Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

II. Party

« Un sourire peut mentir. Un regard pas. »

──────⊱◈◈◈⊰──────

Depuis que cette annonce à propos de Vinnie Hacker a été diffusée à la télévision, beaucoup de choses ont changé. Mes parents ont instauré un couvre-feu, demandant à ce que je sois rentrée chez nous avant le coucher du soleil. Chose compliquée lorsqu'on sait qu'en hiver le soleil se couche vers dix-sept heures et que je rentre du travail à dix-huit heures trente. De toute façon, cela ne m'empêche pas de rentrer à l'heure qui me plaît, puisque ma mère ne prend pas la peine de vérifier ce que je fais. Ce couvre-feu est uniquement d'utilité pour qu'elle puisse se venter auprès de ses amies qu'elle est une mère "responsable".

Laissez-moi rire.

Mais ce qui me préoccupe le plus, ce ne sont pas les consignes parentales. Ce sont mes yeux. Ce reportage m'a laissé d'étranges séquelles, comme une soudaine vision de nuances de couleur. Très faible, mais suffisamment fort pour être visible et perturbant. Je vois toujours le monde en noir et blanc, mais il m'arrive d'avoir des flashs colorés durant mes rêves.

Aujourd'hui j'ai donc décidé de me rendre à une fête en compagnie de ma cousine Sarah. Ni pour me remonter le moral, ni pour faire de nouvelles rencontres, encore moins pour passer du temps en sa compagnie, mais plutôt pour pouvoir me renseigner au sujet des couleurs. Il doit bien y avoir quelques personnes qui voient les couleurs au sein de cet événement, alors autant en profiter pour poser des questions. Je pourrais demander à ma tante ou à ma grand-mère mais... c'est aussi facile à faire que de demander à un jardinier de concevoir une robe de haute couture.

Vêtue d'une robe rouge dangereusement courte prêtée par ma cousine, je m'avance donc en sa compagnie à travers les rues de San Francisco. Il ne fait pas particulièrement froid, mais les soirées ne tournent pas non plus autour des 30°C, alors porter un gilet n'aurait pas été de trop. Cependant, voilà, d'après Sarah s'arranger pour ne pas tomber malade est un fashion faux pas. La mine renfrognée et ma conscience m'envoyant toutes sortes d'images de moi mourant de froid, je pénètre dans une bâtisse dont la musique qui s'échappe par les fenêtres me fait froncer le nez.

Je me suis toujours demandée qui pouvait bien écouter ce genre de tintamarre dans la vraie vie. En dehors des boîtes de nuit, y'a-t-il réellement des gens qui dodelinent de la tête en écoutant une chanson donc le rythme fait essentiellement « Doum doum doum » à tord et à travers ?

- Les gars ! s'exclame ma cousine en courant vers un groupe de personnes installées au bar de la boîte de nuit.

Comment fait-elle pour courir avec treize centimètres de douleur sous les pieds ?

Je la suis tant bien que mal, peinant à me frayer un chemin au milieu de la foule qui se déhanche. Je me fais plusieurs fois marcher sur les pieds, étouffant des cris de douleur qui sont couverts par le brouhaha tonitruant qui sert de musique.

- Sexy Sarah ! sourit un garçon aux cheveux noirs ébouriffés. Comment ça va ? Tu nous as amené une bombasse ?

- C'est ma cousine, idiot. glousse-t-elle. Les amis, je vous présente Angelyne, la fille de mon oncle, mais tout le monde l'appelle Angie !

La plupart des autres me saluent, je plisse le nez en voyant que certains promènent leurs yeux à des endroits qui me mettent mal à l'aise. Je n'ai rien contre le fait que mon physique puisse plaire ou non, en revanche je déteste que les hommes me dévisagent comme si j'étais un morceau de viande sur lequel ils vont s'empresser de bondir.

- Alors, célibataire Angie ? me demande un autre garçon au teint mat.

Je ne prends pas la peine de répondre et indique à Sarah que je vais me chercher à boire. Mais qu'y a-t-il à boire sans alcool dans un endroit pareil ? J'ai une inflammation à l'œsophage qui m'empêche de consommer de l'alcool, sous peine se souffrir d'atroces maux de gorge et d'estomac après avoir consommé ce genre de boissons.

- Vous avez quelque chose sans alcool ? je demande au barman, qui ne se prive pas quant il s'agit de lorgner mon décolleté.

- On est en boîte ici mam'zelle, la grenadine c'est à l'école primaire.

Je le fusille du regard. Quel idiot. Je savais que je n'aurais pas dû venir ici. Dépitée, je retourne près de ma cousine qui est à présent assise sur les genoux d'un homme inconnu au bataillon. Il possède de longs cheveux blonds noués en chignon dans sa nuque.

- Angie ! Tu tombes bien, je te présente Keran. Keran, voici ma cousine Angie.

Je dois réprimer le froncement instinctif de mes sourcils. Ce type m'a l'air tout à fait convenable, il est propre sur lui et ses mains ne sont pas posées à des endroits déplacés sur Sarah. Cependant, je ne l'aime pas, je ne sais pas vraiment pourquoi.

- Sarah, ils ne servent pas de boisson sans alcool ici. dis-je avec un regard sévère. Tu sais bien que je ne peux pas en boire.

Son groupe d'amis se fiche ouvertement de moi en entendant ce que je dis. Les filles chuchotent des mots comme « Coincée » ou « Miss Parfaite » tandis que les garçons soupirent comme s'ils comprenaient qu'ils n'ont aucune chance de profiter d'un possible état d'ébriété chez moi pour me tripoter.

- Oh allez Angie, c'est pas pour une fois !

- Non Sarah, je ne peux pas. je réplique sèchement.

- Ben rentre alors ! Sérieusement, je ne comprends pas comment tu peux être aussi rabat joie. souffle-t-elle en faisant un signe vers la porte avec sa main.

Je me pince les lèvres afin de me retenir de rétorquer que je ne peux pas, puisqu'elle a eu la bonne idée de nous faire venir en bus et qu'il n'y en a plus de disponibles à cette heure-ci.

Tant pis, je trouverai une solution, je ne veux pas rester une seconde de plus ici.

Avec un soupir las je tourne les talons et m'avance vers la porte tant bien que mal. Je joue des coudes comme je peux et, lorsque je suis enfin dehors, je prends une grande inspiration. L'air frais me fait du bien, je déteste la foule. Mes oreilles sont en compote, tout comme mes orteils à cause de ces talons hauts. J'en ai déjà portés et ils ne me dérangent pas, mais avoir ce genre d'accoutrement après une journée à travailler, ce n'est pas très pratique.

Dehors, des couples s'embrassent, d'autres se disputent, certains vomissent et je décerne même quelques-uns en train de prendre des substances illicites dans un coin.

- Comment est-ce que je vais rentrer ? je murmure pour moi-même.

Mes pas me mènent jusqu'à une ruelle déserte qui me donne froid dans le dos. Mais c'est soit par-là, soit via l'avenue centrale et il est hors de question que je me fasse percuter par un chauffard aujourd'hui. De toute façon, j'ai un spray au poivre bien au chaud dans mon sac à main.

Tout à coup, une demi-douzaine de voitures de polices passent à toute vitesse à l'entrée de la ruelle, sirènes et gyrophares en marche, me faisant sursauter.

Qu'est-ce que c'est que-

Je suis interrompue dans le cours de mes pensées par une poigne ferme qui me saisit violemment par le bras, avant de me plaquer contre le mur le plus proche. Ma main libre vient automatiquement se loger dans mon sac, à la recherche de mon spray au poivre, quand je sens un objet froid et pointu se glisser sous ma gorge. Je déglutis difficilement.

- Un seul bruit et je t'égorge. me murmure une voix rauque à l'oreille. Donne moi ton téléphone.

Je lève le bras, arme de fortune en main, prête à l'asperger mais le désespoir s'insinue en moi lorsque je le sens sa main arrêter la mienne. L'inconnu relève alors la tête, plantant ses iris dans les miens.

- Qu'est-ce que tu crois faire là ?

Je ne réponds pas.

À vrai dire je ne me pense plus capable de répondre quoi que ce soit à cet instant.

Car les yeux de l'homme face à moi ne sont pas gris, noirs ou blancs.

Ils sont marrons. Une couleur noisette aux reflets dorés et aux ombres noires.

Et vu sa bouche entrouverte, il semble aussi surpris que moi.

──────⊱◈◈◈⊰──────

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro