32. Compromis satisfaisant
Tous les regards étaient rivés sur Sae Aomine qui affichait un sourire satisfait.
- Alors, voilà... J'ai l'une de mes patientes qui se plaint de ne pas réussir à trouver de locataires.
- Mais si ils habitent ailleurs et ensemble, le problème sera le même, chérie, fit remarquer son mari.
- Laisse moi finir, soupira la mère d'Aomine. Cette charmante vieille dame est la propriétaire de DEUX appartements.
- M'man, on aurait voulu rester...
- Mais laissez moi terminer ! s'agaça Sae. Les deux logements sont mitoyens, sur le même palier.
- Ça n'a rien d'exceptionnel, s'étonna la mère de Sawako. Pourquoi ne trouve t-elle pas de locataire ?
- Je l'ignore mais cette possibilité vaudrait peut-être le coup d'être explorée, non ?
Sawako échangea un regard avec Aomine. Effectivement, l'idée n'était pas mauvaise. Sans prononcer un seul mot, le couple se comprit. Les doigts d'Aomine se refermèrent sur ceux de la jeune femme.
- Tu crois qu'on pourrait aller les voir ces apparts ? demanda le brun à sa mère.
- Je pense que oui, acquiesça Sae. La vieille Makoto-san sera ravie à l'idée d'avoir de possibles locataires...
Madame Aomine partit s'isoler dans le bureau pour passer un appel à sa vieille patiente pendant quelques minutes. Un silence s'installa alors dans le salon et Sawako réalisa à quel point ses parents étaient différents de ceux d'Aomine. Que pouvaient-ils trouver à se dire ?
- Vous voulez boire une bière ? Ou un saké ? proposa Tadashi aux Fukuda.
- Non, merci, sourit Ikumi.
- Et bien moi, je vous avoue que j'aurais bien besoin d'une bière, déclara Jun.
Le père d'Aomine repartit dans ma cuisine pour rapporter deux bières et un soda pour son fils. Ils avaient à peine entamé leurs boissons que Sae revint avec un sourire.
- Makoto-san est d'accord pour que vous passiez voir les appartements cet après-midi, annonça t-elle en tendant à Daiki un papier avec l'adresse.
- Ok. Bon, on vous laisse, on va manger au Maji et on ira les visiter après, dit Aomine en se levant.
Il tendit la main à Sawako pour la hisser sur ses pieds également et l'entraina dehors à sa suite, avant que l'un des parents ne puisse répliquer.
- Tu crois que c'était une bonne idée de les laisser ensemble comme ça ? s'inquiéta la brune alors qu'ils marchaient en direction du fast-food.
- J'suis sûr que c'est exactement ce qu'ils disent de nous, ria Aomine. Écoute, j'en avais marre. J'étouffais. On a pas besoin d'eux pour visiter des appartements, si ?
- Non, tu as raison.
Ils s'installèrent avec leur plateau à une table du Maji Burger en discutant de leur situation. Ils essayaient d'imaginer comment ils pourraient s'organiser en étant voisins.
- C'est vrai que c'est mieux que rien, soupira Sawako en remuant son milkshake à la banane pendant qu'Aomine engloutissait son cinquième burger. Officiellement, on ne vivra plus ensemble donc le lycée ne pourra rien dire...
- J'te l'ai dit bébé, je squatterais là où t'habiteras... J'm'en fous si je dois traverser un couloir ou la moitié de la ville, là où tu vas, je vais !
La jeune femme lui sourit tendrement avant de pouffer de rire en remarquant ses joues gonflées et pleines de burger.
- Quel romantique tu fais ! Allez, finis de manger, espèce de goinfre, se moqua t-elle. J'ai envie de voir à quoi ils ressemblent ces appartements...
Une demi-heure plus tard, le couple se trouvait face à un immeuble à deux stations de métro des universités de la ville et de l'académie de Tôo.
- Le quartier est plutôt sympa, dit Sawako à un Aomine bougon.
Le jeune homme, les mains dans les poches, balayait les alentours d'un regard blasé.
- C'est loin du Maji Burger, grommela t-il. Et de ton boulot...
- Arrête de faire ta mauvaise tête, Daiki et viens!
Sawako lui prit le bras pour le traîner derrière elle sur le trottoir d'en face. Elle lut les noms et numéros sur l'interphone à la recherche de celui de l'appartement 87 où les attendait la propriétaire. Ce fut une voix de vieille femme qui les invita à monter au troisième et dernier étage de l'immeuble.
À la sortie de l'ascenseur, une petite grand-mère à la peau plus ridée qu'un pruneaux les accueillit avec un sourire édenté. Elle leva ses yeux clairs sur le basketteur de plus d'1m90 avec stupeur.
- Eh bien, mon garçon tu n'as pas oublié de grandir, toi ! Mais pas de doute, tu es bien le fils d'Aomine-san, s'amusa la vieille. Et toi qui est si jolie, tu dois être Fukuda Sawako, la petite amie... Très bien, les amoureux, suivez moi...
Les deux jeunes suivirent la petite grand-mère jusqu'à la porte du premier appartement.
- Celui-ci est le plus grand des deux, annonça la propriétaire des lieux en les faisant entrer. La chambre est séparée.
Sawako ouvrit de grands yeux étonnés en découvrant l'endroit. Elle ne s'attendait pas du tout à quelque chose d'aussi moderne et clair. Une grande pièce de vie au parquet sombre et aux murs d'un blanc immaculé s'ouvrait devant eux. Un coin cuisine était séparé par une verrière et deux portes sur la gauche cachaient une jolie chambre spacieuse et une salle de bain moderne.
- C'est magnifique ! souffla Sawako en parcourant du regard les lieux avant de se tourner vers Aomine.
Même le jeune homme semblait un peu moins blasé que d'ordinaire et un petit sourire en coin étirait ses lèvres.
- Mon gendre est architecte et il a refait les appartements l'année dernière, expliqua la vieille Makoto.
Aomine déambulait dans la pièce à vivre quand une troisième porte sur le mur de droite l'intrigua.
- C'est quoi cette porte ? demanda t-il en remarquant qu'elle était verrouillée.
- Oui, c'est le petit moins de ces appartements... dit la grand mère, visiblement gênée. Ils ne sont pas seulement mitoyens, ils sont également raccordés par cette porte. Je suis navrée pour ce details mais comme vous le voyez, la porte se ferme à clef et...
- Vous voulez dire que derrière cette porte, il y a le second appartement ? s'écria Sawako.
- Oui, je... C'est la raison pour laquelle je ne trouve aucun locataire...
- Vous pouvez l'ouvrir, s'il vous plaît ? demanda Aomine en échangeant un regard brillant d'excitation avec sa petite amie.
La vieille propriétaire acquiesça et les fit entrer dans le second appartement. C'était un studio avec les mêmes parquet sombre et murs blancs, composé d'un coin nuit, d'une petite cuisine et d'une salle de bain. Le tout agencé de manière intelligente et illuminé par une grande baie vitrée. La main de Sawako serra celle d'Aomine. C'était juste inimaginable de trouver ce genre de logement dans leur situation. Mais louer deux appartements allaient leur coûter forcément cher, très cher.
- Combien les louez-vous ? interrogea la jeune femme, légèrement inquiète que tout leurs espoirs retombent avec la réponse.
- Le studio est à 55 000 Yen et le plus grand à 90 000 Yen, annonça la vieille Makoto-san.
- Soit 145 000 Yen, fit Sawako en regardant Aomine pour voir ce qu'il pensait de cette réponse.
- Vous êtes intéressés par les deux logements ? s'étonna la propriétaire des lieux avant que le brun ne puisse parler. C'est différent dans ce cas, si vous louez les deux et parce que vous êtes le fils d'Aomine-san, je vous fais une petite remise... 120 000 Yen les deux.
- Considérez que vous avez de nouveaux locataires alors, dit Aomine.
La grand mère frappa dans ses mains avec une vitalité surprenante pour son âge et leur sourit.
- Je vais chercher les bails, mes petits.
Une fois Makoto-san sortie, Sawako enlaça la taille d'Aomine et leva les yeux vers lui en souriant.
- J'arrive pas à y croire, Daiki ! C'est comme si on habitait ensemble. On pouvait pas trouver mieux.
- C'est un compromis satisfaisant, sourit-il avant de se pencher pour l'embrasser.
************************************************************************
Salut les zouzous !
J'ai mis du temps à l'écrire mais le voici le nouveau chapitre !
Et je suis triste de vous dire qu'il s'agit de l'avant dernier de cette histoire 😔
On connaît enfin la solution à leur problème. Alors qu'en pensez vous ?
Êtes vous déçus ? Soulagés ?
N'hésitez pas à me faire part de vos impressions sur ce chapitre ! ☺️
Juste pour infos, voici la conversion en euros des appartements ( 145 000 yen = 1200€ env. et 120 000 yen = 1000€ env.)
Je vais tout faire pour ne pas trop vous faire attendre le final 😉
En tout cas merci pour votre soutien tout au long de cette histoire, vous êtes supers !! 😘😘
A très vite !
XOXOXO
Sawako ❤️
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro