Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 3

L'heure n'est pas encore fixée par l'extérieur que Liz se réveille après un nouveau cauchemar. Elle revoit cette ruelle qui ressemble à une autre histoire dont elle fut témoin. Les mains tremblantes attirent ses yeux verts effrayés par quelque chose qui n'est apparu que dans son cerveau. Pourtant, son cœur s'est accéléré à un rythme que même l'alcool n'a impacté durant cette nuit. Ses jambes nues posées sur le drap housse sont couvertes de croûtes de part d'autres à cause de ses tics nerveux. Le front trempé de sueurs, la quarantenaire lève le haut de son t-shirt et se l'essuie. Les volets fermés ne lui permettent pas de connaître la période de la journée à laquelle elle vient de se réveiller. Tout en s'appuyant sur ses bras, Liz se relève et pose son dos frêle sur le mur derrière son lit qui n'est plus aussi blanc qu'il l'était quand elle est arrivée dans cet appartement, devenu son refuge mais aussi sa prison.

Elle sent son cœur battre de façon étrange, comme si il allait quitter sa cage thoracique et ne pas revenir. Un goût amer comme un souvenir dont on ne veut se remémorer embrasse sa gorge. Liz ne sait pas depuis combien de temps son médicament, son plus fidèle ami ne l'a pas accompagné alors, avec une confiance dont elle ne connait pas les limites et à l'aide de ses bras scarifiés. Elle tourne son buste en les accompagnant de ses jambes pour poser ses pieds au sol et essayer de calmer les tremblements qui commencent à chatouiller ces derniers.

Peu à peu, la vision de Liz semble s'améliorer mais le temps n'étant pas son ami, elle se relève et se mord fortement la lèvre inférieure. Son pied, ce satané pied qu'elle a oublié lui ramène à ce qu'il s'est passé la veille. Ce bout de verre qui l'a coupé et ce pansement fait avec le maximum de soin qu'elle peut lui apporter. Ne pouvant marcher autrement, c'est en se mordant frénétiquement les lèvres comme l'intérieur de ses joues que Liz, à un rythme lent se dirige vers sa cuisine, les mains s'appuyant un à un sur les murs à ses côtés.

La quarantenaire mourant de soif ressent ce besoin irrésistible de trinquer à une nuit passée presque sans problème. Alors, une fois derrière sa cuisine, il ne lui faut que peu de temps pour ouvrir un des nombreux placards qui trônent sur sa droite avant de trouver de quoi passer la douleur vive à son pied. Une bouteille de whisky à peine bu, ce qui l'étonne, elle qui a l'habitude de descendre très vite une bouteille, c'est une chose qui lui parait ne pas être normale. Liz la dépose le plus délicatement possible afin de ne pas créer une autre douleur et l'ouvre avant de la prendre en bouche et de s'ingurgiter le liquide qui lui réchauffe le ventre.

L'alcool est son seul médicament, celui qui lui permet d'oublier ces brigues de souvenirs bien trop amers pour que sa conscience ne les supporte pas. Le liquide, à mesure de la descente dans sa trachée lui fait ressentir une certaine puissance, une certaine jouissance la faisant frissonner de tout son être. Elle se sent puissante et elle se sent légitime d'exister durant ces minutes ou son ami, son plus fidèle compagnon la guérit de blessures bien trop enfouies pour êtres mentionnées et mises aux yeux de la société. Alors, Liz boit comme si plus rien ne pouvait l'arrêter, pas même sa propre prison. Ses rêves mêlés à des fantasmes, et son corps qui lui font tenir des choses auxquelles sans sa potion, elle tomberait dans des abysses encore plus dures qu'elle ne peut se l'imaginer.

Elle doit travailler, elle doit avancer à propos de ce fameux George, celui dont le nom est inscrit en noir mais dont le peu d'informations qu'elle a sont inscrits de ce même noirs mais qui à la lecture sont sanglants. Le peu que son cerveau a réussi à enregistrer sont ces quelques photos ou son visage apparaissait d'une certaine manière.

Les photos ! Elle s'exclame.

Liz, qui, grâce à son alcool, a gagné un gain d'énergie que son corps n'avait pas en se réveillant. Elle ne veut pas perdre de temps comme si cette fameuse énergie était de la porcelaine, tellement fragile qu'à la moindre légère secousse, elle pouvait se briser en un claquement de doigt. Alors, d'un pas un poil plus rapide qu'à son réveil, Liz se dirige vers son canapé en poussant quelques râles dû à la douleur qui recouvre son pied. De tout son poids, elle s'allonge sur ce dernier et sort de ses poumons un souffle qui ressemble plus à un sifflet. Elle se sent différente, comme si ses jambes venaient de courir un cinq-cents mètres sans ne pouvoir s'arrêter ni s'hydrater.

Liz bouge toi le cul, bon sang... se dit la quarantenaire à elle-même.

Elle refuse de se laisser abattre mais son corps est devenu un véritable fardeau depuis cette violente agression dont elle a été victime dans l'indifférence totale. Tout comme le sont les personnes que Liz veut venger, un à un, venger ceux et celles qui ont vécus de l'humiliation et la honte. La quarantenaire tend son bras droit et tapote sur la table basse avant de plisser les doigts et d'attraper les quelques photos éparpillés de part et d'autre pour les ramener au-dessus de sa tête et essayer de rassembler son esprit comme elle le peut.

Un comptoir, une rue, la même personne entourée de différentes selon les photos. A la différence, d'une ou deux, ils semblent se connaître. L'un a une main sur l'épaule de ce fameux George, l'autre, semble avoir une affinité autre, comme si il y avait plus que de l'amitié. Non pas une relation amoureuse mais quelque chose d' inqualifiable, comme si cette personne connaissait ses plus sombres secrets, non pas le viol pour lequel son dossier a été classé sans suite. Liz ne peut imaginer la violence que les victimes ont dû ressentir après ce coup dans le dos de la part d'une si grande Institution.

Elle zieute son carnet du coin de l'œil toujours allongée. La fatigue la guette mais si elle boit encore, c'est foutu. Son cerveau mettra beaucoup plus de temps à travailler et à enquêter sur ce fameux George. Elle doit avancer pour eux, pour elles, ces victimes d'une Justice bien trop amie avec les criminels et violeurs, ces victimes qui ressentent de la honte jour et nuit, ces victimes qui, comme elle sombre dans leur propre cauchemars et s'accrochent à des rêves fictifs. Des rêves qui semblent faux quand leur survie est réelle.

Pour eux, Liz doit se battre, quitte à se faire du mal chaque jour, jusqu'à devoir boire pour oublier. Liz sait que l'alcool est une béquille fragile comme de l'ivoire mais qui se montre trop important pour qu'elle puisse s'en détacher.

Alors, elle se mord les lèvres pour tenter de concentrer son regard assez longtemps pour pouvoir prendre des notes. Cette photo qui la hante avec ces trois personnes posant les uns à côté des autres fièrement. Éparpillé sur la table basse, son carnet et quelques stylos qui semblent vides, pratiquement vides pour certains. Elle les saisit de sa main frêle et ouvre plusieurs stylos et elle gribouille sur la première page avant de noter quelques informations. Ce prénom : GEORGE lui fait monter un écœurement.

Liz ne peut s'empêcher de penser encore à ce qu'il a fait, à ses multiples viols et, sans parler de son dossier classer sans suite après de nombreux mois d'enquêtes. Par le passé, avec ses capacités physiques et mentales, la quarantenaire aurait pu en faire bien plus mais son alcoolisme, ou comme elle le nomme "son psychologue" l'ont diminués.

Une dernière fois, elle regarde ses notes qui se remplissent à chaque effort minime que pousse son corps et sa capacité de concentration. Puis, se sentant épuisée, elle s'allonge dans son canapé troué et tacheté. Un début de migraine qui l'a fait s'allonger sur le ventre, une jambe pratiquement au sol et les dans des sens incohérents. Liz parvient à s'endormir une fois de plus sans avoir pris une goutte d'alcool pour l'aider à sombrer dans l'inconnue.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro