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CHAPITRE 2

Le froid picote ses joues et le fait enfouir le nez dans son écharpe. Sa carrure est cachée par de nombreuses couches de vêtements qui peinent à tenir en place sans se lever à chacun de ses mouvements. Les pieds sur le goudron, les yeux cernés il marche en direction de son domicile après une journée éprouvante. Il a eu affaire à ce que le trentenaire déteste le plus dans cette ville : le jugement et l'antipathie poussés à leur maximum. Ethan déteste cet endroit et son boulot mais la vie ne lui a pas laissé la liberté de choix alors il se contente de son métier alimentaire. Celui de caissier dans un super-marché.

Il ne se rappelle pas depuis quand ses valises se sont installées ici et encore moins du temps qu'il a mis avant d'être embauché quelque part. A y réfléchir, donner un temps précis le mettrait plus mal qu'autre chose. Le train train quotidien ne le stimule pas. Le même chemin qu'il parcourt, ce geste mécanique d'encaisser et de prononcer cette même question : Avez-vous la carte du magasin?

Ethan, parfois ressent comme un vide qu'il essaye de combler par des choses simples. Comme la lecture ou bien regarder la télévision, même si les chaînes d'informations font que les angoisses naissent facilement au fond de lui. A quoi bon vouloir fuir la réalité lorsqu'on se le prend en pleine gueule tous les jours ?

Il a toujours su déchiffrer les gens, du moins la plupart du temps. Entre les femmes qui sont obligées de jouer les actrices pour ne pas se faire cogner devant tout le monde ou des enfants qui, malgré un regard d'innocence ont été témoins de choses atroces qu'Ethan ne préfère pas imaginer. C'est comme se retrouver face à un gouffre bien trop profond pour y sauter mais trop étroit pour ne pas tenter quelque chose.

C'est ce ressenti que le brun éprouve dans son quotidien en tant quecitoyen et en tant que travailleur. Le trentenaire, malgré son travail ingrat et la manière dont cette ville se dépeint a toujours sût garder une sorte de positivisme sans rentrer dans l'extrême. Il se sent chanceux d'avoir un toit sur la tête et de quoi manger dans son assiette, bien que ça ne soit pas au quotidien.

Alors, comme tout le monde il veut se fondre dans la masse, jouer dans cette pièce de théâtre gigantesque quitte à parfois perdre un peu les pédales, élément qui a pu le mettre dans un sacré pétrin dans sa vie d'avant alors il est obligé d'être lâche. De ne pas agir parce que son instinct de survie lui dicte le chemin et l'agissement qu'il se doit d'avoir.

Après de longues minutes de marche, Ethan parvient à son domicile. Un vieil immeuble qui tient comme il peut, dans lequel se présente un ascenseur qui fonctionne aussi souvent que le soleil se présente ici, c'est à dire rarement. Bien qu'il soit athlétique, ce souci devient très vite agaçant voir handicapant pour lui ou les voisins, notamment une. Celle qui habite en face de chez lui, au troisième étage. Bien qu'il mette le son de sa télé, la résonance de l'immeuble est présente lui faisant comprendre que celle-ci semble sortir très souvent et surtout tard. Mais il n'est pas ce voisin, celui qui va faire le curieux et regarder ce qu'elle fait, lui poser des questions et tout ça.

Devant sa porte, il se frotte les chaussures sur le paillasson et pénètre son appartement pour se décharger de ses quelques couches jusqu'à montrer son t-shirt du travail qui laisse deviner son physique gainé mais sans être dans l'extrême. Il retire ses chaussures et pose ses clés dans le bol posé sur son étagère juste à côté de sa porte d'entrée. Son appartement n'est pas si grand que ça mais il a sût l'agencer pour le rendre accueillant.

Ethan, pour faire un son de fond allume sa télévision posée face à son canapé et prends son pyjama laissé en vrac sur celui-ci pour partir vers sa salle de bain. Tout comme le reste de son logement, l'hygiène est de mise que ce soit dans la façon dont ses affaires sont rangées comme le peu de poussière présent sur ses meubles.

Ethan a toujours eu ce besoin de voir et d'avoir les choses en ordre pour mieux observer un quelconque changement d'ambiance ou même dans son caractère. Ça fait partie de son caractère, le brun a toujours été quelqu'un d'organisé qui a du mal avec les surprises et changements de plans.

Sous la douche, il frotte son visage et ses cheveux profitant de ce moment pour essayer de calmer ses pensées et laisser la crasse de l'extérieur et de la transpiration de ses journées crevantes glissées sous la douche. Il coupe l'eau et saisit la serviette pour s'essuyer avant de la poser sur le rebord pour la laisser sécher. Malgré le temps automnal, il laisse ouvert ses fenêtres pour aérer. Il enfile une tenue bien plus confortable qui est un jogging gris froncé et un t-shirt bordeaux qui marque sa silhouette sportive.

Il se pose dans son canapé, un verre d'eau à la main. Ses yeux fixent l'écran. En haut à droite de celui-ci, l'heure qui s'affiche est 20:38. Les informations qui se passent à l'étranger sont expliquées, voir synthétiser par la journaliste. Il entend mais n'y fait pas forcément attention jusqu'à entendre un prénom qui lui dit quelque chose.

GEORGE.

Ethan, intrigué, dépose son verre vide sur sa table basse et pose ses coudes sur ses cuisses en serrant ses doigts voulant se concentrer au mieux pour réceptionner les informations.

"George, accusé de viol par plusieurs femmes a vu son dossier classer sans suite après plusieurs mois d'enquête. Devant le tribunal, quelques manifestants se tiennent en groupe pour dénoncer un manque d'aide réelle aux victimes de viol et d'agressions sexuelles".

Le trentenaire n'est pas étonné de cette décision. Les victimes sont toujours bafouées quittent à les laisser crever et cauchemarder le reste de leur vie. Il se rappelle encore de celle qu'il a aperçu à sa caisse avec un énorme hématome sous l'œil qu'elle a tristement essayé de cacher sous un fond de teint. Il aurait voulu l'aider, lui faire comprendre qu'elle mérite bien mieux que ça mais cette sorte d'égoïsme qui le dévore peu à peu fait qu'il s'est rétracté aussi vite que cette pensée est apparue.

Agacé, Ethan change de chaine pour tomber sur une série qui n'a pas l'air d'être trop prise de tête et se motive à se faire à manger. Tout comme le reste de son appartement, sa cuisine est propre et rangé de manière carré. Chaque tiroir à tels ou tels ustensiles de cuisine qui sont à l'intérieur. Ayant faim, il prend dans son frigo de la sauce pesto et décide de se faire des pâtes.

Le brun s'assit derrière la table dans sa cuisine pour manger, laissant le son et les rires gagnés son appartement. Il n'a jamais été très écran durant des années mais depuis qu'il vit seul. Sa vie passée fut le partage d'une relation avec une femme qu'il aimait plus que tout jusqu'au jour où la vie en a décidé autrement. Ethan a toujours appris à passer du temps seul, à se débrouiller seul mais cette épreuve l'a anéanti.

Son repas terminé il fait sa vaisselle et va se brosser les dents, toujours avec ce bruit de fond qui, quelque part le rassure. Le fait d'avoir une voix autre que la sienne présente lui permet de ne passe sentir seul par moment.

Les bâillements commencent à se rapprocher faisant comprendre à Ethan que le sommeil et son lit l'attendent. Alors, il éteint la télé et se dirige vers sa chambre qui est juste derrière la pièce qu'est son salon pour retirer les draps et se mettre sous ces derniers. Un bruit le maintient éveillé. Il ne sait pas de quoi il s'agit mais ça à l'air d'être quelque chose tombé au sol. Sûrement dans l'appartement de sa voisine.

Parfois, Ethan se demande ce qu'elle fait pour faire autant de bruits mais son envie de discrétion prime sur sa curiosité très vite. Il veut et doit se fondre dans la masse.

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Voilà un deuxième chapitre posté !
Pratiquement 1371 mots, où l'on découvre le personnage d'Ethan.

Qu'en pensez-vous ?

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