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Acte I scène 2 : Les premiers temps à Clairvaux

Victor Hugo : (Il prend la place du chœur, qui est parti en coulisse, pour on ne sait quel raison). Nous avons dit qu'une fois arrivé à Clairvaux, Claude Gueux fut numéroté dans un atelier et rivé à une besogne. (Claude Gueux contre le mur tenant une pancarte avec un numéro d'enregistrement. L'action terminée, le rideau se ferme).

Le Chœur : (Il ordonne du doigt aux deux hommes chargés de la sécurité, d'enlever de sa chaise Victor Hugo. Ce dernier est traîné jusqu'aux coulisses, mais se débat violemment. Le chœur reprend possession de la scène et de son texte. Pendant ce temps le rideau s'ouvre de nouveau, une discussion fictive entre Claude Gueux et le directeur de la prison s'engage, le directeur de la prison essaye de se réconforter, pendant que Claude essuie ses larmes à l'aide d'un mouchoir). Le directeur de l'atelier fit connaissance avec lui, le reconnut bon ouvrier, et le traita bien. Il paraît même qu'un jour, étant de bonne humeur, et voyant Claude Gueux fort triste, car cet homme pensait toujours à celle qu'il appelait sa femme, il lui conta, par manière de jovialité et de passe-temps, et aussi pour le consoler, que cette malheureuse s'était faite fille publique. Claude demanda froidement ce qu'était devenu l'enfant. On ne savait. (Le rideau se referme et se lève. Cette fois-ci, il laisse place à Claude Gueux déambulant entre ses compagnons, chacun devant une machine de l'atelier). Au bout de quelques mois, Claude s'acclimata à l'air de la prison et parut ne plus songer à rien. Une certaine sérénité sévère, propre à son caractère, avait repris le dessus. Au bout du même espace de temps à peu près, Claude avait acquis un ascendant singulier sur tous ses compagnons. Comme par une sorte de convention tacite, et sans que personne sût pourquoi, pas même lui, tous ces hommes le consultaient, l'écoutaient, l'admiraient et l'imitaient, ce qui est le dernier degré ascendant de l'admiration. Ce n'était pas une médiocre gloire d'être obéi par toutes ces natures désobéissantes. Cet empire lui était venu sans qu'il y songeât. Cela tenait au regard qu'il avait dans les yeux. L'œil de l'homme est une fenêtre par laquelle on voit les pensées qui vont et viennent dans sa tête. (Le chœur s'arrête et prend un air étonné)

Victor Hugo : (Il monte au milieu de la scène, cachant par sa présence la vue des postes de travail) Mettez un homme qui contient des idées parmi des hommes qui n'en contiennent pas, au bout d'un temps donné, et par une loi d'attraction irrésistible, tous les cerveaux ténébreux graviteront humblement et avec adoration autour du cerveau rayonnant. Il y a des hommes qui sont fer et des hommes qui sont aimant.

Le chœur : (Il coupe dans son élan Victor Hugo et reprend la main. Victor Hugo déambule, en se mettant derrière Claude Gueux, qui fait toujours le même mouvement mécanique.) Claude était aimant. En moins de trois mois donc, Claude était devenu l'âme, la loi et l'ordre de l'atelier. Toutes ces aiguilles tournaient sur son cadran. Il devait douter lui-même par moments s'il était roi ou prisonnier. C'était une sorte de pape captif avec ses cardinaux. Et, par une réaction toute naturelle, dont l'effet s'accomplit sur toutes les échelles, aimé des prisonniers, il était détesté des geôliers. Cela est toujours ainsi. La popularité ne va jamais sans la défaveur. L'amour des esclaves est toujours doublé de la haine des maîtres (le rideau se referme).

(Fin de la scène).

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