15 ♫
Lundi. Je pense que je n'ai jamais autant attendu un lundi avant aujourd'hui. Pendant tout le week-end, j'ai essayé de joindre Jun, en lui jurant que ce n'était pas moi qui avait dit à ces personnes que c'était un castrat. Mais je n'ai eu aucune réponse de sa part.
Il faut croire que j'étais vraiment pressé, puisque je suis le premier à être arrivé dans la salle de classe. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui, qu'il croit que c'est moi, le responsable de ces rumeurs. Je veux qu'il ait confiance en moi.
Petit à petit, la salle de classe se remplit. Les premières phrases que j'entends sont « t'as entendu les rumeurs !? », comme quoi, les nouvelles se diffusent rapidement. Je vois Zhennan arriver au bout d'un moment. Il court limite jusqu'à moi, s'asseyant rapidement à côté, comme s'il avait peur que quelqu'un ne lui pique sa place.
— T'as entendu les rumeurs ?
Aussi cliché que les autres qui parlaient tout à l'heure. Je soupire.
— D'abord, bonjour Zhennan, comment vas-tu ?
— Oh... Euh... Bien et toi ? Dit-il, un sourire nerveux sur le visage.
— Bien, réponds-je, et du coup, oui j'ai entendu les rumeurs.
— T'imagine un peu, c'est trop stylé !
— Je vois pas en quoi c'est stylé d'être castré mais tant que tu ne fais pas parti des cons qui l'insultent, ça me va.
— Des gens l'insultent ? Me demande-t-il, l'air surpris.
— T'es pas allé sur sa page Weibo ? Lui demandé-je, alors qu'il hoche la tête négativement. Les gens dans le lycée le traitent de pédale, qu'il ne vaut rien et qu'il ne sert à rien dans la société puisqu'il n'a pas de couilles dans le sens littéral du terme.
— Mais... T'étais au courant ?
— Oui, j'étais au courant et c'est pour cette raison que Jun croit que c'est moi qui ai fait tourner la rumeur, raison pour laquelle il m'en veut, et raison pour laquelle je me sens mal, et encore plus, raison pour laquelle j'aimerais qu'on parle d'autre chose.
Zhennan hoche doucement la tête, comprenant ce que je lui demande. À ce moment, Yanan entre dans la salle, et à ce moment, il vient rapidement s'asseoir devant nous.
— Vous avez entendu la nouvelle ? Demande ce dernier.
Je soupire, ne répondant pas à la question de Yanan. Zhennan lui murmure qu'il vaut mieux parler d'autres choses. Je ferme les yeux, cherchant à ne plus entendre la classe parler de Junhui. C'est le cas au bout d'un moment. C'est vrai qu'au passage, plus personne ne semble parler. Je me prends soudainement un coup de coude de la part de mon voisin, ce qui me fait sursauter. J'ouvre donc les yeux, et il s'avère que si je n'entendais plus rien, c'est parce que la classe entière a arrêté de parler en voyant Jun entrer dans la salle de classe. Ce dernier a le regard sur moi, un regard froid. Mais il ne dit rien et avance simplement dans les rangées, jusqu'à une place au fond de la salle de classe, seul, encore plus qu'il ne l'a jamais été.
Cette vision me brise le cœur.
Il faut qu'il me croie.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro