14. They're the creators of my nightmares.
MAZE
Black Widows' QG
En place avec l'escouade pour la troisième est dernières portes, nous attendions qu'il réussisse à la franchir. Cela faisait une bonne vingtaine de minutes, et pourtant, toujours rien.
— Tu vas où ? demanda Ezra, sa main enroulée autour de mon avant-bras.
— Je vais sortir et les prendre par surprise.
— Je viens avec toi.
— Non, ils ont besoin de toi ici.
Il balaya l'escouade et s'attarda sur Chase et Linn, les deux acquiescèrent silencieusement comme s'ils pouvaient se parler par la pensée. Son regard déterminé se posa sur moi et je compris immédiatement que rien de ce que je pourrais lui dire ne le ferait changer d'avis.
— Je suis ton bras droit oui ou non ? s'impatienta-t-il.
Je lâchais un soupir excédé et tournais les talons, Ezra me suivit. Nous passâmes devant la pièce blinder, j'aurais aimé entendre sa voix, ne serait-ce que l'entendre m'insulter de l'avoir laissé derrière, ça m'aurait suffit mais la double épaisseur d'acier ne laissait rien traverser.
— Elle est avec Madds, tout ira bien.
Il passa devant moi pour s'assurer que le couloir était sans danger puis me fit signe. Je savais pertinemment qu'Ezra était capable de se sacrifier pour moi, tout comme j'en ferais de même, mais ça n'empêchait pas le fait que l'idée me terrorise. Il était hors de question que je laisse quelque chose lui arriver.
— Tu connais Madison, elle ne laissera rien lui arriver.
— Arrête de me parler d'elle, ça me déconcentre et c'est la dernière chose à faire, râlais-je.
— J'essais juste de te rassurer.
— Et je t'en remercie, soupirais-je. Mais je dois garder la tête froide et ne surtout pas penser à elle. Je ne veux pas avoir son image dans ma tête quand je buterais toute cette petite escouade qui pense pouvoir venir m'attaquer dans mon QG.
Je devais garder la tête froide. Je devais bloquer mes émotions, le contraire n'était pas envisageable. Si je voulais nous garder en vie, si je voulais la revoir, je devais redevenir celui que son père à crée. Maze Reed celui qu'elle détestait voir.
Pour elle.
Je devais redevenir celui que j'étais avant elle.
Tous mes efforts pour changer s'effondraient, disparaissait pour laisser place à cette abomination qui lui faisait tant peur. Elle comprendra.
Sans un mot, nous sortîmes du QG, remontions avec prudence la pente menant au sous-sol et contournions le bâtiment.
Des murmures et des chuchotements. Les leurs.
Ezra échangea un regard avec moi, attrapa sa deuxième arme, et se pencha pour pouvoir avoir un aperçu de l'escouade. Sans se retourner, il me fit signe de regarder.
Environ dix, autant que le groupe que j'avais posté derrière la porte. Nous devions les devancer. Je remarquais leur position, près à attaquer dans les minutes qui suivaient. Ce qui m'interpella fut l'homme, protéger de la tête aux pieds, plus que les autres et je compris immédiatement pourquoi.
— Il est en train de poser une bombe, indiquais-je à Ezra.
— Encore ?! s'écria-t-il dans un murmure. À cette allure, les rues seront démolies avant qu'ils n'entrent.
— Premièrement, ils n'entreront pas, râlais-je. Deuxièmement, j'ai choisi cette localisation pour une raison, sans compter la police du coin qui sait se taire et ne pas foutre leur nez dans nos affaires contre une bonne liasse,
J'avais fait en sorte de ne pas être proche de la ville, une chose était l'intérêt de la police, une autre était les passants. Je ne comptais pas mettre leur mort sur ma conscience, ce serait d'ailleurs inutile que des civils meurent juste parce qu'ils sont passés ici au mauvais moment.
Pour ce qui était de la nuisance sonore, ils n'étaient pas assez intelligent pour en trouver la réelle origine.
— Quel est le plan ? demanda-t-il en se rabattant.
— Premièrement on va se séparer, tu prendras le flanc droit et moi le gauche. En discrétion, ils ne doivent pas savoir que nous sommes que deux. Toujours tirer à couvert, je ne veux pas qu'ils sachent d'où les balles fusent. On doit ouvrir le feu en même temps. Tu as deux armes, et moi aussi, en tirant à l'unisson ça pourrait faire un effet d'illusion optique et sonore.
Il m'écoutait attentivement, acquiesçant à chaque mot que je prononçais. Je me penchais à nouveau et lui fit signe d'avancer. Après un bref coup d'œil vers mon meilleur ami, nous nous séparions.
Si je devais être franc, et si on me le demandait, non je ne m'en serais pas sortit sans lui. Je ne savais réellement pas ce que j'aurais pu établir comme plan pour les attaquer, ni si j'aurais réussi. Si je devais être réaliste je dirais que sans Ezra, ce serait une mission suicide pour moi.
De son emplacement, il se redressa levant son pouce dans ma direction me faisant savoir qu'il était prêt. Soudain, une lumière tinta trois fois en haut du bâtiment attirant mon attention. Ezra suivit mon regard, plissant les yeux pour essayer de reconnaître la personne.
— Putain, Linn, murmurais-je.
Ma meilleure snipeuse.
Elle me fit un signe de reconnaissance telle une militaire au garde à vous et je pouvais imaginer son rire taquin dans ma tête.
— Dépêches-toi Kyle ! Tu crois qu'on a toute la vie devant nous avant qu'ils comprennent ou quoi ?!
— Ferme ta gueule un peu ! C'est pas en gueulant comme ça que tu vas faire bouger les choses. Tu vas plutôt les ramener.
Maintenant.
C'était le meilleur moment. Le dynamiteur avait arrêté sa tâche, enlevant bêtement son casque pour s'essuyer le front, le temps d'un instant, assez pour que je fasse signe à mes deux acolytes pour ouvrir le feu. Il ne leur fallut qu'une demi-seconde pour comprendre et les balles fusèrent.
Linn en abattit quatre en peu de temps tandis qu'Ezra et moi tirons dans le tas.
Ne touches pas la bombe.
Ne touches pas la bombe.
Ne touches pas la bombe.
Elle fit un one shot et le poseur de bombe tomba raide en avant, son corps recouvrant la bombe.
L'un deux se retourna et nos regards se croisèrent. Je retenais ma respiration en m'abaissant.
Une mitraillette.
Il avait une putain de mitraillette.
J'étais cuit.
Il ne retirait pas son doigt de la gâchette, les balles mitraillant la paroi en acier derrière laquelle j'était. A cette allure soit il restera sans balle et j'aurais le temps de le descendre au moment où il rechargera, soit les impactes de balles feront un trou tellement béant que... L'une d'elle m'atteindra. J'inspirais et expirais, plusieurs fois et lorsque le bruit s'arrêta, je me levais d'un bond, brandit mes armes dans sa direction avant de le constater au sol. Mort.
Alors que je relevais le regard vers Linn, son sourire me confirma qu'elle en était la responsable.
En quelques secondes, ma joie se transforma en horreur.
Son corps bascula en arrière, disparaissant de ma vue.
À ma droite, Ezra hurla en tirant sur les deux hommes encore vivants. J'eus l'un deux à la tête, dès le premier essai. Et alors que nous pensions que c'était fini, plusieurs pas se firent entendre depuis l'autre côté du bâtiment.
J'attrapais Ezra par sa capuche et l'entraînais avec moi derrière un muret. Me détournant du regard brillant de mon meilleur ami, j'observais l'escouade venant de la seconde porte. Ils analysèrent leur perte.
— Merde, ils sont tous mort. Je ne vois aucune perte de leur organisation, constata l'un d'eux d'une voix à demi-camouflée par son casque. On fait demi-tour !
— Il va nous tuer si on rentre sans avoir-
— Si on reste c'est son fils qui nous tuera ! Regarde devant toi bordel !
Silence.
Mes oreilles bourdonnèrent.
Son fils.
Mon père était à l'origine de l'attaque.
— On a ce qu'il voulait, la fille.
Mon cœur s'arrêta.
Ezra enroula ses bras autour de mon corps pour m'empêcher de me lever et je me débattais de toutes mes forces sans réussite.
— S'ils te tuent tu ne pourras pas aller la chercher, il chuchota contre mon oreille.
Les pas s'éloignèrent, mon cœur tambourinait toujours autant.
Ce n'était pas possible. Il y a quelques heures tout était parfait, j'étais avec elle, nous étions enfin connectés, elle me donnait toute sa confiance. Et là... Ils l'avaient prise. Tout ce que je lui avais promis volait en éclat.
Encore une fois, je ne l'avais pas tenu en sécurité.
Ezra desserra son emprise autour de moi, je m'empressai de me lever pour courir à l'intérieur. Hors d'haleine, le cœur battant, je poussais chaque porte. Dans la salle de repos, tout était calme. J'analysais la pièce, aucune trace d'Aria.
Sans leur laisser le temps de me dire quoi que ce soit, je courais vers la pièce blindée. Comment était-ce possible de l'ouvrir alors que-
Elle était fermée.
De nombreux coups se faisaient entendre malgré que le son en soit minime. L'espoir transperça ma poitrine, je trébuchet presque en voulant me rapprocher et posais ma paume sur l'écran du boîtier avant de taper le code.
Un lourd déclic fendit l'air et la porte s'ouvrit.
Au fond de la pièce, le corps pressé contre la paroie froide en acier: Aria.
J'eus presque l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine.
Haletante, elle se mit à sangloter avant d'exploser en pleure. Son corps heurta le mien lorsqu'elle se rua dans mes bras, je la serrais autant que je le pouvais contre moi. Je m'en foutais qu'elle puisse entendre à quel point il battait fort, j'avais eu la peur de ma vie. Je la croyait entre leur mains et-
— M-Madds, elle sanglota.
Je l'écartais assez pour pouvoir poser mes yeux sur son visage ravagé de larmes. Remontant les prunelles, je constatait qu'elle était seule dans la pièce.
— Où est Madds ? lui demandais-je.
Elle sanglota en secouant la tête encore sous le choc. Je repoussais quelques mèches derrières ses oreilles avant de prendre son visage en coupe
— Hey, respires, tu es en sécurité, la rassurais-je. Je suis là.
Je la regardais essayer de reprendre son calme, ses pupilles dilatées par la peur.
— Elle m'a poussé à l'intérieur et à fermé la porte. Elle m'a juste dit qu'elle souhaitait me protéger et que tu comprendrais, elle renifla, mes pouces caressant doucement ses joues.
Tout s'assembla comme un puzzle. Ils pensaient l'avoir elle, donc elle c'était fait passé pour Aria afin qu'il la laisse en paix. Elle s'était sacrifiée pour la protéger. Venant de Madds, ça ne m'étonnait pas. Elle avait toujours été comme ça, le bien des autres avant le notre.
— Je sais où elle est.
Le regard affolé, elle me dévisagea, ses iris jonglant entre les miens comme si la réponse était sur mon front.
— Elle a pris ta place. Ils sont venu te chercher... Sous l'ordre de mon père. C'est... C'est de ma faute... Ils sont venus pour toi, je...
La réalité me frappa en plein visage. Il avait mis en marche ses projets mais pourquoi la voulait-il elle ?
— Maze, m'appela sa voix fébrile. Il faut aller la récupérer. On ne peut pas la laisser. Je sais que tu as peur de ton père et... Si tu ne peux pas, j'irais. Avec un peu d'aide je suis sur que-
— Dis pas de conneries, l'interrompis-je, brisant le contact avec sa peau. Tu me connais assez maintenant pour savoir que je ne serais jamais capable de te mettre en danger.
Je ne pus retenir le soupir de satisfaction qui franchit mes lèvres lorsque ses mains capturèrent mon visage, laissant ses pouces caresser lentement ma peau. Elle m'invita avec douceur à accrocher mon regard au sien.
— Je le sais, mais si il le faut, j'irais. Si ça peut t'empêcher de le voir, si je peux te faire gagner du temps je... Je le ferai.
Sans savoir quoi répondre, je plaquais mes lèvres aux siennes et espérait silencieusement qu'elle comprenait à quel point j'étais reconnaissant de l'avoir. Reconnaissant pour tout ce qu'elle faisait pour moi.
Elle faisait partie de ma famille, elle en était même la partie intégrante. Je ne me voyais plus sans elle à mes côtés, je ne ferais plus cette erreur.
— Allons retrouver les autres pour en parler.
Puis je me rappelais.
Linn.
Linn était morte.
Elle s'était prise une balle après m'avoir sauvé. Non seulement je devais l'annoncer à Aria mais je devais aussi dire aux autres la disparition de Madds. C'était un putain de bordel, tout comme mon paternel l'espérait.
— Aria, je l'appelais alors qu'elle franchissait déjà la porte de la pièce blindée. Je... Je dois te dire un truc.
Elle haussa un sourcil, confuse puis rebroussa chemin, le regard inquiet.
— C'est Linn, elle... Elle a voulu me sauver et le temps que je la remercie, elle... Ils lui ont tiré dessus.
Un hoquet de surprise brisa le silence.
— Mais Linn n'était pas avec votre escouade ? Attends, attends attends, je voyais d'ici l'incompréhension et la panique gagner son corps. Où étais-tu ? Et elle ? Je ne comprends plus rien. Personne n'assurait ses arrières à elle ?
— Pour sauver le QG j'ai décidé de sortir à l'extérieur et de les contourner afin de les éliminer avant qu'ils ne réussissent à entrer et... Ezra est venu avec moi, avant que tu ne dises quoi que ce soit, j'ai refusé mais il n'a rien voulu savoir. Puis Linn est apparue sur le rooftop sans que je ne puisse quoi faire... C'est ma meilleure snipeuse et sans elle je pense que, tu ne m'aurais pas devant toi.
Elle essayait d'assimiler toutes les informations que je lui transmettait, chacune plus accablantes que la précédente. Et comme si je venais de la gifler, elle recula d'un pas.
— C'était une mission suicide.
— Non, je savais ce que je faisais.
— Tu serais mort sans eux ! Je... Moi j'étais enfermée ici, dans un silence absolu ! Sans rien savoir sur ce qu'il se passait dehors ! Tu serais mort, toi, Ezra, Linn et les autres... Et je... Je n'aurais rien pu faire !
J'aurais aimé la prendre dans mes bras mais elle ne m'aurait pas laissé. Elle aurait reculé pour sortir de mon emprise. Ses yeux brillaient, blessée, elle était blessée par mes actes, pourtant, ce n'était pas ce que je cherchais.
Je ne serais pas mort.
Je serais revenue pour elle.
Je lui reviendrai toujours.
— Allons voir les autres, elle soupira.
J'acquiesçais et elle sortit.
Malgré la situation, je ne pus retenir le sentiment de fierté et de satisfaction lorsque je la vis faire son chemin sans une once d'hésitation vers la salle de repos, comme si elle connaissait chaque recoin du QG. Comme si c'était une habituée, comme si c'était le sien.
Sa démarche était assurée, et elle avait balayé toute trace de larmes.
Je savais ce qu'elle faisait, elle était comme moi.
Remplacer sa tristesse par de la colère, de la haine, la rendait plus forte.
Ses pas se stoppèrent net.
Tous étaient réunis en cercle au centre de la salle de repos et au sol, nous pouvions voir sa chevelure ébène éparpillée autour de sa tête. La respiration lourde, nous faisons notre chemin vers elle, les gars s'écartant sur notre passage.
Du sang s'écoulait du coin de sa bouche ainsi que de ses oreilles.
— Elle voulait tenir jusqu'à ton arrivée mais... Elle n'a pas réussi, déclara Emerson.
— A-t-elle dit quelque chose ? demandais-je.
Aria s'agenouilla près d'elle, repoussant quelques mèches de son visage.
— Elle a parlé de toi... Qu'il ne fallait surtout pas que tu t'en veuilles, elle est fière de partir de cette façon. Honorée de t'avoir sauvé.
Ma gorge se serra, je repoussais ma mèche en arrière, évitant de tirer sur celle-ci et dévoiler aux autres mon réel état. Détournant mon regard de son corps, j'entendis Aria lui murmurer quelques mots: J'aurais aimé te revoir dans d'autres circonstances...
Serrant la mâchoire, je tirais une clope de mon paquet avant de l'allumer. Il me fallut inhallé quatre ou cinq bouffées avant de retrouver un semblant de calme.
— On n'a plus de médecin, dit Kaz.
— Tu crois vraiment qu'on peut encore la sauver ? soupira Emerson exaspéré.
— Non, gros débile. Je dis que nous n'avons personne pour la préparer afin de l'enterrer comme il se doit.
Emerson se renfrogné, les bras croisés sur sa poitrine.
— J'en trouverais un, annonça Chase. Ou je le ferais, j'ai déjà assisté Mike pour les parents de-
— Madds à été enlevé, le coupais-je avant qu'il ne ramène leur mort sur le tas.
— Pourquoi est-ce qu'il voudrait d'elle, ne pus retenir Ezra.
— Mon père à organiser tout ce merdier et a envoyé ses gars pour kidnapper Aria, dans quel but ? Je ne sais pas, mais Madds à prit sa place.
D'un signe de tête j'ordonnais à Emerson et Keith d'emmener Linn à notre morgue lorsque ma petite brune alla s'asseoir, le regard vide, sur le canapé.
— Il ne connaît pas Madds, c'est déjà un avantage, on gagnera du temps, affirma Chase.
— Ce n'est pas pour autant qu'on doit perdre plus de temps, on ne sait pas ce qu'il peut lui faire en pensant avoir Aria.
Ils acquiescèrent d'un air solennel.
Du coin de l'œil, je vis Ezra prendre place à côté d'elle, son bras encerclant ses épaules. Elle s'appuya contre lui avant qu'il ne lui propose une cigarette qu'elle finit par accepter. Son regard bleu ciel remonta vers moi et d'un hochement de la tête, je le remercier d'être là pour elle malgré le chagrin qui le rongeait lui aussi.
— Excuse-moi Maze mais ton père est un vrai fumier.
— C'est un véritable connard, rectifiais-je la gorge nouée de nicotine.
J'acceptai le verre de whisky que m'offrait Gab avant de m'adosser à la table.
— On ne sait même pas où ils crèchent, soupira Chase.
Soudain, des bips retentirent depuis l'armoire où était stocké plusieurs de nos gadgets d'espionnage. Je reposais mon verre, la clope coincée entre mes lèvres et fit le chemin vers celui-ci avant de l'ouvrir.
Traceurs...
Micros...
Oreillettes...
Je remarquais immédiatement leur absence.
La lumière rouge clignotait sur l'une d'elles, je l'attrapais avant de l'enfoncer dans mon oreille et enclenchai la connexion.
— Je t'en supplie Maze, dit moi que c'est toi qui à l'oreillette et pas Ezra, couina sa voix empreint de désespoir dans un murmure. J'ai vraiment pas envie que ma vie dépende de cet idiot.
— Tu sous-estime Madds, ricanais-je. Penses-tu vraiment qu'elle irait se jeter dans la gueule du loup ?
Alors que je me retournais vers les autres et pointais mon oreille de l'index.
— C'est bien moi, répondis-je et l'écho de son soulagement me fit pouffer. Est-ce que tu vas bien ?
Chase manipula l'ordinateur et me fit signe de le rejoindre, je ne sais comment, il connecta le dispositif afin que tout le monde puisse entendre Madison.
— Pour l'instant je vais bien, ils m'ont enfermé dans une espèce de cave. J'ai coincé le micro dans mon collier et... Le traceur dans mon chignon alors localise moi avant que je me fasse torturer et qu'il ne s'écrase au sol. J'espère vraiment qu'ils ne voient rien... Sinon je passerais un putain de mauvais quart d'heure.
— J'ai besoin de deux minutes, marmonna Chase lançant la localisation.
— Eh merde... Quelqu'un approche, je dois cacher l'oreillette.
Ma respiration se coupa lorsque sa voix résonna dans la pièce.
— Coucou petit ange, je rencontre enfin ma belle-fille. Je suis étonné, tu n'as rien à voir avec ce qu'on m'a décrit. Une petite femme fragile, remplit de terreurs... Avec une horerur envers les hommes aux iris sombres... Pourtant, tu ne semble pas effrayer devant les miens.
— Vous êtes plutôt bien informé cependant... J'ai appris à dépasser mes peurs avec le meilleur.
— Tu m'en dira tant, il ricana. J'ai aussi été informé par le meilleur, je sais tout de toi. De tes plus petites peurs... Aux pires.
— Laissez-moi deviner ? Mon géniteur ?
Son rire me glaça le sang, il claqua plusieurs fois sa langue contre son palais.
— Tu me prends pour un petit joueur, il affirma. Cherches plus loin...
— M'avez-vous ramené pour que l'on joue aux devinettes ?
— Tu es bien courageuse, un peu trop brave à mon goût. Je n'ai jamais aimé les femmes qui me tiennent tête, ta belle-mère aurait pu te le dire... Mais elle en a fait les frais. Je suppose que Maze t'a fait un topo sur son passé, n'est-ce pas ?
Mes iris voyagèrent vers Aria, blottis contre Ezra, le regard glacé et vide posé sur un point imaginaire. Mon cœur battait à tout rompre, l'imaginant à la place de Madds, devant mon père, et toutes les informations en sa possession. Elle aurait été terrorisée malgré ses progrès.
— Qui est donc votre informateur ?
— Oh mais, il n'y en a pas un... Mais deux.
Deux ?
Qui pouvait bien avoir autant d'informations sur elle ?
Je l'interrogeais du regard, le sien se bloqua sur moi, le visage livide. Sa lèvre inférieure trembla manquant de faire tomber sa cigarette, tenu entre ses doigts fébriles.
— Qui ?
Il ricana puis un lourd bruit d'une porte se refermant détona. Des grésillements retentirent, Madds remettait son oreillette.
— Putain de merde Maze, il fait flipper ton père, elle soupira. Aria, sais-tu de qui il pourrait parler ?
Tous se tournèrent vers elle, Ezra lui prit la cigarette déjà consumée des mains et l'écrasa. Ses mains tremblaient sur ses cuisses, elle releva ses iris remplit de larmes vers moi, et d'une voix chevrotante elle laissa échapper:
— Les créateurs de mes plus grand cauchemars.
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Hello !!!
Comment allez vous ? Moi ça va.
Bébé grandit et me laisse un peu plus de temps pour écrire. Je suis vraiment désolée pour le temps d'attente mais je fais de mon mieux pour trouver un bon équilibre...
J'espère que ce chapitre vous a plu, j'ai adoré l'écrire en tout cas !
Avez-vous des théories sur la suite ?
Qui sont les informateurs et comment les a-t-il trouvé ?
N'hésitez pas à commenter, liker et partager !
Kisses&lotoflove
🦋
Mélissa
Instagram: Sweetydarka_
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