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chapitre 4

J'ai finalement capitulé face à ma mère. J'ai passé toutes les vacances à bouder parce qu'elle refusait de m'inscrire à au moins un concours. J'ai essayé de trouver du travail à son insu sans succès. Je ne pensais pas que ce serait si difficile d'en trouver un. Elle avait raison quelque part. Peut être vaut mieux aller à l'université qu'ailleurs...

Je suis postée à l'entrée du campus principal de l'université de Yaoundé 1 encore appelé Ngoa-Ekélé ou Ngoa pour les habitués. Je ne sais ni par où commencer ni où aller. Ma fabuleuse mère m'a juste donnée de quoi payer le taxi et a mis quelques fournitures scolaires dans mon sac de lycée avant de partir au marché. Je dois me débrouiller comme une grande fille a-t-elle dit. Je soupire.

- Ahhh... Vraiment ! Pourquoi je me retrouve dans cette situation ?

Je suis agacée mais puisque j'y suis, autant y aller et en finir au plus vite. En face de l'université, de nombreuses imprimeries se succèdent. Je décide d'entrer dans l'une d'elle pour obtenir des informations.

- Bonjour madame, je m'adresse à celle qui est assise derrière un ordinateur.

Elle se contente juste de hocher la tête.

- En fait, je suis nouvelle ici. J'aimerais savoir ce que je dois faire pour commencer les cours.

Je souris, gênée, en attendant une réponse.

- Il faut se préinscrire en ligne et payer les frais à la banque. Tu peux choisir une filière en faisant la préinscription. Entre temps, les cours ont déjà commencé donc tu ferais mieux de te dépêcher.

Et nous qui pensions que les cours n'avaient pas encore commencé. Je n'avais pas non plus prévu qu'il faille se préinscrire.

- Combien ça coûte les frais de préinscription ? hésitai-je à demander.

- La préinscription c'est dix milles* que tu vas déposer à la banque. Ici tu peux remplir le formulaire en ligne. Ça va te coûter deux mille francs*, m'explique-t-elle.

- Ah ok. Donc je commence par remplir le formulaire puis je paie à la banque.

Elle acquiesse.

- Ensuite tu déposes tout ça dans un des bureaux d'inscription avec ton dossier complet.

- Il faut aussi un dossier ?

- Bien-sûr. Tu trouveras toutes les informations sur le site de l'université.

- Merci pour ces renseignements. Il faut que j'en parle d'abord à ma mère.

- Ok. Tu peux toujours entrer à l'université et visiter les lieux. Ils n'exigent plus que les étudiants présentent leurs cartes pour y entrer.

- Ah bon ? Ok. Je vais y aller alors. Passez une bonne journée.

- Pareil à toi.

Elle est plutôt gentille. Je ressors plus confiante. Je traverse la route et le portail d'entrée. Je suis un groupe d'étudiants à pas lents. Nous descendons des escaliers en béton. Des vendeurs à la sauvette sont postés de part et d'autre des escaliers.

- Programmes des cours de toutes les filières, annonce un.

Je m'approche de lui car j'aimerais bien avoir une idée de l'emploi du temps. Au lycée, en début d'année, on avait toujours un emploi du temps.

- Bonjour. J'aimerais acheter une copie du programme.

- Pour quelle filière ?

- Je ne sais pas encore quelle filière choisir, murmurai-je. Est-ce qu'il y'a la chimie ?

La chimie a toujours été ma matière préférée.

- Oui. Chimie organique ou inorganique ?

Je ne sais quelle choisir.

- Donnez moi les deux. Je ferai le choix plus tard.

- Ça va coûter 200 francs*.

Je saisis deux pièces dans mon porte-monnaie et les donne au monsieur qui en échange me remet deux feuilles de papier. Un tableau est dessiné sur chaque feuille avec l'emploi du temps hebdomadaire. Il précise aussi les salles où ont lieu les cours. C'est assez simple et très peu chargé. Ça commence à me plaire. Maintenant il faut que je trouve les salles de cours. Apparemment le prochain cours de chimie organique est dans trente minutes à l'amphithéâtre mille deux. Je reprends donc mon chemin et suis d'autres étudiants. Nous longeons la route au milieu de grands bâtiments. Comment savoir lequel est l'amphithéâtre mille deux ? Je ne vois pas de plaque ni de signe. Je ferais mieux de demander mon chemin.

- C'est toi, Mefouko ?

Une personne à la voix familière m'interpelle. En me retournant, je m'aperçois qu'il s'agit d'une camarade de lycée. Son nom ne me revient pas immédiatement. Je lui souris, ne sachant pas quoi répondre.

- Oui, c'est moi.

Elle me regarde de la tête aux pieds comme si elle en doutait. Puis elle lâche un ricanement.

- Toi aussi tu es venue à Ngoa ? Ça me surprend que la première de la classe se retrouve ici. Je croyais que tu ferais polytech ou la faculté de médecine.

Je rêve ou elle se moque de moi ? Je m'en souviens maintenant. Elle faisait partie du groupe d'élèves qui s'asseillaie toujours au fond de la classe. En plus, elle est arrivée en terminale donc je n'étais pas proche d'elle.

- qu'est-ce que je dois comprendre ? Que je n'ai rien à faire ici ? Je te signale que certains concours n'ont même pas encore été lancés, je réplique.

- Ah, je vois. Dans ce cas, tu as choisi quelle filière ?

- La chimie... Organique, je décide puisque c'est cet emploi de temps que j'ai suivi.

- Moi aussi. Je m'y rendais justement. On a qu'à y aller ensemble.

- Hum... D'accord.

Je n'ai pas vraiment le choix et puis ça tombe bien. Elle pourra me conduire à l'amphithéâtre. Sur le chemin, j'essaie d'obtenir plus d'informations.

- Ça fait combien de temps que les cours ont commencé ? Je viens d'arriver alors j'aimerais rattraper mon retard.

- Ça va faire deux semaines demain. Tu n'as pas râté grand chose. Tu peux toujours photocopier les cours. Il y'a même des gens qui vendent les photocopies déjà faites.

- On dirait que tu t'es déjà bien adaptée, je remarque.

- Je n'ai pas le choix. Je n'ai pas eu la chance d'être aussi intelligente que toi.

Ce n'était pas pour l'irriter mais c'est l'effet que ma remarque a eu. J'en suis désolée même si je n'ose pas le dire. Nous ne tardons pas à arriver devant l'amphithéâtre. De l'extérieur ça ressemble à un bâtiment sans plus mis à part le fait qu'il est vieux. Plusieurs autres étudiants attendent l'ouverture des portes. D'après ce que je capte des discussions des autres, un autre cours se déroule en ce moment. Nous devons donc attendre. Je remarque que des groupes se sont déjà formés. Je me suis éloignée de mon ancienne camarade qui a rejoint un groupe de filles. Pourquoi les gens forment toujours des groupes ? Je ne devrais pas me plaindre puisque moi-même durant le lycée,je faisais partie du groupe des studieux ; ceux qui aiment l'école comme on dit.

Quelques minutes plus tard, une marrée d'étudiants sort de l'amphi. Ils étaient si nombreux à l'intérieur ? Comment est-ce possible ?

- Les étudiants de chimie organique, vous pouvez entrer, nous prévient un jeune homme.

Pour rejoindre l'amphithéâtre, les uns bousculent les autres. J'hésite pour finir par entrer avec les derniers. Je suis impressionnée par l'intérieur de la salle. Je n'avais jamais vu ça. Les sièges forment un cercle autour d'une sorte d'estrade derrière laquelle se trouve un tableau. Sièges qui sont d'ailleurs en pente. Toutes les places en avant sont occupées m'obligeant à rester en arrière. C'est la première fois de ma vie que je m'assois derrière. Un homme plutôt âgé entre par une petite porte près de l'estrade. Apparemment c'est lui qui va donner cours.

- Bonjour à tous. Nous allons poursuivre où nous nous sommes arrêtés la dernière fois. Quelqu'un pour nous rappeler de quoi nous avions parler.

Je savais que j'aurais dû me mettre à jour. Personne ne lève la main. Alors le professeur entame sa leçon. J'ai beau avoir une bonne ouïe, j'entends à peine ce qu'il raconte. C'est moi ou je ne comprends même pas la leçon. Pourtant j'ai toujours eu de bonnes notes en chimie. Alors pourquoi ? Je ne reconnais ni les formules ni les composés dont il parle. Il faut vraiment que je me procure les leçons précédentes. Quand j'y pense, l'argent que ma mère m'a donné ne suffira pas.

Le cours se termine sur une blague puis le professeur quitte la salle. Je n'ai pas noté grand chose vue que je ne comprenais rien. Le prochain cours c'est anglais. Je n'ai pas envie d'y aller mais je vais le faire pour voir à quoi ça ressemble. L'anglais n'était pas l'une de mes matières favorites au lycée. Peut être que ça sera différent ici. Nous devons aller dans un autre amphithéâtre. Je suis simplement la masse d'étudiants.

Cette fois c'est une dame qui donne la leçon. Cette fois les étudiants sont plus agités et bruyants. Je ne suis pas la seule à ne pas aimer ce cours à ce que je vois. Une fois de plus je n'ai pas noté grand chose car je ne comprenais pas grand chose. On dirait qu'elle sort des Etats Unis. Rien à voir avec la façon de parler des mes voisins anglophones*. Le cours se termine avec des devoirs à faire et ainsi s'achève ma première journée à la fac.

Je suis loin d'être satisfaite de cette première journée. J'espère que ça ira avec le temps. Je vais devoir m'adapter puisque je ne pourrai passer aucun concours jusqu'à l'an prochain. Par contre si je tombe sur d'autres filles comme celle de plus tôt, je ne pense pas pouvoir tenir. Elle a osé se moquer de moi parce qu'en général Ngoa-Ekélé c'est pour les ratés, ceux qui ont eu de mauvaises notes au baccalauréat. Elle doit penser que j'ai échoué aux concours d'où ma présence ici. Je n'aime pas qu'on pense des choses sur moi sans me connaître. Je quitte l'université par où je suis entrée. Je marche longtemps avant de trouver un taxi.

Il fait encore jour à mon arrivée. Mes frères sont à l'école et ma mère au marché. Heureusement que j'ai un des doubles de clés. Je rentre, me change puis m'allonge sur le lit. J'ai faim mais j'ai la flemme d'aller me servir. J'attends ma mère pour tout lui raconter. J'espère que cette expérience lui fera changer d'avis sur l'université et qu'elle acceptera de m'inscrire à un concours.

La journée est passée à une de ces vitesses... Mes frères et ma mère sont de retour au foyer. J'attends que ma mère ait fini de se changer et de manger pour entamer la discussion.

- Ma'a... Je ne veux pas retourner à l'université, dis-je avec une voix de petite fille et l'air de bouder.

- Ça ne m'étonne pas, réplique-t-elle. Depuis le début tu es contre cette idée. Mais tu n'as pas le choix. Je n'ai pas assez d'argent pour t'inscrire ailleurs.

- En parlant d'inscription, il faut que je me préinscrive à l'université. Ça coûte douze mille francs en tout sans compter les frais pour constituer un dossier. Les pré-inscriptions seront bientôt closes. Donc il faut faire vite. Sans parler de tous les cours que j'ai raté que je dois photocopier.

Elle soupire bruyamment.

- Ce n'est pas grave. Je vais te donner l'argent pour photocopier tes cours et on verra plus tard pour la pré-inscription.

À mon tour d'expirer fortement. Il n'y a aucun intérêt d'argumenter plus longtemps avec elle. Quand elle a une idée en tête, c'est ça et rien d'autre. Je suis triste et déçue. Je n'ai aucune envie de continuer mes études là-bas. Je préfèrerais faire une formation professionnelle mais ça coûterait plus cher. On revient toujours au problème de départ ; le fait que nous soyons pauvres. Mon rêve de devenir riche s'éloigne de jour en jour.

****
* Le Cameroun est bilingue. La majorité est francophone (s'exprime en francais) et l'autre partie anglophone (s'exprime en anglais). Cela va jusqu'au système éducatif qui a deux sections : anglophone et francophone.

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