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Quatrième Tempo

« Rappelle-moi comment je me suis retrouvé là déjà ? demande Minho, son souffle se condensant en volute glacée devant lui.

- T'as voulu faire le bon samaritain et tu m'as embarqué dans tes conneries. »

Le rire de Minho s'élève dans la nuit.

« Si je me souviens bien tu as quand même assuré à Jeongin que ça ne te dérangeait pas de m'aider.

- J'allais pas laisser passer une occasion de passer du temps en tête-à-tête avec toi quand même. »

Minho lève les yeux au ciel et la fourche qu'il tient entre les mains fait un bruit métallique en tapant contre le sol en fer de la cage.

« T'es pas obligé de te venger sur cette pauvre cage qui ne t'as rien fait !

- C'est sur toi que je vais me venger ! »

Il se redresse et brandit sa fourche devant lui comme une épée, les yeux plissés en un regard qui se veut menaçant. Jisung se redresse à son tour et s'appuie contre le mur, un sourcil levé et pas du l'air impressionné par Minho.

« Repose ça, tu vas te faire mal. »

Minho soupire et jette un regard circulaire autour de lui avec dépit. Ils en sont à peine à la moitié. Il aurait peut-être dû réfléchir à deux fois avant de proposer de s'occuper des litières à la place de Jeongin, surtout à la vue de son visage bien trop enjoué. En même temps il ne pensait pas qu'il y en avait autant !

« Allo ? La Terre appelle Minho ? »

Le brun se retourne vers Jisung et lui sourit penaudement. Il se sent un peu responsable de l'avoir contraint à venir l'aider alors qu'il avait déjà une journée bien rempli dans les baskets et un spectacle le lendemain soir. Tout ça parce... quoi ? Parce qu'ils sont plus ou moins en train de se draguer depuis le début ? Ce n'est même pas de la drague, ils se cherchent, c'est tout.

« Minho ?

- Pardon, j'étais perdu dans mes pensées. On s'y remet ? »

Jisung fait la moue, loin d'être dupe face au changement de sujet de son interlocuteur.

« On se pose des questions pour passer le temps ?

- Ok.

- Je commence. C'est quoi ton style ?

- De ?

- Mec ? Meuf ? »

Un léger rire s'échappe des lèvres gercées de Minho.

« Je te l'ai déjà dit, quelqu'un de pas bavard.

- Donc pas quelqu'un comme moi.

- J'ai pas dit ça.

- Ah ? »

Minho glisse un coup d'œil en direction de Jisung qui le regarde, appuyé contre sa pelle.

« Pourquoi ça t'intéresse tant ?

- Pourquoi ça ne m'intéresserait pas ? s'étonne Jisung en mettant étalant le foin propre sur le sol.

- Je ne comprends vraiment pas.

- C'est pas compliqué pourtant. T'es beau gosse, t'es sympa, je serai idiot de ne pas tenter ma chance. »

Cette fois-ci Minho arrête de bouger et le fixe, interdit.

« J'arrête si ça te gêne, hein ? » déclare Jisung tranquillement en continuant son travail, pas le moins du monde dérangé par le silence de Minho.

Et Minho se dit que pour quelqu'un qui a vachement envie de le gérer, il abandonne facilement quand même. Alors il soupire et finit d'étaler le foin.

Sans un regard en arrière, il sort de la cage et passe à la suivante, un Jisung décontenancé sur les talons.

« J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Ça te gêne vraiment ? »

Mais Minho ne répond pas. Parce que Minho se sent con d'avoir plongé la tête la première dans le filet du trapéziste en oubliant que ce dernier avait l'habitude de s'envoler sans attache. À quoi s'attendait-il ? Jisung veut s'amuser, c'est tout.

Mais lui ? Qu'est-ce qu'il veut ? Pourquoi est-ce qu'il est là ?

Il se sent alors une main glacée se refermer sur son poignet et il se retourne pour fusiller Jisung du regard.

« Si j'ai dit quelque chose qui t'a blessé, je m'en excuse, Minho. »

Le regard chocolat de Jisung se plonge dans celui de Minho qui détourne les yeux et resserre ses doigts autour de la fourche.

« Je sais que parfois je suis un peu trop envahissant, continue Jisung en laissant retomber sa main sur son côté. Je ne m'en rends compte que lorsque c'est trop tard et après c'est compliqué pour tout le monde. J'ai pas envie qu'il y ait une mauvaise ambiance.

- Mais qu'est-ce que tu cherches Jisung, en fait ? »

Sa voix a été aussi coupante que les couteaux avec lesquels jongle San, aussi dure que le sol givré, aussi froide que le vent qui souffle autour d'eux, faisant voler leurs écharpes. En face de lui, Jisung s'est figé et le regarde, la bouche entrouverte. Déçu de son absence de réponse, Minho soupire et se dirige vers la cage suivante. Il ne sait pas à quoi il s'attendait, mais il est déçu. Dire que Jisung l'attire est un euphémisme. Ce n'est plus seulement de l'attraction, c'est carrément du désir. Il faut dire que le bleuté a bien fait tout pour. Entre les clins d'œil à répétition, les mains glissées sur son genou durant tout le repas, remontant un peu plus haut de temps en temps, les sous-entendus à foison et les regards aguicheurs, il l'a mené du bout du nez, et ce, depuis le début. Depuis qu'il l'a vu perché sur son trapèze, tout seul en haut du chapiteau. Depuis qu'il l'a vu s'envoler.

C'était peut-être ça depuis le début en fait, lui, qui est coincé les pieds sur terre depuis toujours, a assisté à l'envol du plus bel oiseau qui lui eut été donné de voir depuis un moment.

L'envie-t-il ? Peut-être.

Le jalouse-t-il ? Surement un peu.

Mais ce qu'il veut par dessus tout, c'est de pouvoir le rejoindre.

« Minho ? »

Il se retourne vers la voix douce de son oiseau et est surpris de le voir les plumes toutes ébouriffées.

« Je sais pas trop ce que je veux, Minho, dit Jisung en approchant (il est un peu plus petit alors il doit baisser les yeux pour le regarder). Ce que je sais par contre, c'est que t'es magnifique et parfaitement mon genre.

- Et c'est quoi ton genre ? souffle Minho alors que leurs regards s'emmêlent.

- Le genre de mecs qui ont des rêves plein la tête et qui, de toute évidence, sont trop bien pour moi. »

Le silence s'enroule autour de leur duo et c'est Jisung qui détourne le regard. Il attrape sa pelle et se remet au travail alors que Minho reste planté au milieu de la cage.

« Si tu veux juste t'amuser alors ça me va aussi, tu sais ? »

Jisung s'est figé, la fourche plantée dans un tas de foin salit. Il se retourne au ralenti vers Minho qui n'a pas bouché et qui le regarde, des étincelles de défi pleins les yeux.

« T'es sérieux ?

- Je ne suis pas du genre à mentir pour ce genre de chose.

- Tu serais d'accord juste pour du cul ?

- Pourquoi je ne serais pas d'accord ? T'es beau gosse, t'es sympa, je serai idiot de ne pas tenter ma chance. »

Cette fois-ci, c'est Minho qui lui fait un clin d'œil et Jisung qui rougit. Il rougit et il détourne le regard, se dandinant d'un air gêné. Alors Minho comprend et un léger rire s'échappe de ses lèvres.

« T'as jamais rien fait, c'est ça ? »

Son regard est équivoque et le sourire de Minho se fait attendri. Ce qu'il a pris pour un oiseau majestueux est en fait un oisillon tombé trop tôt du nid. Les joues de Jisung sont rouges dans la nuit, presque aussi rouges que le chapiteau et Minho trouve ça adorable. En trois enjambées, il est devant lui, ses mains froides posées sur ses joues rebondies qui le rendent à la fois tellement mignon et tellement beau, et ses lèvres à quelques centimètres des siennes.

« Je peux ? » murmure-t-il, et c'est Jisung qui vient combler l'espace qui les sépare.

Ce n'est pas long, quelques secondes tout au plus, mais c'est assez pour les réchauffer dans cette froide nuit. Ils se séparent sans bruit, se sourient, et d'un accord silencieux, ils se remettent au travail, pressé de finir leur tâche.

Il y a quelque chose dans l'air qui a changé et ils le sentent. Fini la drague, place à la séduction, la vraie, celle qui fait battre le cœur et chauffer les oreilles, celle qui fait trembler les mains et déglutir difficilement, celle qui fait perdre ses moyens, mais qui provoque assez d'adrénaline pour rentrer dans le jeu de l'autre. C'est une histoire de soupirs, de frôlements, de regards, une histoire de deux hommes qui se cherchent, mais qui n'ont pas besoin d'aller bien loin pour trouver l'autre. C'est une danse sans musique autre que celle de leurs cœurs qui s'emballent.

Main dans la main, ils laissent Felix, Changbin et les cages derrière eux et s'en vont dans la roulotte que Jisung partage en temps normal avec Seungmin. Heureux hasard ? Coïncidence ? Ni l'un ni l'autre ne croit en ce genre de conclusion. Le destin c'est un peu trop gros, alors ils vont se contenter de parler de chance.

Jisung ouvre la porte, leurs manteaux et leurs écharpes viennent s'échouer dans un coin et doucement, gentiment, Minho l'embrasse. D'abord sur la bouche, puis sur le nez pour finir par ses joues toujours aussi brûlantes, enfin, son cou nacré qui l'appel depuis le début et qui sent bon la lavande. Ses mains glissent dans son dos alors que la tête de Jisung bascule en arrière et qu'un soupir s'échappe de ses lèvres, s'enroulant autour des oreilles de Minho qui sourit contre la peau du trapéziste.

Jisung se tortille sous lui et Minho s'écarte pour le regarder.

« Ça va pas ?

- Ça va très bien, lui assure Jisung en posant ses mains sur ses joues. Très très bien même. »

Ils se sourient et les mains de Minho descendent pour venir se poser sur les hanches de Jisung qui recule à tâtons jusqu'à son lit, entraînant avec lui son amant d'un soir, replongeant en même temps sur ses lèvres si douces sous les siennes. D'une légère pression de ses doigts, Minho les fait se retourner pour que ce soit lui qui s'assoit sur le matelas et Jisung vient naturellement trouver place sur ses genoux, pressant leurs torses l'un contre l'autre et sentant plus bas que tout s'éveille à leur toucher.

« Minho ? appelle alors Jisung en se détachant et Minho ouvre les yeux pour l'écouter. Avant que ça ne dégénère, euh... Est-ce qu'on est obligé de- »

Mais Minho ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase et l'embrasse doucement. Lorsqu'il s'écarte, c'est pour prendre sa main dans la sienne et lui sourire du sourire le plus rassurant possible.

« Qui est-ce qui a dit que c'était obligé de dégénérer hum ? On n'est pas des animaux Jisung, on sait garder le contrôle, d'accord ? »

Le bleuté rougit et Minho porte sa main à ses lèvres pour l'embrasser doucement.

« Et on n'est obligé de rien du tout, ajoute-t-il doucement. Du début à la fin, c'est toi qui me guides.

- Mais je ne sais pas comment-

- Un ami m'a dit un jour qu'avant de savoir on ne savait pas. C'est normal Jisung. Je suis là pour ça. »

Alors Jisung fond sur lui, passant ses bras autour de son cou, laissant leurs lèvres s'entrechoquer, abandonnant la douceur un instant pour laisser passer un soupçon d'émotions plus intenses.

Se pressant toujours plus fort contre lui, Jisung laisse échapper un soupire de satisfaction lorsque Minho vient mordiller doucement sa lèvre inférieure, entrouvrant sa bouche, autorisant l'accès à la langue de Minho qui vient continuer leur danse avec celle de Jisung. Le dos de Minho vient alors rencontrer les couvertures et il est le premier à amorcer un retour au calme, les laissant retrouver leurs souffles tout en faisant glisser ses mains sur le torse de Jisung qui le surplombe, se soutenant à l'aide de ses avant-bras. Leurs pulls s'échouent au sol, rapidement rejoins par leurs tee-shirts et les mains de Minho courent partout sur le corps laiteux de Jisung qui frisonne sous ses caresses. D'un mouvement de la part du plus vieux, leurs positions s'inversent et c'est Jisung qui se retrouve le dos sur le matelas, le souffle court, les yeux vitreux et les lèvres avides de retrouver leurs jumelles. Mais ces dernières préfèrent se balader le long de ses côtes, remonter jusqu'à son cou, puis redescendre se caler autour d'une certaine zone sur sa poitrine qui le fait s'étrangler.

« Ton cœur bat si vite, » murmure Minho et son souffle chaud fait trembler Jisung qui passe ses mains dans les cheveux de son amant, tirant légèrement sur les mèches dans son cou pour lui faire relever la tête.

Minho comprend rapidement le message et pouffe avant de revenir l'embrasser, caressant tendrement ses lèvres des siennes, appréciant chaque soupir qui s'échoue sur sa peau. Les mains de Jisung se trouvent encore dans ses cheveux et elles se crispent légèrement, assez pour que Minho le remarque, lorsque l'une de celles du brun descend le long de son corps pour venir se poser sur son pantalon.

« Je peux ?

- Faire quoi ?

- Te toucher. »

Jisung rougit furieusement et ses bras appuient sur le dos de Minho pour le faire tomber sur lui, cachant sa tête dans son cou. Minho rigole et embrasse chaque centimètre de peau qui se présente à lui jusqu'à ce que Jisung desserre sa prise et le laisse se redresser sur un coude, détournant le regard lorsqu'il fait mine de vouloir rencontrer le sien.

« Jisung ? »

Difficilement, non pas par manque d'envie, mais par gène, Jisung finit par tourner la tête. Il opine du chef et cette fois-ci Minho se sent rougir avec lui lorsque sa main vient se poser sur la bosse déformant le pantalon de son cadet.

« Tu me dis si ça va pas, d'accord.

- Ça va très bien, Minho, souffle Jisung. Arrête de t'en faire. »

Ils se sourient et Jisung laisse échapper un hoquet de surprise, rapidement remplacé par un soupir de contentement lorsque leur ballet reprend. Les yeux voilés par le plaisir, il laisse tomber sa tête en arrière et Minho se mord la lèvre.

C'est un autre genre d'envol, mais à cet instant l'oisillon trapéziste lui parait encore plus beau que la première fois.

Jisung c'est une hirondelle. Une hirondelle qui flotte au gré du vent mais qui ne supporte pas les bourrasques les plus fortes et qui court se cacher lorsqu'elle voit des oiseaux plus gros qu'elle. C'est une hirondelle qui chante l'été et qui pleure l'hiver.

Et dans les bras de Minho, Jisung se sent pousser des ailes.

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