Écho Du Champs De Bataille
Je dois entendre l’appel, écouter le murmure porté par la clameur d’un rêve naissant prenant son souffle. L’attraper et la regarder glisser entre mes doigts en gouttelettes de plombs.
Plic... Ploc… Plic... Ploc…
L’œil qui s’étonne est le messager de nos songes égarés. Il témoigne qu’au loin, dans la nuée de l’être, une idée à su rallier à sa cause jusqu’aux sensations elles-mêmes. Une idée qui a les yeux crevée, qui ne distingue rien d’autre que la victoire si sauvagement désirée.
Ma respiration à le souffle coupé.
Je regarde l’argile qui s’étend sur mon chemin, je le sens qui s’effrite. Mille et un morceaux tourbillonnent sous le pas lourd d’une armée. Une armée ? Ciel, un océan d’acier ma foi, vague éblouissante jaillissant de la poussière soulevée par les caresses du ciel sur l’échine de la terre. Je dois sauver mon rêve… Les cuirasses scintillent, enhardies comme les flammes des bûchers qui gagnent les étoiles les soirs de St jean. L’arc et l’épée chuchotent une mélopée funeste. Quelle rage, quelle hargne jaillissent de ces troupes et pénètrent ma raison ?
Aurais-je les mains qui tremblent ?
Plus que mes membres, mon esprit défaille. Je le vois danser sous les larmes des dieux. À ma main, le plomb s’est fait le gantelet de fer et la clameur s’est tue, écrasée par un souffle plus grave, presque violent.
Le vent trébuche, la terre gémit. L’oiseau qui dort a blessé le monde en se réveillant.
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Nda : Toutes les guerres rendent fou
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