Plusieurs jours ont passé. Jun me fait toujours la gueule, il m'évite et se renferme, subissant les moqueries des autres qui lui disent de parler, pour écouter sa voix de jeune garçon. Ces personnes trouvent peut-être ça drôle, mais moi, ça me donne juste envie de leur donner des claques.

Zhennan a essayé de lui parler, tout comme Yanan, pour dire que je ne suis pas responsable, mais il ne veut rien entendre. Je commence à désespérer. Les cours viennent de se terminer. Je sors, un peu à la traîne comme d'habitude. Je dis au revoir à Zhennan et Yanan, qui ont un cours de musique ce soir, et qui doivent donc se dépêcher.

Je sors de la salle de classe deux ou trois bonnes minutes après eux, et je prends d'abord direction jusqu'au casier, pour déposer mes livres et cahiers inutiles pour la soirée. C'est assez rapide à faire, je commence donc à repartir après ceci fait, mais j'entends d'un coup du bruit. Mon cur rate un battement, puisque je ne m'attendais pas à entendre du monde parler à cette heure dans les couloirs. Après, ce ne sont pas mes affaires. C'était jusqu'à ce que j'entende une voix aiguë que je connais. C'est ce qui me fait changer d'avis et je vais vers la source du bruit.

— Junhui ? Demandé-je.

Je tombe à ce moment sur celui que je cherchais, ainsi que quatre ou cinq personnes du lycée qui l'entourent. D'ailleurs, puisque j'ai appelé Junhui, tous les regards sont tournés sur moi. Je sens que je suis dans une mauvaise situation.

— Qu'est-ce que vous faites ?

— On cherche à entendre la voix de Junhui, me répond franchement l'un d'entre eux.

— Qu'est-ce que ça peut vous faire d'entendre sa voix ? Je fronce les sourcils.

— On est curieux, c'est tout.

— Vous voulez pas plutôt le laisser tranquille ? Je veux dire... Ça fait une semaine qu'il reçoit plein de messages de gens chiants, il faudrait penser à le laisser souffler.

— Mais c'est un peu la nouvelle de l'année, c'est pas tous les jours qu'on a un mec castré face à nous.

— En revanche, croiser des cons de votre espèce est beaucoup plus fréquent, malheureusement.

Les garçons ne disent rien de plus. Peut-être que mes propos étaient un peu violents, mais il est vrai que c'est chiant. Ils commencent à partir et Jun aussi. Je refuse catégoriquement qu'il s'en aille.

— Jun-

— Je sais déjà ce que tu vas me dire, me coupe-t-il, pas la peine de gâcher ta salive.

Je ne sais quels sont les propos les plus violents. Les miens, ou les siens ? Peut-être que c'est plus douloureux pour moi, comme je me suis attaché à lui.

— Je te prouverai Jun, que ce n'est pas moi qui est à l'origine de ces rumeurs.

— Arrête...

— Tu n'as pas pensé que c'était peut-être l'un des mecs de ton ancien collège, ou une connerie du style ?

— Arrête Minghao, ça suffit. Juste... Laisse-moi tranquille, murmure-t-il.

— Tu ne devrais pas rester seul, ce n'est pas bon de se morfondre comme ça.

— C'est à cause de toi que je suis comme ça... Continue-t-il. T'as qu'à trouver un moyen pour que je reçoive moins de moqueries et ainsi j'arrêterai de me morfondre, comme tu dis.

Suite à cette phrase, Jun s'en va rapidement. Je pense qu'il disait ça pour que je me la boucle, mais je compte bien trouver un moyen pour que Junhui reçoive moins de moqueries.

Même, je sais déjà ce que je vais faire.

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Selon-vous, que va faire Minghao ? :')