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Chapitre 2

Arya ouvrit de grands yeux, étonnée.

L'image sur le livre représentait un loup géant.
« Amarok », lut-elle.

Il s'agissait d'un gardien de la nature et de l'équilibre. Lorsque, dans un troupeau, l'une des bêtes était trop faible ou malade, pouvant ainsi nuire ou ralentir les autres, Amarok l'éliminait. Autant dire qu'il valait mieux cocher les bonnes cases.
A sa façon, Amarok promouvait l'indépendance et la force pour chaque individu.
Il se disait qu'il se montrait devant ceux trop dépendants d'autrui, afin de les aider à devenir plus forts.

La légende racontait que, lorsqu'un enfant à la croissance anormale supplia pour qu'on lui vienne en aide, Amarok apparut. Le loup géant attrapa l'enfant dans sa gueule, entre ses crocs, et le cogna si fort contre le sol, si violemment, que de petits os se brisèrent et se détachèrent de l'enfant. Ces derniers étaient en réalité la cause de sa croissance anormale si bien que leur disparition fut finalement bénéfique. Après ça, le loup prit en charge l'enfant et celui-ci devint si fort qu'il parvint à battre un ours à mains nues, gagnant ainsi le respect de son village.

Même si le résultat était là, les méthodes d'Amarok étaient discutables, pensa Arya.

Les créatures mythiques et légendaires qui avaient envahi nos contes et histoires étaient en réalité bel et bien réelles.

Ces êtres fantastiques étaient appelés des « Isakis ».

Nombre d'entre eux vivait caché, loin des hommes. Les plus bienveillants se montraient parfois, apportant leur aide à l'humanité. D'autre fois, on pouvait tomber sur eux par hasard. Une chose était commune à tous cependant : ils laissaient sans voix. Impossible de ne pas marquer de temps d'arrêt devant ces créatures extraordinaires.

Avec le temps, beaucoup d'interactions avaient pu être observées entre hommes et Isakis. En était alors ressortie une chose étrange. Certains de ces individus, ayant eu la chance de rencontrer un Isaki et d'en revenir vivants - car ils n'étaient pas tous bienveillants, loin de là - étaient revenus changés.

C'était ce que l'on appelait une bénédiction.

D'après la note qu'Arya pouvait lire sur la page, par exemple, certaines personnes ayant rencontré Amarok s'était vues octroyer une force décuplée. La bénédiction d'Amarok n'était accordée qu'à ceux que l'esprit du loup géant estimait digne.

C'était le cas de nombre d'Isakis. Recevoir la bénédiction d'un Isaki était une chose très rare en soi, moins d'un pour cent de la population pouvait s'en targuait.

Que quelqu'un puisse la perdre était pour Arya quelque chose de totalement nouveau.

Enfin, il y avait bien son propre cas, mais celui-ci était un peu particulier...

- Que veux-tu dire ? demanda Arya, en s'asseyant au sol près de Elia. Comment allait l'enfant ?

- Ses parents ont toqué à la porte, totalement affolés. Leur garçon criait et pleurait, une main enserrant sa poitrine, confus et incapable de prononcer une phrase qui ait du sens. Je leur ai demandé de se calmer et de m'expliquer ce qu'il se passait. Une fois à l'intérieur, la mère m'a répondu que leur enfant s'était fait rejeter, totalement injustement. Son père n'arrêtait pas de secouer la tête, en répétant « son avenir est fichu, notre avenir est fichu ».

- Un père charmant.

- N'est-ce pas. En tout cas, continua Elia, le garçon appelait « loup » en pleurnichant. J'ai demandé tout l'historique. J'ai alors pu recueillir les informations suivantes : le père et la mère sont des artistes vagabonds, ils arpentent les routes et s'arrêtent pour proposer leur prestation. Leur fils voyage tout naturellement avec eux. Lorsqu'il avait cinq ans, Amarok lui ait apparu. Au début, personne ne l'a cru quand il a dit avoir parlé avec un loup géant. Il n'a pas fallu longtemps pour que ses parents découvrent ce qu'il en était : leur fils avait été béni. Après ça, ils ont réussi à intégrer la troupe d'un cirque et leur fils a fait sensation.

- S'il soulevait tout et n'importe quoi comme si c'était aussi léger qu'une plume, j'imagine que ça a effectivement attiré l'attention, commenta Arya.

- Tu m'étonnes. Mais ce soir, après leur représentation, alors qu'ils étaient tous partis se coucher, le garçon s'est mis à hurler à la mort. Tu aurais dû le voir... Il paraissait si frêle et si faible. Impossible de se douter qu'il soulevait des calèches entières un peu plus tôt dans la soirée.

- Et tu penses que c'est ce que les parents affirment ? Qu'il a perdu sa bénédiction ?

Arya espérait bien pour le garçon que non. Elle connaissait le vide, la peine qui suivaient la disparition d'une chose avec laquelle on vivait depuis longtemps. Elle ne le souhaitait à personne.

Certains jours, le manque la paralysait. C'était d'autant plus dur qu'elle ne pouvait en parler qu'à peu de gens. Heureusement, dans ses moments, elle pouvait toujours compter sur sa sœur.

- Je lui ai fait une décoction pour soulager la douleur, répondit Elia en haussant les épaules. Ça l'a envoyé dans les vapes. Je leur ai dit de repasser aujourd'hui si ça n'allait pas mieux à son réveil. Mais honnêtement, je ne pense pas que ce soit possible.

Arya hocha la tête.

- Si cela avait été possible, nombre de bénies aurait perdu leur bénédiction, confirma-t-elle.

- C'est clair, continua Elia, tu imagines si tous ceux qui n'étaient plus dignes perdaient leur bénédiction ?

Un étau serra sa poitrine. Arya tenta de rester de marbre.

- Sachant que la moitié s'en sert pour s'enrichir, difficile de continuer à parler de mérite et de dignité, répondit-elle à la place.

- On est bien d'accord.

- Alors quoi ?

Elles se plongèrent toutes deux dans leur réflexion.

- Je pensais à un empoisonnement, proposa Elia. Il a eu des douleurs abdominales et des vomissements avant d'arriver. Et son pouls était ralenti.

- Ça se tient, soutint Arya. Mais sur un enfant ?

Elle ne cacha pas son dégoût.

- Je sais... Peut-être de la jalousie ?

Malheureusement, cela pouvait être le cas. Il existait des gens tordus et vraiment mal intentionnés dans le monde. C'était parfois révoltant.

Et les bénis suscitaient beaucoup de convoitises...

- Il y a quelqu'un ? Elia ?

C'était la voix da Marcus.

- Là-haut ! hurla Arya en réponse.

Un grand blond à l'allure d'un boxeur professionnel émergea des escaliers. Tout en muscles, Marcus avait l'allure de ceux que l'on ne souhaite pas provoquer. Derrière cette apparence de brute se cachait en réalité un homme aussi doux qu'un agneau. Sa seule motivation dans la vie était de soulager autant qu'il le pouvait toutes les personnes qui souffraient. Guérir était pour lui une passion et un mantra. S'il pouvait apporter son aide, il le ferait.

- Salut les filles, vous allez bien ? C'est toi qui as amené les pâtisseries, Ary ?

Arya hocha la tête en souriant.

- Top ! Merci.

- Enfin tu es là ! S'exclama Elia. Je vais pouvoir aller dormir. Ce n'est pas trop tôt !

- Oui, rentre chez toi, répondit-il. Tu l'as mérité.

- Tu ne sais même pas ce qu'elle a fait, intervint Arya.

- Je vois aux livres étalés par terre que la nuit a été mouvementée.

- J'ai fait un résumé à Arya, dit Elia en se levant. Si un enfant qui dit avoir perdu sa bénédiction revient c'est que je me suis plantée.

Marcus fronça les sourcils.

- Perdu sa bénédiction ? C'est possible ça ?

- Je t'expliquerai, répondit Arya. Laisse, je rangerai.

- Tu es sure ?

- Oui. J'aimerai jeter un œil aussi de toute façon. Rentre bien Elia, à demain.

- Ok. A demain, alors. Amusez-vous bien !

Elia s'en alla avec un petit geste de la main, le crayon toujours derrière l'oreille. Arya se fit la réflexion qu'elle l'avait certainement totalement oublié. Marcus lui rendit un salut poli de la main.

Arya se releva en s'époussetant. Elle commença à ranger quelques livres après avoir décidé qu'ils ne l'intéressaient pas. Marcus entreprit de l'aider et ramassa les livres étalés au sol un peu plus loin.

L'action ne leur prit pas plus de quelques minutes et Arya ne conserva que deux livres.

- On va manger avant d'ouvrir ? demanda Arya.

- Après toi, répondit galamment Marcus.

- J'espère que ce sera calme aujourd'hui, souhaita Arya.

- J'espère aussi.

Son souhait allait être exaucé.

Malheureusement, c'était le lendemain que les ennuis commenceraient.

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