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09. Cold water

( TW/ Trigger Warning: Ce chapitre évoque une tentative de Suicide.)



ARIA

Los Angeles, Californie.

Le trajet était glacial, pas de mots échangés, pas de regard en coin, rien. Tant mieux, je n'avais pas envie de parler avec cet homme.

Au moment où il se gara, je jetai un coup d'œil à l'extérieur. Soit la nuit qui était tombée me jouait des tours, soit mon cerveau avait imaginé une tout autre maison hier.

Il claqua la portière après être sorti, ouvrant le coffre sans se préoccuper de moi. Je me tournais entre les deux sièges avant pour l'observer.

Dos à moi, il pointa un boitier vers l'entrée de l'allée avant que je ne puisse voir un portail noir se refermer. C'est à cet instant que je vis que la propriété était encerclée par de grands murets empêchant les curieux de satisfaire leur curiosité.

Je sursautais lorsque sa main toqua à ma vitre me faisant signe de sortir. L'envie de l'envoyer se faire foutre me brûla la gorge mais je me résignais, à quoi bon ? J'avais déjà eu un aperçu de sa force sur mon corps, je ne faisais pas du tout le poids.

J'attrapais mon sac et mon manteau encore posé sur la banquette arrière et sortit.

L'allée en gravier était illuminée par tout une rangée de spots rendant le reste du jardin plus sombre et difficile d'apercevoir. Il fallait dire que leur intensité en était presque aveuglante.

Mon regard remonta vers la maison à l'architecture moderne, où devrais-je dire la villa à l'architecture moderne.

Avec pour seule luminosité les spots ainsi que la lueur de la lune, je n'arrivais pas vraiment à tout voir en détail. Tout ce que je pouvais percevoir, était la couleur sombre de la demeure qui semblait s'étendre sur deux étages. Juste au-dessus de l'entrée, un étage plus haut, un balcon, qui de mon point de vue semblait énorme, était entouré d'un garde-corps fait de verre. Il était surplombé par une pergola en bois avec pour seul point d'accrochage, la longueur du mur.

À notre gauche, de longues baies vitrées longeaient les parois, je pouvais apercevoir à travers celle-ci un escalier sombre.

Il lâcha brusquement mes sacs près de la porte d'entrée, attirant mon regard assassin.

Fais attention, il y a des trucs fragiles dedans.

Il se tourna brusquement vers moi, son regard qui auparavant embrasait mon corps, le pétrifia.

Démerdes-toi avec, alors.

J'ignorais son ton tranchant et m'avançais vers mes affaires alors qu'il ouvrit la porte avant de disparaître dans la maison.

Soudainement, toute les lumières du rez-de-chaussé s'allumèrent, par ses soins.

Il revint sur ses pas, alors que je déposais mes derniers sacs près d'un escalier, et ferma la porte à clef avant de les jeter dans le bol à clés, posé sur la console d'entrée.

Je n'avais jamais vu une maison aussi belle, elle puait le luxe.

La pièce principale était immense, toute ouverte.

Au bout de la pièce, face à l'entrée où je me tenais encore, se trouvait le salon. Une table basse sombre était entourée par trois canapés d'un gris sombre. Sur le mur de gauche, un meuble de télé prenait tout le mur, encadrant un grand écran plat.

Ce mec était putain de riche.

Le mur du salon qui me faisait face était en baies vitrées, contenant une porte fenêtre donnant sur le jardin du moins, une partie.

Mon regard voyagea à ma droite vers la cuisine, surélevé par deux petites marches de hauteur, un plan de travail marbré noir, en forme de L, un îlot central, de la même couleur, servant sûrement de table tellement elle me semblait longue et entourée de plusieurs tabourets.

Maze se laissa tomber sur le canapé de profil à moi. Rapidement, de la fumée s'échappa d'entre ses lèvres, signe qu'il venait d'allumer une cigarette.

Je me retrouvais comme une con, dans une maison, enfin une villa qui m'était inconnue, avec celui qui m'était à présent inconnu.

Les chambres sont à l'étage, dit-il d'une voix enveloppée par la latte qu'il venait de prendre, il l'expira. Choisis-en une, sauf celle qui a la porte fermée.

Je ne lui demandais pas pourquoi, parce que je m'en foutais clairement et pris mes sacs comme je le pouvais. J'allais devoir faire un second voyage, il y en avait trop pour ce que je pouvais porter.

Sans un dernier coup d'œil je m'avançais vers l'escalier à deux volés perpendiculaires contenant un palier intermédiaire, à la couleur sombre qui longeait le mur. Je m'accrochais au garde-corps en verre pour ne pas basculer en arrière avec le poids des sacs, bien trop lourds pour mon corps.

Ta mère à littéralement mis toute ta vie dans tes sacs.

Par flemmardise, je pris la première chambre du couloir à ma droite. J'allumais la lumière de la pièce et fut presque aveuglée par les couleurs qui contrastaient avec tout le reste de la maison.

Le lit qui était sûrement un king size, était en daim gris clair, la tête de celui-ci était collé au centre du mur à ma droite, d'une peinture taupe.

En parallèle s'étendait un long rideau beige, laissant mes sacs à l'entrée je me dirigeais vers ceux-ci. Le tirant sur le côté, ma respiration se coupa à la vue qui s'offrait à moi. Elle était à couper le souffle.

Je pouvais voir au loin, la ville illuminée, la distance avec les lumières me fit prendre conscience à quelle hauteur et distance nous nous trouvions de la ville la plus proche.

Très loin.

Je refermait le rideau, me cachant la vue.

L'excitation fit vibrer mes veines malgré moi lorsque je vis que le mur en face du lit était un long dressing encastré.

Tu n'es pas chez toi.

Tu habites chez un putain de mercenaire.

C'est un mercenaire.

Ma protection était sous celle d'un putain de mercenaire.

Je me laissais tomber sur le bord de mon lit en soupirant.

Ne fais pas de crise d'angoisse.

Ça va aller.

Ne fais pas de crise d'angoisse.

Ce n'est que pour un temps.

Ne fais pas de crise d'angoisse.

Tu rentreras bientôt.

Ne fais pas de crise d'angoisse.

Ça passera vite.

Je pris ma tête entre mes mains reprenant ma respiration comme je le pouvais. Je dirigeais mes pensées sur la personne que je considérais comme ma sœur afin de ressentir le sentiment chaleureux qu'elle dégageait quotidiennement.

Lexi.

Je devais la prévenir. Inventé un truc comme quoi j'étais parti voir... ma grand-mère ou quelque chose du genre.

Et mes études ?

Allais-je quand même pouvoir aller en cours ?

Je suppose que non.

Machinalement je cherchais mon téléphone dans les poches de mon manteau puis balayais la pièce pour trouver mon sac à dos du regard.

Putain.

Il est resté en bas.

Je bondis sur mes pieds au moment où on frappa deux coups sur la porte qui était déjà grande ouverte. Je relevais mon regard pour tomber sur une fille au teint qui me semblait naturellement hâlé.

Salut, un léger sourire étira ses lèvres.

Je la regardais déposer le reste de mes sacs près de ceux que j'avais déjà monté, m'évitant un deuxième voyage.

Je m'appelle Madison, mais tout le monde m'appelle Madds, sa voix était douce et rassurante. Tu dois être Aria ?

J'acquiesçais encore perplexe.

Je supposais que si elle était là alors ça voudrait dire que je la verrais souvent, alors par habitude et pour l'ancrer dans ma mémoire je la dévisageais.

Des cheveux bouclés châtains avec quelques reflets blonds sûrement dû au soleil, ses iris ambrés entourée par de longs cils noirs, un petit nez que je trouvais super mignon, des lèvres charnues. Elle avait une mâchoire bien dessinée et de beaux traits fins.

De mon emplacement, je dirais qu'elle fait environ ma taille ou peut-être un tout petit peu plus grande.

Je suis venue dès que j'ai su pour la nouvelle mission de Maze.

Je fronçais les sourcils.

La nouvelle mission.

Je suis une mission.

Rien qu'une putain de mission.

C'est comme ça qu'on me caractérise.

Je m'appelle Aria, lui rappelais-je.

Ses yeux s'écarquillèrent, elle secoua rapidement sa main devant elle, l'air incomprise.

Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.

Je me rasseyais sur le bord de ce qui sera mon lit pour les jours à venir, elle m'imita.

Je connais Maze depuis longtemps, elle ancra son regard au mien, je sais comment il peut agir. Il a un caractère de merde.

Ça tu peux le dire, soupirais-je.

Je lui décrochais un rire sincère, entraînant un léger sourire sur mes lèvres.

Mais il ne te fera rien, il n'est là que pour te protéger.

Protéger des autres, mais qui me protégera de lui ? demandais-je en plissant les yeux.

Moi ? elle sonna incertaine ce qui me fit rire, un vrai rire.

Elle inclina la tête, un léger rictus planant sur ses lèvres.

Madison, ou Madds, avait l'air d'une fille douce. Sa présence était rassurante, en quelque sorte. J'espérais juste ne pas me tromper.

Et toi, pourquoi es-tu là ? T'es une de ses  missions aussi ?

Elle me dévisagea sérieusement pendant quelques secondes avant de rire à gorge déployée. Fronçant les sourcils, je la fixais dans l'attente d'une explication.

Désolée, elle se racla la gorge. Je n'ai plus l'habitude de rencontrer de nouvelles personnes qui ignorent mon métier.

J'acquiesçais.

Je ne suis pas une mission, Aria. Je suis mercenaire.

Mes yeux s'écarquillèrent lui créant un nouvel éclat de rire. Je ne m'attendais clairement pas à ça. Comment une fille à l'apparence si angélique, pouvait être mercenaire ? Maze encore, je pouvais comprendre, il avait la gueule de l'emploi, mais elle ?

Je sais ce que tu penses, elle gloussa. Et c'est bien pour cette raison que souvent on ne me suspecte pas.

Tu dois sûrement être la meilleure alors.

Le meilleur c'est Maze, il n'y a et n'aura jamais personne au dessus.

Je me mordis à l'intérieur de la joue, je voulais et j'avais besoin d'en savoir plus. Mes yeux me trahissaient surement car elle reprit:

Sa personnalité est son point fort dans son milieu professionnel. Lorsqu'il met en place son masque de mercenaire, il est froid, imperturbable avec un sang froid qui me fascine. Lorsqu'il a une mission il va jusqu'au bout avec succès, il ne fait jamais rien à moitié.

Son regard se perdit sur le dressing encore vide face à nous.

Il est impitoyable, ses iris se baissèrent sur ses mains, mais je ne vois pas que ça en lui. Il est loyal, et ses amis constituent sa famille. Il est... comme il est.

Elle haussa les épaules avant de glousser. Son regard retomba sur moi et je me surpris à sourire. Je pouvais voir que Madds tenait beaucoup à ce petit con, elle parlait de lui avec fascination mais surtout beaucoup de respect à son égard.

Je suppose que tu finiras par... t'habituer à son caractère ?

Je fis une moue dubitative.

Combien de temps vais-je rester ici ? soupirais-je, Lexi me revenant en tête.

Maze ne répondra pas à cette question mais peut-être que Madds le ferra ?

Je ne peux pas te le dire, elle grimaça, pas que je ne veux pas, c'est juste que je ne sais pas. Tout dépendra de comment ils vont gérer les Turners pour que tu puisses rentrer chez toi sans danger.

Je me levais sous son regard pour me diriger vers mon sac à dos, qu'elle avait monté, et le fouillais à la recherche de mon téléphone.

Hum, Aria...

Mes mains se crispèrent, je compris immédiatement.

Où est mon téléphone, grinçais-je.

Tu...

— Putain ! Je suis une prisonnière ou quoi, là je ne comprend pas ?

Elle soupira baissant le regard, une once de culpabilité me pinça le cœur. Madds n'était en rien coupable, ce n'était pas sa maison ni ses règles, mais les siennes.

Tu n'es pas prisonnière, Aria. Maze a dû te le prendre pour éviter que tu sois localisée.

J'ai une vie en dehors de ça, Madds.

Un faible sourire étira ses lèvres, sûrement dû au fait d'avoir opté pour son surnom.

Je sais que tu as une vie. C'est pour ta protection et celle de ton entourage. Les Turners sont des connards sans principes ni valeurs, ils seraient capable de chercher qui atteindre pour te faire sortir de ta cachette.

Fermant les yeux, j'expirais ma frustration.

Je me chargerais d'elle, elle posa une main sur mon épaule, je trouverais quoi lui dire pour ne pas éveiller les soupçons chez elle.

J'observais son regard, mais n'y décelais ni mensonges ni quoi que ce soit de négatif. Elle était tout simplement sincère et essayait de me rassurer.

Je dois partir, dit-elle en se dirigeant vers le couloir. On se revoit bientôt, ok ?

Intérieurement, je la remerciais.

Je la remerciais simplement d'être elle, d'être là pour me faire sentir un tant soit peu mieux dans cette maison. Elle disparût dans le couloir pendant quelques secondes avant de revenir.

Oh et si tu rencontre Ezra sans que je ne sois là, un sourire espiègle étendit ses lèvres, dit lui que je l'emmerde.

Je fronçais les sourcils, confuse.

Juste dit lui, elle haussa les épaules, il comprendra.

Je gloussai en acquiesçant, elle m'adressa un clin d'œil et disparut, cette fois pour de bon.

Je me déplaçais vers le bout du lit, de dos, je me laissais tomber dessus avant de croiser mes bras sur mes yeux.

Même si une infime partie de moi était contente d'avoir cette Madison de son côté, la majeur partie angoissais d'être dans cette maison avec ce mercenaire impitoyable. 

Il n'avait plus rien à voir avec l'homme de la soirée, The black masquerade. Quelque chose s'était brisé. À présent il était froid, distant, impassible.

Il a remit son masque de mercenaire.

Putain..., soupirais-je.

Ressaisis-toi.

Je décidais de me lever et ranger toutes mes affaires dans le dressing.

***

Il me fallut presque une heure pour tout organiser dans ma chambre.

Prenant un legging noir et un sweatshirt beige ainsi que des sous-vêtements de rechange, je passais ma tête dans le couloir, l'ouïe affuté, je ne perçut que le son de la télé.

Ce petit con est vraiment un hôte à la con, me chuchotais-je à moi-même.

Plongée à présent dans le couloirs, les vêtements pendus à mon bras. J'ouvrais la première porte à côté de la mienne.

Ok, c'était simple.

Elle est littéralement collé à ta chambre, tu ne peux pas faire plus proche.

J'entrais et fermais la porte à clé.

Débarrassée des affaires que j'avais posées sur le panier  à linge, je me déshabillais rapidement. J'avais qu'une seule envie, être sous le jet d'eau.

Une main sous le jet, tout en détachant mes cheveux de l'autre, j'attendis qu'il ne devienne assez chaud pour pouvoir me mettre complètement en dessous.

Si l'eau n'était pas supérieure à la température de mon corps, je n'y mettais même pas un pied. J'avais toujours adoré l'eau, non pas brûlante, mais presque.

Au moment où ce fut le cas, je me précipitais en dessous.

Un soupir de soulagement s'échappa d'entre mes lèvres. Mais rapidement, mon corps se crispa lorsque le jet devint littéralement gelé.

Me cambrant pour évité que l'eau ne touche davantage ma peau, je coupais l'eau et sortit.

Je m'enroulais dans une serviette, ouvris la porte et passais ma tête dans l'encadrement.

Maze ? l'appelais-je.

J'attendis quelques secondes coupant ma respiration pour pouvoir l'entendre s'il daignait me répondre.

MAZE, l'appelais-je plus fort.

Rien.

Silence radio.

Je soupirais et retournais dans la salle de bain, non sans la verrouiller.

Mes cheveux étant déjà mouillés j'était obligé de les laver sinon il resterait gras. Je pris mon courage à deux mains entrais à nouveau dans la douche.

Ma respiration se coupa au moment où l'eau perla sur mon corps. Claquant des dents, je me lavais malgré la température trop froide.

Si cette douche était censée me détendre, maintenant j'étais plus tendu que jamais.

Connard, connard, connard.

J'étais persuadé qu'il était au courant. Il avait dû m'entendre, je pouvais même imaginé son rictus malicieux sur ses lèvres.

Frigorifiée, je passais rapidement mes vêtements sur mon corps après m'être séchée. Je secouais mes cheveux à l'aide de la serviette que je reposais par la suite sur le radiateur mural afin qu'il sèche puis les brossais.

Revenu dans ma chambre, j'enfilais des chaussettes, que je remontais par-dessus mon legging, et chaussais  mes boots ugg basses de la même couleur que mon sweat.

Divisant ma chevelure en deux, je les passais à l'avant et rabattit la capuche sur ma tête. Je tirais sur mes manches puis engouffrais mes mains.

Longeant le couloir, je descendis dans l'optique de me faire quelque chose à dîner.

Au moment où je descendis la dernière marche,  une porte s'ouvrit à ma gauche laissant apparaître Maze dans la pièce. Nos regards se connectèrent immédiatement. Ses sourcils se froncèrent, il marcha lentement vers moi, l'air contrarié.

Je l'ignorais et avançais vers la cuisine.

Tu vas bien ?

Je l'ignorais, ouvrant le placard.

Aria, il m'appela.

Prends toi encore un vent.

Arrête de m'ignorer.

Tu vas finir enrhumée si tu continues.

Surement comme moi d'ailleurs.

Je te parle ! il vociféra en me faisant sursauter.

Dos à lui, je ne bougeais plus.

Il ne te fera pas de mal.

Il ne te fera pas de mal.

Il ne te fera pas de mal.

Répond à ma question.

Je me tournais dans sa direction, le dévisageant.

Il se foutait clairement de ma gueule, c'était sûr. Comment pourrais-je aller bien alors que je venais de prendre une douche glaciale, mon corps tout entier en tremblait encore. J'avais tout bonnement réussi à calmer les claquements de mes dents.

Le pli entre ses sourcils disparu lorsque son regard se posa sur mon visage. J'analysais chacun de ses faits et gestes alors qu'il contournait l'îlot pour venir se poster devant moi.

Putain, tu es pâle, sa voix se fit plus douce. Dis-moi ce qu'il se passe.

Mon corps frissonna, je fis tout l'effort du monte pour éviter que ça ne se reproduise.

Aria..., son souffle chaud frôla mon visage. Tu...

Sa main entra en contact avec la mienne, je le sentis tressaillir. Ses iris revinrent brusquement dans les miens, affolés.

Putain, t'es gelé !

Je levais les yeux au ciel.

Non, jure ?

Bravo, Sherlock.

Ne fais pas comme si tu ne l'avais pas fait exprès, crâchais-je, m'éloignant de lui.

Exprès de quoi ?

Je le fusillais du regard.

Puis il examina mes cheveux, perlant encore sur mon sweat clair, y laissant de nombreuses traces de gouttes.

Dans quelle salle de bain as-tu prit ta douche ?

— Parce qu'il y en a d'autres ?

Bien sûr qu'il y en avait d'autres.

— Dans laquelle Aria ! il perdit patience.

Deuxième porte à droite.

Il grogna des choses incompréhensibles.

Tu dois te réchauffer rapidement.

Quelle perspicacité, je roulais des yeux attrapant finalement une boîte de cookies. C'est pas comme si j'essayais depuis que je suis sorti de ta douche de l'enfer.

— La prochaine fois, demande moi.

— Je t'ai appelé ! m'écriais-je en levant les bras en l'air. Tu m'as ignoré, pour ne pas changer.

— Non tu ne l'as pas fait.

— Si, bien sûr que si.

Il repoussa sa mèche ébène en arrière, attirant mon regard sur celle-ci.

Je ne t'ai pas entendu.

Je lui lançais un regard dubitatif et le contournais, la boîte de cookies blottit contre ma poitrine.

Sa main retient la mienne.

Mes pas se stoppèrent et mes yeux se posèrent lentement sur notre contact.

Ne me touche pas, dis-je le plus calmement possible, me dégageant de sa poigne.

Il fronça les sourcils mais n'argumenta pas.

Il avait perdu ce droit.

Je passais par-dessus le dos du canapé me laissant retomber assise face à la télé. Penchée vers la table basse, je pris la télécommande.

Qui allait m'empêcher de changer de chaîne ? Il ne regardait même plus la télé.

Je le suivis du regard lorsqu'il passa devant moi puis me reconcentrais sur ce que j'allais bien pouvoir regarder.

Ouvrant la page des applications, je remarquais qu'il possédait Prime vidéo, je pouffais sachant déjà ce que je comptais mettre.

The vampire diaries, saison 1 épisode 1.

Pour la 110 ème fois.

Alors que l'introduction commença, je m'écriais de surprise. Je dégageais mes yeux avant de comprendre qu'il venait de me balancer un plaid à la figure.

Tu aurais pu simplement me le tendre !

Il m'ignora royalement, passant son chemin.

Aspirant mes joues pour empêcher un sourire satisfait de prendre place, je dépliais rapidement le plaid et le montais jusqu'à mon cou, laissant seulement mes mains en dehors.

Il fallait bien que je puisse manger ses foutus cookies.

Le silence submergea la maison, laissant seulement les voix originales des acteurs résonner.

Est-il sorti en me laissant seul ?

Loin de moi l'idée de m'enfuir d'ici. J'avais pris conscience du danger qui me guettait depuis ma discussion avec Madds. Les Turners étaient bien pire que ce que je pouvais imaginer et ils voulaient se venger de mon père qui détenait un dossier sur leur organisation bien trop garni à leur goût.

Ils me kidnapperaient sûrement pour faire pression et récupérer ou supprimer définitivement ce dossier.

Ou alors ils te tueront.

Ils me tueront.

T'es dans la merde, alors reste sagement assise.

Le premier épisode prit fin ainsi que la boîte de cookie, depuis un moment déjà. Frottant mes mains, je me dégageais du plaid avant de chevaucher le canapé pour me diriger vers la cuisine où je jetais la boîte dépourvue de gâteaux.

Je me servis un verre d'eau du robinet et le bus rapidement. Les cookies au pépites de chocolats c'est bon, mais ça donne super soif. Je posais le verre dans le lavabo et m'élançais vers l'escaliers que je montais de deux en deux marches pour atteindre rapidement ma chambre.

Attrapant mon sac à dos et le fouillant à l'aveugle, je trouvais rapidement mon paquet de cigarette et le briquet.

J'avais vraiment besoin de nicotine.

N'étant pas vraiment adepte de fumé à l'intérieur, je décidais de descendre et sortir dans le jardin par la porte-fenêtre du salon.

Ce n'est pas parce que lui fume à l'intérieur qu'il me laisserait, moi, faire de même.

Il n'est même pas là.

Faux, il était dans les parages. La boule que j'avais dans le ventre, me le disais.

Je pris place sur le canapé de la petite terrasse en bois tout en allumant une cigarette.

Seule.

Je me sentais seule.

Putain Lexi, tu me manque.

Je donnerais n'importe quoi pour qu'elle soit là, même si ce serait  juste pour me faire la morale, c'était mieux que d'être dans cette putain de solitude.

Tu cherches vraiment à tomber malade.

Sa voix rauque me fit frissonner.

Qu'est-ce que ça peut te faire ? demandais-je sans lui adresser un regard.

À moi ? Rien.

Le voilà de retour.

Le Maze insensible et je-m'en-foutiste.

Tirant sur ma cigarette, je tournais mon visage sur ma droite, où il se tenait appuyé de son épaule contre la baie vitrée, le regard planté sur moi.

Mais ta mort d'une pneumonie m'empêcherait de toucher mon salaire.

Je pouffais d'un rire jaune.

Pour ce que ça me fait, j'haussais les épaules.

Il me dévisagea de haut en bas, un sourcil arqué. Ma respiration devint plus saccadée alors qu'il se décolla de la baie pour se rapprocher de moi, intrigué.

Tu n'as pas peur de mourir ?

— Si, comme tout le monde..., dis-je expirant la bouffée que je venais de prendre. Mais on finit tous par mourir un jour alors...

Il secoua la tête en désaccord.

Tu dis que de la merde, il soupira avant de rentrer à l'intérieure.

Je restais là, sur la terrasse, la cigarette presque consumée jusqu'au filtre. Je tirais une dernière taffe, avant de l'écraser dans le cendrier.

Ramenant mes genoux à ma poitrine, je levais la tête vers le ciel étoilé.

Bien sûr que j'avais peur de mourir, surtout dans ma situation où la mort frappait constamment à la porte. Mais ce ne fut pas toujours le cas.

Il y a eu une période dans ma vie où tous les soirs, c'était moi qui allait taper à sa porte, mais elle ne m'ouvrit jamais.


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Coucou tout le monde !

J'espère que vous allez bien ?

Moi je suis en pleine forme et super contente de réussir à écrire si vite et sans avoir de doute.

L'inspiration afflux dans mon cerveau pour mon plus grand bonheur.


N'hésitez pas à me donner votre avis !

Bisous,

Mélissa.

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