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47. She's like an angel... who'll fall by my side.

( TW: Ce chapitre contient des passages de violences/sang.)


ARIA

Los Angeles, Californie.

Scott Turners's house.


Le temps sembla s'arrêter lorsque Maze ouvrit la porte à la volée. Mon regard ne fit qu'aller retour entre l'homme près de ma mère blessée au torse et celui semblant inerte au sol.

Il me fallut quelques secondes pour comprendre ce qui était en train de se dérouler sous mes yeux. Mes oreilles bourdonnaient, j'étais un pantin entre les mains de Maze qui ne souhaitait toujours pas lâcher ma main et me tirait sans effort à chaque pas qu'il entreprenait en avant.

Mon regard n'arrivait plus à lâcher le cadavre sans vie de mon père, tandis que ma mère s'agenouilla à ses côtés, le visage ravagé par les larmes et la gorge esquintée par ses cris larmoyants.

Ma respiration s'accéléra au même prix que mes pensées.

Était-il... mort ?

Son cœur battait-il ne serait qu'un minimum ?

M...Maman ? L'appelais-je juste avant de fondre en larmes.

Elle secoua machinalement la tête avant d'éclater de nouveau en sanglots.

Ce fut la réponse qui gonfla mon cœur de haine et de rancœur et lorsque je posais enfin les yeux sur mon géniteur bien que blessé, était belle et bien en vie.

Sale fils de-

Voyons chaton, il ricana avant de tousser, tu sais très bien que ton père ne faisait pas partie de nos plans de futur fam-

FERME TA GUEULE, éclatais-je.

Ma main lâcha celle de Maze avant de plonger dans ma jarretière, en un instant, je pointais mon glock sur lui. Si je n'était pas lucide, je pourrais croire à une hallucination lorsque je l'aperçus vaciller de surprise.

Personne ne veut de toi. Nous ne voulions pas de toi dans nos vies c'est pourquoi tu avais pour plan de nous prendre de force en faisant du chantage ! Tu te crois tout permis ? Te crois-tu invincibles ? demandais-je sans jamais le perdre de vue. Que dirais-tu de mourir des mains de ta fille ?

Tu n'aurais pas le courage, tu es trop pure pour ça.

Tu ne la connais pas, alors arrête d'agir comme tel, ricana Maze. Elle te tuerait sans aucun remord si je la laissais. Mais comme tu le dis, elle est bien trop pure pour que je ne m'autorise à ce qu'elle se salisse les mains avec une merde comme toi.

Sans que je ne puisse réagir, il me reprit le glock des mains.

Qu'est-ce que tu-

Te faire devenir une meurtrière ne fait pas partie de mes plans, clarifia-t-il sans m'adresser un regard. Hors je n'ai aucun problème à confirmer les dires sur moi. Je suis un tueur.

Je me fis violence pour ne pas reposer le regard sur le corps de mon père, ni voir la détresse dans les yeux de ma mère.

Discrètement, la main du mercenaire chercha la mienne avant d'entrelacer à nouveau ses doigts aux miens.

Mais avant de te buter et donner satisfaction à ce monde, dit-il avant de charger le glock faisant résonner le cliquetis dans la pièce. Tu vas me dire qui est le connard que tu comptes faire venir, et qui est assez con pour rejoindre ton organisation de demeurés.

Scott se mit à rire avant d'être pris par une quinte de toux, rapidement il commença à cracher du sang. Je compris à ce moment-là que mon père avait tout de même réussi à atteindre un organe vital avant de se faire tuer.

Il ne reviendra pas.

Je ne pourrais plus lui parler.

Ses iris bleu ciel ne rencontreront plus les miens.

Il ne me prendra plus jamais dans ses bras.

J'avalais un sanglot, les mains tremblantes. Le cœur brisé palpitant sauvagement dans ma poitrine.

Il essuya sa bouche du revers de sa main sans jamais perdre son sourire immaculé de sang. Du coin de l'œil je remarquais que chaque mercenaire avait leur armes pointés sur Scott tandis que seul quatre de ses hommes étaient présent.

Nous étions en supériorité numérique.

Que se passe-t-il, petit ? pouffa-t-il, apparemment amusé. Serait-ce... de la terreur que je perçois dans tes iris ?

Maze ricana d'un air mauvais, à glacer le sang.

Crache le morceau, ordonna-t-il. Où je prendrais l'information de force à tes petits-

Ray McCall, le coupa ma mère en reniflant.

Ferme la sale fouineuse ! Cingla-t-il.

Ma mère le fusilla d'un regard aussi sombre que celui du mercenaire à mes côtés avant de reprendre sans jamais détourner les yeux des siens:

Il a fait venir ton père, en t'utilisant comme appât. Mais il... il ne lui a pas dit qu'il comptait te tuer avant même qu'il ne mette les pieds en Californie.

Sale sal-

Maze braqua à nouveau son regard sombre sur mon géniteur. Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire carnassier. Tout comme Scott, je venais de comprendre qu'à présent, rien ne retenait Maze de ne pas le tuer.

Mon géniteur pointa son arme sur Maze, prêt à l'achever et sauver sa peau. En quelques secondes les balles fusèrent dans tous les sens, et en un mouvement, le mercenaire me tira derrière lui me faisant basculer au sol.

Ma respiration se coupa.

Mon cœur tomba au sol.

Je suffoquais et ma poitrine me déchirait de douleur.

Alors que j'entendis le corps de Scott tomber au sol ainsi que celui de ses hommes, toute mon attention était rivée sur elle.

Sur eux.

M...Maman ? sanglotais-je avant de ramper vers elle. MAMAN ?

Alors que je la soulevais par les épaules, sa tête vacilla en arrière, ses iris se plantèrent quelques secondes dans les miens et un léger sourire étendit ses lèvres.

Pardonnes-moi... je... je t'en prie, murmura-t-elle.

Restes avec moi, maman ! Attends ne... ne me laisse pas, la panique me submergea et mes sanglots redoublèrent. 

Les bouffées de chaleur escaladèrent mon épiderme tels des serpents assoifée de vengeance, à ce moment là, je ne savais plus quoi faire pour l'aider. Mes mains surplombèrent sa blessure et rapidement ma peau se tinta d'une couleur rougeâtre. Son sang ne cessa pas de couler malgré la pression que j'exerçais sur sa poitrine.

Les mains tremblantes, les iris allant de sa blessure à son visage pâle, je suffoquais essayant tant bien que mal de retenir les sanglots brûlant ma gorge. Sa main vint se poser sur mon avant-bras, d'un toucher si léger que je crus presque l'avoir imaginer.

Je suis tellement... tellement dé-désolée pour tout, essaya-t-elle de dire malgré la douleur et la faiblesse qui engloutissait son corps.

— J-Je te pardonne, maman mais... non, ne m'abandonne pas.

Elle ferma les yeux, son léger sourire planant toujours sur ses lèvres.

Tu es forte... Tu t'en sortiras, je... je... je le sais.

M-Maman, l'appelais-je alors même que le poids de son corps augmenta dans mes bras. Ne me laisse pas... Maman...

Je suis... tellement désolée, répéta-t-elle, sa voix était faible, trop faible.

Ma lèvre se mit à trembler incontrôlablement lorsque je vis les larmes perlées au coin de ses yeux, roulant sur ses tempes avant de s'écraser sur ma robe.

Je t'aime, maman. Tu m'entends ? Réussis-je à dire entre deux sanglots.

Je ne trouvai rien d'autre que la secouer mais elle était déjà partie, les larmes brouillant ma vue je ne pus retenir le cri de rage et désespoir d'esquinter ma gorge. Je la serrai dans mes bras alors que sa peau perdait doucement en chaleur.

Je suis dans un cauchemar.

Si je ferme mes paupières assez fort, je me réveillerais.

Et c'est ce que je fis, mais rien ne se passa comme prévu, lorsque je les rouvris la vision de leur corps me donna un haut-le-cœur.

Maze les renforts arrivent, informa Chase depuis la porte.

Prenez Aria et-

Non ! Non, non, non, m'écriais-je, prise de panique en voyant Ezra s'approcher de moi.

Je ne pouvais pas laisser mes parents comme ça, je ne pouvais pas les abandonner. Ils ne pouvaient m'arracher à eux.

Il faut que tu te casses d'ici, bordel ! s'énerva Maze. Ils arrivent et ne s'empêcheront pas de tuer tous ceux qui seront vivants !

Mes sanglots augmentèrent malgré mes efforts pour les retenir lorsque je me défis du corps de ma mère que je plaçais lentement près de mon père.

Un cri strident s'arracha d'entre mes lèvres au moment où Ezra tenta de me relever en passant ses bras sous les miens. Mes yeux se baissèrent vers le bas, le tissu de ma robe collait contre ma hanche, juste en dessous du corset.

Elle est touchée ! s'écria Ezra. Putain de merde elle perd beaucoup de sang, il faut... il faut...

BOUGEZ VOUS PUTAIN ! entendis-je Maze exploser. APPELEZ MIKE ET EMMENEZ LÀ AU QG !

L'adrénaline redescendit en quelques secondes et mes jambes flageolèrent. Ezra resserra ses bras autour de mon corps avant de me soulever contre son torse.

Ne les laissez pas là... ils... ils ont besoin d'être... soignés. Ezra mes parents ils—

Shhhht, murmura-t-il alors que son regard azur se planta dans le mien.

Ils sont là ! Entendis-je derrière la porte. Si le patron est blessé, butez-les tous !

Alors que mes paupières se mirent à papillonner, ses iris verts transcendés par l'inquiétude se plantèrent dans les miens, sa respiration saccadé effleura mon visage lorsqu'il murmura:

Je te rejoins au plus vite, puis il se redressa. Madds part avec eux !

La dernière chose que j'entendis avant de sombrer fut la porte s'écraser sous les coups de nos ennemis, et les coups de feu fusèrent, brisant l'air pesant de la pièce.


MAZE

Los Angeles, Californie.

Scott Turners's house.

Je ne pus m'attarder sur son corps blessé qu'Ezra me la retira pour partir rapidement avec Madds. Les coups sur la porte s'intensifièrent faisant monter mon adrénaline à son apogée.

Préparez-vous à avoir du sang sur les mains.

Alors que Chase et moi nous nous placions, accroupis, de part et d'autre de la porte, celle-ci céda en s'écrasant au sol.

Armé de mon glock ainsi que celui d'Aria, j'entamai les headshot tandis que Chase les compléta puis Linn et Emerson à l'arrière, face à la porte d'entrée, descendaient ceux qui se doutaient de notre présence au pas de la porte et qui n'osaient pas entrer.

Les cris dans la salle s'intensifièrent au même prix que les corps au sol.

Plus aucun homme n'entra, j'en profitais pour recharger rapidement les armes avant de me redresser. Balayant la pièce du regard pour m'assurer qu'aucun de mes hommes n'étaient touchés, je constatais autre chose qui me révolta tout au plus.

Où est sont putain de corps ! m'époumonais-je en pointa l'emplacement, de mon arme. PUTAIN QUI L'A PRIT ?!

Ils restèrent muet, n'en sachant pas plus que moi. Ils avaient donc fait diversion, profitant de nos regards braqués sur cette porte pour l'emporter, lui.

Il est mort.

Il ne peut pas avoir survécu.

D'un autre côté, plus sombre et pessimiste, je me dis que ce rat pouvait être plus coriace que ce que je pensais. Poussant un râle je sortis de la pièce, frayant mon chemin vers la petite scène. Je me raclais la gorge faisant grésiller le micro en attirant par la même occasion leur attention sur moi.

J'aimerais clarifier quelques points énoncer par Turners qui, je l'espère, pourrit déjà en enfer par mes soins, crâchais-je tandis que tous les regards étaient braqués sur moi et les mercenaires alignés dans mon dos, assurant ma protection. Premièrement, cette personne ne viendra pas. Je m'en assurerais. Deuxièmement, ceux ici présent ayant pensé pouvoir m'abattre et ayant contribué de près ou de loin à ce plan merdique... sera à ce jour, mon ennemis.

Les discussions fusèrent. Certains m'implorèrent d'être clément et m'assuraient ne pas être au courant, tandis que d'autres s'excusaient. De plates excuses, que je refusais.

Si jamais, j'entends ne serait-ce qu'une vague rumeur sur l'un d'entre vous-

Ma voix buta contre mes lèvres lorsque je vis dans la foule un homme braquer son arme sur moi, je brandis mon glock avant de tirer trois balles, toutes logées dans son crâne de traître.

Des cris d'effroi se firent entendre pendant quelques secondes avant que la foule ne se calme à nouveau.

Je suppose que ma menace est claire ? Ricanais-je face à leur regard brillant d'horreur. Je n'hésiterais jamais. À l'avenir, n'oubliez plus à qui vous avez à faire.

Nous quittâmes les lieux sous leur regard tandis que mes alliés présents nous suivirent jusqu'à l'extérieur. Près de ma voiture, je rangeais les glocks dans mon dos, coincés dans ma ceinture avant d'enlever ce foutus costard que je lançais sur la banquette arrière de ma voiture.

Aviez-vous notion de ce qui se tramait dans mon dos ? demandais-je calmement à Shay et James ainsi que tous ceux autour de nous tout en remontant les manches de ma chemise.

Non, répondit James d'un ton solennel. On t'aurait mit au courant et nous ne serions certainement pas venu habillés en rouge. C'est d'ailleurs la pire couleur pour un costume.

Chase pouffa le regard braqué sur ses chaussures cirées mais je restais de marbre, les dévisageant un par un. Aucun ne dévia les iris des miens, m'assurant silencieusement de leur honnêteté que je pris en considération.

Il fallait tout de même si attendre venant de lui, argumenta Shay. Mais c'est quand je t'ai vu débarquer que je me suis posé des questions, vous êtes loin d'être ami, je dirais même que vous n'êtes même pas en bon terme depuis quoi... trois mois ?

Exact, ce mec était une ordure. Il n'était pas loyal, pas réglo et le pire des sournois, râlais-je une clope entre les lèvres que j'allumais rapidement.

Etait ? Donc tu...

Je l'espère bien ouais, pouffais-je. J'ai vu son cadavre, putain il s'est prit plus de balles que je ne peux compter mais lorsque son renfort est arrivé, ses hommes en ont profité pour retirer son corps, donc le doute plane.

Quelle soirée de merde, soupira Kyle, un autre de mes alliés.

Tu m'étonnes ! râla James.

Je tirais lentement sur ma clope tout en dévisageant Shay qui arborait un rictus. J'aurais pu passer outre si je ne connaissais pas ce genre de demi sourire, Ezra et Madds avaient toujours le même lorsque la conversation tournait autour d'Aria et moi.

Qu'est-ce que t'as ? lui demandais-je la gorge nouée de nicotine.

Ne le prend pas mal, hein mais... Qui était cette déesse à ton bras ? Ne me dis pas que c'est sa-

Scott est son géniteur, ouais.

Et c'est ta copine ? Shay arqua un sourcil.

Je me raclais la gorge alors que tous me dévisagèrent en attendant une réponse de ma part.

Il ne le dira sûrement jamais explicitement, mais oui ! s'enthousiasma Chase qui se prit rapidement une claque à l'arrière du crâne par mes soins.

Il couina en se grattant la tête tandis que je le fusillait du regard.

Ce n'est pas ma copine.

Oh ça va Maze, l'avouer ne te tuera pas ! se moqua Shay.

Je fis un pas en avant dans sa direction, il perdit rapidement son sourire et recula.

J'ai dis, ce n'est pas ma copine, répétais-je d'une voix calme.

Bon à savoir.

Immédiatement, mon regard se planta dans celui de James, il pouffa en pointant son index dans ma direction et je compris rapidement qu'il se foutait de ma gueule et que j'étais tombé dans son merdier.

Je suppose que si cette réception ne tournait pas entièrement, ou presque, autour d'elle, tu ne l'aurais jamais amené ? demanda James.

Je finis rapidement ma clope avant de la jeter à terre et ouvrit la portière de ma voiture.

Je n'aurais, moi-même, pas mis un pied ici alors encore moins la ramener dans une pièce renfermant les demeurés et inutiles lèches cul de Scott, répondis-je avant de m'asseoir sur le siège conducteur.

Il l'a protèges comme sa petite-amie, couina Shay. C'est trop mignon !

Chase me barra le chemin à l'aide de son bras alors que l'imbécile se mit à rire à gorge déployée suivit de ses moutons.

Je te jure que tu vas finir comme les lèches culs de ce foutus Turners si tu continues, l'avertis-je d'une voix bien trop calme à leur goût. Où comme Scott lui même, à toi de choisir ?

Un rictus mauvais étira le coin de mes lèvres lorsque je le vis déglutir difficilement et se fut pour moi le moment de m'éclipser pour aller la rejoindre, mais avant:

Je veux que vous y retourniez et que vous rameniez Dev et Alice au QG, ordonnais-je à Chase et les autres avant de fermer la portière et mettre le contact.

Il ne restait plus que trois débiles dans l'organisation de Turners, ce sera un jeu d'enfant pour moi de les anéantir et quand ce sera fait, j'aimerais bien voir la gueule de mon père.

Sera-t-il fier de moi ?

Attiserais-je sa haine ?

Ce qui était fait, était fait. Il n'y avait plus de retour en arrière.


***


À peine avais-je garé la voiture dans le parking sous-terrain que je me ruais vers la porte d'entrée. Mes pas se stoppèrent immédiatement en voyant un groupe de mercenaires devant la porte du cabinet de Mike.

Leur discussion s'interrompit abruptement lorsqu'il remarquèrent ma présence. J'avançais silencieusement vers eux avant de me frayer un chemin pour entrer mais Ezra me barra le passage de son bras.

Mike nous as dit d'attendre ici.

Il vous a dit, personne ne me dit quoi faire ici, lui fis-je remarquer le plus calmement possible.

Elle est sous morphine, Maze. Elle dort, tu ne pourras pas parler avec elle, essaya de me raisonner Madds.

Je les fusillais du regard tout en balayant le bras d'Ezra avant de pousser la porte. Mon regard tomba immédiatement sur elle, je n'aimais pas l'admettre mais finalement, peut-être que Madds avait raison, je ne servais à rien à ses côtés. Pas tant qu'elle serait sous morphine.

Salut, Maze.

Sa voix attira mon attention vers son bureau où Mike se trouvait assit, pianotant calmement sur son ordinateur.

Pourquoi est-elle là ? Je crois savoir que dans ce putain de QG j'ai mit en place des chambres ?

Je me suis dit que tu aurais peut-être préféré la savoir constamment sous ma surveillance ? il grimaça, confus.

Ouais peut-être, mais tu fais quoi de tout ce truc autour des microbes c'est pas-

Tout vas bien, il esquissa un sourire, elle a juste reçu une balle dans la hanche. Je l'ai retirer et j'ai fait tout les soins comme le docteur qualifié que je suis.

Elle perdait beaucoup de sang est-ce que... est-ce que...

Il soupira doucement avant de se lever et faire son chemin vers moi. L'envie de dégager ses mains de mes épaules me démangea dès le moment qu'il les posa mais son regard rassurant m'en empêcha.

Mike ne me voulait pas de mal, il essayait juste de me rassurer comme il le pouvait.

Oui, elle a perdu beaucoup de sang. MAIS, reprit-il en voyant mes lèvres s'entrouvrirent. Kaz à sauté sur l'occasion pour lui rendre la pareil et à fait don de son sang. Alors calme-toi, elle va bien. Elle a juste besoin de se reposer pour guérir.

Il me dévisagea un instant tandis que je détournais le regard vers elle. Elle semblait si paisible. Les mains de Mike quittèrent mes épaules et son attention se posa de même sur elle.

Elle ira bien, répéta-t-il, plus pour lui que pour moi. Mais si tu le souhaites, je la transfère dans une chambre ?

Pourquoi ? Tu comptes la garder longtemps ? demandais-je plus rapidement que ce que je souhaitais, trahissant mon inquiétude.

Il pouffa légèrement avant de faire son chemin vers son bureau.

Je suppose qu'elle pourra repartir demain, si tu me laisse venir faire les soins chez toi, m'informa-t-il le regard rivé sur son écran.

Alors que mon envie de lui dire que c'était impossible pour moi de la laisser dormir seule avec mes cauchemars qu'elle réussissait à tenir à l'écart et ses terreurs nocturnes, je me ravissais.

Peu de personnes étaient au courant pour mes insomnies, bien que visible avec le temps sur mon visage. Je ne comptais pas me livrer à Mike.

Il y a autre chose que je devrais savoir ?

Il prit quelques secondes pour réfléchir avant de se pencher sur le côté, l'écran de son pc l'empêchant de créer un contact visuel, afin de pouvoir me voir.

Si tu veux la vérité, je ne lui ai pas administré la morphine juste pour les douleurs.

J'essayais de garder mon calme afin de ne pas montrer mon réel état émotionnel.

Trop de choses se bousculaient dans mon esprit, j'était carrément au bord de l'explosion, entre Aria, la mort de Dev celui qui avait pris la place de mon père, même si la mort d'Alice m'attristait ce n'était en rien comparable avec la douleur d'avoir perdu une figure paternelle et pour finir nous avions Ray, le créateur de toutes mes terreurs qui comptait refaire surface.

Dev ne pourra plus me protéger de lui...

Tu n'as plus seize ans...

Pour quelle autre raison alors ?

Elle n'arrêtait pas de pleurer, Aria semblait dans le déni total, lorsqu'on l'entendait parler c'était comme si ses parents étaient juste gravement blessés. Elle nous suppliait d'aller les chercher et de les soigner, refusant elle-même que je l'aide tant qu'ils n'étaient pas là.

Ma mâchoire se crispa un peu plus à chaque mots. J'allais avoir à faire à une Aria en dépression, broyant du noir. J'avais déjà eu un aperçu lorsqu'elle avait appris que Dev n'était pas son père biologique mais à présent ce sera bien pire.

Je ne sais pas consoler les gens.

Je ne sais pas les réconforter.

Je ne lui servirait à rien.

Je suis inutile pour elle.

Lançant une œillade par-dessus mon épaule pour m'assurer qu'il n'était pas en train de me regarder, je m'approchais d'elle.

J'eus un léger moment d'hésitation avant de toucher légèrement sa main dont je mourrais d'envie d'entrelacer mes doigts.

L'angoisse s'enroula autour de mon esprit lorsque je compris qu'elle ne réagirait pas à mon toucher, qu'elle ne comptait pas ouvrir ses iris à damner mon âme, ni m'adresser un léger sourire.

Qu'arrivera-t-il lorsqu'elle se réveillera et qu'elle se rendra compte que ses parents sont morts ? Me tenait-elle comme coupable, pour la balle qu'elle s'était prise ou encore le décès de ses parents ?

Était-ce ma faute ?

C'est ma faute.

Je n'ai pas su la protéger.

Elle n'est pas morte.

Mais elle est blessée.

Et si Scott avait atteint autre chose que sa hanche ? Un organe vitale ou pire, s'il avait fait un headshot ? Elle ne serait plus là, tout simplement parce que je ne sais pas protéger ceux que... ceux que... ceux à qui je tiens. Comme ma mère.

Ray McCall.

Ray McCall.

Ray McCall.

Il était de retour. Il m'avait retrouvé et j'avais la certitude que ce ne sera pas pour renouer avec moi. Il savait qui j'étais, qui j'étais devenu. Il savait où me trouver et voulait devenir le numéro un ce qui voulait dire qu'il se ramenait en Californie dans le but de me tuer et prendre ma place.

Je la dévisageais une dernière fois, imprégnant dans mon esprit chaque détails de son visage, elle resemblait littéralement à un ange. Un putain d'ange qui déchoira si elle restait trop longtemps à mes côtés. 

Soupirant, je serrais légèrement sa main avant de tourner les talons.

Tu ne restes pas ? me demanda Mike sur un ton perdu.

La main suspendu à la poignée, je regardais par dessus mon épaule avant de lui répondre d'un ton impassible:

J'ai des choses à régler.

Ok..., répondit-il lentement.

Il semblait complètement largué par mon changement de comportement, mais ce qu'il ne savait pas c'est que j'étais moi-même perdu dans un tourbillon d'horreur orchestré encore une fois par mon paternel.

Si je ne suis plus ici lorsqu'il arrivera alors il ne la trouvera pas, elle. Je l'attirerais jusqu'à moi, et elle restera en sécurité, loin de lui.

Jamais je n'autoriserais mon père à poser les yeux sur elle, ni même à prononcer son prénom, il en était hors de question. Pas elle.

Alors ? demanda Madds à peine étais-je dans le hall.

T'avais raison, grommelais-je en allant vers la porte donnant sur le parking.

Quoi ?

J'ai dit tu avais raison ! râlais-je en faisant volte face. Maintenant vous deux vous ramenez vos culs à la villa. TOUT DE SUITE.

Ils sursautèrent face à mon comportement mais n'argumentèrent pas. Je laissais leurs chuchotements derrière moi et me précipitai vers ma voiture. J'avais besoin de calme, d'air frais, de prendre le large.

Putain j'avais à la fois envie d'être près d'elle et de disparaître.

Mon coeur palpita alors que les solutions fusaient dans ma tête les unes plus horribles que les autres. Mais j'allais devoir faire un choix, pour moi, mais surtout pour elle.

Je dois la protéger de ce dégénéré.

Elle ne peut pas souffrir encore une fois. Elle ne doit pas le rencontrer et faire de nouveau face à la violence d'un homme.

Je dois la protéger.

Et même si la solution que je venais de trouver ne plaira à personne, c'était la meilleure chose à faire.

Elle te détestera...

...mais elle sera en vie.

Elle te haïra...

...mais elle sera en vie.

Elle t'en voudra...

...mais elle aura la vie saine et sauve.

Je grillai une clope avant de prendre plusieurs lattes ce qui détendis mon corps un minimum. Lorsque je vis enfin Ezra et Madds monter, l'un sur sa moto et l'autre dans sa voiture, ce fut le signal pour moi de démarrer.

Tu pourras me détester autant que tu voudras mon coeur, me murmurais-je, en sortant du parking sous-terrain, déteste moi autant que tu le veux, et pour de vrai cette fois, si ça peut t'aider à aller mieux...

Alors que l'image de son sourire vint me hanter, j'accélérais autant que je pouvais sur l'autoroute, slalomant entre les voitures.

Je te déteste aussi, mon coeur... À ma façon.


***


J'ai juré, t'es un grand malade ! S'époumona Madds.

Pour le coup je suis de son côté, ajouta Ezra en croisant les bras sur son torse.

Je te préviens, quand elle te haïra au point de ne plus jamais vouloir te revoir, tu viendras pas pleurer !

Je levais les yeux au ciel, tirant sur ma clope.

Il faut aussi faire le nécessaire pour Dev et Alice, ils sont déjà au QG, Chase a engagé des gens pour les habiller et tout le tralala, dis-je en recrachant la fumée. Je suppose qu'on peut faire l'enterrement dans deux jours.

Alors c'est tout ? S'étrangla Madds. Tu décides de tout, nous on n'a pas notre mot à dire ? Tu lâches ta bombe et tu changes de sujet ?

Ça suffit Madds..., soupira Ezra, las.

Quoi ? Tu te moques de moi là ? Donc tu comptes accepter sans rien dire toi ? enchaîna-t-elle.

Elle le toisa de ses iris noisettes pendant quelques secondes avant de me fusiller du regard, le visage fermé, les traits tirés par la colère.

Tu sais quoi Maze ? Je vais te dire le fond de mes pensées, rien à foutre si je blesse ton égo ! Aria est devenue mon amie, une putain d'amie sur qui je peux compter et toi, putain toi ! elle pointa un doigt accusateur vers moi. T'es un lâche. C'est aussi ce qu'elle pensera de toi !

J'en ai rien à foutre de ce qu'elle pense de moi ! m'emportais-je clairement piqué à vif. Elle sera en vie et hors de danger au moins !

Oh tu crois ? Elle ricana d'un air mauvais puis s'appuya de ses paumes contre le plan en marbre de la cuisine, face à moi. Elle se sentira comme une merde à cause de toi ! Tu vas l'anéantir et tu sais pourquoi ? Mais oui tu sais pourquoi ! Parce que même si tu n'oses pas te l'admettre à toi même, rien à foutre que tu ne nous le dise pas à nous, mais putain arrête de repousser la vérité, fait ça au moins pour toi ! Elle tient à toi, elle a très certainement développé des sentiments pour toi !

Alors que la rage montait en moi, je la regardais silencieusement, s'époumoner et gesticuler dans tous les sens.

Je sentais mon cœur se déchaîner dans ma poitrine face à ses mots poignants.

Elle avait des sentiments pour moi ?

Quels genres de sentiments ?

Était-il possible qu'elle puisse...

... m'aimer ?

Je ne m'étais jamais autorisé à ce qu'on ressente ce genre de choses pour moi. Je ne méritais pas que l'on m'aime, pas avec tout ce merdier dans ma tête, pas avec tout ce qu'elle qualifiait d'horrifique.

Elle ne pouvait pas m'aimer, pas elle. Pas une femme comme elle, pas avec son passif, ni... l'image que les hommes de son passé lui avait donné de la gente masculine.

Pas moi.

Je n'étais pas digne de...

... son amour.

Et je le refusais, pour son bien.

Et même si au début j'adorais l'idée qu'elle en ait, à présent et vu ton comportement, sans parler de la décision que tu viens de prendre, je me dis que c'est la pire chose qui pouvait lui arriver, avoua-t-elle pleine d'amertume. Putain, je t'en veux, à mort je t'en veux de lui faire ça. Elle n'a plus de famille. Elle nous considère comme sa seconde famille et tu... tu...

Tu as raison Madds, m'aimer serait la pire chose qui pourrait lui arriver.

Je la regardais fondre en larmes puis Ezra enroula son bras autour de ses épaules. Elle le repoussa au début puis le laissa la réconforter.

J'ai jamais eut une femme comme elle dans mon entourage, le genre qui est constamment là, non pas par intérêt mais par volonté. Prête à se sacrifier pour nous, qui ne t'abandonne pas, elle renifla et plongea son regard dans le mien. Elle est là, pour nous tous.

Je continuais dans mon mutisme, la dévisageant sans laisser ne serait-ce qu'une seule émotion transparaître sur mon visage.

Tout ce qu'elle disait était vrai, et je le savais, elle ne m'apprenait rien. Mais comme elle me l'avait dit, je ne pouvais être égoïste avec elle, c'était comme ça et puis c'est tout.

Putain tu changeras pas d'idée c'est ça ? elle rit jaune puis renifla avant de prendre ses affaires.

On a pas finit, râlais-je.

Vas te faire foutre, Maze, cracha-t-elle en se retournant violemment vers moi. Finalement je me dis que les gens ont raison, tu as un putain de coeur de pierre ou peut-être que tu en as pas du tout, je ne sais plus à ce stade. Je pensais qu'elle t'avait changé mais... t'es pire qu'avant son arrivée. Demerdes-toi avec Ezra, je n'ai pas envie de participer à ce plan de merde. Je ne serais pas non plus celle qui lui annoncera ta lacheté.

J'inspirais profondément alors qu'elle claqua la porte d'entrée. Je remontais mon regard vers Ezra pour le voir baisser la tête, l'attention rivée sur sa clope qui se consumait.

Quoi, toi aussi ?

J'aime pas ton idée mais... je peux comprendre ta décision, il soupira. Tu cherches à la protéger, et parce que je tiens à elle, je t'aiderais à la tenir en sécurité.

Intérieurement, une vague de soulagement gonfla mon organe vitale. Qui avait dit que moi j'aimais cette idée ? Je la détestais mais... il le fallait.

Pas vrai ?

Je n'avais pas le choix...

Elle comprendra, pas vrai ?

Tu crois qu'elle me pardonnera ? demandais-je malgré moi.

Qui Madds ? il pouffa, bien sûr qu'elle te pardonnera, laisses lui juste du temps pour avaler la pilule.

Je fronçais les sourcils et il haussa les siens.

Oh... Tu parlais d'Aria ? il se frotta la nuque prit de gêne. Je ne sais pas... peut-être ? Avec le temps, peut-être.

Je soupirais d'épuisement physique comme psychologique.

Je vais me coucher.

Ok, on se voit demain, dit-il en prenant sa veste.

J'écrasais ma clope dans le cendrier et me dirigeais vers l'escalier lorsque l'idée d'être seul dans cette maison vide alors que mon père comptait revenir pour moi, me pris aux tripes.

Tu peux prendre une des chambres, si tu veux, dis-je d'un ton détaché.

Il ne répondit pas, mais le connaissant, je savais pertinemment qu'il devait arborait un sourire si énorme qu'on pourrait voir toute sa dentition. Sous ce silence pesant, je passais devant sa chambre vide et m'engouffrais dans la mienne. Je refermais la porte derrière moi avant de me laisser tomber sur le lit.

Et peu à peu, la fatigue eut raison de mes pensées incessantes.



_______________________________________

Hello everybody !

Surpris d'avoir un chapitre si rapidement ? hahaha !

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Personnellement, je n'ai plus d'eau dans mon corps tellement... eh bien, j'ai chialé.

Des théories/idées sur la suite ?

N'hésitez pas à me faire part de vos avis en commentaires !

Je remet ici mes réseaux sociaux:

Tiktok: Sweetydarka

Insta: sweetydarka_ ( je poste toujours un petit "edit" du chapitre publié si jamais...)


Kisses&lotoflove,

Mélissa.

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