Roméo et Juliette
Une petite explication mérite d'être faite avant ce petit texte. Je me suis basée sur un jeu d'écriture qui consiste à choisir 5 phrases au pif dans un livre, et écrire une courte histoire en les utilisant. Je me suis fixée 10 minutes par extrait.
J'ai choisi Roméo et Juliette, les citations de la pièce sont en gras
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Pff... Liv' et moi venions de nous disputer, une fois de plus.
Elle prenait toute la place sur le sofa et je ne pouvais plus m'y installer. J'avais essayé de la faire partir mais elle m'avait repoussé. J'avais donc décidé de m'en aller me dégourdir les jambes. Je signalais à Maman mon intention de sortir, et bien entendu, cette peste de Liv' ne put s'empêcher de m'accompagner. A peine la porte franchie, elle s'en allait de son côté.
Je suivis mon humeur sans poursuivre la sienne, heureuse d'être débarrassée d'elle !
Je gambadais le long de la route lorsqu'une voiture, arrivant à toute vitesse, manqua me renverser ! Je fis un bond sur le côté et hurlait, furieuse, des insanités à ce conducteur fou. Celui-ci ne prêta pas une seule seconde attention à moi et continua son chemin.
Je poursuivais mon chemin, décidant qu'il serait plus sûr d'aller dans les bois. Je m'engageais sur un petit sentier derrière la maison et gagnais rapidement une vaste clairière. De tous, c'était mon endroit préféré !
Il y a avait des buissons de houx, des arbres pleins de mousse et des oiseaux chanteurs. L'herbe était aussi douce qu'un tapis de nuage et le soleil me dorait la peau. C'était un vrai coin de paradis où je me sentais chez moi et où j'étais heureuse !
Je m'allongeais à l'ombre et, sans que je ne m'en aperçoive, je m'endormis. Je fus réveillé par quelle que chose me chatouillant les narines. Je fronçais le nez essayant de mes débarrasser de cette sensation désagréable. N'y parvenant pas, j'ouvrit un œil puis l'autre.
Une mouche se tenait fièrement sur le bout de mon nez et il me fallut loucher pour mieux la voir.
Me relevant en râlant, je la fis partir :
« - Ce n'est pas possible ces mouches ! Tantôt elles galopent sur le nez d'un courtisant ! Tantôt elles viennent s'installer sur votre nourriture ! Arh !!!! Je les détestes ! »
De mauvaise humeur je décidais de rejoindre la maison. Sur ma route je ne croisais pas grand monde, à part un cycliste qui n'eut même pas la décence de me rendre mon bonjour lorsque je le saluais !
J'arrivais presque à la maison lorsque je senti ma tête de venir humide. Je levais les yeux aux ciel, et, avisant les gros nuages noirs je me mis à hurler. Il se mettait à pleuvoir torrent ! C'était la goutte d'eau qui fît déborder le vase !
D'une humeur massacrante je courais jusqu'à chez moi. Sur le pas de la porte, je découvris que Liv' était déjà rentrée et m'observait par la fenêtre avec un sourire radieux. J'eu beau crier à m'en arracher les cordes vocales, personne ne vint m'ouvrir. La garce me fît un signe de tête du haut de son perchoir. Elle était profondément amusée de me voir dégoulinante d'eau, quémander un abri. Sa vue seule me donna envie de vomir. Ne pouvant ouvrir la porte car elle était fermée à clefs, je m'enfuis sous la pluie.
J'étais dans une colère noire ! Cette peste de Liv' n'avait même pas signalé ma présence au reste de la famille ! Elle s'était contentée de me toiser d'un air supérieur, ravis de me voir en mauvaise posture.
Marchant sous la pluie sans but précis, je marmonnais des phrases sans queue ni tête :
« - Je te déteste Liv', tu n'es qu'une horrible... Peste de mes... Sale godiche ! Va te faire... Et toi, fureur à l'œil de feu sois désormais mon guide... Je ne sais pas où je vais mais ça sera toujours mieux qu'avec elle ! JE TE HAIS LIV' !!!»
Je continuais à déambuler dans les rues, toujours furieuse ! Sur le trottoir en face je vis un abri. Je couru m'y abriter, tremblante de froid. On était au mois d'avril et le temps était particulièrement capricieux. Frigorifiée, je claquais des dents en essayant vainement de me réchauffer. Je tentais de me décrasser un petit peu car j'été couverte de terre mais je n'y arrivais pas.
Je me sentais triste et j'avais envie de voir ma maman, ma vraie maman. Je regardais le paysage dehors, d'un œil vide, attendant que le mauvais temps passe.
Je due m'endormir car à mon réveil, un petit rayon de soleil perçait à travers les nuages. Je décidais de retourner à ma clairière car au moins là-bas je me sentirais chez moi.
En passant, je regardais par la fenêtre de la maison et vit Manon, ma sœur chercher quelque chose du regard, dehors. Je savais que c'était moi, aussi, je me fis toute petite en ma faufilant sous la fenêtre du salon.
Avant de m'engager sur le sentier, je jetais un coup d'œil par-dessus de mon épaule et pensais : « Pardon Manon » avant de m'enfoncer dans les bois.
Je passais plusieurs jours là-bas avant que la faim ne se rappelle à moi. Je décidais de retourner chercher à manger en ville. Je me baladais un moment dans les rues sans trouver de quoi me nourrir. Une femme me voyant ainsi perdue me fît signe d'approcher. Elle me regarda et me caresse la joue.
« - Eh bien princesse ça n'a pas l'air d'aller fort. »
J'eu envie de lui expliquer mon problème mais sachant qu'elle ne comprendrait pas, je me tus.
« -Vous savez mademoiselle, si on va mal on peut toujours aller voir un ami, quelqu'un qui vous connais bien et lui expliquer le problème qui vous préoccupe.
Je la regardais et secouais la tête.
C'est toujours mieux que de se cacher. Et puis, elle me fit un clin d'œil, je suis sûre que des personnes s'inquiètent de ne pas te voir revenir ! ».
Je la regardais, intriguée par ce bout de femme qui avait su comprendre mon problème au premier regard.
Elle me regarda, se leva et me chuchota, pointant du doigt le chemin qui me ramènerais chez moi, "va les retrouver".
Je suivis des yeux son index fripé, pensive. Lorsque je me retournais vers elle, elle avait disparue !
Je clignais des yeux, stupéfaite. J'en conclut que j'avais surement eu une hallucination due à la faim. Enfin, quelle femme étrange !
Pour me changer les idées, j'allais me promener. Je n'avais pas encore déterminé ce que je faisais. Soudain, au détour d'une rue, je vis une affiche, scotchée sur un mur. Ma photo était placardé en grand au-dessous de la mention "disparue". J'en fût toute retournée. Ma famille n'était pas indifférente à mon départ, la vielle femme avait raison, des gens tenaient à moi.
Je me dirigeais, incertaine vers la maison. Manon faisait le pied de grue derrière la double baie-vitrée du salon. Quand elle m'aperçu, elle se jeta dehors et couru me serrer dans ses bras.
Papa et Maman arrivèrent dans la foulé.
Papa me regarda et avec un sourire soulagé me demanda :
« - Alors tête de mule, où êtes-vous aller trainer ?"
Je baissais la tête. Papa se pencha vers moi et me caressa le dessus de la tête. Vérifiant que les autres ne pouvaient pas l'entendre, il murmura : "Ça fait plaisir que tu sois rentrée Chipie ». Je relevais la tête. D'un coup je me sentis mieux.
Maman me fit rentrer et me donna à manger, elle me lava et Manon me câlinât toute la soirée. Liv' me regardait d'un air jaloux, n'appréciant pas que Manon prête plus d'attention à moi qu'à elle.
Lorsque je me couchais sur le canapé ce soir-là, je jetais un coup d'œil à la fenêtre. J'aperçue au loin la silhouette de la vielle femme s'éloigner, et, alors qu'elle allait tourner au coin de la rue, elle tourna son visage vers moi, me fît un sourire, et disparue dans la nuit !
M'allongeant à ma place, heureuse, je me fis une réflexion.
« Tout le monde peut éprouver des doutes, peut se perdre. Le plus important c'est de retrouver son chemin. »
Puis, en bon chat que j'étais, je me lovais contre un des coussins du canapé et m'endormi en ronronnant.
Miaou !!!
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