FRANCE,PARIS, 25 juillet 2014 ;

« Nous sommes désolée Mademoiselle » « Nous avons fait tout notre possible » furent les phrases que l'ensemble de l'équipe de chirurgie n'avait cessé de me répéter lors de mon séjour à l'hôpital. Suis-je la seule à penser qu'ils ont tort ? S'ils avaient soi-disant tout tenté ma mère serait toujours à mes côtés, n'est-ce pas ? Chère journal crois-tu que ce soit normal que je sois la seule à avoir survécu ? Je ne mérite pas de vivre... C'est injuste ! La route était glissante... Je n'aurais jamais dû laisser maman prendre le volant... La visibilité était réduite, et le vent ce soir-là avait complètement arraché et déraciné les panneaux ainsi que de nombreux arbres. Nous aurions dû attendre encore un peu... La soirée d'anniversaire de ma maman était parfaite jusqu'à cela la conduise auprès de la grande faucheuse.

FRANCE,PARIS, 26 Août 2014 ;

Cela fait un peu plus d'un mois que maman n'est plus de ce monde. Malgré mon chagrin j'essaye de rester forte pour ne pas inquiétez mon père. Ce dernier remplit les derniers papiers nécessaires à mon transfert en Corée d'ici le mois de Septembre. Me voilà donc contrainte d'entamer une nouvelle partie de ma vie loin du pays qui ma vue naître. D'un autre côté c'est une chance pour moi d'en apprendre davantage sur mes racines coréennes, même si je dois tout quittez. D'un coup je réalise que je ne connais presque rien de mon père. La vie nous offre une occasion d'en apprendre un peu plus l'un sur l'autre.

FRANCE,PARIS, 15 Septembre 2014 ;

Le jour J est finalement arrivé plus tôt que je ne le pensai. Un dernier bouquet de rose blanche sur la tombe de ma mère et l'occasion de me recueillir quelques instants avant de prendre l'avion. Mon père resta de marbre devant la pierre tombale et ne cessez de me dire de me dépêcher ou nous allions rater l'avion. Le temps c'est de l'argent. J'étais choqué par ses paroles mais je savais que l'entreprise dans laquelle il travaillait avait des soucis d'argent. La situation étant déjà assez compliqué, je ne voulais pas la rendre encore plus complexe. Après tout il avait payé de lui-même tout l'enterrement et me laissai faire mon deuil sans trop me brusquer, de plus il avait accepté de me prendre sous son aile alors que j'aurais très bien pu rester vivre ici seule. Je savais qu'au fond de lui il m'aimait comme un père aime sa fille. Malheureusement il ne savait pas très bien l'exprimer. Un dernier « Je t'aime Maman » avant de rencontrer le sol coréen.