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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐

❝ Course vers l'inconnu ❞

𝐋 𝐄 𝐎 𝐍 𝐎 𝐑 𝐀

Le monde se décompose en vitesse et en vibration, alors que la moto dévale les rues désertes de la ville. L'inconnu manœuvre à une allure folle, guidant la bête mécanique entre les ruelles étroites, les avenues bordées d'immeubles sombres et les trottoirs éteints. Le moteur rugit sous moi, une cadence furieuse qui résonne jusque dans mes os. Le vent glacé me gifle le visage, s'engouffrant sous le casque, mais c'est la peur qui brûle le plus fort. Elle se niche au creux de mon ventre, s'agrippe à ma gorge, comme un feu qui ne veut pas s'éteindre.

Je m'accroche à l'homme mystérieux de toutes mes forces, mes bras entourant son torse sous son blouson de cuir, essayant de ne pas penser à la proximité de son corps, à la chaleur qui s'en dégage. Le blouson est rugueux sous mes doigts, trempé par la pluie fine qui s'est mise à tomber, glissant sur nos vêtements, alourdissant l'air autour de nous. Derrière, je sens les phares du pick-up qui nous poursuivent, les faisceaux lumineux qui percent la nuit, projetant des ombres fantomatiques sur les murs délabrés des bâtiments.

Un coup de feu éclate, brutal, perçant le silence nocturne. Le sifflement de la balle me coupe le souffle, et je me recroqueville instinctivement contre l'homme qui m'a mise dans cette situation, mon cœur battant à s'en rompre. Une détonation sourde résonne à l'arrière, mais il ne ralentit pas. Ses épaules sont tendues sous mes doigts, ses muscles contractés par la concentration et la tension. Il sait que chaque seconde compte, que le moindre faux mouvement pourrait signer la fin.

— Accroche-toi, grogne-t-il entre ses dents serrées, sans même tourner la tête.

Je ne réponds rien, ma gorge est nouée, incapable de produire un son. À chaque virage, la moto penche dangereusement, raclant presque le sol mouillé, et je sens la force de l'accélération qui me tire en arrière, comme si le monde lui-même voulait m'arracher à cette course effrénée. La pluie s'intensifie, des gouttes glacées fouettant ma visière, brouillant ma vision. Pourtant, les phares du pick-up sont toujours là, et les silhouettes à l'intérieur sont déterminées à nous rattraper. Je devine leurs visages tendus, leurs yeux rivés sur nous avec une haine qui me glace le sang.

Un deuxième coup de feu résonne, plus proche cette fois. La balle passe si près que je l'entends fendre l'air, sifflant à mon oreille avant de se perdre dans la nuit. L'inconnu pousse la moto encore plus fort, le moteur rugissant de colère, et nous filons à une vitesse vertigineuse à travers un entrelacs de ruelles. Je perds le compte des virages pris à l'aveugle, du temps qui défile, mon esprit réduit à un seul besoin viscéral : survivre.

Je sens la colère grandir en moi, se mêler à la peur comme un poison. Pourquoi suis-je ici, accrochée à un homme marqué par la violence, traquée par d'autres qui sont armés, et que je n'ai jamais vus ? Il ne m'a donné aucune explication, et m'a simplement jetée dans cette fuite désespérée, me forçant à affronter des dangers que je ne comprends pas. Et plus les balles sifflent autour de nous, plus la colère gronde dans mon ventre, prête à éclater.

— Qu'est-ce que tu leur as fait ? hurlé-je, mais ma voix se perd dans le vent et le vacarme du moteur.

Il ne répond pas, trop concentré sur la route qui défile devant nous. Nous filons entre des entrepôts désaffectés, leurs façades criblées de graffitis sales. Au loin, les lumières de la ville semblent n'être plus qu'un mirage tremblotant. Enfin, il prend un dernier virage serré et s'enfonce dans un terrain vague, vers une structure massive et déchue.

Une usine abandonnée se dresse devant nous, une carcasse d'acier et de béton, ses vitres brisées projetant des éclats comme des dents noires. L'inconnu freine brutalement, la moto dérapant sur le gravier détrempé avant de s'immobiliser dans un grondement sourd. Je lâche enfin sa taille, mes bras engourdis, tremblants. Mon corps entier est en feu, parcouru de frissons incontrôlables, et le froid de la pluie me pénètre jusqu'à l'os.

— Viens, murmure-t-il, son souffle rauque dans la nuit, comme s'il sentait ma réticence. On n'a pas beaucoup de temps.

Je le regarde, essoufflée, incapable de bouger. La colère monte à mes lèvres.

— Pourquoi ils te poursuivent ? Pourquoi tu m'as entraînée là-dedans ?!

Il me lance un regard sombre, et pour la première fois, je crois percevoir une lueur de fatigue dans ses yeux, une trace d'épuisement derrière sa détermination glacée. Il hésite, puis soupire, une longue expiration qui se perd dans l'air glacial.

— Comment tu t'appelles ? me demande t-il soudainement.

Prise au dépourvu, j'hésite à ne pas répondre. Lui donner mon identité pourrait être encore plus dangereux pour moi, mais en même temps, j'aimerai connaitre la sienne. Peut-être qu'il est un célèbre tueur en série qui est recherché.

— Leonora.

— J'ai des comptes à régler avec eux Leonora, c'est tout ce que tu as besoin de savoir pour l'instant. Mais si tu veux vivre, t'as intérêt à me suivre, et à la lettre, m'ordonne l'homme qui ne s'est toujours pas présenté.

Je serre les dents, la colère et la peur se mêlant à une frustration sourde, mais je n'ai pas d'autre choix. Il marque une légère pause, en écrivant quelque chose sur son téléphone. Derrière moi, les phares du pick-up balaient le terrain vague, leur lumière coupant la nuit comme des lames. L'inconnu qui devient de plus en plus psychopathe, me tire vers une porte défoncée de l'usine, et nous nous engouffrons dans l'obscurité du bâtiment abandonné, le béton froid résonnant sous nos pas. Et s'il était vraiment un célèbre tueur en série ?

— Et toi comment tu t'appelles ? ai-je osé, sur un ton plus froid que je ne l'aurai espéré.

— C'est le dernier de tes soucis je pense.

Psychopathe. Un coup il est plus ou moins rassurant, mais la seconde d'après il sera un poil inquiétant.

À l'intérieur du bâtiment, une odeur de rouille et de moisi envahit mes narines, mêlée à l'humidité glacée qui imprègne chaque recoin. Des machines silencieuses, couvertes de toiles d'araignées, se dressent comme des spectres figés dans l'ombre. L'inconnu se penche pour observer à travers une vitre brisée. Dehors, le pick-up passe sans s'arrêter et un sentiment de soulagement me parvient.

— Qu'est-ce que tu foutais toute seule dans la rue ?

— Je pense que c'est aussi le dernier de tes soucis.

Un rire sort tout bas d'entre ses lèvres, que je me mets à observer. Alors qu'il se pose contre le mur et allume une cigarette, je regarde son visage et ses cheveux bruns qui retombent sur celui-ci. Sa cicatrice est profonde, étendue : elle part de son arcade droit et s'arrête sur sa joue gauche. J'ignore comment il a pu se faire une telle entaille, mais je n'imagine encore moins la souffrance qu'il a du avoir.

Après des minutes qui semblent une éternité dans le silence et dans la puanteur, un cabriolet se gare devant l'usine abandonnée. Nous reculons tous les deux.

— Reste derrière moi, dit-il d'un ton autoritaire, le regard fixé sur la scène.

Je me prépare à lui répondre quand une ombre bouge près de la porte d'entrée, me faisant sursauter. Une silhouette s'approche, et je me tends, prête à reculer, mais le psychopathe relâche un soupir de soulagement.

— Nash.

L'homme qui s'avance dans la pénombre est grand, les cheveux blonds en bataille, le regard vif. Il serre brièvement la main de l'inconnu, son expression tendue.

— T'as été long.

— J'ai fait aussi vite que j'ai pu. C'est qui, elle ? demande le fameux Nash en jetant un coup d'œil méfiant dans ma direction.

Avant que son ami ait le temps de répondre, je remarque un mouvement derrière eux. Trois hommes se rapprochent, une arme braquée droit sur nous et des battes dans les mains, l'œil froid, le doigt sur la gâchette. Ils ont sûrement du suivre le Nash.

— Attention der - ! criai-je, ma voix se brisant dans l'obscurité.

Mais le bruit d'une balle claquant contre le métal du mur de l'usine résonne avant que je puisse finir ma phrase. Les deux amis se retournent d'un seul mouvement, leurs visages éclairés par la violence à venir.

Les phares du cabriolet découpent la nuit comme des projecteurs, projetant sur les murs délabrés de l'usine des ombres déformées. Les deux hommes se figent, comme des animaux acculés, scrutant les silhouettes qui avancent vers eux, les armes à la main. Une tension glacée monte dans l'air, palpable, vibrant de violence retenue.

Au centre des trois hommes, un visage se distingue à la lumière crue des phares. Celui de leur supposé chef, qui avance avec une arrogance démesurée. Ses traits sont rudes, creusés, un sourire carnassier tord ses lèvres. Mais cette fois, ses yeux glissent vers moi, et ils se plissent d'un amusement sinistre.

— Kayce, Kayce, Kayce... qu'est-ce que tu nous as ramené là ? lance-t-il, sa voix traînante résonnant dans le silence glacé de l'usine. Une gamine déguisée en Lara Croft ? Sérieusement, tu tombes bien bas.

Je sens mon sang se glacer à ses mots, chaque syllabe suintant d'une moquerie empoisonnée. Je voudrais disparaître, me fondre dans l'obscurité, mais son regard me fixe avec une intensité qui me cloue sur place, comme si j'étais une proie prise au piège. Le sourire de cet homme s'élargit encore, dévoilant une rangée de dents blanches et tranchantes.

Kayce j'imagine étant l'inconnu qui m'a embarquée jusqu'ici, serre son poing. Quant à son prénom, je ne le connais pas ou du moins, je ne crois pas connaitre de tueur en série avec celui-ci.

— J'avoue que tu sais choisir tes compagnies, Kayce. Elle est mignonne, ta petite aventurière... très sexy dans son costume. Mais tu penses vraiment qu'elle va te sauver la mise ? ironise-t-il en avançant d'un pas encore plus proche.

La colère explose en moi, brûlante, dévorante. Mon visage rougit sous le casque que je n'ai pas encore retiré, et mes poings se serrent malgré moi. Je sens mon corps trembler sous l'effet de l'adrénaline, mais cette fois, ce n'est plus de la peur. Kayce, à mes côtés, se tend comme un arc, sa mâchoire se contracte, ses muscles se raidissent sous son blouson. La lumière crue des phares souligne la cicatrice qui lui barre le visage, donnant à ses traits une dureté presque inhumaine.

— Ferme-la, Irvin, crache Kayce entre ses dents. On sait tous pourquoi t'es là, alors garde tes commentaires pour toi.

L'homme dégoutant, Irvin, éclate d'un rire si rauque qu'il résonne dans les profondeurs de l'usine, se répercutant contre les murs comme un écho sinistre. Ses hommes se détendent à ses côtés, mais je vois dans leur posture qu'ils restent prêts à bondir. Kayce fait un pas en avant, me plaçant presque derrière lui, mais je n'aime pas la manière dont il est obligé de détourner les yeux vers moi, comme si ma présence ici était une faiblesse qu'il ne pouvait pas se permettre.

— Oh, je sais très bien pourquoi je suis là, réplique Irvin en pointant son arme dans la direction de Kayce, puis la faisant lentement glisser vers moi. Mais elle, est-ce qu'elle sait dans quelle merde elle vient de mettre les pieds ? Hein, gamine, est-ce que tu sais ce que ce type-là a fait ?

Un frisson d'angoisse me traverse, mais je n'ai pas le temps de répondre, et Kayce ne lui laisse pas l'occasion de dire quoi que ce soit de plus. Il bondit en avant avec une violence soudaine, frappant Irvin d'un coup de poing direct au visage. Le choc est brutal, et Irvin titube en arrière, ses hommes réagissant immédiatement.

Le fracas d'une batte qui s'abat sur une caisse métallique résonne à travers l'usine, suivi par le bruit de verre brisé. Nash se jette aussi dans la mêlée, percutant l'un des types qui braque son arme dans notre direction. Une déflagration éclate, et je me plaque contre le mur, sentant la chaleur de la balle qui ricoche non loin de moi.

Le chaos envahit l'espace, une danse macabre entre les ombres et la lumière des phares du pick-up. Kayce et Irvin roulent au sol, s'échangeant des coups féroces. Irvin agrippe le Kayce par le col de son blouson, et pour un instant, je crois voir une lueur de triomphe dans ses yeux.

— T'aurais mieux fait de pas revenir, Kayce, grogne-t-il, la voix étouffée par la douleur. On ne t'a pas oublié, et encore moins ce que tu nous as volé.

Kayce se dégage d'un mouvement brusque, sa main plongeant dans sa veste. Avant que je puisse comprendre ce qui se passe, une lueur métallique jaillit, et le poing de Kayce s'abat sur la tempe d'Irvin avec la force d'une massue. Irvin s'effondre, étourdi, mais ses hommes sont déjà sur Nash, le repoussant contre une vieille presse rouillée. Ils se tournent vers Kayce et moi, et je me sens prise au piège, le souffle court, la peur étouffant ma gorge.

Le fracas des coups, les grognements, les bruits sourds des corps qui se heurtent au métal rouillé se mêlent à la pluie battante qui tambourine sur le toit en tôle de l'usine. Le sol glissant sous nos pieds est taché de traces sombres qui se mélangent à la boue et à la rouille. Tout autour, les machines abandonnées semblent nous observer, des carcasses métalliques aux formes distordues, figées dans un silence morbide, comme si elles attendaient de voir qui survivrait à cette nuit infernale.

Je ne sais plus où donner de la tête. Le bruit des coups, les jurons, le hurlement du vent qui s'engouffre par les fenêtres brisées. Mes oreilles bourdonnent et mon cœur martèle ma poitrine comme un tambour fou. Un des hommes me voit et avance vers moi, sa batte levée, prêt à l'abattre sur moi. Mon corps refuse de bouger, paralysé par la terreur.

Mais Kayce se redresse, couvert de sang et de sueur, et se place entre moi et l'assaillant, le regard dur, comme s'il était prêt à affronter un ouragan.

— Ne la touche pas, lâche-t-il d'une voix rauque, mais pleine de menace.

Le combat reprend de plus belle, la violence déchaînée de Kayce se heurtant à celle de ses ennemis, et je comprends que cette nuit ne fait que commencer. Je serre les dents, essayant de contenir les larmes de rage et de peur qui me brûlent les yeux. Tout est trop intense, trop brut. Et pourtant, au milieu de ce chaos, une chose devient de plus en plus claire : si je veux sortir vivante de cette nuit d'Halloween, je n'aurai d'autre choix que de me battre aux côtés de cet homme à la cicatrice.

Mon souffle est erratique, mes jambes refusent de bouger, figées sur place, alors que le combat se déchaîne à quelques mètres de moi. Kayce et Nash sont pris dans une lutte acharnée contre les deux hommes restants, et dans leur fureur, ils ne remarquent pas l'ombre qui se redresse dans la pénombre.

Irvin.

Je le vois se relever, titubant légèrement, une main plaquée contre sa tempe ensanglantée. Son sourire a disparu, remplacé par une expression glaciale, cruelle. Ses yeux se plantent dans les miens, et je sens une vague de terreur me traverser, balayant la colère qui m'avait animée un instant plus tôt. Il avance vers moi, ses pas crissant sur le gravier et les débris de verre.

Mon cœur bat à tout rompre, chaque pulsation me résonnant dans les oreilles comme un tambour de guerre. Mes mains tremblent, mais elles trouvent la poignée froide d'un pistolet, un accessoire en plastique dur attaché à ma tenue de Lara Croft. Un accessoire, rien de plus... mais Irvin ne le sait pas. Je brandis l'arme avec des gestes saccadés, priant que la pénombre et le chaos jouent en ma faveur.

— Recule ! ma voix tremble, mais je la force à devenir plus ferme. Ne t'approche pas !

Irvin s'immobilise, une lueur de surprise dans son regard. Puis, il éclate d'un rire bref, un ricanement mauvais qui me glace le sang. Son sourire revient, tordu par la haine, et il s'avance encore, ignorant la menace.

— Tu crois vraiment que tu vas m'arrêter avec ça, gamine ? murmure-t-il, ses paroles sifflantes comme des serpents dans la nuit.

Mon doigt tremble sur la gâchette factice. Mon esprit me hurle de m'enfuir, de crier, de faire n'importe quoi pour attirer l'attention de Kayce, de Nash, mais ils sont trop pris dans leur combat pour remarquer ce qui est en train de se jouer.

Et soudain, un coup de feu retentit, déchirant l'air comme un coup de tonnerre. Je sursaute, lâchant presque l'arme factice de mes mains tremblantes. Irvin s'arrête net, ses yeux s'écarquillent sous le choc. Il porte une main à son flanc, d'où s'échappe une tache sombre qui se répand sur sa chemise. Son regard se fait vitreux, sa bouche s'ouvre comme pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sort.

Il s'effondre à genoux, puis bascule lourdement sur le côté. Le silence s'abat autour de moi, étouffant le tumulte du combat. Je regarde autour, le cœur battant.

Deux tirs résonnent encore dans l'usine, et flottent dans l'air chargé de pluie et de sang.

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