Nda : Un jour, j'ai rêvé de cette phrase : "Les gens, sont comme de la musique" et j'ai eu envie d'écrire à ce sujet. J'ai imaginé un homme aveugle qui tomberait amoureux de la "musique" d'une femme. Voici le poème qui en a découlé :

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En s’approchant de moi elle a la légèreté de l’air mais n’admet point son silence.

Orphée s’indigne, il se questionne :

Quelle magie l’agite ? Elle,

Qui fait la lyre lourdaude et le hautbois imbu. 

Je pourrais la chanter,

Celle dont l’image s‘égare au palier de mes yeux morts.

Musicale, elle se tache de l’encre de mes ténèbres.

Les ombres s’accrochent à ses épaules,

Chaque fois plus vastes, terribles et charnues. 

Je ne peux la voir mais je l’entends.

Dieu, je l’entends !

Elle s'éternise en moi, je pourrais la fredonner.

En secret, les mânes s’esclaffent.

Pointent du doigt l'idiot qui devine, le sot qui croit,

Moquent le désespéré qui jamais ne la verra .

Faudra t-il que ma nuit la dévore pour que cesse la mélodie qui m’obsède ? 

Le ciel, tout là-haut,

N’a d’autre couleur que le geai épars qui drape sa silhouette. 

Elle se tient si près, vibrante et invisible.

Présence mélodieuse qui berce mes oreilles.

Les gens, dit-elle, sont comme de la musique.

Et je m’étonne,

Se pourrait-elle qu’elle sache ?

Bat-elle en conscience la mesure de sa cantate ?

Et cet adage qu’elle brandit comme un drapeau,

Résonne dans mon ventre, de mes désirs l’écho.