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12. Raven.

ARIA

Los Angeles, Californie

Deux jours plus tard...

Soupirant d'exaspération, je refermais le frigo, vide.

Maze, il faut faire des courses ! affirmais-je assez fort pour qu'il m'entende de l'étage.

J'espérais qu'il en soit ainsi, mais comme lors de la mission avec Kol, il était enfermé dans son bureau, écoutant chaque minute qui s'écoulait de l'arrivée de Mike au QG jusqu'à son départ. Mais si je voulais faire un repas, digne de ce nom, il fallait les faire.

Ma mission ?

Le convaincre que ce ne sont pas de petites courses qui me tuerons, les Turners ne doivent pas être aux aguets de tel sorte à savoir que nous sortons de sa tanière.

La porte légèrement entrouverte, je la poussais de la paume, ses iris me dévisagèrent immédiatement à travers ses cils noirs. Il arqua un sourcil et déplaça légèrement son casque de son oreille afin de pouvoir m'écouter.

On doit aller en courses.

Je ne fais pas les courses, lâcha-t-il.

Et pourtant, tu vas venir avec moi, repris-je en m'avançant jusqu'à lui.

Je m'accostais au bord de son bureau et il releva enfin la tête vers moi, mon corps surplombant le sien, assis sur la chaise.

Sauf si tu préfères que je m'y colle... Seule ?

Il leva les yeux au ciel.

J'envoie un message à Chase pour qu'il prenne le relais, il râla.

Nous ne pouvions pas laisser Mike sans surveillance, et Chase était sûrement le mieux placé pour prendre sa place.

Du nouveau ?

Rien qui pourrait nous intéresser mis à part le fait qu'il se tape notre comptable, il soupira avec nonchalance.

Je l'observais les sourcils haussés pivoter vers moi en posant son casque sur le bureau.

Mais, n'est-il pas marié ?

Question idiote, je connaissais la réponse. J'avais vu son alliance, les photos sur le bureau de son cabinet. Il avait une femme et des enfants, et même si je pensais qu'il était du genre loyal... Qu'est-ce que je raconte, si naïve, on parle de la nouvelle taupe au sein du QG, s'il n'a pas peur de la mort, s'il n'a pas peur de ce que pourrait lui reserver Maze en l'apprenant, ce ne sera surement pas de sa femme qu'il aurait peur si elle découvrait sa tromperie.

Je peux voir d'ici les mécanismes de ton cerveau s'engrener, il gloussa.

Ses mains sur mes hanches me firent frissonner alors qu'il m'attirait entre ses jambes, inclinant davantage son menton vers le haut, m'observant attentivement.

Parles-moi.

Je me dis juste que... Je suis naïve.

J'ai l'impression que tu vois ça comme une insulte, je me trompe ?

Tu as déjà complimenté quelqu'un en lui disant oh tu es si naïve sans que ce ne soit péjoratif ?

Je le vis aspirer ses joues, choses que je faisais machinalement lorsque je me retenais de rire ou sourire. Je lui avais apparemment transmis cette manie.

Ce n'est ni l'un ni l'autre. Je pense surtout que tu vois le bien en chaque personne que tu croises, du moins tu essaies et ce n'est pas mal. Je trouve ça même... beau, d'une certaine façon, s'expliqua-t-il. Mais tout le monde ne mérite pas ce traitement de faveur... Surtout pas lui ni, moi.

Mes sourcils se froncèrent.

Je devais voir le bien en lui car si ce n'était pas moi, qui le ferait ? Jamais je ne pourrais m'arrêter à Maze Reed il était bien plus qu'un mercenaire, un tueur ou exécuteur. Lorsque je le regardais, je ne pouvais m'empêcher de voir le petit garçon apeuré par son père, un adolescent devenu sans-abri par instinct de survie. Un adolescent obligé de fuir sa maison, de laisser sa mère pour pouvoir survivre à un père violent.

Je me devais d'être meilleur que ce que mon père avait était pour lui.

Maze avait besoin de douceur, de gentillesse, de... Bonheur. Et j'étais littéralement prête à lui offrir tout ça, je voulais lui donner ce que son père lui avait privé de force.

Je ne veux plus jamais t'entendre dire que tu ne mérite pas qu'on voit le bien en toi, réussis-je à dire après avoir chassé le voile d'amertume que son paternel provoquait en moi. Je le vois et ne cesserait jamais de te le rappeler. Il y a du bon en toi, Maze, et personne ne me convaincra du contraire. Simplement la vie ou plutôt, les personnes, ont fait que... Tu t'es persuadé du contraire.

Sa mâchoire tressauta au contacte de ma peau, mon pouce retraça son contour. Une mèche noire retomba sur ses iris verts clairs et je m'empressai de la repousser en arrière.

Es-tu seulement réel ? se questionna-t-il dans un soupire.

Ma respiration se bloqua dans ma gorge lorsqu'il laissa son corps vaciller vers l'avant, son front se collant à mon ventre. Mes doigts se perdirent dans sa chevelure aussi noir que le charbon, et doucement, je jouais avec quelque mèches.

Mon cœur rata un battement, ou dix, au moment où ses mains s'enroulèrent à l'arrière de mes cuisses comme pour s'assurer que je n'allais pas fuir. Et malgré l'angoisse de le sentir si près de mon corps, de cette façon si... intime, je la ravalais et pris sur moi. Il avait besoin de ça, de notre contact.

Son téléphone vibra contre le bureau attirant mon regard ainsi que le sien. Chase venait de reprendre le relais. Maze s'écarta de moi avant de se lever.

Allons faire nos courses, il râla.

Je réprimer un sourire et le suivis à travers le couloir.

Tu y vas comme ça ? il demanda alors que je descendais la dernière marche.

Oui..., répondis-je d'une voix trainante ne comprenant pas le problème.

Il arqua un sourcil détaillant ma tenue de ses prunelles vertes, un regard insistant et provocateur. Ce fut lorsque ses lèvres s'étirèrent dans un léger rictus pleins de sous entendu que je poussais un grognement et m'éloignant pour enfiler une veste légère.

Si moi j'ai ce genre de pensée lorsque je vois ton petit cul moulé dans ce short, à mon goût, trop court, imagine les petits ados pré-pubères aux hormones en ébullition dans la rue.

Oh, je pensais que tu en étais un, toi aussi, lançais-je.

Super marrant, son sourire, malgré que faux et forcé, fit tressauter mon cœur.

Une chance que tu sois là pour me protéger alors.

Comprenant que je ne changerais pas de bas, il lâcha l'affaire et se dirigea vers le garage. Mon short n'était pas court, il était basique et ne laissait pas apparaître le début de mon fessier comme certaine.

Attrapes !

Mes mains se joingnirent à temps pour recueillir les clefs au logo de BMW. Mes yeux s'écarquillèrent, je les lâchais du regard pour le remonter vers lui, adossé contre la voiture full black de mes rêves.

Vraiment ?! m'exclamais-je sautant déjà sur place.

Il éclata d'un rire sincère alors que je m'approchais de lui. Son bras encercla ma hanche me ramenant contre son torse au moment où j'allais contourner la voiture. Sa poitrine vibra sous mon couinement offusqué lorsqu'il me reprit la clef.

Non, rit-il contre mon oreille.

Il évita de justesse la claque contre son biceps en se dérobant de mon contact. Renfrognée, je pris place côté passager tandis que l'imbécile s'installa derrière le volant, toujours en riant comme s'il avait fait la meilleure blague au monde.

Tu verrais ta tête.

Ferme-là, râlais-je.

Oh mon cœur... Ne soit pas si prévisible, je dû combattre le frisson agréable qui descendit le long de ma colonne vertébrale lorsqu'il ramena mon regard dans le sien de ses doigts coinçant mon menton. Je n'ai jamais et ne laisserais jamais, ce bijoux entre les mains d'une autre personne.

Je levais les yeux au ciel en m'arrachant de son emprise ce qui ne fit qu'accroître son air joueur. Je priais juste pour qu'il conduise avec précaution, pour une fois.

On a pas besoin de ça, soupirais-je alors que Maze tenait entre ses mains un plat surgelé.

C'est toi qui paye ? il demanda un sourcil arqué. Vu ton niveau de susceptibilité, je préfère assurer mes arrières. Qui me dit qu'un jour tu ne refuseras pas de me faire à manger parce que je t'ai vexé et que tu boudes ?

Je ne ferais pas ça, je retirais le plat et le reposais dans le rayon. Je suis plus du genre à t'empoisonner ou... t'intoxiquer.

Il pouffa tandis qu'une mamie, la tête plongée dans le congélateur, se redressa le regard braqué sur moi, outrée. J'ouvris la bouche pour lui assurer que ce n'était qu'une blague mais elle avait immédiatement déguerpi.

Pas de quoi m'inquiéter alors, j'aurais d'une façon ou d'une autre de quoi manger, reprit-il sans l'avoir remarqué.

Je poussais le caddie vers le rayon légumes. Je devais arrêter d'être celle qui le suit étant donné qu'il va partout sauf là où il fallait.

Rayon bonbon, check.

Rayon plat cuisiné, check.

Rayon gâteaux, check.

Cependant tous rayons ayant les ingrédients indispensables pour un vrai repas, aucun Maze en vu. Une nouvelle fois, il disparut de mon radar et je décidais de ne pas le retrouver. Je ne pouvais pas le surveiller tel un gosse et faire des courses convenables.

En sortant du rayon légumes, je sursautais lorsqu'il lâcha une multitude de paquets de café dans le caddie. Son sourire jovial me gonfla le cœur.

On a notre stock de café.

Je vois ça, constatais-je face aux six boîtes de cent capsules de café. C'est pas too much ?

J'ai laissé deux paquets en rayon, avoua-t-il dans une tentative pour me rassurer.

Six cent capsules de café pour deux ? Je ne pense pas qu'on ait besoin d'autant.

Selon qui ? il m'interrogea, un sourcil arqué, défieur. Je prends mes précautions, je ne risque pas de revenir de si tôt.

Il soupira, apparemment fatigué, en dévisageant le caddie rempli à ras bord.

On peut rentrer maintenant ?

Je pense qu'on est ok, acquiesçais-je.

Je ne relevais pas le regard insistant de la caissière sur lui pendant qu'il s'activait à ranger les courses dans différents sac, insouciant. Il avait d'ailleurs l'air très impliqué dans la tâche ce qui, si je ne savais pas que la caissière le dévorait de ses prunelles, m'aurait fait sourire. Je me postais devant lui, cachant ainsi sa vue et me râclais la gorge lui adressant un sourire forcé.

Ses joues rougirent et elle se concentra sur son travail sans plus jamais reposer ses yeux sur lui. Lorsque vint le moment de payer, elle évita tout contact visuel avec lui et empocha les billets avant de me tendre le ticket de caisse tandis que Maze poussait déjà le caddie vers la sortie.

J'ai trouvé la caissière vachement froide, me nargua-t-il alors que je rejoignais la voiture.

Salaud.

Il avait fait semblant de ne pas la remarquer.

J'ignorais sa remarque et le regardais mettre les sacs dans le coffre après m'être vu refuser l'aide. Lorsqu'il finit, je refermais le coffre tandis qu'il partit remettre le chariot dans son emplacement.

Mon cœur tressauta lorsqu'une voiture entra en trombe dans le parking presque vide et fonça littéralement dans ma direction.

ARIA ! Hurla Maze au loin.

Ma gorge se dessécha lorsque je reconnus ce qu'on pointait sur moi.

Une arme.

ARIA BAISSES-TOI !

J'eus à peine le temps de me recroqueviller que les balles fusèrent. Une chevelure blonde vola à travers la vitre baissée du conducteur tandis qu'elle drifta tout en tirant un nombre incalculable de balles dans l'optique qu'au moins l'une d'elle me touche.

Il fallut quelques secondes pour que le brun ne me rejoigne.

Debout devant moi, Maze braquait deux glock vers la voiture sans jamais cesser de tirer. En quelque seconde la voiture repartit, sans qu'aucun de nous ne soit blessé.

Bordel de merde, il marmonna, les bras ballant tenant encore ses armes.

Tu... Tu sais qui s'était ?

Comme s'il venait de se rappeler de ma présence, il sortit de sa trans et s'agenouilla devant moi pour prendre mon visage entre ses mains. Il analysa chaque parcelle de ma peau avant de m'aider à me relever pour pouvoir tâtonner tout mon corps à la recherche d'une blessure.

Je vais bien, le rassurais-je.

Ma voix fut étouffée contre son torse alors qu'il me serrait dans une étreinte urgente. Son corps tremblait contre le mien, je l'enlaçai en retour.

Maze, je vais bien, le rassurais-je.

Il embrassa le haut de mon crâne avant de s'éloigner légèrement. Ses pupilles étaient dilatées, sa mâchoire serrée à en briser ses dents.

Tu sais qui s'était ? Je n'ai vu que ses cheveux blond... C'était une femme mais-

Ivy... C'était Ivy, il me coupa, d'un souffle saccadé.

C'était donc elle... Son ancienne mission, celle qu'il n'avait pas réussi à protéger, celle qui torturait son esprit en s'alliant à ses ennemis pour lui faire payer quelque chose dont il n'était pas coupable.

Elle venait d'essayer de me tuer.

Partons, il ordonna, le masque de mercenaire remit en place. J'appellerais Madds en chemin pour qu'elle nous rejoigne à la maison, je dois... Je dois agir.

Pour une fois, je préférais ne pas répondre. J'étais encore dans un état second.

Etait-ce là son but ? Ce venger en me tuant ?

À présent qu'il avait confirmation qu'elle était réellement en vie, qu'allait-il faire ? Avait-il envie de la revoir, de la recontacter et se... Rattraper auprès d'elle ?

Mon cœur fut tiraillé par la jalousie lorsque, sans un mot, il me déposa en voyant Madds à l'entrée de la maison, me donna ses clefs, et repartit juste après avoir déchargé les sacs sur l'allée. La revoir l'avait plus affolé que ce que je n'aurais voulu et cru.

Bah vas-y laisse nous le sale boulot ! cria-t-elle alors qu'il disparaissait de notre vue.

Elle soupira, excédée et prit plusieurs sacs de courses.

Le cœur battant, mon regard resta braqué sur le portail de l'allée, là où il venait de disparaître. Je ne savais réellement pas où il avait pu partir, ni ce qu'il comptait faire. Il s'était fermé comme une huître dès notre départ du parking.

J'avais l'impression d'être à côté de la personne qui m'avait enlevé de chez moi, de mes parents.

MAZE

Los Angeles, Californie.

Silver Lake.

J'avais envoyé la plaque d'immatriculation de sa voiture à Emerson et en quelques secondes, le temps de faire le chemin entre le supermarché et la maison, il avait réussi à la localiser et m'envoyer sa position en temps réel.

Je m'étais garé il y avait environ dix minutes, dans une rue de Silver Lake. Un immeuble en brique rouge se dressait face à moi et juste au pied de l'édifice, un jeep gris. Elle était encore à l'intérieur, le regard braqué sur son téléphone.

De ma position, je ne pouvais voir que son profil. Sa chevelure blonde aux ondulations tombaient le long de ses épaules, sa mèche cachant partiellement son visage.

Comme un trou du cul et d'une poule mouillée, je l'observais, de loin, sans avoir le courage qu'il faudrait pour aller lui flanquer une raclée pour avoir terrorisé Aria. Je devrais la kidnapper, l'emmener au QG et la cuisiner sur les raisons de cette attaque et plus encore sur les plans de Turner ainsi que de mon père. Et au lieu de ça, je la stalkais comme un putain de psychopathe.

Je n'arrivais simplement pas à me rendre à l'évidence. Elle était vivante, elle voulait se venger et avait menacé la vie d'Aria. Je devais agir, la faire regretter et putain je l'aurais fait si ce n'était pas... Elle.

Soudain, le visage de ma petite brune me revint en pleine face, ses yeux écarquillés, son cri strident lorsqu'elle avait ouvert le feu. La peur qui m'avait glacé le sang à l'idée qu'elle soit touchée ou pire.

Elle claqua sa portière me sortant de mes pensées, et ce fut lorsque ses prunelles couleur océan se posèrent sur moi que je me rendis compte que je n'étais plus dans ma voiture. Elle ne perdit pas une seconde de plus et me braqua de son arme.

Un GX4 TORO Black, sérieux ? je demandais.

Ses sourcils se froncèrent. Après tout ce temps en la pensant morte, je la revois et tout ce que je sais dire c'est... Remettre en question le choix de son arme ?

Ressaisie-toi mec, elle a essayé de buter Aria.

Ma mâchoire se crispa et tout mon corps se tendit. Elle avait essayé de la descendre, elle ne méritait pas que je prenne des pincettes avec elle. Cette fille n'était même pas Ivy, enfin si mais ce n'était clairement plus "le petit soleil de la maison" comme la caractérisait Ezra.

Recules, elle ordonna.

Son arme touchait à présent mon torse.

Pourquoi ? demandais-je simplement.

Ses yeux s'écarquillèrent le temps d'une seconde avant que son visage ne redevienne comme pierre.

Ce n'était pas de ma faute, dis-je plus pour me rassurer que pour elle. Alors pourquoi ?

Elle me repoussa d'une main sur mon torse ainsi qu'avec l'aide de son GX4 avant de le prendre à deux mains, renforçant sa prise et son appuie.

T'es vraiment un taré, elle ricana, Ray et Scott ont bien raison. N'as-tu pas peur pour ta vie ? Ou tu es juste... Débile ?

Mon sang ne fit qu'un tour, et en un geste, je lui pris l'arme avant de la retourner vers elle.

Avances, ordonnais-je en direction de l'immeuble. Je n'ai pas peur de la police du coin, mais j'aimerais éviter qu'il se ramène alors on va gentiment monter dans ton petit appartement. On va causer toi et moi.

Elle déglutit, les paumes levées face à moi, l'une tenant sont cellulaire, à hauteur de sa poitrine. Rapidement, je prit son téléphone et le rangeais dans ma poche arrière.

Je te pensais plus intelligente, t'allier à se trou du cul, vraiment ? Il n'a même pas été capable de te former à te défendre avant de t'envoyer t'en prendre à moi, soupirais-je.

Elle resta silencieuse, les mains toujours en évidence. J'appuyais sur le bouton de l'ascenseur sans la lâcher du regard. Peu de temps après, les portes s'ouvrirent. Elle resta stoïque, je perdis patience et la poussai à l'intérieur.

Dépêches-toi, je ne suis vraiment pas d'humeur, râlais-je.

Elle leva les yeux au ciel et appuya sur le bouton indiquant l'étage numéro trois. Les portes s'ouvrir sur une vieille dame, j'enlaçais la blonde collant son dos à mon torse, cachant ainsi l'arme que j'enfonçais dans son dos.

Parles, et tu auras sa mort sur la conscience, murmurais-je près de son oreille.

Je la sentis se tendre.

La vieille dame nous sourit lorsque j'entraînais Ivy en dehors de l'ascenseur et la laissais nous diriger vers sa porte. Nous pénétrâmes à l'intérieur et je refermais derrière nous.

T'as aimé te faire passer pour morte, hun ? demandais-je en la poussant à s'asseoir sur le canapé pour avoir toujours le dessus sur elle.

Je pris place sur le bord de la table basse, face à elle. Ses iris étaient éclairés d'une lueur que je connais que trop bien, la haine avec un soupçon de peur. Et elle avait raison d'avoir la frousse au cul, parce que je ne comptais pas la laisser repartir comme ça.

Pourtant je croyais que tu tenais un peu à nous, continuais-je. Ezra te considérais comme une petite chose fragile à protéger, je t'ai pris sous mon aile... Peut-être que je n'ai pas su te protéger de l'intérieure mais putain j'ai fait mon max pour te protéger de la menace qui surplombait ta tête.

Elle cilla. J'avais presque l'impression que tout ce que je lui disais elle l'apprenait sur le tas, comme si-

Qu'est-ce que tu me fais là ? elle râla.

Elle se redressa, mon corps se crispa et d'un geste je lui fit comprendre de reculer contre le dossier, ce qu'elle fit.

Tu sors ton charabia à tous tes otages ? reprit-elle. Où seulement à ceux qui essayent de porter atteinte à ta petite Aria ?

Je serrais les dents pour éviter de laisser sortir mes pensées les plus violentes.

Arrête de faire la maligne et répond, le calme dans ma voix la fit vaciller un instant. Pourquoi ?

— Pourquoi quoi ? elle soupira, excédée. On m'a donné l'ordre de la tuer, c'est ce que j'ai essayé.

Échec, la narguais-je, elle contracta la mâchoire. Même elle, elle t'aurait, au moins, touchée. Tu ne sais pas à qui tu as à faire, pas plus qu'eux. Si Aria était sous mes ordres et que je lui assignais ton assassinat, crois-moi... Elle n'aurait eu besoin que d'un essai.

Ses iris cherchèrent dans les miens une once de mensonge, malheureusement pour elle, je n'avais jamais été plus sincère qu'à présent. Soupirant, elle coinça ses mèches blondes derrière ses oreilles.

Je n'ai fait que suivre l'ordre de mon supérieur.

Scott ?

Non, Monsieur McCall.

Je faillis en perdre l'arme que je tenais entre les mains. C'était donc réel, trop réel. Il savait où nous étions, il l'avait envoyé dans le but de la descendre. Il voulait qu'Ivy la tue.

Savait-il tout d'elle ? Sur nous ?

Avait-il fait exprès d'envoyer Ivy et pas quelqu'un d'autre ?

Ecoutes, je ne veux pas de problème je-

TU NE VEUX PAS DE PROBLÈMES ? perdis-je patience.

Elle sursauta, essayant de disparaître entre ses coussins bleu clair.

Tu aurais dû te renseigner sur qui tu allais tirer ! je me levais et elle me suivit des yeux. Putain Ivy, j'ai tout fait pour te protéger ! Je sais que ça a été un échec mais... Pourquoi t'allier à lui ! Tu savais-

MAIS JE SAVAIS QUOI ? elle me coupa, se levant, dressée devant moi.

Son menton s'inclina vers le haut afin de soutenir mon regard. Nos respirations effrénées étaient le seul son qui brisait ce silence.

Depuis tout à l'heure tu ne fais que de me demander pourquoi, alors que je n'ai pas de compte à te rendre ! Putain avant d'entrer dans leur QG je ne savais même pas qui tu étais ! Tout ce que je sais c'est que t'es le fils de mon patron et même s'il te hait, il ne veux pas qu'on te touche ! C'est. tout !

Comme si elle venait de me gifler, je reculais d'un pas, les bras ballants. Elle sembla redescendre d'un cran et se rassit sur le fauteuil au même moment que je me laissais retomber sur la table basse.

Comment c'est possible ? demandais-je sous le choc.

Bon, je vais te le dire et pas parce que j'ai peur de toi, parce que ce n'est pas le cas, mais parce que tu as l'air de tenir à moi ou du moins, l'ancienne moi. J'ai eu un accident il y a plus de 2 ans, Monsieur McCall m'a recueilli dans son organisation et m'a aidé à me reconstruire, je n'avais plus de repère et ma mémoire... Pouf ! Comme effacée, je ne savais plus qui j'étais ne serait-ce que mon prénom... Je ne m'appelle pas, enfin plus, Ivy. Moi c'est Raven.

Les mots coulaient à flot de ses lèvres et tout ce que je retenais c'était qu'elle n'était plus la petite Ivy, qu'elle n'avait aucun souvenir de nous, qu'ils avaient profité de sa perte de mémoire pour la remodeler à leur image.

Et donc sans mémoire, tu as accepté de faire partie d'une organisation criminelle ? demandais-je, l'ironie esquintant ma gorge.

Il ne m'a pas jeté dans la gueule du loup si c'est ce que tu crois, rétorqua-t-elle, sur la défensive. Il m'a aidé, sauvé et accueilli dans sa famille. Ce n'est que plus tard qu'il m'a parlé de ce qu'ils faisaient réellement.

Sa famille...

Sa famille...

Sa famille...

Sa famille c'était moi !

Mon sang bouillonnait dans mes veines, mon cœur palpitait haineusement. Il avait une famille et il a tout foutu en l'air. Il ne voulait pas de famille, enfin, pas la nôtre. Il voulait des pions, des marionnettes. Il ne sait pas aimer et ne le saura jamais.

Il m'avait fait fuir la maison à mes seize ans, laissant derrière moi ma mère entre ses mains calleuses, dangereuses et horripilantes, pour quoi ? Pour secourir une gamine d'une vingtaine d'années sans expérience et faisant d'elle... Sa fille ?

Je vois que tu lui voue une admiration sans faille, ris-je amèrement. Crois-moi, il n'est pas celui que tu crois. Tu vas finir par le regretter en restant avec lui et... Étant donné que tu n'es pas Ivy mais sa petite Raven, son prénom sonna comme une insulte dans ma bouche alors que je me levais sous son regard brillant d'inquiétude, je n'hésiterais pas à te descendre si tu oses encore t'approcher de ma famille.

Je m'éloignais vers la sortie sans jamais la quitter des yeux.

Et je garde ça, lançais-je en montrant son arme dans ma main. Ne m'en veux pas, petite récompense personnelle. Oh, j'allais oublié ! Passe le bonjour à mon paternel.

Je refoulais l'onde d'angoisse qui menaçait de m'engloutir à l'idée que ce salut puisse le révolter et lui adresser mon sourire le plus forcé que je pouvais avant de claquer la porte.

Raven, pas Ivy mais Raven.

Je n'hésiterais pas à la tuer, je m'en faisais la promesse.

Elle n'était plus elle. C'était devenu le petit toutou de mon père. Elle ne faisait plus partit des miens, et je devais protéger les miens.

Je protégerais Aria, quitte à ne pas détourner le regard lorsque je devrais lui coller une balle entre les deux yeux pour le faire comprendre à mon père. Il n'avait pas voulu d'un fils sans défense ? Il n'aura sûrement pas droit à une fille assassine.

Mon cœur d'ados explosa lorsque j'atteignis ma voiture et la rage se transforma en larme que je ne réussissait pas à contenir. La gorge noué, la respiration coupée, je me battais pour reprendre mon calme.

Maze ?

Sa voix enveloppa mes sens lorsqu'elle décrocha.

Maze tout va bien ?

Je... Je..., ma voix se brisa.

Rentres à la maison Maze, je t'attend, la douceur dans sa voix me prit aux tripes et il me fallut qu'une demi seconde pour lui obéir.


_________________________

YEAY vous ne rêvez pas, HAHA !

Avez-vous aimé ?

Des théories sur la suite peut-être ?

Mon cœur saigne pour le Maze ados ...

N'hésitez pas à me transmettre vos avis !

KISSES,

🦋

Mélissa

instagram: sweetydarka_

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