Chapitre 16
Chapitre 16
Calum
La voir faire à manger avec moi, riant aux grimaces que je lui lançais me rendait meilleur ; J'ai l'impression de reprendre confiance en moi et les filles en étant avec elle. Au début, elle était distante et j'ai réussi à l'emmener chez moi. Je dois y réfléchir à toutes ces sensations familières. Cela ne fait que quelques semaines que l'on se connaît et je continue encore de m'attacher à elle. J'abandonne ce foutu jeu, juste pour elle. Je sais très bien que j'ai des sentiments pour elle mais je ne veux avoir aucun doute, je ne veux pas lui faire de mal. J'ai des frissons quand je passe mes mains sur les siennes. Tout à l'heure, je lui avais demandé de me laisser l'embrasser pendant la scène du repas de spaghettis de Belle et Clochard. Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris de demander un truc comme ça.
Je mettais les couverts sur la table en marbre de la salle à manger. Elle insistait à vouloir mettre les verres et les assiettes et je ne pouvais pas refuser. Même Alyssa n'aurait jamais fait ça. Non ! Je n'ai pas le droit de la comparer à elle. Je secoue la tête.
Alyssa était une fille mignonne, jolie. Elle me plaisait énormément mais elle est différente d'Anna. Anna est simple, gentille, elle ne cherche pas à être belle, elle ne cherche pas à être vue. Elle est elle-même et c'est tout ce qui compte. Alyssa avait mauvais caractère, elle n'aimait pas mes grimaces stupides, elle préférait ces surnoms tout pourris, elle détestait la boxe, jamais elle n'était venue à un seul de mes entraînements, elle n'aimait pas mes yeux me disant que cela faisait chinois. Voilà pourquoi, je déteste que l'on m'appelle l'asiatique. Donner des surnoms à Anna me fait oublier Alyssa. Je n'ai jamais complètement oublié Alyssa mais je ne suis plus amoureux d'elle. J'aimais une personne qui m'utilisait et j'ai été con pour le remarquer. Je suis encore plus con d'ailleurs car je sais que je deviens vulnérable à cause de cette fille. Anna.
Tout est brouillon dans ma tête, je vois uniquement Anna mais parfois le côté Alyssa réapparaît, surtout que je l'ai revu aujourd'hui...Faudrait que j'en parle à ma sœur.
« Anna, est-ce que tu veux aller prendre une douche, demandais-je en me tournant vers elle.
-Je...je ne sais pas...
-Tu es ici, comme chez toi. J'ai emprunté la tienne l'autre jour, fais pareil avec la mienne. »
Ma sœur me regardait de travers quand elle entendit la dernière phrase. Oups...je vais avoir des choses à lui raconter en plus de ce que je ressens et le fait d'avoir vu Alyssa cet après midi au centre commercial.
« Si tu insistes Caluminou. »
Oh non pas ce surnom...Je lui lance un regard noir avant de soupirer et lui indiquer la salle de bain se trouvant à l'étage, porte à droite.
Quand Anna sortit de la pièce afin d'aller se laver, ma grande sœur se leva déterminée à savoir ce que j'ai à dire du canapé.
« Toi ! Tu as des choses à me raconter et tout de suite ! »
Franchement, si ce n'était pas ma sœur, je me serais enfui rapidement mais bon là je n'ai aucune issue. Je réfléchis rapidement par quoi commencer et en prenant mon courage à une main (l'autre sert à vous savez quoi.) je lui dis :
« J'ai vu Alyssa aujourd'hui. »
Elle manqua de s'étrangler quand je lui annonçai cette nouvelle mais elle se rembrunit très vite.
« Et ? Qu'est-ce qu'elle a encore fait ?
-Pas grand-chose, elle m'a encore dit des méchancetés comme quoi je suis faible et un minable.
-Tu appelles ça pas grand-chose ? En quatre ans de temps, j'aurais cru qu'elle changerait mais toujours aussi pute et gamine en même temps. »
Aïe ! Quand ma sœur insulte mon ex copine de pute, ca sent pas bon du tout. Ma sœur l'a toujours détesté. Elle me disait tout le temps à ce moment là qu'elle ne savait pas comment je faisais pour aimer une fille comme elle et qu'un jour, elle finirait par me faire mal. Trop amoureux d'Alyssa, je n'ai pas écouté ma sœur et j'ai eu tord.
« Calum ! Elle t'a fait du mal ! Ne me dis pas qu'elle veut te revoir !
-Elle me l'a proposé mais elle a mal parlé d'Anna...
-Attends...tu l'as défendu ?
-Oui...et elle l'a fait de même avec moi... »
Elle ne me répondit pas tout de suite, elle semblait chercher ses mots. Elle se promenait dans le salon, tournant une de ses mèches de cheveux bruns avec son index. Elle me regardait dans les yeux. Ca me stresse quand elle fait ça ! Elle essaie de lire dans mes pensées.
« Je pense que c'est une fille bien. Elle serait bien avec toi, elle a l'air gentille.
-Elle l'est.
-Mais faudrait il que tu sois amoureux d'elle...
-C'est justement de ça dont je voulais te parler. (Je transpirais, j'étais mal à l'aise de parler de mes sentiments à ma grande sœur.)
-Ah oui ? Je t'écoute. »
Elle m'énerve à sourire comme une imbécile. On dirait un chien demandant sa croquette. D'ailleurs, il est où mon chien ?
« Mali-Koa où est mon chien ?
-Ne change pas de sujet Calum.
-Où est mon chien, putain !? (Quand on parle de mon chien, je m'énerve très rapidement.)
-Dans la remise, il a encore pissé dans les plantes ! »
Je roule des yeux et part rapidement chercher mon chien dans la remise où l'avait enfermé ma sœur. Non mais, elle est folle. Je m'absente une après midi, elle enferme mon bébé ! Je me dépêche d'ouvrir la porte et sauter sur mon bouledogue anglais. Il me fit la fête et sortit en trombe de la pièce.
« A cause de toi, il va être sauvage, dis-je à ma sœur en rentrant à nouveau dans le salon.
-Ne change pas de sujet Calum. »
Je souffle encore une fois, elle ne me lâchera pas avec ça, même devant Anna.
« Hé bien...je ressens les mêmes choses mais encore plus forts avec Anna...
-Tu en conclus quoi ?
-Que je veux plus que de l'amitié.
-Mais tu comptes lui dire ?
-Oui mais pas tout de suite, je ne veux pas aller trop vite. »
Cette discussion fut terminée quand Anna entra dans la salle à manger. C'est trop mignon, elle a utilisé mon gel douche. Je l'imagine en train de se laver... STOP ! Calum, reprends-toi ! Arrête de fantasmer sur elle ! Elle avait remis ses vêtements d'aujourd'hui. Je sentis mes joues s'empourprer, et je bégaie alors quelques mots :
« On...On va dîner ? »
Les filles acquiescèrent et s'installèrent autour de la table en marbre. Je ramenais le sous plat ainsi que la marmite de pâtes. Je voulais rester simple. Anna s'était assise à côté de moi. Je lui passais son assiette. Une fois que tout le monde fut servi, on commença à manger, mes parents ne vont pas tarder. Je mangeais mon assiette de pâtes et je jetais quelques regards à Anna, tellement pistant que ma sœur gloussait dans la manche de son sweat. Elle va tout faire foirer ! Merci Mali-Koa.
A écouter avec : Kygo ''Firestone''
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