière elle.

Comme s'il avait vraiment besoin de le lui rappeler.

La portée de ses queues n'était pas infinie, mais elle était longue, elle pouvait aller jusqu'à dix mètres. Tandis qu'elle était dans les airs, survolant les rues où se trouvaient l'Isaki, Arya observa la scène sous ses yeux.

L'Hydre était à sa portée. La rue qu'il avait investi était pratiquement entièrement détruite.

Plus loin, derrière l'Isaki, le chaos régnait. Plusieurs soldats arrivaient, transportant des chaudrons remplis de braises incandescentes. Arya repéra quelques incendies le long du chemin qui semblaient avoir été maîtrisés. Signe que l'Isaki avait réussi à détruire quelques chaudrons au passage. Certains étaient toujours en cours d'extinction. Des civils étaient à l'œuvre pour aider, malgré le danger. Entre eux et l'Isaki, Alvin rejoignait ses Ombres, qui arboraient la rose noire, son blason sur leurs armures. Ils étaient une dizaine d'hommes. Parmi eux, elle reconnut Ronan. Il semblait intact. A ses côtés, elle reconnut également le soldat qui avait sauvé le prince d'une mort certaine un peu plus tôt.

A l'inverse, devant le monstre, la rue encore intacte, était déserte. A peine cinq soldats étaient déployés. Un sixième et un septième sciaient la tige métallique qui clouait Kolm au sol.

Arya devait maintenir l'Hydre occupé le temps que Kolm soit évacué et que Alvin et ses hommes soient prêts. Simple sur papier. La pratique risquait d'être un peu plus ardue.

C'est parti.

Alors qu'elle entamait sa descente, toutes les têtes la visèrent. La jeune femme slaloma entre elles, prenant appui sur certaines, se déplaçant à l'aide de ses queues comme s'ils s'étaient agis de grappins, d'autres jambes, d'autres bras.

Elle esquiva coup de crocs, coups de mâchoires et coups de têtes. Elle rendit les attaques, se défendit. Elle refusa qu'une seule de ses têtes ne soit focalisée ailleurs que sur elle.

La Rose tint le rythme un temps. L'Isaki aussi. Puis les deux commencèrent à en avoir assez. L'énervement les gagna à l'un comme à l'autre. Les erreurs apparurent, résultat de la précipitation soudaine. Les crocs et les griffes se plantèrent dans les queues. Ces dernières étaient résistantes, pratiquement indestructibles, mais l'Hydre avait appris d'Arya. Le but n'était plus de blesser mais d'immobiliser. Deux queues diamétralement opposées furent maîtrisées. Arya se retrouva stoppée dans les airs. Jusqu'alors en perpétuel mouvement, l'immobilité lui fit écarquiller les yeux. Cherchant autour d'elle d'où viendrait l'attaque, elle prit la décision de faire disparaître sa bénédiction.

Alors libérée de ce qui l'entravait, elle se dirigea droit vers le sol. La jeune femme fit réapparaître ses queues à peine quelques secondes après mais cela suffit à l'Isaki. Une tête chargea. Elle fit de son mieux pour éviter mais son pied gauche fut percuté. Entraînée par l'élan, elle suivi la trajectoire de la tête en hurlant. S'aidant d'une de ses queues, tandis que les autres combattaient les autres têtes, elle se positionna le long du cou de la tête qui l'avait blessée. La douleur explosa. Son pied était probablement cassé. Elle grimaça.

Arya ramena ses queues vers elle, furieuse, la douleur la rendant mauvaise. De plus, sa gorge et son nez l'irritaient et chaque inspiration devenait de plus en plus difficile. Elle était près de l'Hydre depuis longtemps maintenant, le poison qu'il dégageait l'affaiblissait. Elle devait y mettre un terme rapidement. Elle toussa. Plusieurs fois. Ses poumons la brulaient.

Sept têtes de serpent foncèrent sur la Rose. Elle se laissa tomber au dernier moment. L'une des mâchoires monstrueuses blessa un des propres cous de l'Hydre, désireuse d'anéantir Arya. Cette dernière esquiva, comme un singe passant de lianes en lianes. Elle analysait le moindre mouvement de chacune des têtes. Cependant, sa concentration ne resterait pas aussi intense indéfiniment.

Arya se dirigea vers le mur qui s'était effondré plus loin. Elle s'empara d'une tige d'acier qui s'y trouvait, les mêmes que celle qui avait transpercé Kolm.

La jeune femme prenait grand soin à ne jamais posé son pied au sol, afin de ne pas être distraite par la douleur. Ce n'étaient pas les appuis qui lui manquaient : soit elle utilisait sa jambe droite soit ses neuf queues.

La Rose s'envola de nouveau, se projeta comme un boulet de canon, tout en restant à portée. Elle emporta avec elle plusieurs gravats, qui lui serviraient de projectiles. Une fois en l'air, elle attaqua à son tour.

Arya lança, esquiva, et, utilisant deux de ses queues pour augmenter sa vitesse, au moment où le sommet d'une tête passait sous elle, elle se propulsa à terre. La tête suivit le mouvement et fut transpercée par la tige de fer puis clouée au sol.

Arya remerciait intérieurement Kolm pour lui avoir donné cette idée.

L'Hydre poussa un hurlement de ses têtes indemnes.

La jeune femme s'éloigna aussitôt, refusant de rester trop proche. Une de ses queues lui apporta une deuxième tige d'acier et elle entreprit de répéter la même opération.

— Alvin ! l'appela-t-elle, épinglant une seconde tête au sol.

La fatigue se faisait ressentir. C'était maintenant ou jamais.

Les hommes s'affairaient, nombre d'armes étaient rougeoyantes, chauffées à blanc. Ils étaient presque prêts. Alvin les pressa encore plus, Ronan également. Certains commencèrent à se déployer. Devant, Kolm avait disparu.

L'Hydre libéra ses têtes empalées, utilisant les crocs de ses autres gueules pour s'en débarrasser. Toutes ses huit têtes étaient libres.

C'était le moment.

Arya se déplaça agilement une fois de plus entre les longs cous et les pattes écrasantes de l'Isaki, puis glissant sous son corps, elle lui trancha les mollets. Il s'affaissa au moment où elle ressortait derrière lui. La jeune femme monta sur son dos, traversa son corps. Elle poussa un hurlement. Déployant toutes ces queues, Arya les lança à l'assaut des têtes qui la ciblaient encore plus véhément après cette blessure. L'idée n'était plus de s'échapper et de distraire. Là, elle devait les saisir. La Rose s'empara d'une tête après l'autre, les étranglant au fur et à mesure qu'elles attaquaient. Quand l'une des gueules visait une queue pour en libérer sa jumelle prisonnière, une seconde queue surgissait pour l'arrêter à son tour.

Une à une, chaque tête fut alors saisie et maintenue par sa bénédiction. Sautant de son corps, Arya s'aida de sa dernière queue libre pour avancer. Elle fonça, s'éloignant du corps autant que possible, étirant les longs cous de serpents de l'Hydre autant que possible. Les offrant sur un plateau, prêts pour être découpés.

Quand les cous furent tendus, quand ses propres queues furent également tendues, tirant de toutes ses forces, Austin, Ronan et les Ombres se déployèrent.

Chacun armé d'une épée incandescente et chauffée à blanc, ils se répartirent sur les huit cous.

— Allez-y ! hurla Arya, à bout de force.

Ils abaissèrent leur épée.

Les cris de l'Hydre moururent les uns après les autres. Les huit têtes s'écoulèrent au sol, tranchées. Cette fois, aucune ne repoussa. Le corps resta parfaitement immobile.

L'Hydre de Lerne était vaincu.

Arya s'écroula au sol, sa bénédiction disparut. Elle se retrouva assise devant ce saisissant spectacle.

Essoufflée, les bras encerclant ses genoux, la jeune femme regarda un Alvin et un Ronan tout sourire la rejoindre.

— Il vous en aura fallu du temps, se plaignit-elle.

— Tu avais l'air de tellement t'amuser, ricana Ronan, nous avions peur de te déranger.

En vérité, Arya était également ravie, elle éclata de rire. Alvin et Ronan se joignirent à elle.

La jeune femme repensa aux mots qu'elle avait énoncés à Kolm. Elle avait tenu parole cette fois.

Personne d'autre n'était mort.

**--- Note de l'auteur ---**

Fin du combat contre l'Hydre !

Comment avez-vous trouvé Arya ? Ce combat était-il a la hauteur ?
L'implication de Ronan et Alvin était-elle satisfaisante ?

Qu'attendez vous pour la suite ? Des idées ?

En tout cas, nous entamons le dernier combat ! La fin approche !

N'hésitez pas à voter si cela vous a plus !
Merci !
A très vite !

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