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10. Don't be afraid of me.


ARIA

Los Angeles, Californie.

Maze's property.

Impuissante, j'assistais à la "décharge émotionnelle" de Maze. Une nouvelle trahison, voila comment il l'avait ressenti. Encore une. Si je me sentais impuissante actuellement, lui aussi. Il disait avoir appris avec le meilleur, il avait transmis le respect et la loyauté au sein de son équipe, ou du moins, il pensait l'avoir fait. Il avait pardonné à Kaz, mais Mike... c'était une toute autre discussion.

Caché Ivy ?

La faire passer pour morte ?

Travailler secrètement pour Scott depuis tout ce temps ?

Mike tu as trahi Maze en sachant que le mensonge et la trahison est ce qu'il haïssait le plus ?

Assise sur l'un des bancs de sa salle de sport, je l'observais se déchaîner sur le pauvre sac de boxe qui n'avait rien fait à personne. La transpiration collait ses cheveux sombres contre sa peau. Il avait abandonné son t-shirt à l'entrée depuis le commencement, restant simplement en jogging.

La douche froide qu'il avait pris dans l'optique de se calmer après le passage d'Ezra n'avait pas fait son effet, je dirais même qu'il avait l'air d'avoir suscité encore plus sa colère.

Sans même reprendre son souffle, il enchaînait les coups. Sa respiration était lourde et hachée. Son dos était tendu rendant le serpent à deux têtes encore plus effrayant que d'habitude. Comme si celui-ci était lui-même prêt à en découdre avec ses traîtres.

Je ne comprends pas comment ils sont capables de me trahir, il brisa le silence. J'ai tué devant leurs yeux pour moins que ça. J'ai imposé la peur, afin que ça n'arrive pas. Je leur ai été loyale, je les respecte et leur montre dès que je peux leur importance. Et ils osent me trahir ? Moi ?

Je le laissais se confier, vider son sac alors qu'il frappait le l'objet à chaque mot qui sortait de sa bouche. Soudain il arrêta son martyr de ses poings à peine protégés, de part et d'autre, posant son front contre celui-ci.

Et elle ? il soupira, d'une voix à peine audible. Qu'ais-je fais à part la protéger ? Je sais que j'ai failli... mais... je... Je n'ai pas voulu ce qui lui est arrivé. Elle... Suis-je coupable ?

Je compris qu'il me posait la question lorsque ses iris verts se posèrent sur moi, brillant. J'entrouvris les lèvres et il soupira en fermant les yeux, les sourcils froncés.

Je le suis sûrement... Après tout je n'avais qu'une seule chose à faire, la protéger et j'ai échoué.

Tu ne pouvais pas-

J'aurais dû, il me coupa, le regard glacial. Putain j'aurais dû et rien de tout ce merdier ne serait arrivé. Elle aurait une vie paisible, loin des gangs, loin des Turners, loin de moi... Elle... Toi...

Mes sourcils se froncèrent immédiatement.

En quoi étais-je concernée ?

Ivy et moi n'avions rien à voir l'une avec l'autre. Certaine nous étions toutes deux sous sa protection, or il avait réussi avec moi où il avait échoué avec elle. C'était la seule chose qui nous liait.

Kol t'a touché... J'ai échoué avec toi aussi... Je...

Je me levais d'un bond et me dirigeais vers lui en le voyant perdre pied. La dernière chose que je voudrais c'était qu'il s'en veuille de ne pas avoir réussi à me préserver du pervers qu'était Kol. Ce n'était en rien comparable avec ce qu'Ivy avait vécu.

Je suis là et je ne te trahirais jamais.

Et si je-

Je suis là et je ne te trahirais jamais, lui répétais-je tandis que ses yeux observaient chaque pas que je faisais vers lui. Peu importe les autres, moi je serais toujours à tes côtés, si tu veux de moi.

Ses lèvres s'entrouvrirent, hébété. J'attrapais doucement ses mains qu'il resserra immédiatement, entrelaçant nos doigts ensemble. Je dû me hausser sur la pointe des pieds pour coller mon front au sien. Sa respiration, auparavant saccagée, se calma au fur et à mesure.

Il ferma les yeux, appréciant notre échange. Je décrochais une main pour la nicher contre sa nuque, frôlant sa chevelure du bout des doigts. Il tressaillit mais se laissa faire et léger soupir traversa la barrière de ses lèvres.

Je déglutis à la sensation de sa main venant prendre place au creux de mes reins, demandant davantage de contact. Sans un mot, mon corps se blottit contre le sien comme il le souhaitait.

À travers ma peau, je sentais les battements effrénés de son cœur, pompant au même rythme que le mien.

Ne pars pas... Jamais.

Pour simple réponse, j'acquiesçais.

Peut-être étais-je pathétique mais pour cet homme je serais prête à accepter le peu de temps qu'il m'offrirait même si au fond de moi, j'aimerais qu'il veuille de moi sans restriction.

En contrepartie, j'étais prête à lui être loyale.

Ne l'avais-je pas toujours été ?

Il t'a trahie.

Refusant cette réalité, j'enroulais mes bras autour de son cou. L'ensemble de son corps se crispa, son rythme cardiaque s'accélera considérablement. J'avais besoin de lui tout comme il semblait avoir besoin de moi, je n'étais pas prête à le laisser, le serais-je un jour ? Je ne pense pas que cela soit possible.

Et alors que je commençais à regretter cet élan d'affection, il nicha son nez contre mon cou et inspira longuement avant de laisser ses lèvres pressées contre ma peau.

Je dois aller au QG tu préfères qu'Ezra vienne ou Madds ?

Je préfèrerais venir avec toi.

Il s'écarta juste assez pour que je puisse voir son sourire satisfait me narguer. Il acquiesça et sortit de la pièce juste après m'avoir informé qu'il nécessitait une douche.

Tu n'avais pas besoin de faire ça, m'informa-t-il en descendant les dernières marches.

Pourquoi, tu as oublié de m'informer que tu avais une gouvernante ou une femme de ménage ? le taquinais-je.

Généralement, j'envoie Ezra ou Kaz le faire, il haussa les épaules. Juste parce que j'aime les faire chier.

Levant les yeux au ciel, je jetais les derniers débris de verres à la poubelle. J'aurais pu facilement penser qu'il se foutait de moi s'il n'arborerait pas cet air satisfait. Je savais pertinemment qu'il en était capable, il tirait facilement jouissance du malheur de ces deux là.

Je sais que tu reconsidères cette option par ce sourire narquois, il ricana, une clope récemment allumée aux bords des lèvres.

N'importe quoi.

À d'autres mon coeur.

Mes mains se crispèrent autour de la balayette. Automatiquement, j'évitais tout contact visuel. Peu importait le nombre de fois où il m'appellerait de cette façon, mon coeur palpitera toujours plus fort.

Malgré mes efforts, je pouvais sentir que lui me dévisageait sans vergogne. Peut-être l'avait-il fait exprès afin de voir ma réaction. Mes joues devaient, à coup sûr, être au mieux rosées, au pire des cas rouge vif. Les deux possibilités me donnaient clairement envie de creuser un trou et de m'y enterrer, contrairement à lui qui se délectait de la situation.

Ce qui restait à déterminer était s'il l'avait fait pour me mettre mal à l'aise ou alors était-ce juste une ancienne habitude qui lui avait échappé.

Sans un mot, je rangeais la balayette sous l'évier et lorsque je me retournais, il fit glisser son paquet de cigarette dans ma direction sur le plan de travail puis quitta la pièce, le regard rivé sur l'écran de son téléphone.

Avait-il notion du pouvoir de ses mots sur moi ?

Peut-être ont-ils le même impact sur lui ?

Soupirant, je me servais dans son paquet et me grillais une clope laissant la nicotine venir à bout de mes nerfs. Il redescendit au bout de ma troisième taffe, deux casques à la main.

Alors là c'est mort, le prévins-je.

Je vais me gêner, il pouffa.

Sans rien ajouter, il partit en direction de la porte menant au garage et, traînant des pieds, je le suivis. J'adorais les motos, ce n'était pas le problème, seulement, je n'aimais pas sa façon de les conduire.

Aucun respect du code de la route.

Aucun respect sur les désirs de la passagère.

Limitation de vitesse ? Il ne connaît pas.

Doubler ? Autant par la gauche que par la droite.

Et je devrais me sentir en sécurité ? Et pourtant... me voila près de sa moto, j'affichais une mine renfrognée tandis que lui était armé d'un sourire de conquérant.

Enlève moi cet air suffisant du visage, râlais-je.

Moi ? Un air suffisant ? Jamais, feint-il un rictus narquois en coin.

Je levais les yeux au ciel ce qui me valut un rire jovial de sa part. Mon cœur tressauta à ce son si doux, mais rare, j'admirais ses traits angéliques retroussés par la gaieté juste avant d'être interrompu par le casque qu'il enfonça sur ma tête puis son rire redoubla à mon couinement.


Los Angeles, Californie

Black Widows' QG

Maze m'aida à descendre de la moto à l'aide de ses mains sur mes hanches malgré mes objections. Il prit mon casque qu'il suspendit au guidon avant de me faire signe de le suivre.

Nous risquons de voir Mike, je ne veux pas qu'il sache que nous le soupçonnons de trahison.

Pourquoi ?

Je veux le faire mariner, le voir paniqué et s'enfoncer dans sa merde en essayant de trouver des excuses, la main sur la poignée, il se retourna vers moi. Je vais lui faire regretter sa trahison.

Maze...

Écoutes, il soupira en prenant ma main, je sais que j'ai dit vouloir être meilleur, être à ta hauteur, et putain je ferais tout pour le devenir. Mais je vais devoir être ce monstre que tout le monde me qualifie, encore. Je ne peux pas permettre aux miens, du moins ceux que je pense miens, de me trahir.

Mes paupières papillonnèrent lorsqu'il amena ma main à sa bouche et déposa un baiser contre ma paume. Fermant les yeux, les lèvres toujours contre ma peau, il murmura presque d'un ton suppliant:

N'aies pas peur de moi.

Ses iris se plantèrent dans les miens et je secouais la tête pour le rassurer. Il entrelaça nos doigts ensemble avant d'ouvrir la porte.

Je devrais me sentir en sécurité ici, et pourtant, c'était le contraire. Malgré ses avertissements, ses menaces et les représailles, une nouvelle trahison venait d'éclater. Pas des moindres, ce n'était pas n'importe qui mais Mike, leur médecin, l'un des premiers recrutés. Maze avait une confiance presque aveugle en lui, presque car je ne pense pas qu'il soit capable d'une confiance pleine.

La vie, son enfance à fait qu'il ne pouvait s'autoriser telle chose et ça me brisait le cœur. Alors non, je n'avais pas de mal à croire qu'il ne forme pas bien la nuit, oui je croyais en des insomnies, comment pouvais-je imaginer le contraire alors qu'une certaine peur d'être trahis le hantait. J'avais compris les raisons de Kaz, c'était la peur, mais Mike ? Prendre Ivy la sachant vulnérable et brisée, l'amener à son pire ennemi ?

Comment un homme que je pensais droit était capable d'amrnrr cette jeune femme à l'abatoir ? Après ce qu'elle avait subi, après Kol...

Il avait laissé croire à Maze qu'il avait échoué, qu'elle était morte pour au final en faite je ne sais quoi ? Était-elle devenue une mercenaire ? Une tueuse ? Lui avait-il lavé le cerveau ?

Comment pouvait-elle accepter de s'allier au paternel de Maze ? C'était juste inconcevable et incompréhensible.

Mon cerveau travaillait à cent à l'heure sans pouvoir trouver de réponses à ce torrent de questions.

Ça va ? demanda-t-il tandis que nous longions les couloirs.

J'ai l'impression de longer le couloir de la mort.

Pour toute réponse: un ricanement.

J'eus froid dans le dos lorsque je compris qu'il ne démentirait pas. Pourquoi le ferait-il si ce n'était finalement pas qu'une impression. Je ne pouvais pas dire que je n'avais aucune peine pour Mike, c'est un être humain, peu importe les raisons qui l'ont poussé à être déloyale envers lui. Personne ne devrait avoir le droit de vie ou de mort. Personne n'en avait le droit mais ce n'était pas du goût de Maze. Il haïssait la trahison plus que quiconque, pourquoi ? Je n'en savais rien.

Ce que je savais c'est qu'il était la personne la plus rancunière que j'avais pu connaître jusqu'à présent.

Ecoutes, je sais et je peux comprendre que tu n'as pas la même façon de faire face à la trahison, il s'arrêta et me tourna doucement vers lui. Mais c'est de cette manière que l'on m'a... éduqué ou formé, voit ça comme tu veux.

Je déglutis en me rappelant la personne qui l'avait repêché de la rue. Mon père. Je clignais plusieurs fois des paupières chassant les larmes créées par leur manque, malgré ce que j'avais appris sur eux, leurs mensonges, leurs secrets... leurs souvenirs me hantaient, les bons comme les mauvais. En un an, pas un jour ne s'était passé sans que je ne pense à eux.

Son regard me montra clairement qu'il avait perçu ma tristesse, et même s'il ne le dira pas, je savais que mon père lui manquait à lui aussi. Il avait été ce qui s'apparentait de plus à un père pour lui.

Je te jure qu'il l'a dit, ricana une voix venant vers nous.

Mes iris croisèrent les siens, ambrés. Instantanément, son sourire fana pendant une nanoseconde, la surprise flânant sur ses traits.

Aria ! s'enjoua-t-il en s'approchant de nous.

Sans que je ne puisse réagir, ma main fut arraché de celle de Maze lorsque Kaz me prit dans ses bras, me soulevant dans les airs avant de tourner sur lui-même m'entraînant dans sa danse. Du coin de l'œil, je vis l'air blasé du mercenaire à notre échange.

Putain ça fait longtemps que je ne t'ai pas-

Ouais, le coupais-je ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie. Tu as l'air d'aller mieux.

Il fronça les sourcils un instant, confus, puis éclata d'un rire sincère.

Ce n'était qu'une égratignure, il balaya l'air de sa main. Et de l'eau a coulé sous les ponts depuis.

Une égratignure par balle qui nous à valut plus d'un mois de râlements, lui rappela Maze.

Je ne te permet pas, couina-t-il.

Mais je me permet quand même, lança Maze en avançant.

Je ne pus m'empêcher de sourire.

J'avais finalement décidé de laisser leur abandon derrière moi et essayait d'aller de l'avant, d'abord avec Ezra, puis Maze, maintenant Kaz... il ne manquait plus que Madds. Elle me manquait terriblement, elle l'avait toujours, cependant la savoir non loin de moi avait raviver ce sentiment. Je lui en voulait encore, mais avec le temps, je me disais que si je voulais avancer, il fallait lui accorder à elle aussi le pardon. Mais avant, j'avais besoin d'entendre ses explications, même si je savais pertinemment que Maze était le fautif et ne lui avait pas laissé le choix. J'aurais aimé qu'elle essaie... rien qu'une fois et j'aurais pu comprendre.

J'aurais juste voulu qu'elle essaye.

Je te laisse, j'ai..., il pointa son téléphone, et une voix s'éleva de l'autre côté. À plus tard !

Je gloussai en comprenant qu'il avait mit la personne au bout du fil en attente pendant notre échange oubliant carrément qu'il avait un appel en cours. Maze se tourna vers moi, un peu plus loin dans le couloir, et d'un signe de tête, me demanda de le rejoindre.

Je reconnu rapidement le chemin que nous étions en train de prendre, nous n'allions pas vers la salle principale, mais vers la pièce où j'avais vu le cadavre de Kol.

La salle aux tortures.

Maze ? le questionnais-je.

Je veux juste m'assurais que-

La porte s'ouvrit et Mike en sortit, essuyant ses mains poisseuses de sang sur une serviette mauve. Un éclat de surprise traversa son visage puis le malaise s'installa alors qui nous barra la vue, en fermant la porte, sur l'homme en captivité.

Maze, tu ne m'a pas dit que tu viendrais le voir ?

Son regard voyagea vers moi, il esquissa un léger sourire ne sachant clairement pas s'il pouvait m'adressais la parole, et je le remerciais de s'en empêcher.

Et depuis quand est-ce que je dois le faire ? il demanda, inclinant légèrement sa tête sur le côté, les yeux plissés sous la suspicion.

Sa façon de s'essuyer continuellement les mains, le regard fuyant, le rictus figé sur ses lèvres... tout trahissait son malaise, son angoisse. Il était comme un lapin pétrifié par la peur et pourtant, il cherchait encore à faire l'innocent.

Ce n'est pas ce que je voulais dire, il gloussa légèrement. C'est juste que... il est fatigué. Chase n'a pas été très clément.

Il n'est pas formé pour l'être, justement.

Mike se racla la gorge, sans pour autant dégager le chemin. Je pouvais sentir Maze perdre patience à mes côtés, sans un mot, je cherchais sa main de la mienne et lorsque nos peaux se frôlèrent, il prit l'initiative d'entrelacer nos doigts ensemble. Je compris alors qu'il en avait besoin, il avait besoin d'un contact physique lui permettant de faire redescendre la pression.

Sans perdre de temps, l'attention de Mike se focalisa sur nos mains liées.

Je suis content que vous vous soyez réconciliés, je... Aria vraiment désolé de-

Ne fais pas ça, le coupais-je.

Ses lèvres se pincèrent et ses épaules s'affaissèrent.

Je veux dire tu... tu n'as pas besoin de t'excuser. J'ai bien compris que tu n'as fait que suivre ses ordres, me rattrapais-je.

Je sentis le regard confus de Maze sur moi, j'exerçais une légèrement pression sur sa main et ses membres se détendirent. Je ne faisais que ce qu'il m'avait demandé.

Il ne doit pas savoir que nous le soupçonnons de trahison alors si je devais faire la faux cul, je le ferais.

Vraiment ? il demanda, surpris.

Je suis sur que si tu avais le choix tu... aurais fait différemment, je me trompe ?

Il acquiesça d'un hochement de la tête.

Ses mains semblent s'être calmées, peut-être que mon petit tour avait réussi à le détendre.

J'aimerais voir notre captif, annonça Maze en pointant la porte derrière Mike.

Impossible, refusa-t-il contre toute attente. Comme je t'ai dis Chase-

J'en ai rien à foutre Mike, trancha-t-il finalement. Depuis quand on ménage nos "prisonniers" ? Ou peut-être que tu nous caches quelque chose ?

Ce fut à son tour de froncer les sourcils, il secoua la tête. Si je ne le soupçonnais pas de trahison, je pourrais croire d'après la tête qu'il tirait qu'il était blessé par les propos de Maze. Il passa sa main dans son dos et enclenche la poignée avant de pousser nonchalamment la porte puis fit un pas sur le côté nous dévoilant ledit... captif de profil.

J'eus un haut-le-cœur en voyant son visage déformé, penché en avant. Il me fallut quelques secondes pour comprendre.

Putain pourquoi est-ce qu'il ne bouge plus ? râla-t-il.

Je lâchais sa main lorsqu'il entra dans la pièce, du bout du pied, il toucha le tibia de l'homme. Son corps bougea un minimum, mais il continua sans réaction. Tout en fusillant Mike du regard, il posa son index et son majeur contre son cou. Instinctivement, je retins ma respiration.

Il est mort, déclara calmement Maze. Est-ce que je peux savoir, pourquoi est-ce qu'il est mort ?

Sa voix était calme, beaucoup trop calme.

Il est quoi ? demanda-t-il vraisemblablement incrédule.

Je le suivis du regard lorsqu'il pénétra dans la salle pour prendre son poul. Laissant tomber sa tête en avant, il soupira tout en la secouant. Il leva les bras en l'air avant de les laisser retomber, las.

J'avais pourtant prévenu Chase que s'il continuait comme ça, il le tuerait.

Donc tu es en train de me dire que c'est Chase qui l'a tué ?

Bien sûr, piailla-t-il.

Puis, montrant ses paumes aux sang séché, il reprit:

Je n'ai fait que venir le soigner, encore ! Tu ne crois quand même pas que c'est moi ?

Il gloussa nerveusement attendant patiemment une réponse de sa part.

Maze soupira en grattant sa nuque et secoua la tête.

Non, le rassura-t-il. Je vais en parler avec lui et faire enlever le corps...

Mike posa une main, se voulant réconfortante, sur son épaule et je le vis se raidir. Il m'adressa un léger sourire en passant près de moi et disparut.

Il l'a tué, dis-je après m'être assurée d'être seule avec Maze.

C'est clairement lui. Il a voulu le faire taire pour se protéger.

Tu crois qu'il ne sait pas qu'il l'avait déjà balancé ? demandais-je.

Je ne pense pas, sinon il ne l'aurait pas tué.

Je déglutis en posant à nouveau le regard sur l'homme sans vie.

Fais chier ! il éclata finalement en shootant sur un objet qui percuta le mur.

Mes yeux se plissèrent lorsque je l'identifiais: une seringue.

J'attrapais une serviette sur la table près de la porte et me dirigeais vers elle avant de l'enrouler dedans puis revint vers lui.

Tu crois que...

Je dépliais le tissu montrant, ce que je pensais être, l'arme du crime.

Je reconnais l'odeur de ce produit... c'est du cyanure.

Il ouvrit l'armoire derrière lui et en sortit un sachet transparent puis revint me prendre l'objet enroulé dans la serviette qu'il rangea à l'intérieur.

Fumier, il marmonna. Quand Chase saura qu'il lui a fait porter le chapeau.

Un frisson déferla le long de mon dos à son sourire cynique. Je lançais un dernier regard vers l'homme avant qu'une main ne me cache la vue, son corps se pressa dans mon dos et me fis avancer vers la sortie à l'aveugle.

Ne t'inflige pas de telles images, il soupira. Je n'ai pas envie que ça vienne alimenter tes terreures nocturnes.

Il referma la porte derrière nous.

En parlant du loup ! s'esclama-t-il me faisant sursauter.

Il retira enfin sa main, dégageant ma vue pour que je puisse voir son interlocuteur.

On parle de moi ? se réjouit Chase.

En mal, je te rassure.

Tu me blesses, il couina faussement touché. Qui dit quoi sur moi ?

Maze lui fit signe d'ouvrir la porte tout en me maintenant dos à la pièce afin de m'en cacher la vue. Chase poussa un gémissement de surprise, clairement pas au courant de sa mort.

Je te jure que-

Je sais, le coupa Maze tandis que Chase refermait la porte. Mais tu me débarrassera quand même la pièce.

Quoi ? Mais demande plutôt ça à qui l'a tué ! s'offusqua-t-il.

Justement, râla Maze. Je sais qui l'a tué, je sais que ce n'est pas toi, mais pour que mon plan fonctionne, je veux que tu fasses croire à tout le monde ici que tu es le responsable et putain, je veux que tu y crois tellement que j'en vienne à douter du vrai tueur.

Est-ce que je peux être mis au courant de ce qui se trame là ? il soupira clairement largué.

C'est vraiment pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, marmonna Maze, plus pour moi que pour Chase. N'as-tu donc fait aucun rapprochement avec le fait qu'Ivy soit encore en vie et comment nous ne sommes pas au courant ?

Il ouvrit la bouche puis la referma avant de la rouvrir en grand, les sourcils haussés.

Ferme-là, le prévint Maze. Ce soir, je veux que tu te ramène à la villa, toi et les autres. Ezra, Kaz, Madds et Emerson, personne d'autres. 

Il acquiesça, son regard se baissa sur le sachet que Maze lui tendit avant de lui ordonner:

Fais identifier la subtance dans la seringue, je veux que ce soit fait dans la discrétion la plus complète, personne d'autre ne doit être au courant, je veux aussi qu'on prélève les empreintes dessus. Rien ne doit être laissé au hasard.

Je l'entendis ouvrir à nouveau la porte après notre départ et alors que nous montions la première marche, Maze lança:

Oublie pas de me nettoyer cette pièce, ça t'apprendra à tuer nos informateurs !

Je ne pus m'empêcher de glousser tandis que Maze eut un rictus amusé en coin. Lorsque nous atteignons l'accueil, nous aperçûmes la porte donnant sur le cabinet de Mike se refermer. Maze avait donc bien calculé son coup, en parlant assez fort afin qu'il entende sa dernière phrase tandis que le reste de notre conversation était imperceptible depuis le haut de l'escalier.

Mike, Mike, Mike, ricana-t-il, atteignant sa moto. Tu n'as pas notion de la colère que tu attises en moi.


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Hello !

Comment allez-vous ?

Moi ça va, malgré que j'ai dû mal à jongler entre l'écriture et ma nouvelle vie de maman... Je suis vraiemnt désolée, je fais comme je peux...

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Mike pense vriament s'en être sortit ?

Qu'adviendra-t-il de lui ?

Que pensez vous que Maze va faire ? 

Le retour de Aria & Maze vous le sentez aussi ? Plus fort et réel que jamais ?


Kisses&LotofLove.

🦋

Mélissa.

Instragram: Sweetydarka_

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