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40. Black Widow's Little marten.

( TW/TRIGGER WARNING: Ce chapitre contient des sujets pouvant heurté la sensibilité de certaines personnes, comme le viol et la pédophilie. Si vous y êtes sensible merci de ne pas lire, pour votre bien-être. ) 


ARIA

Los Angeles, Californie.

Appartement.

Je sortis de la salle de bain après avoir pris une bonne douche à température brûlante pour essayer de calciner les souvenirs du cadavre de Kol, en vain. J'avais enfilé un t-shirt large, que j'avais trouvé suspendu près des serviettes et dont j'avais conscience être celui de Maze étant donné que son agréable et addictive odeur y était imprégnée, ainsi qu'un short de pyjama. J'avais toujours aimé créer mes pyjamas à base de vêtements basiques et non pas acheter des ensembles.

Tu vas où ? demanda Maze depuis l'entrée alors que je longeais le couloir.

Il est bientôt deux heures du matin, je vais dormir, répondis-je comme si ce n'était pas évident.

Ça j'avais compris, râla-t-il. Mais... c'est pas ta chambre.

Mes pas se stoppèrent, et alors que j'arrivais à l'embrasure de la porte, je me retournais vers lui. Je l'observais poser les clefs sur la console d'entrée avant de relever son regard vers moi tout en retirant sa veste en cuir.

Il était sûrement ressorti pour mettre la moto dans le garage pour que personne ne l'a reconnaisse et ne divulgue notre localisation.

Je suppose que... j'ai besoin de prendre un peu de distance avec ce qui s'est passé ce soir.

Il entreprit une marche lente vers moi, je ne bougeais pas et, soutenant son regard, je croisais les bras sous ma poitrine.

Tu veux dire, de la distance avec moi, à ce moment-là, je jurerais que sa voix était encore plus profonde.

Je déglutis relevant le visage vers le sien.

Je pense qu'on s'est déjà assez disputé pour aujourd'hui, je me raclais la gorge lorsque je sentis ma voix s'évanouir.

Et je pense avoir essayé de te demander pardon.

J'en ai fait de même, rétorquais-je un sourcil arqué.

Il humidifia sa lèvre inférieure avant de la mordre dans une tentative pour cacher son léger sourire, qui n'échappa pas à mon attention.

Je t'ai défié, tu m'as blessé, je t'ai rendu la pareille... Je me suis excusée, tu as essayé de...de faire de même, bégayais-je en reculant alors qu'il avançait vers moi, son regard brillant d'amusement planté dans le mien confus. Je suis épuisée, Maze. Je veux juste aller dormir et... Essayer d'oublier, tout ça...

Dors avec moi, il soupira.

Ses doigts frôlèrent la peau de mon bras et doucement, il les fit remonter jusqu'à mon épaule. Mon pouls s'accéléra lorsqu'il s'inclina davantage pour venir humer mon cou, je pouvais sentir la pointe de son nez caresser ma peau. Sa joue frôla doucement la mienne lorsqu'il ramena son visage en face du mien.

Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire si adorable que je perdis littéralement de vue toutes mes convictions à dormir dans une autre chambre.

Non, pas si vite.

Je me redressais, le menton relevé feignant l'indifférence.

Tu veux prendre de la distance avec moi mais..., il attrapa le tissu de mon tee shirt entre ses doigts, ... tu portes un tee shirt que j'ai utilisé pour sentir mon odeur à tes côtés ?

J'avais oublié d'en prendre un.

À d'autre cette excuse éclatée, il gloussa. Dis-moi la vérité.

Ses yeux jonglèrent entre les miens, attendant patiemment que je me livre à lui. Mais pour ça j'avais besoin qu'il relâche mon vêtement, et je balayais sa main au même moment où cette pensée traversa mon esprit.

Je me sens en sécurité quand je sens ton odeur..., avouais-je entre les dents. T'es content ?

Il me dévisagea quelques secondes avant de se reculer en riant. Pour la première fois son rire était si inespéré, que mon cœur venait littéralement de fondre.

Lorsqu'il se calma, un énorme sourire plana sur ses lèvres, démontrant sa dentition parfaite. Un sourire à en couper le souffle. D'ailleurs, je devrais reprendre ma respiration et calmer les battements de mon organe vital urgemment.

Ok, si c'était pour te foutre ouvertement de moi, pestais-je essayant de me frayer un chemin vers la chambre.

Il posa sa paume contre l'embrasure de la porte, me bloquant l'accès. Soupirant, je lui fis de nouveau face. Ses longs cils noirs balayèrent ses joues avant de me laisser retrouver ses iris au vert limpide.

Ce n'est pas le fait que tu aies pris mon tee shirt qui me fait rire, mais la teinte qu'à prit tes joues lorsque tu l'as avoué, murmura-t-il tandis qu'il laissa le dos de son index frôler la peau brûlante de ma pommette. Est-ce que si je t'avouais quelque chose en retour, ça atténuerait ton embarras ?

Captivée par son visage angélique, j'acquiesçais.

J'aime le fait que mon odeur te fasse sentir en sécurité..., il murmura, ....et je mourrais pour que tu le fasses plus souvent

Ma bouche s'entrouvrit face à ses aveux, ce qui ne le fit que sourire davantage. Je crois que je ne me lasserais jamais de le regarder sourire de cette façon.

Viens dormir avec moi, il tenta à nouveau. Je... J'ai besoin de...

Il recula d'un pas en arrière, les sourcils froncés. Sa main se posa sur sa nuque, la grattant légèrement. Mes sourcils se haussèrent et j'aspirais mes joues lorsque je vis une légère teinte rose se diffuser sur ses pommettes.

Est-ce qu'il était en train de rougir ?

Était-il gêné à ce point ?

Putain Aria..., il grogna. J'aime te sentir dans mes bras la nuit, il lâcha d'une traite. Ça me conforte dans l'idée que je te tiens, je te protège.

Mais encore ? demandais-je en faisant un pas vers lui sous ses yeux s'écarquillant.

T'aimes ça, hein, un léger rictus espiègle prit place sur ses lèvres.

J'adore, gloussais-je, me rapprochant davantage, avant de prendre ma lèvre inférieure entre mes dents, ce qui attira son attention.

Il humidifia rapidement ses lèvres et enroula doucement mes hanches de ses bras, me rapprochant de lui. J'inclinais mon visage vers le sien qui se baissa tout en posant mes mains sur son torse.

Ta présence éloigne souvent mes démons nocturnes...

Un léger sourire étira mes lèvres et mon cœur se gonfla à ses mots. Maze se livrait doucement à moi et je devais avouer qu'à chaque fois, mon cœur menaçait d'exploser.

Si c'est le moment d'avouer des trucs, alors sache que je n'en fait presque plus quand... Tu dors avec moi.

Ses yeux se plissèrent sous son sourire, sa main se posa à la naissance de ma mâchoire, son pouce caressant légèrement ma joue et je compris à travers son regard que mes pommettes étaient en train de s'empourprer une nouvelle fois.

Qui pouvait m'en vouloir ?

Personne ne resterait insensible à sa beauté intimidante. Sans oublier son regard à la fois si intense et perçant.

Donc..., il murmura de sa voix rauque, ...tu dors avec moi ?

J'aspirais mes joues empêchant un sourire naissant, qui ne passa pas inaperçu si j'en croyait son gloussement et m'éloignais de son étreinte.

Je vais y réfléchir, répondis-je d'une voix pensive. Je te rejoindrai peut-être dans la nuit si... l'envie me viens.

C'est ça, ouais.

Alors qu'il me contourna pour rejoindre sa chambre, je n'eus pas le temps de m'échapper qu'il se tourna brusquement vers moi, encercla mes cuisses de ses bras avant de me jeter sur son épaule.

T'es sérieux là ? dis-je entre deux rires. Et le libre arbitre ?

Il pouffa en me remplaçant d'un geste furtif, sur son épaule, me coupant la respiration.

On sait tous les deux que c'est ce que tu veux.

Je crois surtout que tu es très sûr de toi. Sale présomptueux !

Mon cœur s'arrêta brusquement lorsque sa main claqua ma fesse m'arrachant un cri de surprise.

Ça va pas non ? couinais-je outrée par son geste en frappant son dos de mes poings.

À ce moment-là, je savais que mes joues, non, mon visage tout entier devait être d'un rouge aussi vif qu'une tomate. Un hoquet m'échappa lorsqu'il me fit basculer de son épaule, mon dos retombant lourdement sur le matelas.

Debout à mes pieds, il croisa ses bras sur son torse, un air fier tirant ses traits. Son regard perçant se posa sur moi, un rictus en coin.

Le rouge te va bien, il mordit sa lèvre inférieure pour cacher son sourire moqueur.

Je fronçais les sourcils en baissant mon regard sur mes vêtements. Je n'avais aucun habit de cette couleur. J'avais son tee shirt noir et un short jogging gris. Puis lorsqu'il gloussa, je remontais mon regard vers le sien pour le surprendre en train de me dévisager.

T'es daltonien ? demandais-je sérieusement. Non, parce que je porte que du noir et du gris.

Qui a dit que je parlais de ta tenue ? il arqua un sourcil.

Soudain, mes paumes se plaquèrent contre mes joues, la chaleur que j'y ressentis me fit comprendre qu'il était clairement en train de se foutre de ma gueule.

T'es vraiment con ! m'exclamais-je, vexée.

Ce n'est pas une nouveauté, il haussa les épaules. Venant de toi, bien sûr.

Je levais les yeux au ciel alors qu'il contournait le lit. Je le suivit du regard tout en remontant contre la tête du lit. Ma respiration se bloqua dans ma gorge lorsque d'un geste fluide, il retira son tee shirt, le balançant sur la chaise au coin de la pièce.

J'admirais silencieusement son tatouage dorsal qui bougea légèrement alors que ses muscles se contractèrent lorsqu'il défit le bouton de son jean. Je déglutis au moment où le vêtement rejoint lui aussi la petite chaise, juste avant qu'il ne se laisse tomber assis au bord du matelas.

Bordel de merde.

Son corps est monstrueusement bien bâtis.

Tout est beau chez lui.

Le matelas s'affaissa davantage et je me raclai la gorge tandis que je m'aperçus qu'il me dévisageait, un rictus espiègle peint sur le visage. La tête tournée dans ma direction, il replia son bras derrière celle-ci, étirant ses obliques.

Tes tatouages ont tous une signification ? demandais-je en roulant sur mon flanc droit pour lui faire face.

Machinalement, son regard se baissa vers son torse essayant de deviner auquel je faisais allusion.

Pas tous non, il planta de nouveau son regard dans le mien. Lequel attire ton attention ?

Je suppose que l'énorme veuve noire qui grimpe sur tes côtes fait référence aux Black Widows ?

Il acquiesça simplement.

Que signifie l'ange tombant de dos le long du côté droit ?

Il m'examina pendant quelques secondes avant de détourner le regard, le posant sur le plafond.

Il représente Icare. Tout dépend du contexte, sa signification varie sûrement entre chaque personne, dit-il d'un ton détaché, il est symbole de force face à l'adversité, de volonté d'atteindre ses rêves, de puissance, de ruse et de bravoure, mais pour moi... Il symbolise l'inverse, et particulièrement, mon échec face à mon père. Mon manque de bravoure pour rester, de puissance pour défendre ma mère, de volonté pour l'affronter.

Je pouvais entendre les pulsions de mon cœur dans mes oreilles. Ma poitrine se compressa en m'imaginant à nouveau ce Maze adolescent, vulnérable et sans défense.

Je suis désolée.

Il grogna en fronçant les sourcils, évitant toujours mon regard.

Je ne veux pas de ta pitié, Aria, il soupira. Tu voulais des significations, je te les donne. Rien de plus.

Je laissais quelques secondes de silence apaiser la tension qui émanait de son corps avant de reprendre:

Les serpents, j'ai remarqué que tu en avais tatoué trois ?

Il soupira las avant de tourner son visage vers moi. Il ne semblait pas agacé, ni contrarié, ce qui détendit légèrement mes muscles qui s'étaient crispés quelques secondes auparavant.

Il me semble que tu en as un aussi, enroulé autour de ta colonne vertébrale ? un léger rictus recourba ses lèvres.

Intérieurement je grinçais des dents. Madds m'avait pourtant avertie sur le fait qu'il n'avait jamais voulu leur avouer la signification, alors qu'est-ce qui pouvait me faire croire qu'il le ferait avec moi ?

Je ne savais pas que tu l'avais remarqué ?

Ouais, il haussa les épaules, c'était le jour où je t'ai offert un nouveau téléphone, à Beverly Hills. Tu portais une brassière de sport qui laissait apparaître ton tatouage.

Je suis flattée que tu te rappelles exactement du jour et de ma tenue, pouffais-je et je fus surprise lorsqu'il m'imita.

On va dire que j'étais surpris de voir qu'on avait un tatouage en commun, il haussa les épaules nonchalamment. Donc ?

Ce fut à mon tour de rouler sur le dos afin de fuir son regard bien trop intense. Il attendit patiemment, et j'essayais malgré moi de faire abstraction de ses iris brûlant ma peau.

Mon tatouage est en relation avec mon passé..., dis-je d'une voix enrouée que j'éclaircis rapidement. Il symbolise ma survie, et mon renouvellement... Je l'ai voulu enroulé autour de ma colonne parce que peu importe ce que je fasse, mon passé est invétéré en moi, il s'accroche comme un serpent autour de sa proie.

Mon corps entier tressaillis lorsque silencieusement, sa main s'approcha de la mienne, et d'un geste hésitant il entrelaça nos doigts. Je déglutis, serrant la mâchoire. Un soupir tremblant s'échappa d'entre ses lèvres lorsque je resserrais ma main dans la sienne.

Tu... Tu en as d'autres ?

Oui, répondis-je. Mais personne ne peut le voir... à moins que je sois consentante.

À mes côtés, les froissements de la taie d'oreiller me firent comprendre qu'il venait de tourner son visage vers le mien et je l'imitais pour apercevoir son air contrarié et confus, caractérisé par son froncement de sourcil.

Comment ça ?

Juste là, dis-je en pointant l'aine du doigt.

Son regard se dirigea vers mon index et sans détacher ses yeux il demanda:

C'est quoi ?

Lorsque ses iris se plantèrent dans les miens, j'y perçut de la douceur et un réel intérêt. Déglutissant difficilement, je relevais mon tee shirt au-dessus de mon nombril sous son regard observateur, et attrapais l'élastique de mon short avant de le baisser juste en dessous du tatouage.

Il releva la tête, dégageant son bras d'en dessous avant de s'appuyer sur son avant-bras, pour se pencher sur mon corps.

Je... Je peux ? il hésita à demander, ses doigts à quelques centimètres de ma peau ancrée.

Oui, répondis-je presque dans un murmure.

Ses iris jonglèrent entre les miens comme pour s'assurer que je ne me forçais pas. Mon corps tout entier frissonna lorsque le bout de ses doigts effleura ma peau sensible à son toucher.

Ça peut paraître con mais... pourquoi un cœur sombre et brisé ? demanda-t-il alors que sa main posée sur ma hanche laissait son pouce caresser la parcelle tatouée.

Je l'ai fait à cet endroit parce que tout ce qui a pu me briser de l'intérieur est lié à... mon intimité et donc... au sexe.

Mon attention fut attirée par sa mâchoire qui se crispa à mes mots.

Tout a commencé avec mon oncle, brisais-je le silence attirant son regard vers moi. il avait été mon premier et ça n'avait en rien été doux ni agréable. Je sais que tu es au courant, mais j'aimerais te raconter comment ça à commencé..., je l'entendis murmurer un léger ok, et repris, La première fois, mes parents avaient une sortie, il y était d'ailleurs convié mais lorsqu'il a su que mes parents comptait engager une nounou pour me garder il... il a feint ne pas se sentir en forme et s'est proposé pour me garder.

Ses iris verts me brûlaient la peau avec tant d'intensité que je fermais les paupières me concentrant sur les caresses qu'il exerçait sur mon tatouage brisé.

Ils ont quitté la maison juste après que ma mère ne m'est bordé dans mon lit. Il est resté longtemps dans le salon, je le sais car je pouvais l'entendre marcher, comme s'il faisait les cents pas. C'était mon oncle, je... jamais je ne me serais doutée qu'il... qu'il...

Maze se pencha et ses lèvres embrassèrent doucement mon épaule, je soupirai en ouvrant les yeux, son léger sourire m'apaisa partiellement. J'étais avec lui, dans un appart dont personne n'avait connaissance. Il ne savait pas où je me trouvais, il ne le saura jamais. Maze ne le laissera plus m'atteindre.

Je savais pertinemment que Madds lui avait raconté pour lui et Josh, mais elle-même ne savait pas comment ça se passait, elle ne savait pas comment ça avait commencé. Et même si je ne lui en voulait pas de lui avoir dit mon secret, je voulais être celle qui lui raconterait, et c'est ce que je faisais.

Qui pourrait imaginer qu'un jour ton oncle préféré, celui que tu adores et que tu idolâtre, serait celui qui te briserait. Celui qui hanterait tes pires cauchemars, demandais-je comme si c'était encore possible de me poser cette question. Après plusieurs minutes, le grincement de la porte de ma chambre me fit ouvrir les paupières et ce fut à ce moment-là que je le vis dans l'encadrement, les yeux rivés sur moi. Il faisait sombre, tout ce que je pouvais percevoir en temps normal était les petites étoiles phosphorescentes que mon père avait accroché à mon plafond, mais cette fois, il y avait la lumière du couloir qu'il avait laissé allumé.

Je relevais le regard vers lui pour m'assurer qu'il suivait toujours. Ses sourcils froncés lui créaient un pli, ce n'était pas un signe de colère mais plutôt de concentration. Il m'écoutait attentivement.

Je posais ma paume sur sa main et les caresses de son pouce continuèrent sur le dos de la mienne. J'inspirais calmement avant d'expirer lentement.

Je me rappelle de lui avoir demandé pourquoi il était venu me voir. Il m'avait simplement répondu qu'il aimerait faire un jeu avec moi, celui... celui de la maman et du papa, je déglutis en me rappelant de son souffle chaud contre ma joue alors qu'il s'allongeait à mes côtés. Je lui avais dit que j'étais vraiment fatiguée et que je n'avais pas envie de jouer mais... Il n'a rien voulu savoir. Quand je ferme les yeux j'arrive encore à sentir sa main se faufiler sous mon haut de pyjama, ses doigts frôler mes côtes jusqu'à...

Alors ne ferme pas les yeux, regardes-moi, dit-il d'une voix douce et basse, tournant mon visage vers lui de son index sur mon menton. Il n'est pas là et ne le sera jamais. Il n'y a que toi et moi, personne d'autre. Tu es en sécurité, ok ?

Je lui souris légèrement avant d'acquiescer.

Je me rappelle lui avoir demandé d'arrêter plusieurs fois mais, il m'ignorait jusqu'à ce que sa paume se pose sur ma bouche pour étouffer mes supplications, ma gorge se noua alors que je voyais la scène se dérouler sous mes yeux, mon cœur se serra pour cette fillette de sept ans, impuissante face à son oncle. Lorsqu'il eut fini, il m'a demandé de garder notre secret, que si je le racontais à mes parents des... des hommes viendraient me prendre et que jamais plus je... je ne verrais mes parents... Il me le répétait à chaque fois qu'il revenait.

J'étouffais un sanglot mais lorsque Maze se déplaça pour passer son bras sous ma tête et me ramener contre son torse, je ne pus me contenir plus longtemps. Ses lèvres se pressèrent contre mon front et y restèrent tant que notre étreinte dura.

Je suis désolé que tu aies dû vivre ça, mon cœur..., il soupira. Rien de tout ça ne se reproduira, je te le promet.

J'inclinais mon visage pour l'enfouir dans son cou, me calmant peu à peu tandis que son odeur envahit mes sens. Je pouvais sentir son pouls effréné pulser contre mon nez collé à son épiderme.

Ses bras se resserrent autour de mon corps, me pressant davantage contre lui.

Un jour, tu seras prête à le remplir d'ancre noir, et à nouveau... il sera entier.

Ma respiration se bloqua dans ma gorge lorsque je compris. Maze croyait qu'un jour je serais assez forte et prête pour le modifier et le remplir comme si... j'étais guéri. Mais pouvait-on vraiment guérir de ce genre d'acte ?

La terre et l'enfer, lâcha-t-il soudainement.

Fronçant les sourcils, j'essayais de relever mon visage pour lui faire face mais sa paume bloqua mon geste en se plaquant à l'arrière de ma tête, pour la maintenir contre son cou, accompagné d'un grognement. Son torse montait et descendait plus frénétiquement.

Le serpent à deux têtes dans mon dos, il clarifia, il représente la terre et l'enfer, , ma mère et mon père, mon présent et mon passé. Les deux ne forment qu'un car sans l'un, l'autre n'existerait pas... Le tout... c'est moi. Je suis le serpent à deux têtes.

Je ne pus m'empêcher de laisser mes doigts parcourir son dos lentement. Ses muscles se crispèrent sous mes caresses mais il ne sembla pas être contre. Je restais silencieuse afin de ne pas lui mettre la pression ou pire, le braquer.

C'est pour ça qu'il est si... grand. Je l'ai voulu ainsi, il reprit d'une voix plus grave. Pour ce qui est de l'emplacement, j'ai choisi le dos tout simplement parce que, tout comme mon passé, je ne peux pas le voir mais je sens constamment sa présence.

Soudain, il se dégagea de mon étreinte. Assis au bord du matelas, il me lança une œillade par-dessus son épaule avant de quitter la pièce en attrapant son paquet de cigarettes.

La clope, son échappatoire.

Voulait-il que je le rejoigne dans le salon ?

Préférait-il être seul ?

Fixant le plafond, j'entendais ses allers retours dans la pièce d'à côté.

J'étais la seule personne à connaître la signification de son tatouage et bordel, je ne m'attendais pas à ça. Il se considérait comme un putain de serpent à deux têtes. Il se qualifiait comme un mélange entre la terre et les enfers, perdu entre sa mère et son père. Maze cherchait encore sa place. Il ne savait pas où se positionner.

Prenant mon courage, je remontais mon short et baissais mon tee shirt avant de me lever et silencieusement, je passais la tête à l'encadrement de la porte.

Mon cœur rata un battement lorsque mon regard tomba directement sur son dos nu, face à cet impressionnant reptile tatoué sur son épiderme dorsal.

La petite porte donnant sur un petit balcon, ne pouvant contenir assez de place que pour deux personnes maximum, était ouverte et Maze se trouvait appuyé sur le garde corps, les muscles de son dos tendus comme jamais.

L'odeur de la cigarette vint chatouiller mes narines, confirmant ma supposition, la nicotine était sa meilleure arme contre sa vulnérabilité.

M'entendant sûrement arriver, il jeta un regard par dessus son épaule avant de se décaler vers la gauche me laissant de la place. Il me tendit son paquet que j'acceptais silencieusement tout en en extirpant une. Il m'observa la suspendre à mes lèvres avant de se redresser pour approcher son briquet, actionnant la flamme, j'aspirais pour la griller.

Merci, dis-je la voix nouée de nicotine.

Sans grande surprise, il ne répondit pas.

Notre simple présence l'un près de l'autre nous suffisait à ce moment-là. Nous restâmes silencieux, fumant nos cigarettes afin de détendre nos nerfs à vif.

Je n'en revenais toujours pas que Maze s'était enfin ouvert à moi. Il m'avait offert un secret qu'il gardait au plus profond de son esprit. Ni Madds, ni Ezra n'avait réussi à lui extirper cette info, tandis que je n'avais même pas insisté. Il avait décidé que j'étais assez digne de confiance pour m'en parler. Ou alors il se sentait redevable étant donné que je lui avait laissé entrevoir ma vulnérabilité.

Sans un mot, il tira sa dernière latte, écrasa sa clope, et expira la fumée en tournant les talons sous mon regard.


Los Angeles, Californie.

Appartement.

Le lendemain...

Attachant mes cheveux dans un chignon rapide, j'attendais que la machine prépare le café. Ce matin, j'avais envie d'écouter de la musique, étais-je parce que je me sentais plus légère d'avoir parler avec Maze de nos passés ? 

Je ne savais pas, mais j'étais de bonne humeur. Faisant défiler ma playlist sur mon téléphone, j'appuyais finalement sur In the night de The weeknd. Les premières notes retentit et je ne pus m'empêcher de me déhancher légèrement.

Je n'avais pas fait de cauchemars, et lui non plus ce qui confirmait ses dires et les miens par la même occasion.

La porte de la salle de bain s'ouvrit, annonçant l'arrivé imminente du grand brun et il ne fallut que quelques secondes avant que je ne puisse poser mes yeux sur lui. Un bas de jogging laissant sa v line apparente, et rien d'autre. La seule chose qui habillait le haut de son corps étaient ses multiples tatouages.

Mon cœur tressauta lorsque je me rappelais de notre échange. La vulnérabilité dans sa voix, les secrets que nous avions échangés, ses douces caresses que je pouvais encore sentir sur mon épiderme, jusqu'à la trace qu'avait laissé ses lèvres sur ma peau.

Ses iris voyagèrent jusqu'à la chaîne hifi avant de revenir vers moi, un léger rictus incurva ses lèvres.

Fais comme chez toi, lança-t-il sarcastiquement.

Je vais me gêner, rétorquais-je en reposant mon regard sur la cafetière qui annonçait que la boisson chaude était prête.

Je tendis la main pour la prendre avant que la sienne ne l'a balaye. Il me lança un sourire forcé, et se posta derrière moi pour ouvrir la porte du placard au-dessus de ma tête.

Son corps se pressa contre mon dos, collant mon bassin au comptoir. Je savais pertinemment qu'il faisait exprès mais il m'était impossible d'empêcher mes joues de rougir. Ces foutus joggings ne laissaient place à aucune imagination, je pouvais littéralement tout sentir à travers le tissu.

Alors que je me raclais la gorge, il gloussa dans mon dos. Ses lèvres me surprirent en se posant sur ma nuque dégagée, élevant un long frisson le long de mon échine, avant de s'éloigner pour prendre place sur l'un des tabourets autour de l'îlot central.

Nos rapports évoluent à ce que je vois, plaisanta-t-il tandis que je prenais place face à lui. Avant tu faisais du café que pour une seule personne et tu t'enfuyais vers le jardin. Maintenant t'en fait pour deux et... tu restes.

On ne peut pas vraiment dire que je puisse m'enfuir, on est dans un appartement, répliquai-je en versant du café dans ma tasse. Je n'ai pas non plus envie de devoir supporter ton humeur cinglante parce qu'il n'y a plus de café à ton réveil. Surtout que l'appartement n'a pas le même espace que tes villas donc... je serais obligée de t'entendre marmonner ou pire, gueuler.

Je le vis se pincer les lèvres pour contenir un sourire naissant mais pas assez rapidement pour que je ne le remarque pas.


Los Angeles, Californie.

QG Black Widow.

En début d'après-midi...

Tu m'as déjà refusé de conduire ta BMW mais, peut-être que je pourrais conduire cette moto ? demandais-je tandis qu'il retirait la sécurité de mon casque, ses iris verts sondant mon âme d'un air amusé.

Toujours pas, un rictus incurva ses lèvres. Mais j'apprécie l'effort, réessaie une autre fois ?

Il retira mon casque m'empêchant de lui lancer une réponse cinglante.

Tu as le permis moto au moins ? il demanda, enclenchant le pas vers l'entrée souterraine du QG.

Non mais...

Alors c'est un non définitif, me coupa-t-il.

Mais je pourrais le passer !

Tu ne toucheras pas l'une de mes merveilles avant d'avoir au moins dix ans d'expérience, il gloussa en poussant la porte. C'est non négociable.

Je levais les yeux au ciel.

Alors que je me dirigeais vers le couloir menant aux salles de réunion, Maze m'interpella dans mon dos.

J'ai autre chose de prévu pour toi, et ça se passe par là, dit-il en pointant l'escalier de son pouce par-dessus son épaule.

Je croyais qu'on devait parler des détails pour la mission ? je descendis l'escalier, marchant sur ses pas.

Je dois parler des détails avec mon organisation, toi, tu vas apprendre à tirer..., sa voix trahit son sourire naissant, ...comme une pro.

Je sentis mon cœur faire un salto lorsqu'il ouvrit la première porte de l'étage du dessous. Mon attention fit des allers retours entre les cibles puis vers le mur rempli d'une multitude armes à feu.

Je ne vois pas en quoi je nécessite un cours de tirs, demandais-je malgré que sa main en bas de mon dos m'incitait à entrer.

Parce que j'en ai envie, il haussa les épaules. Je veux mettre toutes les chances de notre côté pour ta survie, si jamais il venait à m'arriver quelque chose, tu dois pouvoir t'en sortir par tes propres moyens.

Était-il en train d'insinuer qu'il y avait des chances pour lui d'être tué ou blessé lors de la mission ?

Mes mains furent prises de tremblements, des sueurs froides survolèrent mon corps et mes iris cherchaient désespérément les siens dans l'optique d'être rassurée.

Chase t'apprendras, il reprit, devinant sûrement les angoisses qui tourbillonnaient dans ma tête.

Attends Maze ! j'enroulais ma main autour de son avant bras pour l'empêcher de me fuir. Est-ce que tu insinues que... que...

Tout va bien se passer Aria, il soupira. Je veux juste te préparer au pire, ok ? Rien ne m'arrivera, on portera un gilet pare-balle.

Un gilet n'empêche pas une balle d'atteindre ton crâne.

Rien ne m'arrivera, il répéta d'un ton plus froid. Tu attends ici, Chase ne devrait pas tarder.

Sur ses paroles, il quitta la pièce puis le sous-sol.

Clignant plusieurs fois des paupières, j'essayais de chasser mes peurs pour me concentrer sur ce qui allait se passer. Mais la possibilité que Maze soit blessé ou tué pendant la mission me donnait le vertige. Je n'avais pas envie de ça. Je ne voulais pas voir des personnes de mon entourage être touchées ou assassinées.

Tout ça était un putain de cauchemars.

Je balayais la salle du regard pour apercevoir dans un coin un mini frigo dont la porte en verre laisser apercevoir des petites bouteilles d'eau. Sans hésiter, je me dirigeais vers celle-ci pour en prendre une, et rapidement, je bus plusieurs gorgées essayant d'atténuer les bouffées de chaleur créées par l'angoisse.

À présent j'allais devoir me coltiner Chase, alias le mec avec lequel je me sentais le moins à l'aise. Ne pouvait-il pas simplement assigné Ezra, Kaz, Madds ou encore Linn à cette tâche, sérieux ? Pourquoi avoir choisi Chase alors que lui-même doutait de ses intentions envers moi.

Et voila que je me retrouvais au sous-sol de son QG avec un pervers narcissique.

Salut.

Sa voix me fit sursauter ce qui lui causa un léger rire. Je plissais les yeux méfiante tout en prenant une énième gorgée d'eau fraîche sous ses iris à la couleur d'un bleu givré.

Je suppose que Maze t'a informé de notre cession ? il me tourna le dos pour se diriger vers le mur où plusieurs armes étaient accrochées.

Je me demandais surtout pourquoi toi ?

Une arme similaire à celle de Maze entre les mains, il me fit à nouveau face, un léger rictus en coin.

Parce qu'en plus d'être un mercenaire hors pair, je suis aussi le formateur de tir de l'organisation, tout simplement, il haussa les épaules. Quoi, tu aurais préféré Ezra ?

Sans vouloir blesser ton égo, apparemment surdimensionné, oui.

Il ne sembla pas du tout affecté par mon sarcasme, il paraissait même amusé si j'en croyais son léger sourire plissant faiblement ses yeux.

Désolé si je dénigre ton ami mais... Le laisser t'instruire l'art du tir, reviendrait à te tirer une balle dans le pied, je notais son sens de l'humour éclaté au sol. Plus sérieusement, Ezra est bon en tir, mais pas pour l'apprendre aux autres.

Je soupirais nonchalamment, l'observant se diriger vers un second mur, caché à ma vue par un poteau. Il en revint quelques secondes plus tard, deux casques en main ainsi que des paires de lunettes de protéction.

Ecoutes, je sais que tu te méfies de moi. Notre première rencontre n'était pas la meilleure, il soupira en posant les équipements sur le comptoir face à la cible. Je ne savais pas qui tu étais ni... tes liens avec Maze et Dev. Donc si tu acceptes mes excuses on pourrait mettre ça de côté et faire de toi une tireuse d'élite avant ce soir.

Je soupirais vaincue et acquiesçais.

Si Maze m'avait laissé seule avec lui c'est parce qu'il lui faisait confiance alors je devais en faire de même. De plus, Chase n'avait pas l'air si méchant que ça. Penser ça, me surprenait moi même étant donné que son physique défiait toute fiabilité.

Avant tout, met ses lunettes de protection.

J'attrapais l'accessoire qu'il me tendit avant de les enfiler sur le nez.

Est-ce que j'ai le droit de dire que j'ai pas envie de tenir ce truc entre mes mains ? grimaçais-je le regard posé sur l'arme.

Ce truc c'est un glock 17, il pouffa. L'une des armes préférées de Maze. C'est d'ailleurs le modèle qu'il porte toujours sur lui lorsqu'il sort. Tu as le droit d'avoir peur, tu sais ? Tu n'es pas de notre monde donc... je peux comprendre.

Le fait qu'on me le rappelle sans arrêt commençait vraiment à me taper sur le système même si je savais que c'était la vérité malgré le fait que mon... géniteur était de la mafia, je n'avais pas été élevée dans son monde.

Mais tu vas devoir t'y faire, reprit-il. Maze a été clair avec moi, il veut que tu saches tirer à la perfection. Je suis persuadé que ça ne te servira pas pendant la mission, mais on ne peut négliger le danger.

Vaincue, j'attrapais l'arme tandis que Chase s'autorisa à positionner le casque sur ma tête. Il me demanda de lui montrer comment je tenais ledit glock 17 et je m'exécutais.

Tu es droitière ?

Oui, répondis-je ne comprenant pas vraiment où il voulait en venir.

Ok, donc ta main droite c'est ta main forte c'est celle qui devra avoir une emprise ferme et définitive, il expliqua en détachant ma main gauche de l'arme. La fourche de ta main, pouce et index doit venir saisir le plus haut possible le busc de l'arme.

Je laissais sa main venir positionner la mienne.

Ton index, doit être tendu le long de la carcasse, continua Chase et je m'exécutais. Le but de ta main droite sera le contrôle de ton arme. Ton poignet doit être verrouillé, bloqué. Bien, si tu regardes, l'autre côté de ton arme est majoritairement vide, il faut combler ce vide.

Je l'écoutais avec attention et intérêt. Non pas pour ma sécurité mais je me disais que si quelque chose tournait mal, je devais être capable de les aider, que ce soit mes parents, Ezra où Maze. Je leur devais bien ça.

Tu vas venir placer les doigts de ta main gauche par-dessus ceux de la droite et normalement, en la repliant contre la crosse, elle comblera automatiquement le vide, tu laisses juste ton pouce contre la carcasse, juste en dessous de l'autre, il me regarda faire avant d'acquiescer. Voilà comme ça. Si tu veux, ta main gauche va venir écraser celle de droite pour maintenir la fermeté et le maintien de ton arme. Un peu comme un verrou.

Soudain il me retira l'arme des mains se qui me causa un froncement des sourcils, puis il me la tendit à nouveau. Je compris automatiquement qu'il me demandait de refaire exactement la même chose mais sans son aide.

Super, tu apprends vite, un rictus amusé étira ses lèvres. Passons à la position de ton corps.

Je me crispais à ses mots, il était hors de question qu'il fasse comme dans ces films à la con où le mec pose les mains sur les hanches de la fille ou...

Ne t'en fais pas, je ne te toucherais pas, il gloussa. J'en ai eu l'interdiction formelle de la part de Maze, je tiens à mes couilles.

Quoi ?

Il a menacé de me broyer les couilles si jamais je te touchais d'une quelconque façon, il haussa les épaules. Donc je te montrerais comment te positionner et tu m'imiteras.

J'aspirais mes joues pour m'empêcher de rire.

Met toi face à la cible, je m'exécutais et déglutis en posant le regard sur la cible en forme de silhouette humaine. Les pieds écartés à largeur d'épaules. Tu avances ta jambe gauche à peu près au niveau des orteils du pied droit.

Je le regardais pivoter légèrement afin d'avoir ses pieds en parallèle et fis de même.

Maintenant bras tendus, tu montes ton arme en cible pour aligner ton regard avec la cible en face.

Alors que je m'exécutais je le sentis légèrement gigoter à mes côtés.

Penche légèrement tes épaules en avant, ça t'aidera à contrôler le recul de ton arme, il m'observa un instant. N'oublie pas de gainer.

Mais en fait c'est un cours de sport à ce stade ! soupirais-je exaspérée.

Il rit de bon cœur avant de me faire signe de reprendre position.

Bien maintenant, la visée et le focus.


MAZE

Los Angeles, Californie.

QG Black Widow.

Quelques heures plus tard...

Après avoir terminé la réunion qui avait duré sept putains de longues heures, je descendis les marches pour entrer dans la salle de tirs. Mon cœur fut chamboulé par l'angoisse et la peur quand je la retrouvait vide, si ce n'était que la veste rouge d'Aria posée sur le dos d'une des chaises.

Où était-elle ?

Où était Chase ?

Alors que ma respiration se saccada, que mes yeux balayèrent chaque recoin de la pièce, je vis la porte menant à la salle de parcours d'entraînements entrouverte.

Vas-y little marten ! entendis-je Chase juste avant que les cibles ne se haussent.

Little marten ?

C'est quoi ce bordel encore ?

Je poussais la porte avant de voir Chase derrière la vitre de protection en train d'observer je ne sais qui en plein simulation d'embuscade. Je lui avait demandé de l'initier au tir, alors pourquoi était-il ici et sans elle.

Putain où est Aria ducon ? grognais-je.

Un sourire fier réhaussa ses lèvres et mon estomac se retourna lorsqu'il me montra le parcours d'un geste du menton.

Ce que j'y vis me cloua sur place. Aria se faufilait entre les barricades et dégomma chaque cibles sans vaciller et en seulement quelques minutes, elle avait fini le parcours conçu pour les mercenaires de niveau avancé.

C'est quoi ça ? pestais-je en assassinant Chase du regard.

Je l'appelle little marten, c'est une putain de martre Maze. Elle est faite pour ça !

Un long silence menaçant plomba la salle pendant quelque secondes durant lesquels je le dévisageait, avant que je n'éclate:

JE T'AI DEMANDÉ DE L'INITIER AU TIR POUR SE DÉFENDRE ! m'époumonais-je devant ses yeux écarquillés. PAS D'EN FAIRE UNE MERCENAIRE TIREUSE D'ÉLITE DE NIVEAU SIX !

Ça va mec, c'est pas comme si elle allait s'en servir, il gloussa ne faisant qu'augmenter ma rage.

Le jour..., dis-je en m'avançant vers lui d'un pas menaçant, ...où elle sera amenée à se retourner contre toi ou n'importe qui... J'espère que tu connaîtras toutes les prières possibles et inimaginables..., lui dis-je d'une voix calme et lente, ... parce que tu en auras besoin étant donné que tu as passé plus de six heures à former Aria. Tu l'as transformé en l'une des meilleures que j'ai pu voir jusqu'à présent si je m'en tiens au putain de record sur ce putain de parcours !

La porte derrière nous s'ouvrit avant de claquer. Le silence que j'avais crée avec mes menaces ne laissa place qu'à la respiration effrénée de ladite little marten. Lorsque je me retournais pour poser mon regard sur elle. Je l'observais retirer son casque et ses lunettes après avoir posé...

UN GLOCK 17 ?!

Chase je vais te niquer.

Je vais le buter.

Elle refit sa queue de cheval en nous dévisageant à tour de rôle. Une fine couche de transpiration collait quelques mèches contre son front, qu'elle balaya en les attachants. Ses joues étaient rosies par l'effort, elle ne portait plus de veste mais son simple pull au tissus léger, noir.

Un frisson déferla le long de mon corps lorsque je remarquais ses pupilles dilatées par l'excitation et son sourire béat.

Alors, j'étais comment ? chantonna-t-elle pleine de gaieté.

Je l'avais laissé apeurée de tenir une arme.

Terrorisée à l'idée que quelque chose nous arrive.

Mais à présent tout ce que je constatais c'est qu'elle avait aimé passé cette après-midi, une arme à la main. Son parcours avait été excellent, je n'avais jamais vu un record comme le sien. Elle avait explosé les cibles ainsi que le minuteur.

Mais le pire c'était...

...qu'elle avait adoré.


___________________________________

Hello !

Comment allez-vous ?

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Et de Little Marten ?

Pensez-vous que Chase à fait une connerie en entraînant Aria pendant sept heures consécutives non pas à la défense mais à devenir une mercenaire de niveau 6 ? Hahahaha 

N'hésitez pas à me donner vos avis et théorie sur la suite en commentaire !

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Kisses&Love

Mélissa.

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