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Chapitre 2

Je n'ai pas eu de panne de réveil cette fois, je n'ai pas dormi du tout à vrai dire. Je me suis tellement retournée dans tous les sens dans mon lit que j'ai fini par m'énerver toute seule, ce qui ne m'a pas non plus aidée à trouver le sommeil. Vers quatre heures du matin, comprenant que je ne dormirai plus, je me lève et file directement à la douche. L'eau bouillante sur ma peau m'apaise quelque peu, et relaxe mes muscles tendus.

Puisque j'ai du temps à tuer, je décide de prendre soin de moi. Shampooing, masque pour le visage, manucure. Agathe serait fière de moi. Je réussis à discipliner les ondulations de mes cheveux et même à me maquiller sans en mettre partout. Je ne suis pas aussi douée que ma meilleure amie niveau cosmétiques, mais je ne me débrouille pas si mal après tout. Un trait d'eye-liner, du mascara et un baume à lèvres légèrement coloré sont largement suffisants à mon goût.

Je fouille dans mon armoire, regardant du coin de l'œil les vêtements ramenés de notre journée shopping. Je n'arrive pas à me persuader de porter l'un d'eux pour aller en cours. Ce n'est pas un défilé de mode tout de même !

Je décide d'en toucher un mot à Agathe, même si je sais que je vais certainement le regretter assez rapidement.

Moi : Tu es debout ?

Agathe : Tu es tombée du lit ou quoi ? Tu es au courant qu'il n'est que 6h du matin ?

Moi : Oups. Désolée, mais je suis en situation de crise vestimentaire.

Agathe : J'arrive dans 30 minutes.

Lorsqu'il s'agit de la mode, je sais que je peux compter sur mon amie pour m'aider. Nous nous connaissons depuis notre deuxième année de droit, le courant est tout de suite passé entre nous, et nous avions surtout pour sujet principal de conversation le prof assommant qui nous faisait cours pendant les travaux dirigés de droit civil. De là, nous avons peu à peu fait connaissance et nous ne nous sommes plus jamais quittées.

Elle arrive dans la demi-heure, comme prévu, et elle est excitée comme une puce.

— Oh tu es maquillée ! s'émerveille-t-elle.

— Oui, je me suis levée plus tôt que prévu, du coup je me suis dit que je pouvais en profiter pour me pomponner un peu, pour changer.

— Comme par hasard le jour où on a notre premier cours de droit pénal...

— Ça n'a rien à voir ! je m'offusque.

— Mais oui, mais oui. Bon, par où commence-t-on ?

Je lui ouvre les portes de ma petite armoire et m'éloigne un peu pour laisser travailler le maître. La voir à l'œuvre est comme observer un peintre face à une toile. Elle semble particulièrement inspirée à cet instant, et la moitié de mes vêtements termine sur le sol de ma chambre en un rien de temps. Elle finit par en sélectionner quelques uns et à les disposer harmonieusement sur le lit.

— Je te laisse le choix, déclare Agathe.

Je jette un œil sur ce qu'elle me propose et soupire un grand coup. J'aurais dû me douter que ce n'était pas l'idée du siècle.

— Quelque chose ne va pas ? demande-t-elle, l'air tout à fait innocent.

— Tu n'as pas quelque chose qui cacherait mes jambes et ma poitrine en même temps ?

— Tu as de très jolies jambes, et une poitrine qui rend jalouses toutes les nanas du coin. Mets-les en valeur nom de dieu !

Je m'esclaffe. Jamais de la vie je ne pourrais me rendre à la fac habillée comme si j'allais à la plage.

— Ok, je change un vêtement, mais un seul. Tu m'entends ?

— Promis !

Elle retire la mini jupe qui trônait au milieu du lit et la remplace par une robe légère vaporeuse rose poudrée, ni trop courte, ni trop décolletée. Je la prends et la place devant moi en fronçant les sourcils. Est-ce vraiment une tenue appropriée pour les cours ?

— Essaye-là au moins ! s'impatiente-t-elle.

— Bon, d'accord.

Je fais tomber mon peignoir, sous le regard effaré de ma meilleure amie.

— C'est ça que tu comptes porter en dessous ?

Je détaille ma lingerie. Elle est simple, en coton blanc et confortable, c'est tout ce que je lui demande.

— Oui, pourquoi ?

Elle se frappe le front du plat de la main.

— Il faut vraiment que je m'occupe de tout, maugréé-t-elle en pointant mes sous-vêtements du doigt.

— Pour aujourd'hui ça devrait aller non ?

— Oui bon, je suppose que tu ne passeras pas à la casserole sur le bureau devant toute la classe.

— Ni ailleurs, précisé-je.

— Méfie-toi, ça pourrait arriver bien plus vite que tu ne le penses.

Je lève les yeux au ciel et enfile la robe qu'elle a choisie pour moi.

Je me sens étrangement à l'aise dans ma petite robe d'été, elle n'est pas trop osée, et je trouve même qu'elle met mes formes en valeur. Agathe applaudit et saute de joie en découvrant son œuvre, elle est extrêmement fière d'elle.


Comme à notre habitude, nous nous rendons une heure avant notre premier cours à la cafétéria de notre bâtiment afin prendre notre dose de caféine quotidienne. Par chance, nous sommes encore en été, mais à cette heure-ci je suis tout de même heureuse d'avoir une veste pour me protéger de la fraîcheur matinale.

— Tu as l'air crevé, et il n'est même pas encore huit heures, s'indigne Agathe.

— Je sais. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.

— Quelque chose te tracasse poucinette ?

— Ça doit être cette rentrée qui me stresse. C'est notre dernière année, c'est quand même super important !

— Ou quelqu'un qui fait battre ton petit cœur ?

— Ne recommence pas avec ça, je râle.

Elle me tire la langue et continue à siroter son café en me racontant des potins de célébrités, son passe-temps favori après le shopping.

Lorsqu'il ne nous reste plus qu'un quart d'heure avant notre premier cours de la journée, nous montons dans notre salle, qui restera la même jusqu'à la fin de l'année. Monsieur Ribaud arrive en retard de vingt minutes, décidément ça doit être une habitude chez lui. Nous avons trois heures de cours de droit des sociétés avec ce prof, et vu comme il semble agité, ça promet d'être épique.

Le seul bruit qui résonne dans la salle est celui des doigts des étudiants qui tapent rapidement sur les touches du clavier de leur ordinateur. Rares sont ceux qui préfèrent écrire au stylo sur des feuilles volantes, l'informatique est bien plus pratique lorsque le prof a un débit de parole assez rapide, comme c'est le cas ce matin.

Après le cours, et un déjeuner rapide au restaurant universitaire, nous sommes de retour dans notre salle attitrée. Cette fois j'ai une boule au ventre et le cœur qui bat à mille à l'heure. Je ne comprends pas vraiment cette réaction, même mon corps me trahit.

— Viens, on s'installe ici, propose Agathe en me montrant les places situées près de la porte.

Par chance, la salle est petite et on n'a aucun mal à entendre ce que dit le professeur, ou à voir ce qu'il écrit sur le tableau blanc.

Monsieur Tourin arrive, et son parfum subtil envahit mes narines dès qu'il franchit la porte. Il se poste devant la table à l'autre bout de la pièce, juste en face de nous.

Je jette un coup d'œil à mon amie qui hausse les épaules en riant doucement, elle a carrément calculé son coup !

Monsieur Tourin fait l'appel, me regardant à peine lorsqu'il arrive à mon nom. Il n'a pas dû me reconnaître habillée de cette façon.

Il commence son cours, et bien que le droit pénal soit bien plus passionnant que le droit des sociétés, j'ai du mal à rester totalement concentrée. Sa voix suave me berce, si bien que je pique du nez sans m'en rendre compte.

— Ce que je dis ne vous intéresse pas, Mademoiselle Dupuis ?

Agathe m'envoie un coup de coude dans les côtes et je fais un bond sur ma chaise. Elle grimace et désigne le prof des yeux.

— Pardon ? je demande.

— Si vous souhaitez terminer votre nuit, j'apprécierais que vous le fassiez ailleurs si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

— Je suis désolée, je murmure en baissant les yeux.

Je suis incapable de soutenir son regard azur. Cet homme m'intimide profondément.

Je suis tant bien que mal la suite du cours, luttant contre la fatigue. Je me haïs de ne pas avoir réussi à dormir cette nuit, ce n'est que le premier jour de cours et je me fais déjà remarquer.


Au bout d'une heure et demie, Monsieur Tourin nous accorde dix minutes de pause. La plupart des étudiants descendent fumer ou boire un café, quant à moi, je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit.

— Viens te dégourdir les jambes dans le couloir au moins, dit Agathe.

— Non, va boire ton café, je vais allumer mon téléphone pour m'occuper, ne t'inquiète pas pour moi.

Elle sort de la pièce, et je me retrouve seule avec deux autres étudiants qui discutent ensemble, et le prof qui a le regard braqué sur moi.

Je pique un fard lorsque je m'en aperçois, et baisse la tête sur l'écran de mon téléphone en faisant comme si je n'avais rien remarqué. Je me mords la lèvre, je suis morte de honte. Encore une fois.

Je laisse passer quelques minutes et lève les yeux dans sa direction. Il est en train de me détailler de la tête aux pieds. Son regard glisse du long de mon cou jusque sur ma poitrine, et descend directement sur mes jambes nues. J'ai des frissons de la pointe des orteils jusqu'à la racine de mes cheveux, et je me prends à imaginer qu'il emprunte le même chemin avec ses lèvres pulpeuses. Je secoue la tête pour sortir de ma rêverie.

Qu'est-ce qui lui prend ?

Je croise rapidement les jambes et ses yeux trouvent immédiatement les miens. Je peux voir sa mâchoire se contracter juste avant de dévier mon regard. Je finis par observer l'écran de mon téléphone pendant tout le reste de la pause, ne sachant que faire d'autre pour lui échapper. J'ai la drôle impression d'être la proie, et lui le prédateur.

— Tu aurais dû venir avec nous, Arnold a défié Ali à la cafet', c'était à celui qui mangerait le plus de croissants. Bien sûr Arnold a gagné, normal vu sa carrure.

Pour une fois, je bénis la langue bien pendue de ma meilleure amie.

— Quel dommage ! dis-je pour donner le change.

— Ça va ? tu as l'air essoufflé.

— Oh heu...j'ai fait un tour dans le couloir comme tu me l'avais dit finalement, et comme j'avais peur d'être en retard pour la reprise du cours, j'ai un peu couru.

— Que vais-je faire de toi, ma petite tête de linotte !

Je lui souris, et le cours recommence.


L'heure et demie suivante passe bien plus rapidement, et Monsieur Tourin ne me jette plus un seul regard. J'ai certainement dû me faire des films, ça ne serait pas la première fois que ça m'arrive. Au collège je m'étais mise dans la tête que le petit blondinet dont toutes les filles étaient amoureuses avait des vues sur moi. Au final, il n'est resté qu'un copain de classe, et il est sorti avec une bimbo bien plus âgée que lui.

Je remballe mes affaires, éteins mon ordinateur portable, et scrute du coin de l'œil notre professeur qui s'affaire à écrire dans un carnet noir.

— Au revoir, je murmure.

— Au revoir, Mademoiselle, répond-il en me regardant droit dans les yeux.

Je rejoins Agathe dans le couloir, mitigée entre l'envie de sourire et la peur de ce qui est en train de se passer. J'ai un véritable cœur d'artichaut, je suis capable de développer des sentiments très fort pour la première personne qui me porte un tant soit peu d'attention, et je n'ai pas envie que ça soit le cas avec Monsieur Tourin. En général, ça ne m'apporte que des ennuis, ce n'est quasiment jamais réciproque, et j'en ressors le cœur brisé.

— Tu es toute bizarre aujourd'hui, tu es malade ? s'inquiète Agathe.

— Non, juste fatiguée.

— Bon alors va te reposer, parce que vendredi soir nous sommes invitées à une fête ! s'exclame-t-elle en sautillant de joie.

— Oh non Agathe...

— Je sais, tu n'aimes pas les fêtes, mais celle-là sera différente je te le promets !

— Ah oui, et en quoi serait-elle différente des autres ?

— C'est juste une petite soirée entre les étudiants des différents Master. C'est simplement pour faire connaissance avec tout le monde, rien de fou, juré.

— On verra.

— Je t'y emmène, de gré ou de force. Il faut que tu te changes les idées et que tu te mélanges aux autres, tu ne peux tout de même pas rester la fille sauvage qui ne veut parler à personne pendant toute l'année.

Elle n'a pas tort là-dessus, je me mélange rarement à ceux que je ne connais pas, j'aime trop ma solitude et ma tranquillité.

— Ok, si tu veux, je cède.

Ma meilleure amie me serre brièvement dans ses bras et disparaît avant que je ne change d'avis.


Avant de rentrer, je m'installe sur l'étendue d'herbe qui a été aménagée juste en face de notre bâtiment. J'enlève ma veste et m'assieds dessus pour ne pas tâcher ma robe avec le gazon. J'inspire longuement, et penche la tête en arrière afin de profiter des rayons du soleil qui tapent encore assez fort en cette fin d'après-midi. C'est un réel bonheur de sentir sa chaleur caresser ma peau nue.

— Salut, fait une voix au-dessus de moi.

J'ouvre les yeux et découvre un groupe d'étudiants assis à proximité. Je regarde autour de moi, de peur de ne pas être celle que le jeune homme salue, mais il n'y a personne d'autre que moi.

Il s'approche, laissant son groupe d'amis derrière lui.

— Tu ne réponds jamais quand on te dit bonjour ? demande-t-il en souriant.

— Si, mais je n'avais pas vu que c'était à moi que tu t'adressais.

— À qui d'autre ?

— Je ne sais pas.

Un silence gênant s'installe, et il finit par s'asseoir près de moi.

— Tu es étudiante en quoi ?

— En droit. Et toi ?

Il rit doucement et approche son visage un peu trop près du mien.

— Je ne suis pas étudiant, je traîne juste là avec mes potes.

— Je vois...

Sa bande se met à s'esclaffer et à nous montrer du doigt. Vue l'odeur, ils ne fument pas que des cigarettes.

— Je vais te laisser, dis-je en me levant.

— Attends ! Tu ne m'as pas dit comment tu t'appelle.

J'hésite une seconde, ne sachant pas vraiment si je peux lui faire confiance. Ses yeux noirs de jais pétillent et j'ai du mal à refuser de lui répondre. Il a un look du genre punk rock, il porte un jean slim noir troué au genoux, un t-shirt sombre un peu trop grand au niveau du col, et une veste en cuir dont il a retroussé les manches. Si Agathe savait qu'un tel type m'avait abordé, elle bondirait de joie.

— Elena, je réponds finalement.

— Enchanté, moi c'est Léo.

Il tend sa main que je serre, et j'aperçois au même moment Monsieur Tourin juste derrière lui, qui nous observe avec un air mauvais. Il fronce les sourcils et enfonce ses mains dans les poches de son costume.

Pourquoi paraît-il si énervé ?

— Bon...A plus ! je balance à Léo.

— À bientôt, j'espère, répond-il en caressant le dos de ma main avec son pouce.

Je pars rapidement en direction de la cité universitaire. Cette journée a certainement dû être la plus longue de ma vie, je ne rêve que de me glisser sous ma couette et de comater jusqu'à demain.


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