Assis au bord de l'eau sur ce ponton de bois assez moderne, le couple coréen autorisaient leurs prunelles à profiter du paysage incroyable auquel ils avaient momentanément accès. Taehyung se faisait craintif, Jungkook paressait détendu. Ce briquet noir dans sa main gauche, glissait entre ses doigts d'homme. Ses doigts tatoués de motifs gracieux et géométriques. Avant même qu'il ne débute quoi que ce soit, le noiraud tira une deuxième fois sur sa clope. Ce petit cylindre blanc empoisonné à ses yeux, il le haïssait. Jungkook le haïssait du plus profond de son âme, du plus profond de son cœur. Un ricanement hautain s'évada d'entre ses lèvres percées, sa langue claqua contre son palais en un bruit sec, et il prit son courage du mieux qu'il le pouvait. Ses mèches noires voguèrent selon la légère brise brésilienne, le soleil tentait de les réchauffait même si le moment que redoutait le photographe, tombait tout de suite.

« Je suis né à Busan, le premier septembre 1993. J'ai un grand frère aîné, qui a deux ans de plus que moi, Junghyun. Ça commençait, Taehyung était choqué. Il n'avait jamais su cette information. Jamais Jungkook ne lui avait dit qu'il avait un frère. Je suis donc issu d'une famille de deux enfants, de Corée du Sud. Ma mère et mon père sont des travailleurs modestes. Ils s'en sortaient mais n'étaient pas riches. Ils travaillaient dur pour nous élever et mon enfance se passa bien jusqu'à mon entrée au collège. Il soupira, avant que la cigarette ne soit portée à ses lèvres. Mes grands-parents étaient du style sévères, même si je les aimais au fond. Mais ils ont toujours mis la pression à mes parents pour que mon frère et moi, on soit les meilleurs, qu'on ait des bonnes notes. C'était comme ça depuis tout petit. »

Taehyung acquiesça avec attention, ce n'était que le début, pourtant Jungkook semblait fragile. Son copain donnait l'impression de se fragiliser. Lui, qui avait l'air si ancré en lui-même. Qui n'était qu'une façade de marbre envers les gens qu'il n'appréciait pas. Il s'ouvrait à son rythme, et son copain lui donnait son soutien d'écoute.

« Alors arrivé au collège, les premières difficultés sont apparues. Pas au niveau du travail scolaire, je tenais le rythme. Avoua-t-il. Mais la sévérité de mes parents ne m'a pas aidé. C'était compliqué pour moi, de subir leur autorité. Ils ne juraient que par les notes, ils ne voyaient plus leurs deux enfants, Junghyun et Jungkook, ils voyaient des cahiers sur pattes. Rien d'autre ne les intéressait hormis les cours que nous devions travailler. Il souffla, puis il tira. Ça m'a vite gonflé. J'ai toujours été de nature plus ou moins nonchalante quand j'étais jeune. Sa voix murmura. Je fus un garçon sérieux et calme jusqu'à un certain moment, jusqu'à un certain stade devrais-je dire. À quatorze ans, les problèmes ont commencé. »

Proche de lui, le mannequin se montrait très attentif. Il s'approcha du noiraud dans le but de le rassurer. Jungkook tira une nouvelle latte de sa clope, plus longue que les autres.

« À quatorze ans, j'ai tiré sur ma première clope. Son timbre balança cette information. J'ai envie de te dire, en soi, était-ce si exceptionnel ? Non, plusieurs jeunes l'avaient déjà fait avant moi. Certains étaient déjà sur des pet'. Son ricanement était amer. Sauf que dans ma famille, fumer c'était le blasphème à ne pas franchir, à ne pas commettre. Mes parents avaient toujours été formellement contre les clopes, aucun des deux ne fumaient et ils ne voulaient pas que leurs enfants ne le fassent. Encore une fois est-ce que c'était si étonnant ? Pas vraiment. Il conclut lui-même. Un parent veut le bonheur et la santé de son enfant. Les clopes c'est de la merde. Jungkook se mit à ricaner sombrement, Taehyung vint lui caresser le dos. Sauf que mes parents continuaient de nous mettre une pression monstre pour les cours. Je n'aimais pas cette foutue pression. Je ne suis pas une personne qui marche bien avec ça, j'aime avoir mon propre espace, ma liberté. Mais ça, mes parents ne l'ont jamais compris. »

Le fait que le photographe utilise bel et bien le présent pour parler de cela, montrait qu'il était peiné. Parce que la notion d'actualité était encore en jeu. Cette pensée que ses parents avaient de leur fils n'avait donc pas changé, ils n'avaient, aux yeux de Jungkook, toujours pas compris leur fils.

« Tu sais Jungkook, si vraiment tu n'as pas envie de me raconter, ne le- »

« Chut bébé, je veux te raconter. Marmonna le tatoué alors qu'il fixait sa cigarette des yeux. Donc, comme je le disais, mes parents étaient durs avec nous. Alors mon mécontentement envers l'éducation qu'on nous donnait, il a pris beaucoup de place à mes quatorze ans. Je m'étais fait amis avec un petit groupe assez rebelle tu vois. Le noiraud expliquait alors qu'il porta à ses lèvres cette clope déjà bien entamée. Trois mecs, une fille. Puis je les ai rejoints. Je ne vais pas te le cacher, ils m'ont pas incité à filer du bon coton. Ils étaient plutôt du style à filer du mauvais coton. Un rire le quitta doucement. Je l'avais compris mais j'ai rien fait pour m'en écarter. Au contraire, je trouvais ça cool d'enfreindre les règles. Moi le petit garçon calme qui n'avait jamais posé problème à ses gentils petits parents, c'était amusant de me voir changer. Le bâton de nicotine se consumait, Jungkook inspira une énième taffe. Première clope, puis s'ensuivirent d'autres après. Mes résultats restaient bons mais mon comportement laissait à désirer. Pas envers les professeurs, non, mais plutôt envers mes parents. »

Taehyung avait tantôt chaud au cœur, tantôt il devenait plus froid. Quand le ton de son copain montrait sa propre dérision, le blond avait l'impression de ne pas assez le conforter. La seule chose qu'il voulait faire, fut de l'encercler de ses bras. Le mannequin ne voulait pas interrompre le noiraud dans son récit, parce qu'il sentait que c'était important de le laisser parler, seul. À cœur ouvert. Démuni face à ce que Jungkook craignait à titre personnel.

« Ils le prirent mal dans un premier temps, alors ils se sont mis à me supprimer certains loisirs. Par derrière je faisais mes conneries. Je fumais et j'y étais tombé dedans le nez le premier. Sa cigarette se finit après une dernière latte, Jungkook jeta le mégot dans une poubelle à sa droite. Dès que j'avais de l'argent ça passait dans les clopes, jusqu'à un certain temps. Sa mine était mauvaise. À l'aube de mes quinze ans, je suis tombé dans les soirées. Premières cuites, nouvelles conneries. Devant mes potes je leur faisais croire que les filles m'attiraient. Ça n'a jamais été le cas. L'énième rire qui le quitta reflétait sa réalité. J'avais toujours été attiré par les mecs. Sauf que personne ne l'avait jamais soupçonné. Je jouais bien le jeu, mais de mon côté je fricotais discrètement avec quelques gars. Taehyung se sentit subitement jaloux, pourtant il garda le silence. Quand mes parents ont appris que je faisais des soirées, ils m'ont hurlé dessus. Ils ont fait la chose que trop de parents font, comparer leurs enfants ensemble. »

La peine qui s'empara du blond était sincère. Il prit la main gauche de son petit-ami avant de déposer ses lèvres dessus. Taehyung n'avait pas connu ça, il était fils unique. Mais il arrivait à percevoir l'injustice de la situation.

« En soi je m'en fichais, je n'étais pas du genre à me faire abattre pour ça. Junghyun était plus docile. Et alors ? Je m'en foutais. Même si les reproches étaient quotidiens, je m'en tapais. Parce que mes amis étaient là, la clope était là, l'alcool aussi, les fréquentations cachées également. Plein de choses me servaient d'échappatoire. Jusque-là, jusqu'à ce que les cigarettes ne fassent plus vraiment d'effet. Ses yeux se perdirent sur l'eau limpide devant eux, elle l'apaisait. J'avais besoin de plus pour décompresser. La beuh m'a ouvert ses bras. Jungkook n'était pas fier de le dire. Et je suis tombé dedans. Au début c'était un ou deux sticks par-là. Le tatoué pouffa de lui-même. Puis trois, quatre. Huit. Dix. En soirée je fumais trop, ensuite j'en avais besoin la journée. C'était un ou deux pet' par jour mais c'était déjà trop. J'avais quinze ans. Ajouta-t-il. Je sortais avec un mec pour la première fois, même si c'était en cachette. Je me foutais un peu de sa gueule, parce que le sérieux ça ne m'intéressait pas vois-tu. J'étais jeune et insolent. Cette idée le fit rire une nouvelle fois. On a couché ensemble pour mes quinze ans, c'était ma première fois. Tu sais, on en avait parlé le jour où l'on s'est mis ensemble pour la première fois. » Jungkook précisa à son copain.

Toujours aussi silencieux, Taehyung acquiesça. Écouter parler le tatoué c'était agréable. La tonalité unique de sa voix le faisait fondre, il aimait se faire bercer par ce timbre. Surtout en ayant la possibilité d'en apprendre plus sur son petit-ami.

« Donc ça s'est passé mais ça a fuité. Certains nous ont entendus, ils se sont débrouillés pour avoir des preuves et montrer ça à tout le monde. Parmi ces fils des putes, certains ont trouvé le moyen de montrer ces images à mes parents. Le choc de Taehyung fut si grand à cet instant, que le blond manqua de peu, de tomber à l'eau. Oui oui tu m'as bien entendu. Ils ont donc eu la preuve formelle que j'avais couché avec un mec, puis ma mère a fait une fouille de ma chambre à l'époque, chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Elle trouva mes clopes, mes pochons de beuh, mes capotes, et tout ce qui était susceptible de les mettre en colère contre moi. Leur rage envers moi, a débuté ce jour précis. Le neuf septembre 2008. La suite, fut catastrophique. »

Sous les paroles porteuses de lourdes vérités, Taehyung s'assit en face du noiraud. Son but était de lui montrer qu'il était présent, qu'il voulait l'aider à aller mieux.

« Ils m'ont privé de tout. Sauf que je devenais encore plus rebelle. J'ai fait mon premier tatouage à quinze ans et demi, sans l'accord de mes parents. Tu te rends compte, la majorité en Corée n'est qu'à vingt-et-un ans. Le regard du photographe en disait long. Mon premier tattoo ce fut, cette rose sur ma main. Il souffla en lui tendant sa main droite. Puis je les enchaînés, alors que mes parents étaient en colère contre moi. J'ai ensuite cherché à me faire percer. Les premiers furent mes oreilles mais le plus choquant c'était mon labret décalé, que je ne mets pas. Je te dis pas leur tête quand ils m'ont vu arriver avec ça au coin de ma bouche. C'était limite s'ils ne me voyaient pas comme le diable en personne... »

En parlant, Jungkook avait tendance à rire. Mais de la souffrance s'en dégageait.

« La haine entre mes parents et moi s'alimentait mais je n'allais surtout pas dans le sens de ma famille. Ils me gonflaient alors j'étais loin de les écouter. Il admit. Vivre avec eux ainsi, sous leur opression, m'agaçait. Je voulais vivre libre. Mais pour ça il me fallait de l'argent. Et comme je n'avais pas accès à mon compte alimenté par ma mère, j'ai décidé de me faire de l'argent illégalement. Oui Taehyung, j'ai dealé. »

La réaction du blond ne fut pas celle que le noiraud attendait. Ou du moins venant de lui. Le choc qu'il éprouva ne fut pas dissumulable. Quand Taehyung lui sourit simplement, avant de lui donner un léger baiser du bout des lèvres, le cœur du photographe loupa un battement.

« Tu sais Jungkook, dans la vie on fait des choix selon nos besoins ou nos envies. Murmura le plus jeune. Comme moi il y a quelques jours en venant ici, sans te prévenir. C'était irresponsable et irréfléchi sauf que je l'ai quand même fait. À ce moment-là de ta vie, tu l'as dit, tu avais besoin d'argent. Alors tu as trouvé une solution. Ce n'était peut-être pas la meilleure, certes. Mais il y avait la question de nécessité. Ne te sens pas moins valeureux que quelqu'un d'autre parce que tu as vendu de la drogue, d'accord ? » Il ancra ses prunelles dans celles de Jungkook.

Bouche-bée, le tatoué sonda son copain avec toujours cette surprise au fond des yeux.

« Poursuis bébé. » Termina Taehyung en le rassurant.

L'état de choc ne quitta pas le plus âgé, pourtant il écouta le mannequin.

« J'ai donc commencé à dealer. Rien de trop poussé, je bossais pour un type que je connaissais, il me fournissait la came et je vendais. Ensuite j'avais ma thune, j'étais satisfait. Ce petit manège a duré cinq, voire six mois. J'ai amassé pas mal de sous et je les cachais chez moi du mieux que je le pouvais. Puis un beau matin, alors que j'étais en seconde, mes parents sont venus pour me dire quelque chose de choquant. Puisque je n'avais jamais été leur fils docile comme Junghyun, ils voulaient me marier. À une de mes amies d'enfance, cette fameuse Kami qui m'a envoyé le message que tu as vu. Sa tête se baissa, Jungkook trempa ses pieds dans l'eau. Elle est sympa comme fille, même si, à l'adolescence je t'avoue qu'on s'était éloigné. Elle était du style gentille fille, fille modèle. On était plus dans le même délire. Un sourire le quitta, nostalgique. Mais bordel, un beau matin je me réveille et on me ponds quoi ? Tu devras te marier avec Kami et ce, peut-être avant ta majorité. Le ricanement qui sortit d'entre ses lèvres voulait dire beaucoup. J'avais seize ans. Seize putains d'années, j'étais à l'opposé de Kami et j'étais gay. Mes parents se foutaient de la gueule de qui ? Là, il regarda Taehyung, ses prunelles étaient sombres. De la mienne bien sûr mais c'était inacceptable. J'aimais bien Kami, or pas pour me marier avec elle. Je veux dire, mes parents n'ont jamais accepté mon orientation sexuelle, tu comprends c'était la honte. Et ce qu'il s'était passé à mon anniversaire avec mon ex, pour eux ça n'avait été qu'un odieux défi. Putain, qu'est-ce qu'ils étaient cons. Ils le sont toujours d'ailleurs. Puis Junghyun qui disait jamais rien, il n'avait jamais d'avis, il ne me soutenait pas. C'étaient des petits détails blessants. Je me sentais, seul. Esseulé face à une famille intransigeante. Ils voulaient me changer. Je leur ai bien mise à l'envers au final. »

Étonné par ce flot d'informations, Taehyung se releva. Il vint alors se mettre derrière Jungkook, avant de l'entourer de ses bras. Il s'assit derrière lui, même s'il faisait plus frêle que le tatoué. Ce geste était touchant pour Jungkook. Après une inspiration nécessaire, il décida de s'allonger sur ce ponton de bois moderne. Son corps, étalé de tout son long, était parallèle à la belle plage brésilienne. Sa tête se retrouva sur les cuisses de son copain, Taehyung était assis. Dans sa main gauche il tenait son cocktail fruité, dans l'autre il fourrait ses doigts à travers les cheveux noirs de Jungkook.

« J'ai organisé une fugue définitive en trois mois. Je correspondais avec Yoongi hyung depuis la Corée. On s'était rencontré depuis un site d'échange pour les jeunes. Attention, il n'y avait rien de sexuel entre nous. Jungkook précisa. Bref, lui était déjà en Italie. Je lui parlais régulièrement de mes soucis, il savait tout à ce moment-là. Je lui ai dit que je voulais quitter la Corée et couper les ponts avec mes parents. Au début il avait tenté de m'en dissuader, mais quand il s'est rendu compte que c'était peine perdu, il m'a aidé. Il allait m'héberger alors j'ai pris un billet d'avion aller simple pour Florence, j'ai fait mes affaires en douce dans la nuit et le matin très tôt je me suis barré. J'ai laissé mes parents en plan. Je leur ai fait un gros doigt d'honneur et je me suis tiré comme si de rien n'était. Le matin j'étais déjà dans l'avion, eux me cherchaient sans savoir où j'étais. Je suis arrivé en Italie, Yoongi m'a aidé. Puis j'ai cherché du boulot pour prendre mon indépendace et laisser mon unique pote tranquille. Il avait dix-huit ans à l'époque, lui aussi n'avait plus de contact avec sa famille. Il m'a appris à parler italien, de mon côté je postulais en tant que photographe parce que c'était ce que j'aimais vraiment la photographie. Le noiraud se tut avant d'enchaîner. Et après une longue attente j'ai trouvé j'avais du travail dans une petite agence. J'ai bossé un certain temps là-bas, mes photographies étaient appréciées. Jusqu'à ce que Gucci me repère et me propose une offre. J'étais si heureux, ma nouvelle vie se mettait en place. Après quelques mois de salaire j'ai pris un appartement simple, mais je voyais toujours Yoongi très souvent. Après on a rencontré Seokjin hyung et on est devenu un trio. J'ai encore changé d'appartement deux ans après quand j'avais plus d'argent. Ma famille était portée disparue. Ils n'ont pas fait plus de recherches que ça, ils ont juste abandonné. J'étais l'épine en moins sous leur pied. Moi je me suis muré dans la baise, et les clopes. J'ai arrêté de fumer des joints régulièrement, mais j'étais plus ou moins heureux. Jusqu'à toi. Jusqu'à ce que je te rencontre toi, Taehyung. Le vrai bonheur manquant dans ma vie. »

Une simple vérité, et pourtant le blond était ému. Son copain avait souffert. Plus qu'il ne l'aurait imaginé. Alors Taehyung se fit une nouvelle promesse. Celle de ne plus jamais abandonner Jungkook. Il l'avait suffisamment été ainsi.

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Bon voilà les aveux de Jungkook, son fameux passé est enfin révélé. (D'ailleurs pardon pour ce retard mes vacances c'est un bordel jpp) Alors peut-être que certains trouveront ça banal, ou comme quoi ce n'est rien d'exceptionnel, mais pour Jungkook ça l'est. Il a quand même fugué de la Corée pour vivre tout seul en Italie (à l'âge de 16 ans) avec très peu d'aide. Mais notre Jk va bien ! J'espère que ce chapitre vous a plu, il y a 80% de dialogues donc j'espère que ce n'était pas lourd à la lecture

Bref promis je rep aux coms sur le 18 et le 19 demain, je vais regarder le match là et ce soir j'écris ! Love