18. Le plan
Cela faisait trois jours qu'Aomine réfléchissait à un moyen de faire voler en éclats le système des Intouchables et, si possible, un moyen humiliant pour Hinato Ryoko.
A l'aide de photos de classe et de recherches sur les réseaux sociaux, il avait réussi à remettre un visage sur le nom. Un fait amusant lui revint alors en mémoire. Cette fille lui avait demandé de sortir avec elle, lors de sa première semaine de seconde. Elle avait désespérément tout tenté pour attirer son attention et lui faire dire oui. Le brun se souvenait qu'elle était même allée jusqu'à le coincer dans les vestiaires du gymnase, lui proposant de lui faire des trucs tout en déboutonnant son chemisier. Il l'avait trouvé tellement pathétique qu'il l'avait planté là sans rien dire. Ça devait être après ça qu'elle avait créé le système des Intouchables.
Aomine voulait ébranler le règne de terreur de cette peste et lui faire regretter d'avoir cru qu'elle pouvait diriger la vie des autres. Il voulait pouvoir être librement avec Sawako au lycée et que tout le monde sache qu'elle était sa copine.
Le basketteur se décida à parler de tout ça avec sa petite amie, un soir alors qu'elle cuisinait. Après une grande inspiration, il glissa ses mains sur le ventre de la brune et posa le menton sur le haut de son crâne.
- C'est bientôt prêt, un peu de patience, ria doucement Sawako, pensant qu'il venait voir l'état d'avancement du repas.
- Réponds moi franchement. Hinato s'en est déjà pris à toi ? fit Aomine d'un ton sérieux.
La jeune femme se figea, surprise par la question et incertaine quant à la réponse à lui donner. Devait-elle lui parler de l'incident dans les vestiaires en sachant pertinemment qu'il allait s'énerver ?
- Hinato Ryoko ? De notre classe ? fit-elle, l'air de rien. Non...enfin pas vraiment...
- C'est à dire "pas vraiment" ?
- Cette peste n'aime pas qu'on lui tienne tête, marmonna Sawako. Disons seulement qu'elle m'a mise en garde...
- A cause de moi, c'est ça ? supposa Aomine avant de l'inciter à lui faire face d'une pression des mains sur les hanches. Parce qu'elle m'a inscrit sur sa liste à la con...
- Alors t'es au courant ? soupira la brune. Écoute, je n'ai pas peur d'elle et de sa petite bande mais elles peuvent réellement me pourrir la vie. Donc je préférerais qu'elle sache pas pour nous...
- T'as confiance en moi, bébé ?
Sawako plongea son regard dans celui ci profond d'Aomine. Est-ce qu'elle avait confiance en lui ? C'était une excellente question dont elle n'était pas sûre de connaître la réponse. Mais c'était certain qu'elle voulait essayer de la lui accorder, sa confiance.
- Je pense, oui... pourquoi ?
- J'crois que j'ai trouvé un moyen de lui faire exploser sa connerie de système à la tronche.
Il lui expliqua dans les grandes lignes son plan et au fur et à mesure qu'il parlait, Sawako fronçait les sourcils.
- Pour être franche, j'aime pas trop cette idée... dit-elle avec une moue boudeuse.
Aomine ouvrit la bouche pour répliquer quand le portable de Sawako se mit à vibrer sur la table. Après un rapide coup d'œil à l'écran, la jeune femme répondit en intimant d'un geste à son colocataire de se taire.
- Maman ?
La conversation dura quelques minutes, tourna autour du lycée, du boulot de serveuse de Sawako, de ses week-ends et de sa santé. Lorsqu'elle raccrocha, elle croisa le regard intrigué du brun.
- Quoi ? s'étonna t-elle. Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Tes parents sont au courant ? J'veux dire qu'on habite tout les deux ici ?
- Euh...pas vraiment...rougit la brune en sortant des bols pour les remplir de curry. En fait, je leur ai pas dit, parce que je sais que si ils savaient, ils me forceraient à rentrer. Mon père me ferait une leçon de morale interminable, me désinscrirait de Tōo et je devrais quitter l'appartement et...
- Moi, termina à sa place Aomine en posant une main sur la sienne qui tremblait légèrement.
- C'est aussi pour ça qu'il faut éviter que le lycée l'apprenne...
- Arrête de t'inquiéter pour tout, sourit Aomine en déposant des baisers sur sa joue. Détends toi...
Sawako soupira d'aise tandis que les lèvres du brun embrassaient la peau douce de son cou et que ses grandes mains la plaquaient un peu plus contre lui. Elle fit courir doucement ses doigts dans le dos d'Aomine, redessinant les muscles puissants qui roulaient sous la peau brune à chaque mouvement. La bouche du basketteur se fit plus avide et épousa celle de Sawako dans un baiser qui gagna rapidement en sensualité. La jeune femme sentit les battements de son cœur accélérer et son sang bouillir et réalisa soudain que la situation allait fatalement déraper si ils continuaient ainsi. Elle posa délicatement ses mains sur le torse d'Aomine pour le repousser.
- Le curry va être froid... dit-elle dans un murmure.
- Mouais, soupira Aomine avant de sourire en prenant son bol. J'ai la dalle en plus !
Sawako savait que son petit ami rongeait son frein pour lui prouver qu'il n'était pas avec elle que pour le sexe. Elle savait également qu'à cet instant, ils avaient frôlé la limite . A chaque nouvelle étreinte, la brune sentait sa volonté faiblir et elle avait conscience qu'elle ne tiendrait pas longtemps.
Le couple avait volé un moment d'intimité pendant la pause déjeuner et s'était réfugié sur le toit, à l'abri des regards indiscrets. Aomine paufinait les détails de son plan contre Ryoko et Sawako, assise entre ses jambes et le dos contre son torse, trouvait toujours l'idée désagréable.
- Pour quoi faire, sérieux ? soupira t-elle. Dans quelques mois, on aura quitté le lycée...
- Et si on reste à Tōo, dans le cursus universitaire et elle aussi ? répliqua le brun. Puis même, j'veux lui faire passer l'envie de choisir pour moi, tout ça parce que j'l'ai pas sauté !
La porte du toit s'ouvrit subitement dans un bruit sourd, faisant sursauter le couple. Un sentiment de panique naquit dans la poitrine de Sawako jusqu'à ce qu'elle aperçoive une masse de cheveux violets.
- Ah ! Vous voilà vous deux ! lança Narumi visiblement surexcitée. Je vous cherche depuis tout à l'heure! J'ai une super nouvelle !
- Merde, elle est aussi pénible que Kise, celle là, grommela Aomine, agacé qu'on ai interrompu son moment en amoureux. Ils se sont bien trouvés...
- T'es bête, pouffa Sawako en lui tapant doucement la cuisse avant de se tourner vers son amie. On t'écoute, Naru-chan, c'est quoi ta super nouvelle ?
- On va faire notre voyage de terminale dans trois semaines ! Et on part au ski ! s'écria la violette en sautant sur place. Cinq jours au ski ! C'est génial, non?
Le couple la regarda d'un air complètement neutre, pas du tout la réaction qu'elle attendait.
- Ben... c'est quoi votre problème ? D'habitude, tous les couples de lycéens adorent partir en voyage scolaire. C'est romantique, on a pas les parents sur le dos et c'est d'ailleurs souvent à cette occasion que...enfin pour vous, c'est déjà fait mais bon quand même ! Un peu d'enthousiasme !
- Naru-chan... On est pas officiellement en couple au lycée, donc...
- T'as raison, Tomashi-san! C'est parfait ! la coupa Aomine avec un sourire carnassier. Mon plan en serra que meilleur si c'est pendant le voyage de classe !
- Ah ben merci, Aomine-kun! Mais... Euh... Quoi ? C'est quoi cette histoire de plan ? questionna la violette, franchement intriguée.
- Aomine-kun, c'est mis en tête de partir en guerre contre Ryoko et le système des Intouchables... soupira Sawako. Et il a eu une idée miraculeuse pour ça...
L'après-midi sembla interminable pour le couple qui avait dû se séparer à contre cœur après leur instant volé sur le toit du lycée. Aomine approchait de leur immeuble quand il aperçut Sawako qui marchait de l'autre côté de la rue dans sa direction. La jeune femme lui adressa un sourire complice en arrivant à sa hauteur devant leur porte. Elle souleva un paquet kraft estampillé Maji Burger et la délicieuse odeur des burgers favoris d'Aomine embauma l'air autour d'eux.
- J'ai pensé que t'aurais faim après l'entraînement...
- T'es parfaite, bébé, sourit à son tour le brun.
Ils entrèrent rapidement pour enfin rentrer dans leur cocon. Sawako alla déposer le sac de burgers sur la table de la cuisine, Aomine sur les talons. Mais à peine eût-elle les mains libres que le jeune homme la fit tourner sur elle-même et fondit sur ses lèvres.
- J'ai eu envie de faire ça toute la journée, souffla t-il entre deux baisers.
Dans les bras du basketteur, Sawako ressentit soudain un étrange besoin de sentir plus, plus de lui, comme si son corps réclamait le sien. Elle l'entraîna doucement avec elle sur canapé, s'allongeant avec lui. Leurs bouches se firent plus avides et leurs mains plus pressantes. Lorsque celle d'Aomine se faufila sous sa blouse, Sawako frissonna en sentant ses doigts sur sa peau.
- Arrête moi, bébé, murmura t-il en abondonnant la bouche de sa petite amie. Si tu veux pas aller plus loin, arrête moi...
Sawako attrapa les mèches bleues marines pour l'attirer à elle et sceller à nouveau leurs lèvres, lui donnant ainsi un accord tacite pour continuer. L'atmosphère se chargea alors d'électricité et la température augmenta encore entre les deux colocataires quand Aomine remonta sa main pour caresser la poitrine de la brune.
- Sawako ? retentit une voix masculine furieuse.
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Salut les zouzous! 😊
On est samedi et donc on se retrouve pour un nouveau chapitre !
Alors qu'avez vous pensé de ce 18ème chapitre?
Avez vous des hypothèses sur le plan d'Aomine par rapport à Ryoko? 🤔
Et quand notre Sawako se laisse enfin aller dans les bras du beau Aomine, ils sont interrompus 😩
A votre avis qui est-ce ce trouble fête ?
J'ai hâte de lire vos suggestions !
Je vous dit à très vite pour découvrir l'identité de ce mystérieux visiteur !
XOXOXO
Sawako ❤️
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