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Chapitre 9

Charly.


Maman est à Paris pour le week-end. J'avais tellement la tête dans les répétitions que j'avais presque oublié. Comme à chaque fois qu'elle assiste à nos répétitions, concerts et enregistrements, je suis à la fois stressé et fier. Je suis tellement content qu'elle ait pu venir. Paris/Charleville, ça fait loin, donc ce n'est pas quelque chose qu'elle peut faire tous les week-ends. Sans compter qu'elle a ses copies à corriger, ses cours à préparer, plus les cours de piano le mercredi et le samedi.

Comme à chaque fois que nos parents nous rendent visite, c'est un peu la fête. Maman est arrivée hier soir très tard, je dormais déjà. Ce matin, on a pris le petit déjeuner tous ensemble et elle est venue assister aux répétitions. J'adore chanter devant ma mère, ça me rappelle mes spectacles dans le salon avec une louche en guise de micro quand j'étais petit. Même si j'avais pour consigner de ne pas trop solliciter ma voix, c'était quand même chouette.

À midi pile, j'ai été libéré par Philippe et Alexandra. Les filles vont continuer de travailler pendant que moi, je vais au restaurant avec maman. Je ne culpabilise pas une seule seconde. D'autant plus que j'ai besoin d'être seule avec elle pour lui annoncer la bonne nouvelle. J'ai demandé à tout le monde de garder le secret et de ne pas parler de Tomber le masque devant elle.

Nous avons choisi un restaurant italien pas très loin du studio. J'ai caché mes cheveux colorés dans un bonnet gris, mais en entrant, je vois dans les yeux de la serveuse qu'elle m'a reconnu. Elle contient difficilement son sourire jusqu'aux oreilles. Comme à chaque fois, j'ai une seconde d'appréhension, mais elle reste professionnelle.

— Si vous voulez, je peux vous placer dans le fond de la salle, pour ne pas... être trop visibles depuis l'entrée.

J'échange un regard avec maman. Oui, c'est mieux.

— Faisons ça, répond maman à la serveuse.

Cette dernière nous guide jusqu'à une table de deux, tout au bout du restaurant. La salle est très étroite, toute en profondeur. Je laisse la banquette à maman et prend la place qui me permet d'être dos à l'allée où circulent les clients et les serveurs.

Je retire mon manteau, mais garde le sweat à capuche Rolling Stones que je porte en dessous. Je remets mon écharpe et coince les extrémités pour éviter qu'elles tombent dans mon assiette. Pendant ce temps, la serveuse nous a apporté les menus et la petite ardoise avec plat du jour. Le choix va être vite fait, il n'y a pas beaucoup d'options végétariennes.

Alors que j'examine la carte des pizzas, maman m'attrape la main par dessus la table. Qu'est-ce que... ? Ah, elle regarde mes bagues. C'est vrai que j'en porte trois sur la main gauche et deux sur la droite. Maman semble particulièrement intriguée par la bague armure sur mon index. Je vais devoir l'enlever pour manger d'ailleurs.

— C'est nouveau ça, non ? C'est un peu... si on t'embête dans la rue, j'imagine que c'est une arme redoutable, plaisante-t-elle.

— Ouais...

Je reprends ma main. Mes joues me chauffent. Il est vrai que depuis que Neptune a du succès et que je ne vais plus à l'école, je me lâche niveau style. Et encore, heureusement que l'argent que je gagne est bloqué jusqu'à mes dix-huit ans, sinon c'est sûr que j'aurais acheté plus de vêtements que je ne peux en porter en une année.

Je crois que ce que je préfère avec Neptune, après chanter et faire de la musique bien sûr, c'est le fait de pouvoir porter ce que je veux. On m'encourage même à adopter des looks originaux et excentriques ! Les stylistes s'en donnent à cœur joie et à chaque fois, ça me met en joie. C'est pareil avec mes cheveux. Lauren dit que c'est ma marque de fabrique, c'est ce qui permet aux gens de facilement m'identifier. Je ne me plains pas ! Je crois que j'aurais détesté qu'on me force à adopter un style trop sage. Ou pire, qu'on me demande de me couper les cheveux.

— Tu sais ce que tu veux ? demande maman refermant son menu. Moi je crois que je vais prendre le plat du jour.

— Une quatre fromage, réponds-je en faisant de même.

— Tu fais attention à manger des protéines, hein ?

— Oui, oui. T'inquiètes pas.

Maman ne voit pas d'un très bon œil mon régime végétarien. Elle pensait que ça ne serait qu'une passade, mais ça fait bientôt un an que je m'y tiens. Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui manquait parfois... Surtout quand on est invités dans des grands restaurants avec le groupe. La seule exception que j'ai faite, c'était à Noël l'an dernier. J'étais végétarien depuis même pas un mois et je n'avais aucune envie de manger seulement des patates et du pain. J'espère que cette année à Noël, maman acceptera de me faire un menu végé, mais c'est loin d'être gagné.

— Quand tu rentreras à la maison, je t'emmènerai faire des analyses quand même... Je suis sûre que tu manques de fer. Tu perds tes cheveux ?

— Euh... pas spécialement non.

En vrai oui, mais ça ne m'étonnerait pas que ce soit une conséquence des décolorations successives.

— Hum, fait maman, pas convaincue.

La serveuse revient pour prendre nos commandes. Cette fois, elle ne me regarde pas une seule fois et se fixe sur maman, même lorsque je lui rends le menu.

— Bon, raconte-moi tout, déclare maman en croisant ses doigts, ses coudes sur la table.

— Euh tout quoi ?

Je lui raconte déjà pas mal de choses au téléphone, on s'appelle tous les deux jours pratiquement.

— Bah je ne sais pas, comment ça se passe avec les filles ? Tu es content des nouvelles chansons ? Ce n'est pas trop dur ? Tu dors bien ? Tu t'en sors avec tes cours en même temps ?

Ça fait vraiment beaucoup de questions, j'en ai déjà oublié la moitié. Je tente de rassembler mes idées pour répondre à tout ou presque.

— C'est super. Le nouvel album est génial. Et oui, ne t'inquiètes pas, Lauren surveille nos temps de travail à Hayet et moi. Enfin ces derniers jours, c'est vrai qu'on a fait un peu plus d'heures et qu'on a fini assez tard mais c'est exceptionnel.

Étant encore mineurs, Hayet et moi ne sommes pas censé travailler plus de trente-cinq heures par semaine. L'an dernier, comme on n'avait pas encore seize ans, c'était encore plus strict. Et honnêtement, c'était parfois vraiment contraignant, surtout pour la tournée. Je ne suis pas mécontent de pouvoir travailler plus. Après, il est vrai que comme Salomé et Marie ne sont pas soumises à ces contraintes... disons que ça arrive qu'on dépasse un peu. Mais Lauren veille au grain et n'hésite pas à interrompre les répétitions pour nous ramener à l'appartement. Je sais qu'elle fait des rapports réguliers à nos parents. J'ai hâte d'être majeur et de pouvoir faire ce que je veux sans avoir systématiquement besoin des autorisations de mes parents et de je ne sais quel mec du rectorat.

— Et les cours ?

— Ça va.

Disons que je compte beaucoup sur le mois de décembre et de janvier pour rattraper le retard que j'ai accumulé ces dernières semaines.

— Je... commencé-je d'une voix mal assurée. J'ai un truc à te dire.

Maman fronce les sourcils, soucieuse. Son front se plisse. Je précise immédiatement :

— Une bonne nouvelle !

Son front se détend. Malheureusement, nous sommes interrompus par l'arrivée de nos plats. Ça a l'air trop bon. Je me jette sur mes couverts pour me découper une part.

— Tu voulais me dire quelque chose, me rappelle maman en nous servant deux verres d'eau.

Ah oui, c'est vrai ! Le parfum de la quatre fromages m'a détourné de mon objectif. J'avale le morceau que je viens d'enfourner avec quelques difficultés. Je prends un peu d'eau pour m'éclaircir la voix.

— Tu sais que ça fait quelques mois que j'essaye d'écrire des chansons.

— Oui, tu m'en avais parlé. J'aimerais bien les lire d'ailleurs ! Tu ne veux vraiment pas me les envoyer ?

Faire lire mes chansons à ma mère ? Non, c'est trop bizarre. Surtout vu mes sujets parfois... Je sais que c'est contradictoire avec le fait que je veuille à terme chanter mes chansons sur scène, à la radio et à la télé, mais disons que les parents, c'est une exception.

— Peut-être, mais laisse-moi finir ! Donc j'en avais montré plusieurs à Alexandra mais elle n'était pas super fan. Sauf que j'ai fini par en écrire une que j'aimais vraiment beaucoup et elle plaisait aussi beaucoup aux filles. Salomé a commencé à composer la musique et finalement on a réussi à produire une balade en acoustique, juste guitare/voix.

— C'est super, vous l'avez faite écouter à Philippe et Alexandra ?

— Oui et...

Je fais durer le suspense. Je n'ai pas l'impression qu'elle se doute de quoi que ce soit. Je ne lui en veux pas, moi-même je n'y croyais pas. Rien que d'y penser, j'ai envie de sauter partout. Maman s'impatiente :

— Et ?

— Et elle va être sur l'album, lui avoué-je enfin en me penchant par-dessus la table.

Je vois ses yeux s'écarquiller et sa bouche s'entrouvrir. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles et très vite, elle en affiche un en miroir du mien. Elle tend le bras au-dessus de nos assiettes pour poser sa main sur mon poignet. Je lâche mon couteau pour prendre sa main. Elle me serre fort.

— C'est génial, mon chéri. Je suis si heureuse pour toi. Et pour Salomé bien sûr.

Si on n'était pas assis à table dans un restaurant, je l'aurais certainement prise dans mes bras. Je vois ses yeux vert-orangé, les mêmes que les miens, briller. Ma gorge se serre, je sens mes yeux me piquer. Heureusement, elle lâche ma main avant que je fonde en larmes. Pas que je sois triste, c'est seulement l'émotion.

— Tu iras loin, mon fils. Je l'ai toujours su, même quand tu as arrêté le piano. Je savais que la musique te rattraperait, on est pareils toi et moi.

Je me souviens encore de sa colère lorsque j'ai décidé de laisser tomber le piano. Ce n'est pas un très bon souvenir. Je me suis forcé pendant des années à jouer du piano, parce que c'était ce qu'elle voulait, parce qu'elle voulait que je devienne un grand pianiste. Le pianiste qu'elle n'avait pas pu devenir. Sur la fin, j'en étais venu à avoir peur d'elle. Ça me serrait le ventre et rien que de m'assoir devant un clavier me donnait envie de vomir. Alors à douze ans, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai demandé à papa si je pouvais arrêter. Je n'aurais jamais osé le dire à maman en face.

Maman aurait dû être une grande pianiste. Mais à vingt ans, alors qu'elle venait être engagée dans un orchestre destiné à faire le tour de l'Europe, elle a fait une mauvaise chute dans les escaliers. Poignet cassé. Rêves brisés.

L'hiver dernier, elle m'a accompagné toute la tournée. Elle a fait presque toutes les dates. Elle avait besoin d'être là et j'avais besoin d'elle. Notre prochaine tournée va nous emmener aux quatre coins de l'Europe. Je sais déjà qu'elle me suivra autant que possible. Même si pour ça, elle doit prendre un nombre incalculable de trains et d'avions. C'est mon rêve, mais aussi un peu le sien. Et je suis heureux de pouvoir le partager avec elle.

— Bon, il faut fêter ça, décide-t-elle en levant la main pour interpeller la serveuse. C'est possible d'avoir deux coupes de champagne ?

Je hausse les sourcils. Elle en prend un pour moi ? Non pas que je sois contre, mais je crois que c'est la première fois qu'elle m'autorise à boire. Même à Noël l'an dernier, je n'ai pas eu droit à un seul verre.

— Ça va, tu es assez grand, commente-t-elle en lisant la surprise sur mon visage. Au pire, je finirais ton verre.

La serveuse met quelques minutes à nous servir les deux verres. J'en profite pour bien entamer ma pizza.

— À la tienne, mon fils. À ton futur d'auteur-compositeur.

Je n'ose pas la contredire. Si j'arrive à être auteur, ça sera déjà pas mal. Je ne suis pas certain que la composition soit fait pour moi. Néanmoins, je trinque avec maman et son sourire m'emplit de fierté.


***


Lorsque nous rentrons à l'appartement après les répétitions, les filles sont épuisées. Nous avons fini tard car c'était vraiment la dernière occasion pour répéter nos nouveaux morceaux. Dès lundi, nous commençons l'enregistrement. J'ai hâte et j'appréhende en même temps.

Pour ma part, je suis encore en bonne forme, sans doute grâce à l'excitation d'avoir maman avec moi tout le week-end. Demain, c'est dimanche, pas de répétition. Je sais que maman voudrait qu'on profite d'être à Paris pour visiter le château de Versailles. La dernière fois, on était allés au Louvre.

Pendant que maman est sous la douche, j'en profite pour checker mes mails et ouvrir MSN. Malheureusement, Almanzo n'est pas connecté ce soir. Ça ne m'étonne pas, mais je suis quand même déçu. Je n'ai pas non plus de mail de sa part, ni de MP sur le forum. J'actualise au moins dix fois la page, mais cela ne change rien. Pas de message. Je devrais peut-être lui demander son numéro de portage. Comme ça, on pourrait s'écrire quand on veut. J'ai un forfait illimité. Mais je suppose que lui non.

On frappe à ma porte. Déjà ? Pourtant maman vient à peine de partir. Mais ce n'est pas maman, c'est Marie.

— Encore sur ton ordi ? Tu ne veux pas venir nous aider à faire la cuisine ?

— Euh... si, si.

Je referme mon ordinateur, certain d'être rouge comme une tomate. Je suis Marie dans la cuisine. Hayet est en train de découper des oignons.

— On fait quoi ? demandé-je en m'approchant du plan de travail.

— Des spaghetti bolo, répond Marie en sortant une poêle. Tu peux t'occuper de mettre les pâtes quand ça bout et de les surveiller ?

— Elle est où Salomé ?

— Sous la douche.

Cette chanceuse, elle a sa propre douche dans sa chambre. Je soulève le couvercle de la casserole pour vérifier l'eau. Elle frémit, mais ne bout pas encore. Je cherche les pâtes en attendant et trouve un paquet neuf dans un des placards. Je demande à Marie :

— J'en mets combien ?

— Fais le paquet, au pire ça fera des restes.

Très bien.

— Tu faisais quoi sur ton ordi ? T'es tout le temps dessus en ce moment, lance Hayet qui a terminé avec les oignons.

— Euh... rien de spécial.

— Charly, tu te jettes dessus dès qu'on rentre, renchérit Marie.

Mes joues me brûlent. Moi qui pensais être discret, c'est raté. Je ne me suis même pas rendu compte que je faisais ça.

— Tu rougis ! s'exclame Hayet en riant. Alors, elle s'appelle comment ?

— Elle ou il, corrige notre aînée.

Merde. Je suis trop gêné. Et maman pourrait revenir à tout moment. Il faut que je trouve un moyen de couper court à cette conversation le plus vite possible.

— Je discute avec un ami sur un forum d'écriture, voilà, vous êtes contentes ? Mais il y a rien du tout entre nous, c'est juste un pote ! Il sait même pas qui je suis alors...

J'ignore si j'en ai trop dit ou pas assez. Ce qui est sûr, c'est qu'Hayet a d'autres questions :

— Un forum d'écriture ? Depuis quand tu écris ?

Je lui lance un regard que j'espère être un équivalent de « Sérieux meuf ? ».

— Oh tes chansons ! Mais tu les postes sur internet ?

— J'en ai posté quelques unes pour avoir des conseils, expliqué-je en haussant les épaules Elles avaient toutes été refusées par Alexandra donc...

Cette fois, l'eau bout. Je vide le paquet de pâtes dans la casserole. J'utilise une cuillère en bois pour plier les spaghettis de façon à ce qu'ils soient tous dans l'eau. C'est galère.

— Tu fais attention, hein ? On ne sait jamais à qui on parle vraiment sur internet, s'inquiète Marie.

Je lève les yeux au ciel. Je suis au courant, merci.

— Il a quel âge cet « ami » ? demande-t-elle en insistant tellement sur le « ami » que je sens les guillemets dans sa voix.

— Mon âge.

— Comment tu peux en être sûr ?

— Bon, c'est mon procès ou quoi ? Je suis pas stupide et non, je peux pas être à 100% sûr mais on se parle tout le temps et crois-moi, il écrit pas comme un vieux gars de 50 ans. De toute manière, on fait rien de bizarre. Je lis son roman et je l'aide à le corriger, et lui il m'aide à travailler mes chansons. C'est tout. Il sait pas qui je suis, je lui envoie pas de photos, y a aucun risque.

Elles commencent vraiment à m'énerver. D'ailleurs j'en fais tomber la cuillère en bois. J'entends Marie soupirer. Je n'aurais jamais dû répondre à leurs questions. Elles ne peuvent pas comprendre.

— C'est lui qui t'a aidé à corriger Tomber le masque ? m'interroge Hayet, maintenant assise au bar.

— Ouais. Et ça a plutôt été utile, non ?

— Mais du coup, comme elle va être sur l'album, il va savoir qui t'es.

Merci Hayet, comme si je n'y avais pas pensé. Comme si ça n'était pas LE truc qui me travaillait depuis deux jours. Comme si je ne savais pas que je me suis mis tout seul dans la merde.

— Je sais, grincé-je.

Je reste posté devant la casserole, préférant ne pas affronter leurs regards. À côté de moi, Marie s'occupe de la bolognaise.

— Peut-être qu'il n'écoute pas Neptune, avance Marie.

— Si, il est fan...

— C'est chaud, commente Hayet avec un petit rire que j'identifie comme nerveux.

Je sais.

— Bon, si c'est vraiment ton ami, il comprendra. Et ça sera sans doute même une bonne surprise pour lui, déclare Marie en me donnant un petit coup de coude.

Je tourne la tête vers elle, elle me sourit. Ça me calme un peu. Je n'ai vraiment pas besoin qu'on s'inquiète pour moi, je m'inquiète bien assez tout seul. Par contre des conseils, j'en veux bien.

— Demande-lui une photo. Comme ça tu sauras s'il a vraiment 16 ans, propose Hayet.

— Demande-lui plutôt d'allumer sa webcam. On peut toujours envoyer la photo de quelqu'un d'autre, complète notre amie.

Elle a raison. C'est une bonne idée. Mais je suis certain que de nous deux, le menteur c'est moi. J'imagine qu'Almanzo aussi ne m'a pas toujours dit la vérité, il a peut-être embelli certains détails comme on le fait tous sur internet. Cependant après bientôt deux mois à échanger avec lui, je pense le connaître suffisamment. Il m'a donné tellement de détails sur ses cours, son lycée, ses parents. Si tout était faux, ça serait beaucoup d'efforts pour pas grand chose.

Notre conversation est interrompue par le retour de maman.

— Ça sent bon ici ! Charly, tu fais la cuisine maintenant ? C'est bien, quand tu rentreras à la maison, je saurais que tu peux t'occuper du dîner de temps en temps.

— Tout le monde sait faire cuire des pâtes, me défends-je.

— Oh si tu savais comment était ton père quand je l'ai rencontré, mon chéri.

On rit tous ensemble. Hayet sort les assiettes et maman les couverts. Je laisse Marie s'occuper de vider les spaghetti dans la passoire, j'ai beaucoup trop peur de me brûler.

— Va dire à Salomé de se dépêcher, me demande-t-elle alors que je reste stupidement planté à côté d'elle. J'espère qu'elle n'a pas encore pompé toute l'eau chaude...

Il est vrai que les douches de Salomé sont particulièrement longues. Je m'en vais frapper à sa porte.

— C'est bon ! J'arrive ! me crie-t-elle au travers.

Nous nous installons à table. Je m'assois à côté de maman. Intérieurement, je remercie les filles de ne pas avoir poursuivi la conversation « Charly a un ami sur internet ». Je n'ai vraiment pas envie que maman soit au courant.

***

Et voilà ! Parce que oui, ils ont des parents quand même x) J'espère que ce chapitre vous a plu !

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