Chapitre 10 :

Calum

Cette scène au restaurant, me disant que l'on n'était pas ensemble m'avait déchiré le cœur. Je ne sais pas ce que j'ai mais j'ai eu mal de sa réponse. Mais après tout, elle avait raison, je ne suis pas son petit copain. Je ne sors avec personne d'habitude. Je me concentre sur une fille pendant un mois et j'obtiens une nuit mouvementée et le lendemain, c'était oublié, elle appartenait au passé. J'étais comme ça. C'était moi, Calum Hood. Quand je la voyais, je rêvais de choses incompréhensibles avec elle. Je suis obsédée d'elle. Elle est comme un défi pour moi. Elle ne se laisse pas avoir facilement et vu les rumeurs courant à mon sujet, elle est distante et elle a tendance à se renfermer.

Cette fille a un don d'être dans mes pensées. Je ne le comprends pas. Je ressens des choses quand je suis avec elle, comme des petites chaleurs dans mon bas ventre et le fait de l'imaginer faisaient parfois réagir mes testostérones. Elle a presque un contrôle sur moi et je déteste ça. Le vrai Calum ne serait pas gêné de parler avec une fille comme elle. Elle est belle, elle a des yeux bleus comme l'océan. Elle n'est pas grande mais pas petite non plus. Elle a un cul qui ferait bander plus d'un mec. Elle a une poitrine toute mignonne et je la trouve bien formée pour sa corpulence. Elle a très mauvais caractère et elle déteste que je lui donne des surnoms tout comme je déteste qu'elle m'appelle l'asiatique. Tout simplement car je ne le suis pas. Ecossais et néo-zélandais. Ce n'est pas compliqué. Je n'ai pas les yeux bridés et ma bite n'est pas petite. Je soupire et j'essaie de la faire sortir de mes pensées en me concentrant sur la route me menant chez moi.

Je réfléchissais. Bordel de dieu ! Moi réfléchir ! Putain, d'habitude je ne pense qu'à ma gueule et mon propre bonheur car j'ai un fort égo. Je sais que je suis égocentrique, têtu et je suis un bon menteur. J'aime avoir contrôle sur les filles, leur faire perdre leurs moyens face à mon physique. Je sais que je suis beau mais pas au point d'être narcissique. Mais pourquoi, est-ce que je plais et que j'arrive à parvenir à mes fins ? Car je pratique de la boxe. Je sais me défendre et mes muscles l'approuvent. Je sais très bien que j'ai des abdominaux et des pectoraux. J'ai de bons biceps et mieux vaut pas avoir mes phalanges dans la poire.

Comment est venu ce stupide jeu ? Ah oui, à cause de Michael ! Depuis cette fille. Mon premier amour. Cette fille qui après un an et demi de relation m'a violemment laissé tomber comme une sous-merde avec son voisin de mathématiques. De la treizième à la quatorzième année. J'étais au collège mais j'étais si amoureux d'elle, si attentionné. Et elle en échange elle tient à m'humilier en me plaquant. Elle m'a jeté comme si on jetait une vieille chaussette trouée à la poubelle. J'en ai pris cher. J'ai déprimé puis finalement Michael m'a proposé de faire ces changements tous les mois. Trouver des filles me plaisant physiquement et en faire un tableau de chasse. Je n'avais plus ma virginité donc je pouvais profiter pleinement de ma vie sexuelle sans qu'on se moque de moi. Ce jeu était amusant, je me suis d'abord occupé des pétasses du bahut voulant ma bite dans leur orifice avant de prendre les autres. Cela a dégénéré dans mon année de terminale. Les filles tombaient amoureuses de moi et je ne pouvais pas supporter ça. Je fais genre le garçon m'en-foutiste mais je m'en rongeais les ongles tellement cela m'inquiétait. Ne pouvant pas répondre à leurs attentes, elles se sont vengées en roulant des rumeurs fausses à mon sujet.

Et là cette année à l'université. Elle est arrivée. Je l'ai vu sortir du bus de ville marchant vers la même université que moi. Je l'ai observé des jours. Après le mois autour d'une des filles, je l'ai inscrite dans mon tableau de chasse. Elle me devait sa virginité et le lendemain, il n'y aurait plus rien comme d'habitude mais le destin a voulu qu'elle hante mes pensées. Je me sens faible et fleur bleue. Comme avant. Elle est en train de détruire tout ce que j'ai construit. Elle me détruit le cerveau. Je deviens jaloux. Quand elle a embrassé Ashton lors du jeu de la bouteille à la soirée, j'avais envie de lui éclater mon poing dans sa face de mouton. Ashton est mon pote mais c'est ma proie. Pas la sienne. Quand je l'ai embrassé, je m'y suis senti bien et je voulais l'embrassé tout le temps. Ses lèvres roses, charnues s'accordent parfaitement avec les miennes. Sa langue jouant avec la mienne. Ses petits détails embarrassants me revenaient sans cesse en tête. La voir rire et rigoler. J'étais heureux et chaque moment passé avec elle me rendait nerveux et en même temps me remplissait de joie. Cela fait une semaine que je la côtoie et je m'attache déjà à elle. Elle est la flamme qui fond mon cœur de glace. Je perds mes moyens et j'ai peur de sombrer à nouveau dans cette phase. Je ne veux pas croire en l'amour. Je ne veux plus y croire. Je ne veux pas retomber amoureux. L'amour rend malheureux et crée des problèmes et il rend idiot. Il me rend encore plus idiot que je ne le suis déjà. Je n'en ai pas le droit. Elle mérite mieux que moi. Ce n'est pas comme si elle t'aimait...me blessa ma stupide conscience. Je suis un abruti fini ne sachant même pas qui est Shakespeare. La honte. J'ai redoublé à cause de mon idiotie.

Je me mords la lèvre inférieure essayant de ne plus penser à ces choses. A ces stupides choses pouvant me faire perdre les pédales. J'arrive enfin devant chez moi. Je coupe le contact et j'entre péniblement dans ma maison. Je monte les escaliers pour aller dans ma chambre en prévenant mes parents que j'étais rentrée. J'arrive dans mon endroit personnel et je me jette sur mon lit à deux places m'installant de tout le long regardant le plafond en recommençant à penser à elle. Anna Hanley, que m'as-tu fait ?

Un chapitre court pour avoir quelques pensées sur le jeune Hood. Les prochains risquent d'être plus longs.