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Chapitre 31

Avant

Oscar est venu me chercher à la sortie du studio pour m'emmener au fameux appartement. Sur le chemin il a cependant tenu à me donner quelques instructions.

-         C'est un ami de ma mère qui le loue. Mais il est très très très demandé donc si tu le veux il ne faudra pas perdre trop de temps.

-         T'as l'air plus stressé que moi. J'ai fait remarquer en échappant un léger rire.

-         J'espère juste que ça te plaira.

-         Du moment que je n'entends plus les ébats des voisins, ça m'ira forcément.

Il a gloussé en tournant au coin d'une rue. Nous n'étions pas très loin de la faculté, ni du studio, et encore moins du centre-ville de Londres. Le temps était ensoleillé ce jour-là et j'étais heureux de pouvoir passer un peu de temps avec Oscar. Il a réussi miraculeusement à se garer malgré les maigres places disponibles juste en face de l'immeuble et dès notre sortie une femme en tailleur nous a accueilli en nous serrant la main.

-         Enchantée, je suis Justine Fox, l'agent immobilier chargée de cet appartement.

J'ai tourné la tête vers Oscar pour comprendre ce qu'on faisait là. Les agences ont des frais qui sont très souvent extrêmement cher. Il ne m'avait pas prévenu que nous ne passions pas par un particulier. Il s'est contenté de nous présenter.

-         Oscar Lovell, on s'est parlé au téléphone. Et voici Isaac Page, le potentiel futur locataire.

Elle nous a rendu un sourire et a amené sa pochette contre sa poitrine pour nous indiquer d'un geste de la main que nous pouvions entrer dans l'immeuble. C'était un petit bâtiment, il ne devait pas y avoir beaucoup d'appartement et les choses semblaient plutôt calmes. Nous avons monté trois étages par l'escalier, bien qu'elle ait expliqué qu'il y avait un ascenseur et au bout d'un couloir, l'agent a déverrouillée la porte.

Oscar restait derrière moi, attentif à mes réactions pendant qu'il posait tout un tas de questions qui ne me venait même pas à l'esprit comme les commerces environnants, la sécurité de l'immeuble ou même les services tels que le chauffage ou l'électricité.

C'était vraiment grand, plus que je ne l'imaginais. Il y avait d'immenses fenêtres qui donnaient une vue panoramique de la ville, vue de haut. L'appartement était semi-meublé donc il était très simple de s'y projeter. J'ai fait un pas en arrière en me cognant contre le tatoué.

-         Pardon mais, non, je ne peux pas me permettre ça.

-         Attends la fin de la visite avant de parler d'argent. Il a répondu sans reproche.

Son sourire a accompagné sa main dans mon dos pour qu'on avance avec Mrs.Fox. Tout a entièrement été refait à neuf cet hiver, les travaux viennent juste de terminer. Comme on peut le voir par la fenêtre, nous sommes juste en face d'un splendide parc. La pièce de séjour est facilement aménageable et contre ce mur, il manque encore les étagères d'une potentielle bibliothèque. Cet appartement est idéal pour les étudiants ou les jeunes couples.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'échapper un gloussement aussi niais qu'idiot à ce dernier mot, elle n'a pas relevé et Oscar s'est contenté de lever les yeux au ciel en la suivant vers la cuisine. Ce n'était pas totalement séparé du salon mais c'était un vrai aménagement, avec une table à manger. Tout était trop beau, trop neuf, trop grand.

On a poursuivi vers une pièce qui était une salle de bain avec une douche à l'italien, ça a fait tomber ma mâchoire. Mais non. Oscar a silencieusement fait le tour de la pièce en ouvrant les placards tout en discutant avec Justine qui déblatérait tout un tas d'informations. Je n'arrivais pas à croire qu'il m'ait emmené ici. C'était irréaliste, comme s'il souhaitait me montrer tout ce que je ne pourrais pas me permettre. On est sorti et l'agent nous a fait monter un joli escalier qui menait à la mezzanine, où se trouvait la chambre et un placard gigantesque pour des vêtements. C'était aussi grand que lumineux et on avait toujours cette vue incroyable juste en face, sur le parc.

De retour en bas, Justine a pris un appel et on s'est assis sur les chaises dans la cuisine.

-         Alors? Oscar a commencé en continuant de regarder autour de nous.

-         C'est vraiment super beau. C'est sûr qu'il y a de la place ici et que c'est un endroit super inspirant et apaisant, je veux dire, on s'y sent vraiment bien mais je ne peux pas me le permettre.

-         Et c'est parfaitement ce qu'il te faut Isaac. Tu gagnes une bonne somme d'argent et plus tu seras dans un environnement sain, qui te plaît, et plus tu seras productif, ça marche ensemble.

-         Je ne sais pas si je peux me permettre ça.

-          Si tu prends cet appart' je compte venir très souvent soit pour profiter de la super télé, soit pour venir te nourrir vu que tu seras à moitié pauvre. J'ai pouffé et il a continué de me fixer avec ce sourire incroyable. Sérieusement, je pense que c'est un bon investissement.

-         On n'investit pas dans une location. Ça l'a amusé parce que je jouais sur les mots. Tu sais combien de temps j'ai pour réflé-. Je me suis coupé en entendant mon téléphone sonner. Charlotte. Elle rappellera un peu plus tard, c'est important notre discussion. Pour réfléchir? J'ai complété.

-         Julie a dit tout à l'heure qu'il faudrait donner sa réponse pour la fin de se-

Mon téléphone a de nouveau sonné. L'impatience de cette fille m'étonnera toujours.

-         Excuse-moi, c'est sans doute une crise existentielle. J'ai décroché. Allo?

-         ISAAC, ISAAC, ISAAC, MAMAN COMMENCE LE TRAVAIL!

-         Quoi?! Je me suis levé si précipitamment que ma chaise s'est renversée.

-         FRED VIENT DE PARTIR A L'HOPITAL AVEC ELLE!!

-         Ne crie pas Charlotte. Calme-toi, tout va bien. Où sont les filles?

-         C'est madame Kris -notre voisine- qui nous garde à la maison, tu peux venir?? Elle ronfle déjà et Lila est insupportable!

J'ai massé mes tempes en cherchant une solution. Oscar a levé sa main vers ma jambe afin de caresser ma cuisse pour que je reporte mon attention sur lui.

-         Hey, ça va?

-         C'EST OSCAR?? Cha' a hurlé dans mes oreilles,  il a entendu alors je me suis tourné dos à lui pour cacher ma gêne.

-         J'arrive dès que je peux ok? Fais attention à tes sœurs, tu es la cheffe. Et réveille la vieille Kris. On se tient au courant d'accord?

-         Ok. Elle s'est légèrement reculée du téléphone pour crier à nouveau. VOUS AVEZ ENTENDU? ISAAC A DIT QUE J'ÉTAIS LA CHEFFE.

-         Même pas vrai! Rose a commenté au fond.

Ça m'a fait rire mais je n'ai pas pris plus de temps pour raccrocher et me tourner vers le tatoué qui attendait toujours des réponses.

-         Je dois rentrer à Doncaster, maintenant. Ma mère est à l'hôpital.

-         Merde, ça craint, elle va bien? Il a demandé en se levant.

J'ai échappé un léger rire en me décoiffant. Je n'arrivais pas à y croire. C'était maintenant. J'étais à la fois nerveux et impatient.

-         Non, ça craint pas du tout, elle est en train d'accoucher. Tu, euh, tu crois que tu peux m'emmener à la gare?

-         Bien-sûr.

On est sorti de l'appartement et après s'être vite excusés auprès de Julie nous sommes montés dans sa voiture. Oscar peinait à réaliser ce que je venais de lui dire.

-          Attends, elle accouche? Vous allez avoir vingt ans d'écarts?

-         Ma mère m'a eu à 18 ans. J'ai répondu en me reconcentrant sur mon téléphone pour prendre des nouvelles auprès de Fred, le nouveau mari de ma mère.

Lorsque nous sommes arrivés devant la gare, Oscar s'est garé en vrac à un arrêt minute. Nous avons couru jusqu'au guichet pour savoir quand partais le prochain train mais, comme si la situation n'était pas déjà assez stressante,  il n'y en avait plus parce qu' un accident a arrêté le trafic sur la voie. J'ai pris une grande inspiration pour calmer l'angoisse qui commençait à monter. Oscar a posé ses deux mains sur mes épaules pour retrouver mon attention.

-         Hey, hey, ça va ok? Je vais t'emmener. C'est à moins de 4 heures d'ici et le temps moyen d'accouchement d'une femme aillant déjà eut des enfants est de 8 heures. On va arriver avant la fin du travail.

Je n'avais aucune idée d'où il sortait toutes ces informations mais je me suis concentré sur son regard familier et réconfortants. Au bout de quelques instants à retrouver ma respiration en suivant la sienne j'ai hoché la tête.

-         T'es sûr que ça ne t'embête pas? L'essence? Ton taf?

-         Je m'occupe de tout. Tu veux qu'on passe te prendre des vêtements?

-         Non, j'dois avoir des trucs qui traînent là-bas mais on passe chez toi pour te prendre deux-trois trucs, au moins pour demain.

Il m'a offert un sourire rassurant et on est retournés à la voiture. Face à mon état anxieux Oscar a complètement prit les devants, il savait parfaitement se montrer protecteur et mature, je pouvais le laisser gérer.

Une demi-heure plus tard on sortait du périphérique et je pouvais enfin me permettre de souffler de soulagement. Oscar s'est moqué gentiment de moi pendant qu'il continuait de chantonner ce qui passait sur sa playlist. J'aimais bien ce qu'il écoutait et heureusement pour moi, parce que le voyage allait être long.

Ses doigts tapotaient le volant aux différents rythmes. Lorsque. You're the One That I Want, de Grease est passée j'ai retrouvé ma bonne humeur. Ce n'était pas la première fois que j'entendais cette comédie musicale dans sa voiture, mais pour la première fois il osait assumer cette partie de lui devant moi.

-         Je fais Sandy. Il a prévenu.

-         Je ne ferais pas Danny.

-         Aller c'est à toi!

J'ai mis ma main sur ma bouche, catégorique tandis que lui a monté le son. Je connaissais sur le bout des doigts chaque parole mais je ne trouvais pas le courage de démarrer en même temps que le fameux John Travolta. Je me suis enfoncé dans mon siège, gêné de devoir chanter une nouvelle fois devant lui. Il n'a fait aucun commentaire sur mon silence, bien au contraire puisqu'il a fait sa partie avec cet air toujours aussi enjoué.

-You better shape up 'cause I need a man, and my heart is set on you...

Je restais bloqué sur lui et cette facilité qu'il avait de pouvoir chanter tout et n'importe quoi, comme ça, sans se poser de question. Il n'était absolument pas timide, il aimait ce qu'il faisait et ça se voyait. Oscar partageait sa passion de la plus belle manière possible. Vas-y Isaac. Tu peux le faire. Lorsque le moment est venu j'ai essayé de faire le retour que Danny fait quand Sandy chante.

-         Nothing left, nothing left for me to do.

La bonne humeur du tatoué a redoublé, comment m'arrêter en si bon chemin? On a chanté le refrain ensemble et j'étais étonné de la manière dont nos voix concordaient l'une avec l'autre. Il ne me regardait pas pour ne pas me déstabiliser et j'aimais ce jeu de rôle. Je n'étais pas obligé d'être Isaac, pendant quelques minutes j'avais le droit de m'exprimer en étant un personnage fictif.

Il connaissait les paroles par cœur mais je ne pouvais même pas lui faire la réflexion parce que c'était aussi mon cas. Tout était toujours plus simple avec lui et je me suis surpris à hocher vivement la tête lorsque la chanson s'est terminée et qu'il a dit avec enthousiasme:

-         Summer Nights?

-         Avec la note de la fin?

-         Je vis pour cette note affreuse.

J'ai éclaté de rire et il a passé quelques chansons pour la trouver. La timidité m'échappait à mesure qu'il me laissait l'espace d'être moi.

-         Summer loving had me a blast. J'ai commencé.

-         Summer loving happened so faaaaast!

-         I met a girl crazy for me!

-         Met a boy cute as can be!

Il m'a pointé du doigt et j'ai évidemment détourné le visage pour qu'il ne voit pas la couleur que prenaient mes joues. Il savait comment me faire cet affreux effet. Enfoiré.

On a continué la chanson en dansant à moitié. Toute la pression liée à l'accouchement avait été effacée en un temps records.

-         Tell me more, tell me more, like does he have a car? Non, et Dieu nous en préserve.

J'ai cogné son épaule au commentaire qu'il a rajouté et il a continué la chanson avec un sourire dingue.

-         I saved her life she nearly drowned.

-         He showed off splashing around!

C'était amusant à quel point les paroles de cette chanson pouvaient nous correspondre dans un sens. Notre malédiction avec l'eau nous hantait dès qu'on s'en approchait, mais on finissait toujours par savoir en rire.

A la fameuse note finale il l'a tellement exagéré que ça ne m'a même pas gêné de la fausser volontairement également. Nous étions déjà à bout de nos rires et la musique qui s'est lancée ensuite ne comptait pas nous arrêter là.

-         Céline Dion, sérieusement?

-         Je suis un homme de goût moi, monsieur. Il s'est justifié d'un geste distingué.

J'aimais ses goûts hétéroclites. J'aimais qu'il les assume avec moi et qu'il s'en amuse. On est passé de la comédie musicale à la chanson romantique, puis du vieux rock aux musiques hippie d'après la guerre du Vietnam, en passant par du rap. Je connaissais la plupart des morceaux mais il veillait à passer ceux qui m'étaient inconnus pour que je puisse chanter avec lui à chaque fois. Ce n'était pas toujours fameux, c'était même de temps en temps très approximatifs ou catastrophique mais on s'amusait énormément. Peut-être que ce trajet en voiture était finalement plus une bénédiction qu'une contrainte.


Maintenant

-Mi-mi-mi, mi-miiii. Je m'échauffe la voix en sautant sur place.

C'est un truc que Oscar faisait tout le temps pour se détendre avant de commencer un concert et ça marche toujours pour moi, je retrouve mon sourire.

La musique d'introduction de la vidéo projetée sur les écrans géants, mon iconique smiley apparaît, se torsionne, se colore, la guitare électrique résonne, le public crie, applaudit ou retient son souffle. La lumière est rouge. Il fait chaud. Bianca est juste derrière moi, Louise vérifie mes cheveux une dernière fois, j'attends le top.

-         Maintenant.

Sans réfléchir je me lance, j'apparais sur scène et je rejoins le micro au centre. La chanson démarre, les fans sont enjoués et connaissent maintenant chaque parole par cœur. Le stresse s'en va. Le show est assuré. Je me déplace sur scène, je fais chanter les gens, je parle entre deux chansons, je les remercie d'être là et de participer à l'œuvre caritative. C'est une grande salle. Et puis je chante Vulnérable avec ce fameux turquoise, les deux mains sur le micro. J'aurai aimé l'écrire quand il était à mes côtés, il l'aurait adoré. L'inspiration est venu bien trop tard.

-Tous tes murs se sont reconstruis et
Moi je n'ai jamais été aussi vulnérable

Le refrain revient, je lève les yeux en pensant parce qu'idiotement je suis obligé de penser à lui. C'est là que je vois. Enfin. Il y a quelqu'un dans la cabine privée, tout en haut. Je ne sais pas qui c'est, je n'ai invité personne. C'est une silhouette d'homme. C'est peut-être le boss. Ou un énième technicien qui s'est arrêté en chemin pour regarder le spectacle. Je me concentre à nouveau sur ce que je fais car le pont arrive.

-Je n'en demande pas tant,
Juste tes mains de temps en temps,

Je relève les yeux en m'éloignant du micro quelques secondes avant le refrain suivant. La personne est toujours là. A contrejour. Je n'ai invité personne. Il est grand. Lorsque la musique se termine, j'offre un sourire à la foule. J'ai le droit de faire une courte pause et j'en profite pour rejoindre les coulisses et poser la question directement à Bianca, puisqu'elle est censée tout savoir.

-         Qui est dans la cabine?

-         La cabine? Personne n'est dans la cabine. Elle fronce les sourcils et Louise me tend une serviette.

-         Vous êtes incroyable ce soir.

Je bois dans la bouteille qu'on me donne et je me passe la serviette sur le visage avant qu'elle ne me recoiffe.

-         Merci mais vous ne savez vraiment pas?

-         Tu sais, tout un tas de célébrité sont à Rome en ce moment, ça doit être une énième personne qui admire ton travail, rien d'important. Retournes-y.

Je hoche la tête. A quoi m'attendais-je en même temps? J'y retourne et me donne à 200% pour la suite. J'aime mon travail. J'aime cet album. J'en suis fière et je m'amuse vraiment. Quand le show s'achève, dès que la dernière note de la guitare disparaît, je salue et remercie une dernière fois la foule. Je jette un coup d'œil à la cabine. La personne est toujours là. Est-ce que ses cheveux sont bouclés? Et si c'était lui? Je dois le retrouver. Je veux savoir qui est venu assister à mon concert, peu importe si je dois être déçu. Tout le monde dans les loges se félicite, on se saute dessus, des bouteilles sont débouchées mais avant d'être trop enfouie dans l'ambiance je prétexte une envie de faire pipi et je traverse la salle par les couloirs réservés aux techniciens et aux artistes. Je manque de renverser quelqu'un tant je presse le pas. Je trouve enfin l'entrée de la cabine, je pousse la porte à la volée.

Vide.

Il n'y a plus personne.


" «Youbetter understand

To my heart I must be true, you're the one that I want» J'espèrequ'il a entendu à quel point je pensais ces paroles." O

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