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Chapitre 5

Je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour arriver à ouvrir totalement les yeux. J'ai l'impression que quelqu'un s'amuse à jouer du tambour dans ma tête, et que le côté droit de mon visage a triplé de volume. Je regarde autour de moi, mais je ne connais pas cet endroit. Je n'ai pas le souvenir d'être venue ici, je me trouve dans une sorte de garage, si j'en crois les odeurs d'huile de moteur qui me montent à la tête. Je suis allongée sur un matelas, à même le sol, et quelqu'un a dû me couvrir d'un plaid.

Je me lève avec difficulté, attendant quelques secondes que tout s'arrête de tourner. Je m'aperçois avec horreur que je suis à moitié nue, à l'exception d'une large bande qui m'entoure la taille, et qui me cache la totalité du ventre. J'enroule en vitesse le plaid autour de moi, priant pour que personne n'ait rien vu.

- Ah, tu es debout !

Léo se tient devant moi, l'air triomphant.

- Je peux savoir ce que je fais dans cette tenue ? demandé-je un peu plus sèchement que j'en avais l'intention.

- Tes vêtements étaient en lambeaux, et couverts de sang. On t'a fait un petit brin de toilette avant de te mettre au lit.

- C'est toi qui m'a déshabillée ?

- Non, c'est Rose.

Je dois avouer que je suis plutôt rassurée que ce ne soit pas Léo qui m'ait enlevé mes vêtements. Mais j'espère tout de même qu'il n'en a pas profité pour se rincer l'œil. Je remercie intérieurement Agathe qui m'a obligée à jeter tous mes vieux sous-vêtements en coton pour en racheter des plus raffinés, en satin et dentelles colorées.

Il s'approche de moi, ce qui me fait reculer jusqu'à trébucher sur un vieux pneu crevé.

- Je ne vais pas te faire de mal, murmure-t-il.

J'ai envie de le croire, mais un sentiment étrange de danger imminent m'envahit. Les images de la veille me reviennent, des mains étrangères sur moi, le bruit du tissu qui se déchire, le goût du sang sur ma langue. Je me mets à trembler, et avant que Léo ne s'approche encore de moi, je sombre à nouveau.

Tout se mélange dans mon esprit, Monsieur Tourin qui me fixe intensément lorsque je porte la mini robe noire d'Agathe, sa voix grave, ses yeux d'un bleu profond, puis la couleur change, et de bleus ils deviennent noirs ; puis Léo apparaît avec son sourire enjôleur, il danse avec moi dans la boîte de nuit, je sens ses mains sur ma taille, et d'autres mains s'ajoutent aux siennes, elles sont sur tout mon corps, tâtant et caressant chaque centimètre de ma peau, jusqu'à ce que ces sensations soient insupportables, qu'elles me brûlent comme des centaines de flammes.

- Non ! hurlé-je.

Je suis de nouveau sur le vieux matelas, pantelante et en sueur, je ne parviens pas à dissocier le cauchemar de la réalité.

- Hey ma belle, tout va bien, ce n'est que moi, dit Léo.

J'ai l'impression que sa voix résonne dans ma tête, et qu'elle vient de loin. Je bats rapidement les paupières, tentant de faire le point sur ce qui m'entoure. Tout est beaucoup trop flou autour de moi.

- Comment tu te sens ? demande-t-il.

- Pas génial.

Il me fixe d'un air soucieux, et un pli se forme entre ses sourcils. Son regard passe de mon visage à mon ventre qui n'est pas caché par la couverture. Je pose la main sur le bandage et sursaute lorsqu'une vive douleur me transperce. Léo serre les mâchoires.

- Je les retrouverai, ils ne s'en sortiront pas comme ça, grogne-t-il.

Je lève les yeux vers lui, il a le regard encore plus sombre, et plus ténébreux qu'à l'accoutumée. Il ne plaisante pas. Son poing tatoué d'une tête de mort se serre, et je n'ose pas le contredire.

- Je lui ai apporté de quoi manger, marmonne une voix féminine à ma gauche.

Je n'aperçois que sa chevelure rose fluo qui virevolte en direction de la sortie.

- C'était qui ça ?

- Rose. C'est elle qui t'a lavée lorsque je t'ai ramenée ici.

Je lève un sourcil, tentant de comprendre à quel moment Léo est arrivé sur les lieux.

- Est-ce qu'ils m'ont...

- Non. Ils ne t'ont pas violée, je suis arrivé juste à temps.

Je soupire de soulagement, je ne sais pas si j'aurais pu supporter de me regarder dans un miroir après cela.

- Ne pleure pas, ça va aller, dit-il en me tapotant maladroitement l'épaule.

Instinctivement, j'ai un mouvement de recul. Je porte les mains à mon visage, je ne me suis même pas rendue compte que je pleurais. Je suis carrément à l'ouest.

- Je te laisse, essaye de manger un peu, tu dois reprendre des forces.

Je hoche la tête et lui sourit afin de le remercier. Il est plein de bonnes attentions envers moi, il faut que je m'en souvienne pour plus tard.

- Léo ? le stoppé-je alors qu'il s'apprête à sortir.

- Oui ?

- Où est mon sac ? Agathe doit être morte d'inquiétude, elle attendait mon message pour savoir si j'étais rentrée.

- Je suis désolé, je n'ai pas vu de sac quand je t'ai retrouvée là-bas. Ils ont dû l'emporter.

Il fouille dans sa poche et me tend sont téléphone portable.

- Tu peux te servir du mien, propose-t-il.

- Merci.

Il a un sourire en coin tout à fait charmant, qui m'apporte un peu de chaleur alors que je grelote.

Je m'enroule dans le plaid et allume le portable. Il est huit heures du matin, ma meilleure amie doit mourir d'inquiétude et a dû alerter la terre entière. J'ouvre l'application de messagerie instantanée et me connecte à mon compte. Une centaine de messages apparaissent, dont des menaces d'appeler mes parents, la police et de me tuer si je n'étais pas déjà morte. Je réprime un sourire, même dans les pires moments, Agathe sait me donner du baume au cœur.

Moi : Je suis désolée de t'avoir fait peur, tout va bien. Je t'appelle dans la journée.

Agathe doit dormir à cette heure-ci, j'espère ne pas l'avoir réveillée. Elle me tuerait de lui gâcher sa grâce matinée du dimanche.

Agathe : J'étais sur le point d'appeler tes parents, je ne voulais pas les paniquer en plein milieu de la nuit. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Moi : Oh pardon, je ne voulais pas te réveiller !

Agathe : Parce que tu crois vraiment que j'aurais pu dormir ? J'étais morte d'inquiétude !

Moi : Je t'expliquerai tout. Tu peux venir me chercher ?

Agathe : Oui bien sûr. Tu es où ?

C'est une excellente question, je n'ai aucune idée de l'endroit où je peux bien me trouver. Je cherche une application GPS dans le téléphone et copie l'adresse indiquée. Je ne suis pas très loin de l'université, mais je me vois mal demander à Léo de me ramener après tout ce qu'il a fait pour moi. Et surtout, il me faut des vêtements propres.

Je grignote rapidement les toasts et les œufs brouillés que Rose a préparé pour moi, et je me sens immédiatement beaucoup mieux.

Toujours emmitouflée dans le plaid moelleux, je m'aventure à l'extérieur de la pièce. Elle est assez grande puisqu'elle contient pas moins de trois voitures, mais je me demande s'il y en a d'autres derrière l'unique porte qu'ont empruntés Léo et Rose.

Je l'ouvre et tombe sur un petit salon enfumé, où un canapé, un fauteuil, une télé et un bureau sont collés les uns aux autres. Rose est assise sur le fauteuil, et fume une cigarette roulée.

- Merci pour le repas, dis-je en me balançant d'un pied sur l'autre.

- Pas de quoi, répond-elle en fixant l'écran de télévision.

- On va venir me chercher, je voulais juste vous dire au revoir et vous remercier tous les deux.

- Léo est parti te trouver des fringues.

- Oh, il n'aurait pas dû, mon amie va arriver avec ce qu'il faut.

Rose me lance un regard mauvais, et je me sens encore plus mal à l'aise.

- Tu veux du gâteau ? propose-t-elle.

Elle désigne une assiette sur laquelle des morceaux de brownies sont disposés, rien que de les regarder j'en ai l'eau à la bouche. J'hésite un instant, mais ma gourmandise est plus forte que mon appréhension, je finis par m'asseoir près de Rose. Je prends un bout de gâteau, et savoure le goût du chocolat sur mon palais.

Elle rit doucement, et je me demande si je n'ai pas gémi sans m'en rendre compte. Je risque un coup d'œil dans sa direction, mais elle est à nouveau plongée dans son émission.

- Salut, lance Léo en entrant dans la pièce.

Il me dévisage, et lâche les vêtements qu'il tient dans ses bras. Je trouve cela étonnamment drôle, au point que j'ai un fou rire incontrôlable. Rose ricane tout en buvant sa bière au goulot, ce qui semble agacer Léo.

- Qu'est-ce qui se passe ici ? demande-t-il.

- Rien. On fait connaissance comme tu le vois.

Il plisse les yeux et la fusille du regard. Le sourire de Rose disparaît, et elle ne bronche pas.

- Je t'ai trouvé des vêtements propres, dit-il à mon attention.

- Merci ! je réponds en riant de plus belle.

Je ne sais pas ce qui me prend, mais cette situation est étrangement hilarante. Je ne peux plus m'arrêter de rire, j'en ai mal aux côtes.

- Tu lui as donné quelque chose ? s'enquiert-il auprès de la jeune femme aux cheveux fluo.

- Non, elle est venue ici en disant qu'elle voulait s'en aller.

Il tourne le regard vers moi, l'air soupçonneux.

Je ris de nouveau, tout en mordant dans un autre morceau de brownie. Rose pince les lèvres et semble concentrée sur l'écran de télévision.

- Qu'est-ce que tu manges ? demande Léo en s'approchant de moi.

- Un super brownie que ma nouvelle copine a préparé spécialement pour moi !

Il se poste devant Rose et prend un air sévère.

- Je peux savoir ce que tu fous ?

- Oh, ça va. C'était juste pour m'amuser un peu, elle est tellement coincée.

- Mais tu es complètement inconsciente ! hurle-t-il. Elle n'a certainement jamais pris ce genre de produit et toi tu lui fais manger un space cake comme si c'était la chose la plus normale du monde.

- Il est très bon ton cake, gloussé-je.

Léo lève les yeux au ciel et soupire.

Au même moment, on frappe à la porte. Je me lève et vais ouvrir en faisant comme chez moi, tout en étant encore en sous-vêtements. Par chance, ce n'est qu'Agathe. Léo se passe la main sur le visage et marmonne quelque chose que je n'entends pas.

- Heu, je dérange ? demande mon amie.

Je lui tombe dans les bras et la serre si fort qu'elle peut à peine parler.

- Ma Gagathe ! je m'exclame.

Elle me prend par les épaules et m'éloigne afin de me regarder de haut en bas. Elle fronce les sourcils à la vision des ecchymoses qui jalonnent mon corps, et prend mon visage entre ses mains, les yeux embués de larmes.

- Que t'est-il arrivée Elena ?

- Elena ? oooooh mais que tu es sérieuse ! raillé-je.

Elle sursaute et me toise d'un drôle d'air. Son regard tombe sur Léo, et elle fonce sur lui à toute vitesse. Je n'aimerais pas être à sa place, il ne vaut mieux pas se frotter à une Agathe énervée.

- Qu'est-ce que tu lui as fait espèce d'ordure !

Léo tend les mains devant lui, afin de se protéger de la tornade qui allait lui tomber dessus.

- Je n'ai rien fait ! Je l'ai trouvée comme ça.

Ma meilleure amie s'arrête net, et nous reluque l'un après l'autre.

- Tu peux m'expliquer pourquoi elle est dans cet état alors ?

- Elle s'est faite agressée hier soir, déclare-t-il d'un calme olympien.

Elle porte les mains à sa bouche, l'air horrifiée par ce qu'elle vient d'entendre.

- Par qui ? Où ça ?

- Par une bande, dans une des allées de l'université.

Mon amie me prend dans ses bras avec toutes les précautions du monde, comme si j'allais me briser en mille morceaux. Je pouffe de rire en voyant son air si sérieux.

- Je suis vivante Gagathe, tout va bien ! La vie est belle ! Tu veux du gâteau au chocolat ? il est délicieux !

Elle pose un regard furieux sur Léo, et je pourrais jurer que des flammes sont sur le point de sortir de sa bouche.

- Ne me dis pas que tu l'as droguée en plus !

- Ok, je ne te le dis pas.

Elle s'apprête à lui foncer dessus une nouvelle fois, mais je l'en empêche.

- On rentre ?

Elle cligne rapidement des yeux, et son visage se détend.

- D'accord. Habille-toi, on part de cet endroit crasseux, grogne-t-elle.

J'enfile en vitesse le jean slim et le chemisier bleu ciel qu'elle me tend, en songeant que même dans la précipitation elle a pris soin d'assortir les couleurs.

Dans la voiture qu'elle a emprunté à son père, Agathe me jette des regards en coin toutes les cinq secondes.

- Je vais bien, bredouillé-je.

J'ai l'impression d'être dans le brouillard, mes sens tournent au ralenti, et j'ai soudain une folle envie de dormir.

- Je t'emmène à l'hôpital, décide-t-elle.

- Mais non, ce n'est pas la peine. Un peu de repos et je serai comme neuve !

- Tu as vu ta tête ? Tu es littéralement violette de partout, tu as été agressée Elena, et droguée en plus de ça.

- Droguée ? je demande intriguée.

- Le gâteau que tu as mangé n'avait pas que le chocolat comme ingrédient principal.

Je réfléchis un instant et un éclair de colère s'abat sur moi. C'est cette Rose qui m'a droguée ! Je n'ai jamais pris de drogue de ma vie, je n'ai jamais touché à un joint, et je m'éloigne lorsque quelqu'un en fume un. Je n'en supporte même pas l'odeur. J'ai bien trop peur des conséquences que ces choses pourraient avoir sur mon corps pour y toucher.

- Je suppose que ça passera, murmuré-je.

Des images de la soirée de la veille me reviennent en tête, et la nausée apparaît aussitôt. Je plie mes jambes sur mon siège et pose le front sur mes genoux pour essayer de la soulager. Je vois les larmes couler sur mes vêtements, mais je ne comprends pas comment elles ont atterri là. Je n'ai même pas senti que je pleurais. Je ne ressens rien en fait, ni peine, ni colère, juste du vide. Ce n'est peut-être pas si mal de ne rien ressentir en fin de compte, c'est presque un soulagement.

Agathe se gare et je relève précautionneusement la tête. Je dois être en pleine redescente de mon trip causé par le fameux brownie de Rose, avec la nausée s'est ajoutée une jolie migraine.

Je suis admise aux urgences, et mon cas va être traité en priorité. Mon amie a dû en faire des tonnes et faire les yeux doux à un médecin afin que l'on ait le droit à ce traitement de faveur.

- Bonjour mademoiselle, lance jovialement l'infirmière qui vient déposer le matériel médical dans la pièce de consultation.

- Bonjour, je marmonne.

Je commence à être agacée par tout cela, par le fait que l'on prenne des pincettes avec moi, que l'on me traite comme une petite chose fragile. Je vais bien.

La femme qui entre ensuite dans la pièce doit être le médecin de garde. Elle me dit à peine bonjour, m'ausculte et désinfecte mes blessures sans aucune douceur. Tant mieux, je ne suis pas en sucre, je peux le supporter.

- Si vous vomissez, ou que vous avez des malaises, revenez aux urgences. Vous avez certainement un traumatisme crânien en plus de tout le reste. Quant à la drogue, elle ne restera que quelques heures dans votre organisme. Demain vous n'en aurez plus aucune trace.

Je hoche la tête en guise de réponse.

- Vous devriez aussi parler à la police, dit-elle finalement.

- Ok.

Aucun autre son ne sort de ma bouche, elle ne me pose pas plus de questions. Elle remplit rapidement mon ordonnance ainsi qu'un autre papier, qu'elle donne discrètement à Agathe lorsque nous sortons de la salle. Elle me salue et retourne s'occuper d'un autre patient.

- Ça s'est bien passé ? demande ma meilleure amie.

- Oui, je réponds sèchement.

Je n'ai aucune envie de parler de tout cela, je commence à être épuisée et je ne rêve que de me coucher.

Elle prend rapidement mes médicaments à la pharmacie de l'hôpital et nous retournons chercher la voiture que nous avions laissée au parking.

- Que contient le papier que t'as donnée le médecin ? je demande.

- Un arrêt de travail pour la semaine. Tu dois te reposer, répond-elle les larmes aux yeux.

- Je n'ai pas besoin de m'arrêter. Et puis on a notre exposé quand trois jours.

- On verra comment tu te sens d'ici là.

Je ne réponds pas. J'adore Agathe, mais là je ne supporte plus personne. J'ai juste besoin de me retrouver seule, et de dormir un peu.

Elle me dépose devant la fac, et je réprime un frisson lorsque j'emprunte le même chemin que la veille. Nous sommes en plein jour, je sais que je ne risque rien, mais j'avance tout de même à vive allure. Une fois enfermée dans ma chambre, je me glisse sous ma couette sans même prendre le temps de me déshabiller. Je m'endors aussitôt, le sommeil perturbé par les images de la veille.

Une sonnerie me réveille en sursaut. Je suis fiévreuse au point que mes vêtements collent à ma peau humide. Le son retentit encore une fois et quelque chose vibre dans la poche de mon jean. Je sors l'objet et suis effarée d'y trouver le téléphone de Léo. J'ai totalement oublié de le lui rendre avant de partir avec Agathe. J'allume l'écran et y vois plusieurs messages, dont quelques uns de ma meilleure amie. Je ne les ouvre pas immédiatement, me doutant qu'elle s'inquiète pour moi.

Consciente que ce n'est pas correcte, j'ouvre tout de même les messages destinés à Léo. Il a énormément de femmes dans ses contacts, et les SMS qu'il reçoit n'ont rien d'amicaux. J'en lis quelques uns, rougissant parfois lorsque le message rappelle des souvenirs torrides. Léo semble être un excellent amant à en croire tous les compliments qu'il reçoit.

Je laisse tomber les messages et ouvre les photos. Plusieurs selfies s'affichent, et le beau brun ténébreux y apparait encore plus mystérieux que d'habitude. Je peux voir en détail certains de ses tatouages, dont un phœnix qui part du haut de son épaule et longe ses côtes pour terminer sur le haut de son fessier rebondi. Je rougis en imaginant que l'oiseau dessiné sur le corps de Léo doit certainement onduler gracieusement lors de ses ébats avec une femme. Ses yeux noirs semblent transpercer l'appareil sur la photo suivante, si bien que je me sens mal à l'aise de la regarder. J'ai l'impression qu'il peut tout connaître de moi rien qu'en me regardant de cette façon.

Chaque partie de son corps est sauvegardée dans le téléphone. Absolument tout son corps. Je suis certaine qu'il doit les envoyer à ses différentes petites amies. Je ferme l'application qui ne m'aide pas du tout à refroidir mon corps déjà fiévreux.

J'ouvre finalement les messages de ma meilleure amie, je ne peux pas la laisser s'inquiéter inutilement à mon sujet.

Agathe : Tout va bien ?

Moi : Ça va. J'ai dormi un peu.

Agathe : Tant mieux. Je passerai après les cours demain soir pour te faire le topo de la journée.

Moi : Je ne vais pas louper les cours, je vais bien.

Agathe : Si tu le dis.

Moi : Désolée, je ne suis pas dans mon assiette. Tu as raison, je vais peut-être rester à la maison demain.

Agathe : Je t'apporterai tous les cours, tu n'as pas à t'en faire pour ça.

Moi : Merci.

Agathe : Et si tu as besoin de me parler d'hier, n'hésites pas bichette. Je serai toujours là pour toi, tu le sais.

Moi : Je sais. Tu es la meilleure amie que l'on puisse avoir.

Agathe : Je sais !

Je souris, Agathe est vraiment incroyable. Et elle est réellement mon pilier, mon roc. Si je ne l'avais pas, je ne sais pas ce que je deviendrais.

Moi : Au fait, je n'ai plus de portable. Je t'écris de celui de Léo.

Agathe : Tu l'aimes bien ce Léo on dirait. Tu ne me cacherais pas quelque chose ?

Moi : Pas du tout. Il est arrivé au bon moment et je lui dois certainement la vie. Il ne s'est rien passé de plus.

Agathe : À part le space cake...

Moi : Ce n'était pas Léo. C'était Rose.

Agathe : La garce !

Moi : Je retourne me coucher.

Agathe : Si tu as besoin d'aller chez le médecin n'hésites pas à m'appeler. Au moindre signe inhabituel tu dois retourner aux urgences, n'oublie pas.

Moi : Je sais. Merci docteur Agathe.

Agathe : Tu m'as fait la peur de ma vie choupette. Ne me refais plus jamais ça !

Moi : Promis, je ferai de mon mieux.

Agathe : Bonne nuit petite boulette.

Moi : Bonne nuit !

J'éteins le téléphone afin d'avoir assez de batterie pour le lendemain. J'ai décidé de suivre les conseils du médecin et de ma meilleure amie en n'allant pas en cours. Après tout, cela fait deux ans que je n'ai raté aucun cours, même lorsque j'ai eu quarante de fièvre et une grippe carabinée j'ai fait acte de présence.

Mais demain j'ai d'autres projets. Je vais retourner dans le repère de Léo pour lui rendre son portable, et lui dire tout le bien que j'ai pensé de ses photos. Pourquoi ne pas m'amuser après tout. La vie est si imprévisible.

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