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Chapitre 22


Katsuki sentait encore les prémices de la rage s'insinuer dans ses veines. Jamais il n'aurait cru que la situation déraperait aussi rapidement en se levant le matin-même. La journée avait pourtant bien commencé. Il s'était éveillé contre Izuku, dans une proximité qui leur était maintenant propre, parsemée de tendresse et de promesses pour approfondir leur connaissance mutuelle. Ensuite, il y avait eu le réveil des enfants, qui l'avaient tous appelé papa, une attention qui avait attendri son cœur. Tout cela avait culminé par un moment familial simple, rapidement gâché. Et toujours par la même personne : sa mère.

Il ne comprenait d'ailleurs toujours pas l'entêtement de celle-ci à insister sur le fait qu'il devait obligatoirement avoir une femme bêta ou alpha. Il ne saisissait pas non plus à quel point sa mère avait été envoûtée par les conventions sociales pour en venir à détester si profondément les oméga et les couples homosexuels. Au point de ne même pas les considérer comme des êtres humains à part entière, mais plutôt comme des objets dont elle pouvait détruire la vie à sa guise.

Mais surtout, ce qu'il ne comprenait pas, c'était à quel point elle ne cherchait pas le bonheur de son fils. Elle souhaitait lui imposer son propre bonheur, avec une vie de famille idéale qu'elle s'était imaginée, sans se soucier une seule seconde des sentiments de son unique enfant. Car oui, il n'y avait plus de doute possible maintenant : l'alpha ne désirait personne d'autre qu'Izuku dans sa vie. Et Katsuki avait dû plonger dans une rage folle pour le lui faire comprendre, après que Yumi ait été atteinte, conséquence de la violence qui avait surgi dans leurs prétendus échanges.

Et même si Izuku était un oméga, même s'il avait déjà quatre enfants dont il n'était pas le père biologique, Katsuki aurait aimé que sa mère comprenne son point de vue. Il aurait souhaité pouvoir prendre du temps avec elle, lui expliquer leur rencontre, comment ils s'étaient rapprochés, ce lien unique qui les unissait, lui faire part de son avis sur leur relation, le fait qu'ils avaient décidé de sortir ensemble avant de mettre des mots sur ce qu'ils étaient... Mais non, elle avait choisi de dicter la vie de son fils, et ce, d'une manière qui avait détérioré leur relation pour toujours.

Car oui, Katsuki ne voulait plus rien avoir à faire avec cette femme qu'il chérissait tant dans son enfance. Pour lui, elle avait largement dépassé les bornes, d'abord en s'en prenant à Izuku, puis en s'en prenant à Yumi. Qui sait quelles atrocités elle pourrait commettre si on la laissait continuer ? Rien que d'imaginer les conséquences possibles, Katsuki sentait la rage remonter en lui.

C'est donc pour cela qu'il se retrouvait actuellement dans la rue, en route vers le travail de son père, après avoir quitté précipitamment la maison, malgré les tentatives d'Izuku de savoir où il comptait aller. Sa relation avec son père était loin d'être identique à celle qu'il entretenait avec sa mère. Étrangement, il avait toujours été celui avec qui il avait le plus d'affinités. Au vu de la situation, il était incontestablement la seule personne capable de l'aider. D'abord parce qu'il était le seul à pouvoir contrer sa mère, mais aussi parce qu'il l'aidait depuis longtemps à construire le projet qu'il avait en tête depuis des années.

Ainsi, lorsqu'il arriva devant le grand bâtiment appartenant à son père et à son entreprise, il ne mit pas longtemps à pousser les portes qui le séparaient encore de son paternel, avant de prendre l'ascenseur pour monter jusqu'à lui. Il aurait pu se sentir inquiet à l'idée de sa réaction lorsqu'il lui expliquerait toute la situation, mais bizarrement, il se sentait étrangement serein, déterminé. Peut-être était-ce parce qu'il ressentait le soulagement d'Izuku, sûrement en raison du fait que cette situation tumultueuse touchait à sa fin, ou bien que toute cette histoire prendrait fin ici et maintenant, une bonne fois pour toutes.

Mais pour le moment, il ne se concentra pas plus que cela sur son ressenti interne. Il avança plutôt rapidement dans le couloir qui le séparait encore du regard tendre de son père, regard qu'il avait toujours posé sur lui avec la plus grande délicatesse. Il se surprenait même à ressentir un besoin de sa présence. Il avait l'impression de redevenir un enfant, désireux de solliciter l'aide de son père.

Sans hésitation, lorsqu'il atteignit la porte qu'il s'était efforcé d'atteindre, il frappa doucement contre le chambranle avec sa main. Presque immédiatement, la voix grave et calme de son père lui répondit. Prenant une profonde respiration, remplissant ses poumons d'air, il appuya sur la poignée de la porte et atteignit enfin son but : son père.

En pénétrant complètement dans la pièce, il put observer l'exact moment où son père déposa son regard sur lui, et la tendresse qui s'en dégagea presque immédiatement en le reconnaissant. Face à ce constat, Katsuki se sentit réellement aimé par un de ses parents.

- Katsuki, que me vaux cette visite si inattendue ?

Au ton de la voix si tendre de son père, Katsuki sentit son cœur se serrer et les larmes lui monter aux yeux. Jamais il ne s'était autorisé à pleurer ainsi. Mais soudain, il éprouva le besoin de lâcher prise, une fois pour de bon, et c'est pourquoi il laissa couler ses larmes, tandis qu'il fermait doucement la porte derrière lui. C'était comme si l'étreinte d'angoisse qu'il avait ressentie jusqu'à présent était enfin en train de se délier, et que tout allait bientôt revenir à la normale.

En essayant d'essuyer ses larmes d'un revers de main, il aperçut du coin de l'œil son père se lever précipitamment de la chaise où il était assis pour venir directement le confronter. Il put immédiatement remarquer la panique sur son visage, ses traits tirés et ses sourcils froncés par l'inquiétude, accompagnés de la phrase qu'il ajouta en posant une main délicate sur son épaule :

- Katsuki, fiston, que se passe-t-il ?

Respirant plus calmement en prenant de grandes inspirations, Katsuki parvint à se calmer momentanément avant de répondre à son père :

- On peut s'asseoir d'abord ?

À la vue de la mine sérieuse que son père afficha face à ses paroles, Katsuki retrouva la certitude que celui-ci se souciait réellement de son état. Cela se renforçait par le fait qu'il le poussa gentiment vers le premier fauteuil à portée, puis s'installa sur celui le plus proche de lui, afin de ne pas créer une grande distance entre eux et de lui apporter le soutien dont il avait besoin.

Bien qu'un silence apaisant plana entre eux au début, Katsuki décida qu'il était temps de mettre réellement fin à toute cette histoire et de tout dévoiler à son père :

- Je ne sais même pas par où commencer... Il y a quelqu'un dans ma vie, quelqu'un que je n'avais jamais vraiment envisagé sous cet angle auparavant. Il s'appelle Izuku. C'est... un oméga.

Le dire à voix haute était étrange pour Katsuki, car il ressentait le besoin de préciser ce détail afin que son père comprenne toute la situation, mais en même temps, il avait l'impression de ridiculiser Izuku à cause de son genre. Il tenta d'ignorer son malaise et poursuivit :

- Il a des enfants, quatre, pour être exact. Ils sont incroyables, papa. Vraiment.

En jetant un regard à son père, Katsuki put constater que Masaru l'écoutait attentivement, son expression douce et encourageante. Malgré cela, Katsuki ressentait un léger poids dans sa poitrine, redoutant que la suite soit plus difficile à partager.

- Les enfants, ils... Ils sont comme une seconde famille pour moi, poursuivit-il, cherchant ses mots. Il y a Aiko, elle est sérieuse et réfléchie, elle veille sur les autres comme une grande sœur protectrice. Yumi, c'est un véritable rayon de soleil, toujours pleine d'énergie et de curiosité. Haru... Haru est un alpha supérieur. Il est protecteur envers sa fratrie, il me rappelle un peu moi quand j'étais plus jeune. Katsuki esquissa un léger sourire en pensant à lui. Et enfin, il y a Riku. Il est timide, calme... Et avec Izuku, j'ai la nette impression qu'il y a un lien entre nous, nan c'est le cas même, mais je ne sais pas exactement ce que c'est, ni réellement définir ce que je ressens pour lui. 

Masaru continuait à l'écouter attentivement, son regard se faisant plus sérieux, et il lui demanda doucement :

- Un lien ?

- Oui,  répondit Katsuki, sa voix tremblante d'émotion. C'est... différent de ce que j'ai ressenti auparavant. Je suis attiré par lui, mais je ne suis pas certain de ce que cela signifie. Est-ce que cela pourrait être quelque chose de sérieux ?

Masaru sembla prendre un moment pour réfléchir, puis hocha finalement la tête, tandis que Katsuki maintenait son regard fixé sur lui.

- C'est tout à fait normal d'avoir des doutes, Katsuki. Les relations ne se construisent pas du jour au lendemain. Il est important de prendre le temps de comprendre vos sentiments.

- Oui, nous en avons discuté. Et nous pensons tous les deux que sortir ensemble, avoir des rendez-vous, pourrait nous aider.

- Cela serait déjà un bon début, en effet.

Masaru acquiesça avec douceur, et Katsuki ressentit l'encouragement de son père à continuer, à s'ouvrir davantage. Face à la réaction de son père, qui acceptait que son fils se soit épris d'un oméga, il ne put que le remercier silencieusement, son cœur se remplissant peu à peu d'amour et de gratitude. Mais l'hésitation persistait en lui. Comment aborder la suite ? Comment expliquer la situation complexe avec sa mère sans éveiller une colère excessive chez son père ?

- Mais Papa, ce n'est pas vraiment cela le problème... il y a... des choses dont tu n'es peut-être pas au courant. Des choses que maman a faites... pour tenter de m'éloigner d'eux.

Les sourcils de Masaru se froncèrent légèrement, mais il demeura silencieux, laissant à Katsuki le temps d'exprimer ce qu'il avait sur le cœur. Encouragé par ce silence respectueux, Katsuki poursuivit, un nœud dans la gorge :

- Maman... elle n'a pas seulement essayé de me convaincre d'épouser quelqu'un d'autre. Elle a activement œuvré contre moi, contre nous. Elle a voulu que je rencontre une bêta, quelqu'un qui, selon elle, serait "plus convenable" pour moi. Elle..., la bêta... elle est allée jusqu'à gifler Yumi, la fille d'Izuku, tout juste ce matin.

Sa voix s'éteignit presque à ces mots, tant la colère et le désarroi l'envahissaient.

Masaru resta figé, son regard rivé sur lui, visiblement choqué par cette révélation. Puis, il ferma un instant les yeux, semblant assimiler ce qu'il venait d'entendre, avant de s'exprimer plus calmement :

- Katsuki... Je savais que ta mère pouvait être exigeante, directive même, mais... gifler un enfant...

Il laissa sa phrase en suspens, incapable de trouver les mots pour exprimer ce qu'il ressentait.Un lourd silence s'installa alors, et Katsuki profita de cet instant pour observer son père, cherchant à deviner ses pensées réelles. Il redoutait sa réaction, mais le besoin de se confier était plus fort que cette peur.

- Je suis désolé, papa, je ne voulais pas t'accabler de tout cela... Mais je ne peux plus me taire. J'éprouve de réels sentiments pour Izuku et les enfants. Ce n'est pas seulement un caprice ou une passion éphémère. Je... Il hésita, mais finit par admettre à voix basse. Je crois que je veux être avec eux, peu importe ce qui arrivera.

Masaru ouvrit alors les yeux, et son regard se posa sur lui, empreint d'une profonde compréhension.

- Je suis heureux que tu m'en parles, Katsuki. Ce que tu ressens est puissant, et je vois bien que ce n'est pas juste une impulsion. Je suis fier de toi pour cela.

Ces mots touchèrent Katsuki plus qu'il ne l'aurait cru. Un poids qu'il ignorait porter sembla s'envoler à cet instant.

- Merci, papa. Cela compte énormément pour moi.

Masaru acquiesça, l'air pensif. Après un moment, il ajouta :

- Et... ces enfants, Izuku, ils te rendent heureux, n'est-ce pas ?

Katsuki hocha la tête sans hésitation.

- Oui, ils le font. Avec eux, je me sens authentique. Ils sont devenus une sorte d'ancre pour moi, surtout quand... quand maman tente de m'éloigner d'eux.

Masaru posa une main réconfortante sur l'épaule de Katsuki, et son regard se fit plus intense.

- Ton bonheur et ta paix intérieure, Katsuki, sont primordiaux. N'oublie jamais cela. Il soupira légèrement, puis reprit. Et... en ce qui concerne ta mère, je m'en occuperai. Elle ne peut pas interférer dans ta vie de cette manière, surtout si cela blesse ceux que tu chéris.

Un soulagement profond envahit alors Katsuki, au point de sentir ses épaules se détendre légèrement.

- Merci... Je sais que ce n'est pas facile pour toi non plus, de gérer tout cela.

- Ce n'est pas un problème, Katsuki. Ce qui compte, c'est que tu construises une vie qui te corresponde.

Masaru esquissa un léger sourire, puis poursuivit doucement :

- D'ailleurs, il y a autre chose dont je voulais te parler... Ton projet pour les droits des omégas. Tu te souviens, tu m'avais demandé si je pouvais voir avec certaines entreprises pour soutenir cette initiative ?

Katsuki hocha la tête, un éclair d'enthousiasme dans le regard.

- Oui... As-tu eu des réponses ?

Masaru lui fit un sourire complice, posant une main sur son épaule.

- J'ai contacté plusieurs personnes, des alliés potentiels. La majorité d'entre eux sont prêts à s'engager. Ils comprennent l'importance de ce projet. Il faudra encore un peu de temps, mais nous y sommes presque.

Ces mots réchauffèrent alors le cœur de Katsuki, qui ressentit un frisson d'excitation à l'idée que son rêve puisse enfin se concrétiser.

- C'est... incroyable, papa. Je ne peux pas croire que tout cela soit en train de devenir réalité.

Masaru serra légèrement son épaule, un sourire bienveillant illuminant son visage.

- Tu as toujours eu cette passion en toi, Katsuki. Un jour, tu m'as dit que tu voulais rendre le monde meilleur pour tous, et en particulier pour ceux souvent laissés de côté, comme les omégas. Je savais que je pouvais t'aider dans ce projet.

Le visage de Katsuki s'illumina d'un sourire sincère.

- Merci... vraiment.

Et rien que de penser au fait qu'Izuku et les enfants ne subiraient bientôt plus les remontrances des autres genres à cause de leur condition, et tout cela en partie grâce à l'aide de son père, il ne pouvait s'empêcher de penser une fois de plus à quel point son père avait toujours été de son côté. Et à quel point il lui témoignait tout son amour, comme il venait de le faire.

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